♥Maxx&Katniss

« Katy, reviens on a réussi à dégoter de l'alcool ! » « Encore ? Désolé...Non demain je dois être en forme. » « Allez, un p'tit verre et on te laisse partir. » « Ok, ok. » C'était vrai, je n'avais pas grand chose à faire, demain mais si je voulais garder toute ma tête, il ne fallait pas que j'abuse de l'alcool. J'entrais dans cette antre de perdition. Il y avait encore du monde malgré l'heure tardive. La musique avait été mise très fort, tellement fort que c'est à peine si l'on s'entendait parler. L'endroit n'est pas très salubre, il est même dégueulasse. Juste assez grand pour contenir une dizaine de personnes. Mes 'amis' étaient réunis, la moitié des gens qui arrivaient à rester debout étaient en train de chanter une chanson à tue-tête dont les paroles étaient incompréhensibles. J'essayais de me faire une place dans leur cercle et accepta volontiers le verre qu'une fille me tendit. « Merci. » Je levais mon verre à sa santé et but d'une traite le contenu du verre en grimaçant. Je reposais le verre à côté de moi. « Un autre. » « Tes désirs sont des ordres, blondie. » Hilarité générale. On me retendit un verre, et je trinquais avec deux autres filles avant de vider le contenu de mon verre en grimaçant.

Sans même trop savoir ce que je faisais, j'entrainais la jeune brune qui se trouvait à côté de moi pour aller danser un peu plus loin. Je commençais à me déhancher et à bouger dans tous les sens avec elle, d'une manière si sensuelle que si l'on avait voulu tourné une scène lesbienne qu'on ne se seraient pas prises autrement. Les autres tapaient joyeusement dans nos mains, sûrement pour nous accompagner. La petite fête battait son plein quand soudain on entendit des gens frapper à la porte. « OUAIS, C'EST BON ! » Un jeune homme alla ouvrir à la porte et s’effaça pour laisser entrer deux policiers. « On remballe tout ça, c'est terminé. Vos voisins se sont plaint car vous faisiez un boucan pas possible. On va devoir vous amener en cellule de dégrisement. C'est pas la première fois que vos voisins se plaignent. » J'le savais. J'aurais pas dû rester, je n'aurais pas du céder, mais ce qui était fait est fait. C'est ainsi que je suivis le petit groupe jusqu'au commissariat.

Je n'aimais les cellules de dégrisement. Je n'aimais pas les commissariats en général, entre nous ce n'est pas le lieu le gai où vous emmèneriez vos enfants, hein. Bref, c'est là qu'on nous a enfermé, en attendant qu'on soit à peu près sobre pour pouvoir ressortir. Y'avais rien à faire dans ces salles, et les autres étaient tellement bourrés qu'ils arrivaient à peine à aligner deux mots sans éclater de rire. C'était pitoyable. J'avoue qu'il m'arrivait des fois d'être dans la même situation qu'eux, mais très rarement et dans ces cas-là quand ça arrivait, souvent je suis en train de roupiller. J'inspire. J'expire. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Huit. Neuf. Dix. C'est bon, je crois que j'étais dégrisée. Enfin que ça pourrait aller. Je me levais de mon banc et de derrière les barreaux, j'interpellais quelqu'un au hasard. « Hep. Monsieur le policier, est-ce que je pourrais passer un coup de fil, histoire de le prévenir quelqu'un que je suis ici ? » Il m'a dévisagé un instant comme si j'avais une tête de psychopathe et a appelé un collègue pour qu'il vienne m'ouvrir. C'était un mensonge je n'avais personne à appeler, mais il fallait que je montre que je n'étais plus en état d'ivresse et que je me dégourdisse un peu les jambes. Mais en fait si, je devais appeler Maxx. Maxx la fille la plus optimiste que je connaisse. Celle qui essayait de me remettre sur la bonne voie. Sur le droit chemin, comme on dit.

Après avoir réussi à me frayer un chemin jusqu'au téléphone que m'avait désigné le policier, je composais le numéro de Maxx et attendait qu'elle décroche. Je m'accordais un instant de réflexion pour réfléchir à ce que j'allais lui dire et à peine eut le temp de dire « Allô ? » que j'enchainais un flot de parole. « Maxx, j't'en supplie viens me chercher au commissariat ! J'ai voulu m'amuser un peu mais ça a fini en cellule de dégrisement... » Ce n'était pas la première que je lui tenais ce discours "je voulais m'amuser un peu, mais..." elle devait avoir l'habitude. Peut-être que parfois, je profitais un peu trop de sa gentillesse, mais je remerciais Dieu de me l'avoir envoyée, elle, comme ange gardien.