Sujet: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Mar 5 Juil - 13:56
Julian avait attendu ce moment depuis l'âge de 14 ans. Il avait su à ce moment qu'il voulait faire médecine et devenir chirurgien. Il avait su qu'il ferait tout pour cela c'était enfin le jour J. Ses parents avaient entreprit de déménager à Perth pour qu'il puisse intégrer l'université de Murdoch, l'une des plus réputées et surtout plus tard le Royal Perth Hospital. Le département de chirurgie le plus splendide que le continent ait porté résidait dans cet hôpital. Et Julian avait la ferme intention de l'intégrer une fois diplômé. Elève brillant, il avait obtenu une bourse de mérite, sorti lauréat de son lycée. L'université n'avait alors fait aucune difficulté pour l'intégrer. Il avait était reçu par le doyen à qui il avait fait très bonne impression bien qu'il regretta son comportement nonchalant et hautain par moment. « Ce gamin est peut-être le pire petit con que j'ai rencontré mais il est brillant et je veux le suivre d'aussi près que possible, s'il poursuit il deviendra l'un de nos meilleur éléments » voilà ce que le doyen avait dis à ces subalternes. Autant dire qu'il allait être très bien accueilli mais aussi attendu au tournant. Mais Julian n'avait pas de pression, il n'en avait jamais eu, il était brillant et capable d'une réflexion sans limite. Il voyait bien souvent les détails que d'autres auraient manqué. C'était la chance de sa vie pour le garçon et il était bien décidé à la saisir à deux mains.
La rentrée... C'était aujourd'hui. Julian avait commençait à travailler pendant ses vacances et se sentant fin prêt. Seul hic de cette nouvelle aventure s'offrant à lui ? Daemen. Comme toujours me direz-vous. Leurs parents avaient eu la brillante idée de leur offrir un appartement avec le reste des économie du père, ancien homme d'affaire richissime. Pas deux appartement distinct, mais un seul pour deux. Julian n'aurait su dire si c'était par manque de moyen ou pour les rapprocher. Mais la thèse la plus plausible était que cela les rassurait de savoir Daemen avec son frère. Julian avait toujours servi de cadre pour son jumeau. Les parents complètement dépassés espéraient certainement ainsi que Julian puisse calmer ou encadrer son jumeau. Mais la vérité était autre. Julian détestait son frère et bien qu'il continu de le sortir des sales coups dans lesquels il se mettait, il ne passait pas son temps à le surveiller. Il le savait paumé, entre alcool, drogue et sexe à volonté et surtout à outrance. Et il ne ferait rien pour l'aider. S'il fallait que Daemen touche le fond, soit dans le gouffre pour souffrir et se rendre compte de ses conneries, et bien soit, Julian le laisserait sombrer. Fort heureusement, l'appartement était assez grand pour qu'ils aient chacun leur chambre. Julian se leva dans l'appartement serein à 7h du matin. Son jumeau devait encore décuver de la veille. Il manquerait surement sa rentrée. Julian sauta dans la douche et se prépara tranquillement avant de se poser devant une tasse de chocolat chaud. Ils habitaient tout près du campus, aussi n'aurait-il pas à prendre sa voiture. Le jour était très étincelant et il ne prit qu'une simple veste en guise de prévention. Il était très beau, de cette beauté bestiale qui avait depuis longtemps fait ses preuves et qui ne manquerait pas d'attirer l'attention à la faculté. Il en était sûr. Mais il s'en foutait. Lui ne voulait qu'apprendre, encore et encore. Et de temps en temps s'amuser. Mais loin d'être comme son frère, il privilégierait ses études. Il arborait un simple jean levis foncé et un polo uni noir, marchant sur le chemin du campus dans ses converses. Ces pompes arborant le drapeau américain n'avait jamais quitté ses pieds depuis qu'il avait 15 ans. Sa marque de fabrique en quelque sorte. Une classe énorme avec une petite touche amusante aux pieds. Son sac en suspens sur un seule épaule il ne tarda pas à pénétrer dans l'amphithéâtre et si installer attendant sagement que la journée d'intégration commence. Il n'y aurait pas cours aujourd'hui. Ils visiteraient le campus et recevraient tous ce qu'ils devaient recevoir pour bien débuter l'année. Julian était assis nonchalamment sur l'un des siège assez en hauteur de l'amphithéâtre observant ceux qui seraient autant ses amis que ses concurrents dès ce jours, entrer dans l'immense lieu pourvu d'une estrade. C'est alors qu'il la vit. Il n'aurait pu se tromper, il n'aurait pu oublier ce visage. Son cœur fit immédiatement un bond dans sa poitrine, serrant, rouvrant la plaie si longuement refermée. Sarah... Elle avait déménagé un an après leur rupture. Il n'avait jamais su où et ne voulait le savoir pour rien au monde. Mais voilà qu'ils étaient dans la même fac, de nouveau dans la même promotion et qu'ils allaient passer 8 ans ensemble. Julian ne put s'empêcher de penser que cela serait le second hic de l'histoire. Il baissa immédiatement la tête, la suivant furtivement du regard tandis qu'elle s'asseyait au rang juste devant lui. Il la fixa alors de côté, elle ne l'avait pas encore remarqué mais il ne pourrait pas l'éviter longtemps. Il la détestait.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Mar 5 Juil - 21:50
Un an qu'elle avait déménagé à Perth, pourtant elle n'allait toujours pas bien, elle ne c'était toujours pas remise de sa rupture avec Mathias. Une chose était sur ce n'est pas l'envie qui manquait mais le coeur était plus fort que la raison rien n'y faisait. La veille de sa rentré Sarah avait tenté encore une fois d'essayé de l'oublier en sortant faire la fête mais dans une branche horaire raisonnable, plutôt que de rentrer au petit matin elle ne rentra pas plus tard que 3 heure du matin, heure plutôt raisonnable pour cette belle brune qui ne rentrait jamais avant 7-8 heure après avoir passé la nuit avec quelconque mec ou meuf, le premier qui était bon et facile à mettre dans un lit ou à l'arrière d'une voiture. Au programme de la soirée, alcool, cigarette peut-être même une petite pilule si elle en trouvait mais pas de sexe en tout cas pas l'intégral. Il fallait qu'elle rentre pour se reposer pour le lendemain, après tout elle avait fait la promesse à sa mère d'être une fille sérieuse et studieuse et donc être absente le premier jour pour une élève boursière ce n'était pas du tout bien vu. Sa soirée terminée elle rentra au pieux et s'endormit sans trop bien de difficulté après avoir versé pathétiquement des larmes en pensant à Julian, comme chaque soir quand elle se retrouvait seule dans sa chambre.
Le lendemain à 7h
Le réveil sonna, la tête dans le cul, les yeux tout rouge après une nuit catastrophe elle se leva de son lit pour aller prendre une douche. Avant ça elle prit quand même la peine d'avaler une aspirine pour faire passer son mal de tête. Elle savait qu'elle n'était pas sur le droit avec cette habitude de faire la fête mais cela ne l’empêchait quand même pas d'avoir ses bonnes notes en cours. Après une bonne douche froide, elle se balada en serviette dans son loft récemment offert par sa tante pour être plus près de l'université qu'elle allait fréquenter pendant près de 8 ans. Machine à café enclenché dans la cuisine, elle prit une tartine qu'elle beurra de Nutella et croqua dedans avant de la déposer sur le comptoir pour finir par se servir une bonne grosse tasse de café au lait avec un sucre. Café finit, il était maintenant temps pour la jeune femme de s'habiller, elle opta pour un simple jeans foncé et un top très discret blanc-grisâtre. Kassy n'était pas le genre de fille à s'habiller extravagant sauf si besoin est. Elle avait des tenues affriolantes dans sa garde-robe mais elle les réservait pour ses sorties nocturnes et pour l'école c'était du all-day-wear avec une paire de ballerine noire et un sac à main qu'elle avait préparé la veille avant sa sortie en boite.
Elle vivait dans le quartier universitaire donc prendre sa voiture c'était pas utile mais elle le fit quand même car sa montre affichait 8h30 et l'introduction commençait à 9h. A pied elle aurait mis 10 à 15 min plus le temps de trouver le bon amphithéâtre et une place de libre ça aurait été compliqué. En voiture elle y serait en 5 min, ce qui fut le cas, elle chercha sa route pour finir par demander à un des élèves présents qui lui indiqua le chemin puis se hâta pour rejoindre le local. 8H55 Elle passa la porte en vitesse, un coup d'oeil sur l'assemblée histoire de voir les places de libres. Elle avait le choix, une place tout à l'avant, trop peu pour elle, soit une place dans les rangées arrières la seule encore disponible derrière. Elle s'avança rapidement et s'installa, elle avait encore trois petites minutes avant l'arrivée du professeur qui se chargerait d'eux aujourd'hui. Elle regarda autour d'elle et se stoppa net quand elle vit du coin de l'oeil un des frères Stark. Son pouls accélèrera, elle fut troublé de le voir là. Etait ce Julian ou ce con de Daemen sur le coup elle n'aurait su le dire. Elle allait vraiment devoir le côtoyer pendant 8 ans ? Elle espérait qu'il s'agisse de Mathias mais dans le fond elle avait peur que ce soit bien lui, après 2 ans lui reparlerait-elle ? Elle n'osa pas le regarder en face, elle n'eut pas non plus à le faire car elle fut interpelée par une voix à côté d'elle. « Hey... lix » Elle n'avait pas trop bien capté ce que son voisin lui disait mais lui fit un petit sourire quand même par politesse. « Kassy. » Elle assumait qu'il devait s'être présenté donc elle en fit de même avant de porter son attention sur l'homme qui venait de faire son entrée par la porte en bas près du tableau.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Mer 6 Juil - 15:48
Après quelques seconde à l'observer s'installant, ce qui devait arriver, arriva. Elle se tourna un instant et ses yeux azur se plantèrent dans ceux acier du garçon, pendant une fraction de seconde. Elle s'esquiva aussi vite qu'on puisse le faire, fuyant son regard de toute évidence. Lui ne détourna pas le regard. Il faut avouer que son regard ne devait pas être le plus facile à soutenir. Il avait les yeux plutôt clair mais depuis quelques temps, ceux-ci s'était bien assombris. Il devinait aisément qu'en la regardant son regard s'était fait très dur. Il ne la quitta pas des yeux tandis qu'elle se tournait vers son voisin qui venait à sa façon de la saluer et de se présenter. Elle en fit de même et Julian détourna le regard lorsqu'un homme fit son entrée en bas de l'amphithéâtre. Il monta sur l'estrade et prit un micro pour s'adresser à l'ensemble des étudiants. La salle était blindée de monde. Certains s'était assis dans les escaliers, d'autres restaient debout. Il faudrait de toute évidence se battre dans les premiers mois pour avoir une place assise dans l'amphithéâtre, ou bien arriver bien en avance pour se saisir des première place en vue. Mathias ne se voyait pas prendre ses cours en notes, sur ses genoux, assis sur les marches. Autant ne pas venir en cours et les récupérer auprès d'un pigeon. Il trouverait bien une fille qui lui passerait ses cours sans résistance, en l'échange de quelques bontés.
Le discours du type était bien formel et tout à fait prévisible pour une rentrée. Il expliqua ce que devait savoir tous les élèves confondus. Un emploi du temps leur fut distribué et ils apprirent qu'un exemplaire serait affiché sur le tableau dans le hall d'entrée. Ils apprirent également qu'en 4ème année commenceraient les stages en hôpital. Mais qu'avant ça, ils devaient réussir brillamment le concours de première année. Sans cela, ils n'iraient nulle part si ce n'est en fac de bio ou ce genre de truc menant à rien si ce n'est rat de laboratoire. Le type plaisait bien à Julian, il n'était pas tendre, c'était même certainement un beau salaud, le genre de type qui n'en a rien à fouttre de ce que pensent les gens et qui se contente de traduire la dure réalité des choses. Seulement 10% des élèves présents aujourd'hui auraient la spécialité qu'ils veulent. La plupart veulent être chirurgiens ou neurologues, seuls les meilleurs le seront, c'était un fait. Les autres devraient descendre un peu le niveau de leur ambition ou se réorienter complètement. La médecine étant la filière la plus difficile, il ne s'agissait pas de continuer de rêver. Le type qui leur parlait les faisait tous redescendre de leur petit nuage. La franchise, qualité que Julian aimait par dessus tout, même quand ca risque de faire mal, la vérité vaut mieux que le mensonge.
Un léger sourire se portait sur son visage tandis qu'il écoutait ce que serait sa vie pour les 8 années à venir. Il en avait toujours rêvé et bien que très réaliste, il ne pouvait empêcher les petites étoiles dans ses yeux de briller. Il se savait brillant, il se savait prêt à tout et comptait bien faire parti de ces 10% qu'on envierait à la fin de la première année. Il y avait une dizaine d'étudiant sur l'estrade qui s'approchèrent et expliquèrent la suite. Le premier prendrait avec lui les deux premier rang, le second les deux rangs suivant et ainsi de suite. Ceci constituerait les groupes pour la visite guidée du campus. Bien sur, par ordre alphabétique cela aurait été trop long... Ca aurait au moins ou le mérite de mettre Sarah dans un autre groupe que le sien... Mais soit. Puisqu'il fallait qu'il en soit ainsi. Il se leva nonchalamment et enjamba la table pour emprunter le rang de devant pour se diriger vers le couloir gauche et descendit jusqu'à la sortie. Il n'accorda aucun regard à Kassy. Il se contenta d'attendre. L'étudiant s'occupant de son groupe était en faite une étudiante. Plutôt banale de loin mais un très jolie brin de fille de près. Il ne manqua rien de cela et l'observa un instant, en attendant que les autres élèves soient tous là. Il échangea quelques mots avec l'étudiante qui serait leur guide, tout sourire. Puis la visite commença. Julian savait que si Kassy avait dû hésiter en haut de l'amphithéâtre, entre lui ou Daemen, elle reconnaitrait certainement ses converses caractéristique. A savoir maintenant lequel des deux elle préférait côtoyer pendant 8 ans. Julian s'en serait bien passé lui.
Son petit carnet relié de cuir dans sa main contre sa cuisse, il suivit le groupe tranquillement sans se pressé. La visite commença par l'immense parc et Julian en profita pour s'allumer une clope. Une voix près de lui l'interpela pour lui en demander une. Il se tourna vers la source de la voix. C'était le fameux « Lix ». Julian le toisa un instant d'une façon qu'il savait gênante pour les autres. Ce type allait surement le prendre pour un fou. Il dirigea son paquet vers le garçon et poussa doucement une des cigarette avec son doigt afin de lui en présenter une.
« Merci, moi c'est Lix et voici Kassy » Fit le type très jovial avec un large sourire tandis qu'il venait de se saisir de la cigarette. Julian fixa un instant Kassy puis se tourna de nouveau vers Lix. « Julian... On se connait déjà.. » Fit-il en se retournant vers la guide. « Ah ouai, vous vous connaissez d'avant ! C'est génial ça, j'aurais vraiment aimé ne pas arriver seul ici. » Lança le type, interpellant de nouveau Julian. Julian se tourna vers lui et le gratifia d'un large sourire faux avant de le perdre presque immédiatement.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Mer 6 Juil - 23:29
Le professeur qui venait d'entré alla droit au but, il savait ce qu'il faisait, ce dont il parlait. Il ne se laissait interrompre par rien ni personne, il avait son speech et le maîtrisait. Certainement qu'il ressortait le même chaque année vu comment il était habile avec. Bien qu'il connaissait son texte par coeur et qu'il avait l'air d'avoir été écrit de toute pièce le professeur avait l'air très spontané, naturel. Ce qu'il disait n'impressionnait pas tant que ça Sarah qui savait déjà à quoi s'attendre. Bien la fac de médecine était compliqué, bien sur les 3/4 d'entre eux n'arriveraient certainement pas à réussir et à la fin ils ne seraient plus que très peu. Miss Caldwell le savait mais elle était plus que prête pour ça. Elle était peut-être devenue une dépravée par moment mais cela ne l’empêchait quand même pas de rester une fille sérieuse qui ne se berce pas d'illusion. Son discours terminé chaque étudiant reçu un exemplaire de leur horaire. Kassy le regarda un instant avant d'être interrompue par ce mec Lix si elle se souvenait bien. Quel nom étrange se disait la jeune femme mais bon elle n'allait quand même pas lui faire la remarque c'est pas comme si il avait eu le choix ou quoi que ce soit. « Hey c'est cool non on est dans le même groupe pour la visite. ». Elle tourna son regard vers lui, elle n'avait pas trop compris ce qu'il racontait pourtant c'était clair. Elle était dans ses pensées et n'avait pas fait attention à la fin du discours de Monsieur le professeur qui avait l'air d'être un bel enfoiré, à baiser peut-être un jour ? Elle sortit de ses pensées enfin en entendant des gens se lever derrière elle. « Euh ouais cool. » Ouais cool quoi ? Elle regarda vers l'arrière et vit des gens partirent par groupes avec un étudiant plus âgés.
Dans les escaliers elle remarqua une paire de converses au drapeau américain, sans même lever son regard elle savait. « Mathias... » En un murmure, elle prononça son nom. Ca ne faisait plus aucun doute c'était lui, Daemen lui ne se promènerait jamais avec des chaussures pareil, non lui c'était ses foutus chaussures noires qu'il préférait. Elle se souvenait encore de ce que Julian lui avait dit la première année de leur rencontre à propos de ses chaussures.
Flashback
Ils étaient assis sur un banc un midi pendant leur pause et Kassy regardait les converses à drapeau américain que Julian portait tous les jours. Elle n'avait jamais osé lui demander avant ça mais aujourd'hui elle l'osa enfin.
« Nice tes shoes Stark. » Lui avoua-t-elle le sourire aux lèvres. « Merci. Je ne m'en sépare jamais. » « Pourquoi le drapeau américain? » « Parce que j'ai souvent été en Amérique avant et que je les trouvais trop classe. Ils viennent de là d'ailleurs. » « Classe. Tu m'amèneras un jour ? »
Fin du flashback
Lix posa une main sur son épaule alors qu'elle suivait du regard son seul amour partir avec son groupe et une belle étudiante. « Kassy c'est à nous là. » « Hein? » Elle était vraiment perdue et perturbée sur le moment qu'elle ne savait plus ce qui se passait. « La visite Kassy la visite. » « Ah euh ouais ouais okay. » Elle se leva enfin car elle était celle qui bloquait la rangée et suivit la guide une autre étudiante canon. Très canon, qui sait peut-être qu'elle la rencontrerait un jour sur le campus et qu'elle était lesbienne ou bi qui sait. Elle avait virée de bord depuis sa rupture avec Julian, en tout cas depuis qu'elle avait rencontré Gabe la petite Kassy innocente ne l'était plus tant que ça. Il lui avait fait goutter aux plaisirs de la vie et à elle seule pendant un threesome elle avait pu se rendre compte que le sexe avec une femme c'était pas mal non plus donc elle décida de se faire bisexuelle pour bien profiter de la vie.
Kassy la suivit en silence avec son sac sur l'épaule. Lix à côté d'elle parlait encore et encore. Il était vraiment encombrant mais Kassy ne disait rien. Sans réfléchir elle se laissa guider par Lix qui demanda une clope dans la volée, si elle avait su qu'il allait parler à Julian elle ne l'aurait pas suivit. Kassy ne quitta pas Mathias du regard, enfin elle ne quitta pas ses chaussures du regard. Quand Julian avoua qu'ils se connaissaient déjà elle osa enfin le regarder en face, se remémorant la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il était toujours le même physiquement mais elle sentait qu'au fond il n'était plus du tout le même. « Ouais si on veut » Avoua la jeune femme à l'intention de son nouvel ami encombrant. « Je.. peux en avoir une? » était la seule chose qu'elle trouva à dire à Julian en espérant que lui dise un mot. Le premier qui lui serait adressé à elle après 2 ans de silence.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Jeu 7 Juil - 12:56
Ce Lix ne lui avait pas adressé la parole depuis plus de 2 minutes et pourtant, il s'en trouvait déjà plus qu'énervant, voire fatiguant. C'est souvent ce qui arrive avec les gens qui parlent trop. A cette logorrhée venait s'ajouter une certaine naïveté, naïveté qui l'empêchait de ses rendre compte que ces deux là, Kassy et Julian n'était pas ou du oins plus fait pour s'entendre. Le type continuait de déblatéré des paroles tout aussi énervante qu'ennuyante sans se rendre compte de la tension naissante entre les deux autres. Julian s'en voulait presque d'avoir allumé une cigarette pour ce coup, lui qui fumait beaucoup trop pour son âge aurait mieux fait de s'abstenir cette fois, cela lui aurait évité de se faire accoster par ce Lix et par la même occasion de se retrouver si près de Sarah. Il aurait de loin préféré l'éviter puisqu'il n'avait plus que des mots haineux à son encontre qui lui passé par la tête. Julian marqua un temps d'arrêt avant de tendre la clope au type et vit que Sarah regardait sa paire de converse si particulière. Maintenant elle devait savoir à qui elle avait affaire, il pouvait donc se présenter puisque pour elle, la paire de basket l'avait fait pour lui. Il s'apprêtait à tourner les talons lorsqu'il la vit enfin relever la tête et croisa son regard. Après un court échange de regard elle lui demanda une clope à son tour. Il serra légèrement la mâchoire puis sorti de nouveau son paquet de cigarette, en présentant une à Sarah comme il l'avait fait précédemment pour Lix.
« Oh mais avec plaisir. » Fit-il ironiquement. Sa voix avait changée. Elle s'était endurcie, elle était devenues plus grave, plus rauque et avait gardé ce petit accent éraillé, légèrement cassé. C'était d'ailleurs certainement la cigarette qui l'avait aidé à conserver cet aspect éraillé qui avait tendance à être charmant. Une vraie voix d'homme à présent. Il observa alors Sarah plus en détails. Elle était toujours la plus belle fille que le monde lui ai donné à voir à la seule différence qu'elle n'était plus une gamine. Elle était devenu une jeune femme, un visage plus assuré, des traits plus marqués, affinés avec l'âge, ayant perdu les rondeurs que possède l'enfance. Son corps se dessinait sous des formes qu'il avait bien connu, mais encore une fois il y avait à la fois une impression de familier et d'inquiétante étrangeté. Elle était la même sans l'être réellement. Quelque chose dans son attitude même avait changé. Plus d'assurance, plus de sex appeal, une tension à faire sauter les braguettes. Mais pas pour Julian. Lui ne serait pus jamais de ceux qui craqueront pour son joli minois. Il avait donné. Il s'attarda sur ses lèvres pulpeuses tendis qu'elle allumait sa cigarette. Elles n'avaient pas changées, il les auraient reconnus parmi mille autres. Les yeux de la jeune femme, océan azur dans lequel Julian avait longtemps trouvé refuge semblaient eux aussi s'être assombris, comme s'il avaient perdu de leur éclat, de leur splendide. Julian se reprit, réfléchissant et comprenant que c'était certainement sa perception à lui qui avait changé. Il ne l'avait plus jamais vu comme avant, et ça n'arriverait plus jamais. Elle n'était plus la lycéenne qui lui avait tant plu, elle était celle qui avait piétiné son petit cœur inexpérimenté pour se taper son frère. Julian s'était parfois demandé si elle ne s'était pas rapproché de lui pour avoir une chance avec Daemen. Cette idée l'avait longtemps fait pleuré, mais plus aujourd'hui. Le dégout avait fini par submerger les larmes.
Il tira une latte sur sa cigarette avec cette attitude de cow-boy distingué qu'on les vrais hommes et se tourna de nouveau vers la guide. Cette visite l'ennuyait déjà. Il avait envi de découvrir les lieux de lui-même. Il s'installa sur un banc non loin et attendit que le groupe reprenne sa route, terminant sa cigarette. Cela fait, il l'écrasa sur le goudron et ramassa le mégot qu'il mit dans la petite poubelle juste à côté. Il prit ensuite la direction inverse au groupe.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Jeu 7 Juil - 20:18
Elle venait de lui adresser la parole pour la première fois après ce qui pour elle avait parut une éternité. Elle aurait pu être polie et d'abord le saluer mais elle n'osa le faire. Kassy préféra lui demander une cigarette, chose à laquelle elle touchait depuis leur rupture. Elle y avait pris goût avec le temps, elle qui à l'époque où elle sortait encore avec Mathias lui reprochait de fumer une fois de temps en temps maintenant elle ne valait pas mieux que lui car non seulement elle fumait des clopes mais aussi des joints et par moment elle osait même toucher à de la drogue. Elle était pathétique.
Son paquet sorti, Sarah tendit la main vers celui-ci pour s'emparer du poison qui chaque jour détruisait lentement ses poumons. Les mots qui sortirent de la bouche de son bien aimé était aussi tranchant que des lames de rasoir, elle l'entendait cette ironie dans la voix de Mathias. Il maniait les mots à la perfection pour la faire se sentir mal. Elle ne reconnu plus là la voix d'un adolescent en phase de maturation. Non. Maintenant la voix de Julian était celle d'un homme. Celle d'un homme blessé. Bien qu'elle se serait laissé séduire par cette voix à cet instant elle ne le pouvait pas. A côté d'eux Lix racontait sa vie et comment lui aurait voulu avoir une amie d'avant avec lui, comme Mathias et Sarah. Ce que cet innocent et naïf petit Lix ne savait pas c'était qu'entre eux deux ce n'était plus de l'amitié qu'il y avait. Sarah n'aurait su expliquer ce qu'il se passait pour elle mais elle savait que dans les yeux de Julian il n'y avait que de la haine pour cette traitresse qui l'avait fait cocu. Elle s'en voulait, elle n'osait croiser son regard plus de 2 secondes, ce regard si noir qui était là par sa faute elle. Elle ne se le pardonnait toujours pas, elle tentait d'oublier mais rien n'y faisait. Oublier était impossible, plus qu'impossible. C'était inacceptable, inconcevable. Elle allait vivre avec sa culpabilité toute sa vie même si elle ne le montrerait pas au grand jour. Elle avait accepté peu à peu avec le temps de vivre avec et par la même occasion de ne plus jamais aimer personne d'autre que Julian. Masochiste à souhait me direz vous, mais non. Elle n'avait rien d'une masochiste, loin de là. Il s'agissait tout simplement d'une femme éperdument amoureuse du seule homme qu'elle ne pourrait plus jamais avoir par sa propre faute.
Cigarette aux lèvres la jeune femme l'alluma et tira une taff qu'elle inspira profondément avant de l'expirée d'un air décontracté. En tout cas c'est ce qu'elle voulait faire croire, qu'elle se sentait à l'aise là en face de lui, cigarette à la main. Elle le regarda faire son petit tour de cow-boy distingué avec un rire intérieur qui n'osait sortir de peur de se faire enguirlander. Elle n'avait plus le droit de rire aux petites manies de Julian. Elle ne le retint pas plus longtemps car leur guide les fit avancer. Elle regarda derrière elle pour voir une dernière fois Julian, qui venait de se poser sur un banc. Il avait changé, son attitude avait changé. Autrefois il aurait sagement suivit le groupe plutôt que de prendre son faux-air de rebelle à la Daemen, voilà c'était tout à fait ça, dans son regard, elle y avait perçu une noirceur indescriptible mais là elle avait compris. Mathias voulait être Daemen. Pourquoi donc ? Elle l'aimait bien comme il était. Elle préférait le voir en gentil garçon plutôt que comme le salaud qu'était son autre-moitié.
« Il est un peu bizarre non lui là, ton pote Julian? Il est toujours comme ça ? » « Je sais pas. » « Bah c'est ton pote non ? Comment tu peux ne pas savoir. » Ce qu'il était agaçant ce Lix avec ses questions, elle préféra ne rien lui répondre. « Hey oh Kassy tu réponds? » Elle commençait à en avoir plus que marre de ce mec avec toutes ses questions. « Non mais putain de quoi je me mêle. Tu te prends pour ma bff ou quoi je vais pas parler de ma life avec un mioche encombrant comme toi bordel. Lâches moi quoi! » Elle n'avait pas encore passé 1 heure avec ce type qu'il était déjà plus que soûlant, elle lui aurait volontiers mis une droite mais là en plein milieu d'une visite guidée ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux. Elle soupira un bon coup et tira une latte sur sa cigarette. « Et bah dit donc, il faut donc vraiment pas se fier aux apparences. Moi qui voulait juste être ton ami. » « Des amis comme toi j'en ai pas besoin so dégage minus j'ai déjà tout ce qu'il me faut. » Sur ce la jeune femme quitta le groupe pour respirer. Elle retourna en arrière dans l'espoir de retrouver Julian mais il n'était plus là. Il n'était plus sur le banc. Elle baissa la tête et soupira. « Qu'est ce que je fais moi bon sang? » Murmura-t-elle avant de finir sa clope et de s'en débarrasser.
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah) Ven 8 Juil - 12:42
Cette journée aurait dû pourtant s'annoncer parfaite. Il faisait enfin son entrée dans l'une des écoles les plus prestigieuses du pays dans son domaine et il avait la ferme ambition d'y faire une entrée remarquée. Il avait réussi avec le temps, à se reconstruire en surface de façon à survivre dans ce monde. Il s'était enfin décidé à ignorer son frère ou encore à être aussi con que lui et sa relation avec ses parents ne s'en trouvait pas entaché pour autant. Oui tout aurait dû être parfait, un vrai retour à zéro, une véritable seconde chance. Mais rien ne se déroulait comme prévu pour le moment. Tout d'abord il y avait Kassy, ensuite ce type qui avait quelque peu forcé le destin et les avait amenés à se reparler de façon très précipité. De surcroit, ce type était une saleté de parasite. Tout cela venait en un rien de temps, de gâcher la journée si merveilleuse de Julian. Il n'avait plus cette bonne humeur qui l'avait enivré au réveil. Elle avait laissé place à cette foutu lassitude et à sa misanthropie maladive.
Le temps de calmer cette colère montant en lui, avec pour seule origine, la simple rencontre avec Kassy, il s'installa sur le banc et fuma sa clope tranquillement. Cette merde avait au moins le mérite de le calmer. La seule chose qui avait des airs de véritable amis à vrai dire. Il écrasa son mégot et en bon citoyen le ramassa pour le jeter à la poubelle. Il partit ensuite dans le sens opposé au groupe afin de poursuivre la visite seul. Il se laissa alors porté au grès du vent, observant l'univers qui dès aujourd'hui tendait à devenir le sien. C'était sacrément grand, une vrai petite ville à l'intérieur même de Perth. Il passa devant la cafétéria, puis devant les confréries, la bibliothèque universitaire, les terrains de sport...Il mit une bonne demi-heure avant d'en faire le tour. Il aperçut quelques endroits où il reviendrait certainement souvent. Des tables style table de pic-nic pour se poser au soleil en bossant ou simplement pour profiter du bon air. Un grand coin d'eau où les futur champion d'aviron s'entrainaient. Autant de lieu où la quiétude serait le terrain idéal pour le garçon et ses élucubrations. Ce fut en pensant à cela qu'il se rendit compte du drame. Il s'imaginait déjà assis tranquillement au bord de l'eau, en train de dessiner un énième croquis anatomique... Son carnet ! Il l'avait oublié sur le banc. La simple idée qu'il puisse tomber en de mauvaises mains le fit frémir d'angoisse. Ce carnet relié de cuir ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait 15 ans et il renfermait tout ce qu'une âme malhabile voudrait savoir sur Julian. Il y avait ses premiers sentiments pour Kassy, les débuts de leur relation, puis la fin. Ses joies et ses peines... Ses succès et ses craintes. Tout le cheminement jusqu'à le Julian d'aujourd'hui. Son passé douloureux avec son frère le blessant toujours plus moralement et physiquement. Des phrases l'ayant marquées, des citations, des choses à ne jamais oublier et des dessins, beaucoup de dessins... pour la plupart des croquis anatomiques. Non personne ne devait l'ouvrir, il fallait qu'il le retrouve le plus vite possible.
Il retourna sur ses pas et revint rapidement jusqu'au banc pour le récupérer. C'est alors qu'il l'aperçut. Kassy était sur le banc. Elle tenait dans ses mains l'épais carnet de cuir. Il était fermé apparemment, mais rien ne jurait qu'elle ne l'avait pas ouvert plus tôt. Il serait furieux qu'elle l'ait fait. Elle qui savait pertinemment que personne n'en avait jamais eu le droit. Elle qui savait le mal qu'elle lui ferait encore de violer ainsi son intimité. Il s'approcha lentement, son carnet était là de toute façon, nulle autre ne l'avait trouvé, il était presque en sécurité dans les mains de Kassy. Je dis bien presque car Julian avait eu la folie de croire que son cœur même était en sécurité dans les mains de la jeune fille. Et il s'était trompé.
« Je crois que tu as quelque chose qui m'appartiens. »
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Sujet: Re: L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah)
L'amour blesse parfois, mais il y a de ces blessures délicieuses qu'une éternité ne saurait cicatriser. (Sarah)