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| Sujet: The Butterfly Effect ♣ Do you ever sit and think, what if ? → terminé Mar 3 Mai - 1:43 | |
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Charlie Freedom, Hardbeck ft. Mila Kunis
Charlie Freedom Hardbeck ♣ Mee ♣ 10 Juin 1990 ♣ 20 ans ♣ Australienne ♣ hétéro ♣ jeune mère célibataire ♣ neutral ♣ études de journalisme, 2ème année ♣
Underco' |
I am who I am. Elle aurait pu être la fille enviée. Celle qui réveille les hormones des garçons, et seulement cela. Elle aurait pu ne rien faire d'autre de sa vie que d'être belle, d'être la fille qui tient les cocktails. Celle qui rit quand un homme riche ouvre la bouche. Celle qui pleure devant sa série préférée. Elle aurait pu être aimée de tous. Mais si on l'avait appelée Freedom, elle se devait de ne pas suivre ce qui était trop simple, ce qui était imposé. Toujours entourée de son père et ses frères, Charlie a absorbé une part de leur côté masculin. Elle rit de tout, toujours décalée du reste des filles. Elle n'a jamais eu le temps de rencontrer la timidité, dans cette maison pleine de muscles, sa grande gueule s'est forgée, lui donnant son côté rebelle. D'un autre côté, elle est restée la soeur, la fille de la maison, celle qui hurle quand on la chatouille, celle qui boude, celle qui casse des verres quand elle est énervée, celle qui soigne les bobos, celle qui fait les meilleurs gâteaux au chocolat, celle qui chantonne des chansons d'enfant pour calmer les moeurs. Il n'y a jamais eu d'autre Charlie que cette Charlie là. Il n'y a jamais eu d'autre fille qui rêvait d'être pirate, jamais d'autre fille qui connaissait les répliques de Superman & Batman par coeur. Il n'y avait pas d'autre fille dont les cheveux tombaient dans cette même douceur, pas d'autre fille dont le rire enfantin illuminait au même point la salle, pas d'autre fille qui faisait fondre un garçon aussi vite. Elle ne leur donnait pas envie de coucher avec, elle les faisait fondre. Fondre. Elle vivait pour s'amuser. Elle vivait dans son monde de pirates, un sabre à la main.
My beautiful life. - Citation :
Salut, Ivy. On a déjà vu des lettres commencer plus formellement, je sais, surtout dans ce genre de situation, mais tu me connais, c’est pas mon genre. Si tu lis cette lettre, c’est sûrement que… que tout a continué. Je dois alors être morte, ou quelque chose comme ça. Naya Ivy Hardbeck, si tu lis cette lettre, promets moi de ne jamais oublier que je t’aime. Que je n’ai jamais cessé de t’aimer, et ce depuis ton premier souffle. Et je suis désolée, parce que tout ça est de ma faute. Toute la merde qui peut t’arriver, c’est à cause de moi qui n’ai pas su t’élever correctement. C’est pour ça que j’essaie de me rattraper, maintenant. Si j’y arrive, tu ne liras jamais ceci - si tu savais comme j’espère que tu ne le liras jamais. Je suis née cadette de trois frères, rien que ça. Ma mère est décédée quelques temps après ma naissance, je ne l’ai donc jamais vraiment connue et n‘ai aucun souvenir d‘elle. Les photos me laissent voir une femme belle, mais elle ne m‘a jamais vraiment manquée ou quoi que ce soit. J’ai eu tout l’amour dont j’avais besoin grâce à tes oncles et ton grand-père. J’ai toujours eu une relation fusionnelle avec eux. Je crois que toutes les deux, on est, on était, aussi proches. Je l‘espère. Bref. J’étais la seule fille, la plus petite en plus, et ils m’en ont bien fait baver ! Ils m’ont appris la vie. Je te raconte pas tous les sales coups qu’ils ont pu me faire. J’étais tellement heureuse. J’étais la petite princesse qui buvait de la bière sans alcool sur les genoux de son père devant la télé, hurlant contre les joueurs de foot. J’étais la gamine qui se battait tout le temps avec ses frères. Ils ont toujours été là pour moi, parfois trop, même. Ils me suivaient même pour voir si j’avais un amoureux, en primaire. Tu vois, je me suis toujours sentie à ma place, chez moi. Peu importe les journées que je passais, je savais que chez moi je retrouverai des gens que j’aimais. Je savais que je retrouverai le plus grand en train de s’engueuler avec le père, celui à peine plus grand que moi en train de pleurer et de me demander de réparer sa jambe cassée. - Une éraflure, hein, ne t’inquiète pas-. En fait, à l’école, ça ne se passait pas super bien pour moi. J’étais plutôt… différente des autres filles. Je n’aimais pas vraiment barbie, je n’aimais pas vraiment leur jeux débiles. Moi je jouais au foot, je me battais avec les garçons, j’allais au piquet, je me prenais pour un pirate. -Je t’ai déjà dit que j’aimais les pirates ?- Et puis le collège est arrivé, et par la force des choses, j’ai trouvé un débile comme moi. Johann. Tu sais, Tic. Oui, je t’ai beaucoup parlé de lui, c’est normal, il est très vite devenu mon meilleur ami. Je crois que ça a toujours été le même petit con , toujours le même arrogant. Avec les autres, je veux dire. Il suffisait de passer au dessus de ça pour trouver mon petit Tic à moi. Je ne sais même plus d’où sort ce surnom. Si tu savais le nombre de bêtises qu‘on a pu faire ensemble. Un regard, un sourire, une connerie. On a innové dans tous les domaines. On faisait les rebelles à l’école, et puis on allait regarder Batman. Tu sais, si tu t’appelles Ivy, ce n’est pas pour rien. D’ailleurs, j’espère que tu continueras de te faire appeler comme ça, si… si tu lis cette lettre. Ton premier prénom, Naya, est plus là pour la formalité qu’autre chose. Toi, c’est Ivy. Bref. A la fin du collège, Jo’ est devenu un vrai tombeur. De mon côté, j’attirais les garçons, j’étais inaccessible, j’étais différente de toutes les blondes qui ouvraient leurs jambes facilement. Les mecs, je t’avoue que c’était pas trop mon truc non plus. J’aimais bien m’amuser un peu, sortir avec quelques temps pour me divertir, mais je me lassais vite. Et puis qu’Est-ce que j’étais chiante. C’est dans mes gènes, c’est comme ça, je me laisse pas me faire marcher sur les pieds et j’aime faire chier tout le monde. Peut-être que tu tiendras ça de moi. Si oui, un conseil, quand tu trouves le bon copain, ne le lâche plus. Range ta fierté, range tes conneries, et aime-le. Johann était le seul garçon à savoir me répondre, toujours, quand je pétais un câble pour rien. Il me remettait à sa place, je m’énervais contre lui et on finissait morts de rire. De la même façon, quand son côté arrogant prenait le dessus, j’étais la seule à lui dire de se la fermer. Il s’énervait contre moi et on finissait morts de rire. On s’amusait. Plus tard, au lycée, alors que de plus en plus s’intéressaient à moi, que j’étais l’originalité, la liberté qu’ils n’avaient pas, les filles bavaient sur Johann. Ok, elles ne faisaient pas que baver. Je crois que toutes les plus jolies étaient passées sur lui. Toutes celles qui méritaient sa belle gueule, je veux dire. Enfin, pas moi. Nous étions meilleurs amis, c’était tout. Je n’avais jamais voulu coucher avec, même pas pour le fun. Il y a bien des soirs où l’envie était là, mais le désir de rester celle qui ne voulait pas de lui était plus fort que ça. Tant mieux, au fond, je crois que ça aurait gâché notre amitié. Nous étions bien au dessus d’une partie de jambe en l’air. On visait plus haut, lui et moi. On voulait devenir les principaux ennemis de Batman, détrôner le Joker et ses complices. A la maison, tout se passait toujours aussi bien. Nous n’étions pas riches, mon père travaillait dur pour « nous rendre heureux » mais de toutes façons nous n’avions pas besoin d’argent pour l‘être. Mes frères ramenaient des filles à la maison et surveillaient toujours mes fréquentations. Ils se sont toujours bien entendus avec Tic, si l’on oublie la jalousie du plus proche de moi. Tes oncles sont exceptionnels. Si tu lis ça et que tu as la chance d’aller les voir, dis leur que je les aime, et reste avec eux. Ils sauront t’aimer comme tu le mérites. Une année, Johann s’est mis dans la tête d’organiser une fête avant les vacances d’été. Je venais d’avoir 18 ans. La soirée s’est bien passée, comme toutes celles auxquelles on allait, en fait. Et… et bien, soyons claires, et de toutes façons tu le sais déjà, j’ai couché avec un garçon que je ne connaissais pas. Quelques semaines plus tard, j’apprenais que j’étais enceinte. Je ne sais plus ce que j’ai pensé, sur le coup. Je m’étais toujours dit que je n’aurai pas d’enfant avant la fin de mes études, mais jamais l’idée d’avorter ne m’est passée par la tête. Pas avec toi dans mon ventre. Je te connaissais déjà, je crois. Je t’aimais déjà. Là, tu es peut-être présentée comme un enfant non désiré, une erreur, mais je t’interdis de te sentir ainsi. Tu es ma fille. Je donnerais n’importe quoi pour toi. Et depuis le test de grossesse positif, il n’y a plus que pour toi que je respire. Quand j’ai annoncé à mon père qu’il allait être grand-père, j’ai cru qu’il allait faire une crise cardiaque. J’étais restée, à ses yeux, le bébé de la famille. La petite. Mais il a vu que j’étais sûre de moi. Il a vu que je t’aimais déjà, et il a commencé à t’aimer à son tour. Avec tes oncles, ça a été plus compliqué. Ils ont eu du mal à l’accepter, mais ont vite craqué pour mon ventre tout rond. Johann, lui l’a plutôt bien pris. En fait, il était de plus en plus occupé. Il est tombé amoureux d’une fille. Plus tu poussais dans mon ventre, moins il me voyait. Il était aveuglé par cette nana. Tu sais, c’est pas facile d’être enceinte, et encore moins à peine dix-huit ans. J’avais besoin de lui. Il me manquait. Il avait été pour ainsi dire mon seul vrai ami. J’étais énervée qu’une petite nénette puisse foutre la merde à ce point dans notre amitié. Du jour au lendemain, excédée, j’ai coupé tous les ponts. Je ne voulais plus le voir. Ma vie, après, ne tournait plus qu’autour de toi. Un peu avant ta naissance, j’ai rencontré un gars un peu plus vieux. Il était mignon, je me suis attachée à lui. J’étais avec quand tu es née. Le 9 Mars 2009. L’anniversaire de Tic, c’est le 8. Je suis sûre que tu l’as fait exprès. Enfin. J’étais avec lui, mais j’étais affreusement seule. Il y avait ton grand-père et ses fils. C’est tout. Je suis vite sortie de l‘hôpital, je ne voyais plus que toi. Mon copain du moment était resté invisible à mes yeux. Il avait disparu. Tu étais si belle. Tu es si belle. Naya Ivy Hardbeck. J’ai retrouvé mes habitudes, mon copain m’a quittée un peu avant ton premier anniversaire. Il a tenu longtemps, si tu savais comme je l‘ai traité. Je ne l’aimais plus. Tout mon amour t’était réservé. Quand il est parti, je me suis encore mieux sentie. Tu étais ma fille, mon trésor. J’ai repris les cours, après, te confiant à mon père et mes frères. Tu t’es toujours entendue à merveille avec eux. Nous étions une famille parfaite. Tous les soirs, avant même que tu ne saches parler, je te racontais toutes les anedoctes marrante de Meetic. Johann me manquait. Je savais que tu l’aurais aimé. Je savais qu’il t’aurait aimée. Mais les choses n’étaient pas toujours comme on le voulait. Et c’était trop tard. Un peu après tes deux ans, je l’ai débloqué, sur Facebook. Sur un coup de tête. Comme ça. Après avoir regardé des dessins animés tout un week-end pluvieux avec toi, j’ai décidé qu’il fallait que je le fasse. Le fait est que j’ai pris peur. Pour la première fois depuis ta naissance, je me suis demandée si tu ne manquerais pas d’un père. Je me suis demandée si tu ne m’en voudrais pas de ne pas t’avoir donné l’occasion de connaître ton géniteur. Alors mon frère nous a emmenées à Perth, dans un hôtel, et je me suis connectée sur Facebook. Je savais déjà qui était ton père. Je savais que c’était un ami de Johann. Je connaissais son nom. Et là, Johann est venu me parler. Je n’ai pas été assez forte. Si tu savais comme je suis désolée. Si tu savais ce que je regrette. J’ai éteint l’ordi et ai appelé mon frère pour qu’il revienne nous chercher. Si tu savais ce que je m’en veux. J’aurais du lui répondre. Si je devais refaire ma vie, si je pouvais tout refaire, c’est ici que je recommencerais tout. Tu n’aurais pas connu mon nouveau copain, violent. Nous n’aurions pas eu à déménager. Je n’aurais pas perdu mon insouciance, tu n’aurais pas perdu ton innocence. Il n’aurait pas détruit nos vies. Je ne t’aurais pas entendue pleurer, tous les jours. Je n’aurais jamais vu ton corps plein de bleus. Je ne t’aurais jamais vue détruite, par ma faute. Jamais je n’aurais entendu ces menaces. Celles qui m’ont fait fuir, après six ans de malheur. Nous étions en Amérique. Je ne pouvais pas te ramener chez mon père. Je n’aurais jamais eu à t’écrire cette lettre avant de te déposer dans un foyer,le plus loin possible du monstre, leur donnant ton nom et l’adresse de chacun de mes frères, priant pour qu‘au moins un n‘ait pas déménagé. Je finis cette lettre et je te laisse. Je retourne auprès du monstre, le divertir pendant que tu t‘échappes. J’espère que le foyer te renverra à Sydney avant qu’il… qu’il pense à te retrouver. Non. J’espère que mon dernier recours fonctionnera. J’espère que cette lettre disparaîtra. Je t’aime, Ivy. Charlie Freedom Hardbeck, ta mère.
Ses doigts abîmés plièrent le papier et le glissèrent dans l'enveloppe où rayonnait le prénom de l'enfant. Elle se dirigea vers elle, la prit dans ses bras, pleurant, et quitta l'établissement. Il n'y avait plus qu'un seul espoir. Elle n'avait plus qu'une chance de redevenir la Charlie décalée, la Charlie souriante, la Charlie heureuse. Si cela fonctionnait, elle ne se souviendrait même pas d'avoir vécu cet enfer. Si cela ne fonctionnait pas, elle irait mourir chez le monstre, dans le dernier geste qu'elle pouvait faire pour sauver sa fille.
THE BEGINING behind the screen. Sourire ♣ Que dire d'autre que... Tayloush ? ♣ bonne question ♣ beaucoup trop pour maintenir une vie sociale équilibrée, mais j'y travaille, merci. ♣ open up your eyes and your imagination ♣ asshole.
- "→ exemple de rp,":
Laver ses dents avec une bouteille de whisky, son esprit avec une bouteille de rhum, son corps avec une bouteille de vodka. Taylor ne pensait à rien d'autre que l'alcool, assise par terre, dans son salon. Le liquide froid venait brûler sa gorge, effaçant tout signe de faiblesse, et elle en redemandait. Elle voulait oublier ce qu'elle venait d'apprendre, oublier de penser, oublier de réfléchir. Elle devait oublier son frère, pour son bien. Mais que foutait-il dans cet hôpital ? Quelles genre de séquelles allait-il avoir ? Rhum. Vodka. Whisky. Il fallait oublier. Oublier. Elle hurlait dans son appartement. Il avait été le seul garçon a avoir atteint son cœur, il était sa famille, sa vie, et elle devait s'en séparer. Et pour ça, elle devait se faire haïr auprès de lui. Elle pleurait, mélangeant ses larmes à la boisson. Dans sa tête, le chaos était complet. Elle avait, la veille, couché avec un nombre incalculable de personnes, se droguant toujours plus, se détruisant avec rage. Voilà pourquoi elle devait laisser son frère. Elle ne devait pas l'entrainer dans sa chute, ne pas griser le bonheur qu'il pouvait vivre. Il ne méritait pas ça. La blonde pencha la tête en arrière, respirant plus fort. Elle n'avait pris aucune drogue autre que l'alcool depuis la S&D, et s'en sortait pas trop mal. Elle n'avait pas le choix, ce Lundi, elle allait avorter. Rhum. Vodka. Whisky. Vodka. Vodka. Vodka. On allait lui faire des analyses sanguines, et toutes ces merdes. Whisky. Elle ne savait pas qui était le père de ce truc qui pourrissait dans son ventre. Elle s'en foutait. Elle voulait juste le tuer, mettre fin à cette vie dans sa mort. Vodka. Vodka. Vodka. Son maquillage coulait, elle s'énerva, pris sa bouteille de sky et un flash non entamé de vodka, puis quitta son appartement. La droguée erra dans la rue, essuyant les traces noires sur ses joues, se reprenant, puis retombant à côté d'un arbre, noyée sous la colère. Elle se sentait coupable. Coupable de ce frère qui allait mal. Le cycle de la vie résonnait en elle. Dans son ventre, un Hooper voulait vivre, alors, pour l'équilibre, un autre devait mourir. Elle secoua la tête, se releva, finit le flash qu'elle éclata par terre et se dirigea vers un lieu connu. Elle n'allait pas laisser faire ça. Elle allait mettre fin à ce qui essayait de respirer dans son corps, et laisser cette vie à Sean. Rien ne comptait plus pour elle que Sean. Rien. C'est pour ça, qu'au lieu d'être dans un avion pour Paris, Taylor était là, à se faire doucement mourir. Elle voulait que son frère la déteste. Elle voulait qu'il l'oublie. Qu'il puisse vivre dans le bonheur, sans ombre au tableau, sans la junkie de sœur qu'elle faisait. Pour se faire détester, elle avait décidé de ne pas aller lui rendre visite. Et cette décision la tuait. Elle mourrait de le savoir souffrant. Elle mourrait de savoir qu'elle n'était pas là pour le soutenir. Il fallait qu'elle le blesse, un peu, qu'il la haïsse, qu'il lui en veuille. Après, ça irait tout seul. Il l'oublierait. Whisky. Facilement. Whisky. Et il irait bien. Et elle mourrait. Mais sa vie n'avait pas d'importance. Elle vivait à reculons, elle vivait en attendant la mort. Elle pouvait sacrifier le peu de bonheur qu'elle avait pour l'offrir à Sean. Peut-être qu'il aurait mieux fait de ne pas revenir. Whisky. Peut-être qu'elle n'aurait pas du l'attendre. Whisky. Taylor était appuyée contre un mur qu'elle connaissait trop bien. Quelques minutes avant, elle avait envoyé un message à Callahan, la seule qu'elle pouvait contacter n'importe quand, n'importe où, pour n'importe quoi. Elle était sa sœur de destruction. Les deux blondes partageaient leur vie, leur mort. Elle lui avait envoyé un truc incompréhensible, et avait juste conclu par « je suis devant chez toi », ou quelque chose dans le genre. Whisky. Elle s'assit sur le sol froid, finissant de tâcher sa robe noire. Elle avait mal partout, mais ne pleurait plus. Elle allait passer du temps avec K. et tout irait mieux. Taylor voulait lui dire qu'elle était enceinte. Elle voulait lui dire que cette merde qui vivait dans son ventre essayait de prendre, de voler, la vie de son frère. Elle voulait coucher avec elle. Elle voulait boire avec elle. Elle voulait se rappeler qu'elle n'était rien. Rien. Juste une gamine qui foutait la merde partout où elle passait. Ses jambes tremblaient, ses mains aussi. Son corps commençait à oublier la douleur présente dans son cœur. Cet organe encombrant reprenait sa place silencieuse, tandis que la blonde essuyait une dernière fois son visage. L'alcool anesthésiait sa peine, anesthésiait son âme.
Dernière édition par Charlie F. Hardbeck le Mar 3 Mai - 20:46, édité 7 fois |
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