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| La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} | |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Dim 20 Mar - 2:56 | |
| La vie persiste au sein même de la destruction.[Gandhi]
Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper Sept, huit, neuf. Taylor comptait ses pas. Dix, onze, douze, treize. Elle se stoppa. En plein milieu de la route, elle s'arrêta. Une voiture klaxonnait, un homme hurlait. Taylor riait. Elle n'était pas spécialement défoncée, pas spécialement clean. Elle était juste là, sur la chaussée, à treize pas de son esprit. L'homme hurlait de plus en plus, et faisait vrombir son moteur. La blonde se tourna vers lui, lui fit un doigt d'honneur et reprit ses comptes. Elle l'envoya chier et reprit sa marche. Quatorze, quinze, seize, dix-sept. Ses pieds n'avancèrent plus, laissant le courage s'envoler. Elle plongea la main dans son sac et s'alluma une cigarette. Dix-sept pas. C'était pas mal. Elle s'appuya contre un mur, et commença à fumer. Derrière son dos, un tas de ciment formait une drôle de maison, un drôle de château. Des fenêtres se battaient devant des rideaux marrons. On pouvait deviner l'agitation à l'intérieur du bâtiment en regardant les portes d'entrées qui ne cessaient de claquer. Taylor n'eut pas à se tourner pour les voir, elle les connaissait. Elle savait leur bruit, leur mouvement, leur image. Elles ressemblaient à toutes les autres. Toutes celles de cette espèce. Celles qui s'ouvrent sur la mort, la souffrance, et se referment sur les pleurs de proches affolés. Elle connaissait l'odeur de ces endroits, universelle elle aussi. Elle avait pleuré, plus jeune, devant ces portes meurtrières. Aujourd'hui, elle passait devant sans broncher. Elle respirait l'air stérile des chambres sans sourciller. Elle n'était plus assez fragile, elle avait été trop fragilisée, pour souffrir -ressentir- encore. Ses yeux ne laissaient rien transparaître, hormis peut-être sa fatigue, et le chaos qui régnait en elle. Tout le reste n'était que mensonge. Elle tira une latte, longue, profonde. Son état était indéfinissable. Elle avait passé un week-end de débauche intense. Quelques jours, quelques heures, où elle n'avait pensé à rien. Elle s'était droguée, un peu plus que la dernière fois, un peu moins que la prochaine. Elle avait découvert de nouveaux corps, en avait ré-exploré d'autres déjà sus. Taylor n'avait pratiquement rien pris depuis, mais son organisme n'avait pu épurer toute cette drogue en un peu plus d'un jour. Elle regarda son portable. Nous étions Lundi, il était quinze heures. Elle avait, la veille, saisit ce petit appareil et composé un message. Après avoir longuement hésité, Gabriel s'était imposé être le destinataire. De toutes ses connaissances, il était sûrement le garçon le mieux placé pour faire ce qu'elle voulait. Il était assez drogué pour ne pas accorder d'importance à ce qui allait se passer, mais assez mature pour jouer le jeu. A ces mots, la blonde souffla longuement. Un jeu. Cela ne représentait rien de plus pour elle, qu'un jeu. Toute sa vie était un jeu, un jeu énorme. Comme Mario, elle avait le droit à plusieurs chances. Elle en avait déjà utilisée une un peu avant, faisant une overdose. Cependant, la raison qui la poussait à retourner à l'hôpital ce jour-ci était toute autre. Et si, dans les esprits communs, elle aurait pu prendre de l'importance, elle n'en avait pas dans la tête de la droguée. Cette dernière voulait juste vivre, vivre pour détruire. D'autres évènements récents avaient conforté ce mode de vie. Tandis qu'un garçon avait pu s'attacher un peu trop à elle, elle avait juste détourné le regard, trouvant cela trop encombrant. Tandis que ce garçon lui avait apporté de quoi changer sa vie, elle avait préféré se plonger plus loin dans les vices, dans la destruction. Après s'être volontairement engueulée avec son frère, ceci pour qu'il se détache d'elle et qu'il n'ait pas à souffrir de sa perte, elle avait refusé toute autre sorte d'aide. Cela faisait des années qu'elle avançait seule. La présence de personnes s'inquiétant pour elle l'avait rapidement mise mal à l'aise. Elle avait donc laissé s'en aller le garçon quand il avait jugé bon de le faire. Courir après les gens n'était pas dans les habitudes de Taylor. Elle savait que s'il y avait une personne après qui elle aurait pu le faire, après qui elle aurait du, c'était lui, seulement, elle s'en foutait. Elle savait qu'elle aurait du être touchée, quand il lui avait dit qu'il l'aimait. Elle savait qu'elle aurait du se battre un peu plus pour garder accroché à ses lèvres le goût du fantôme. Mais elle n'en avait rien fait. Sa clope se porta encore une fois à sa bouche alors que la blonde fermait les yeux. Elle n'avait même pas eu le temps de le remercier. Merci de m'aimer. Une fois sa cigarette écrasée, elle rouvrit les yeux, repensant à ce qui l'emmenait ici. Elle était enceinte. Taylor Alexis Hooper était enceinte. L'incarnation même de la destruction portait en elle la vie. La droguée qui ne demandait qu'à tuer avait en elle le morceau d'un être. Et elle ne savait même pas d'où il venait. Il y avait tellement de donneurs potentiels qu'elle ne pouvait pas en faire la liste. Elle avait découvert cette macabre nouvelle le Vendredi. Un test, un résultat positif. Un autre test, toujours le même résultat. La blonde avait soupiré, comme si elle apprenait le rajout d'une heure de cours, et avait dit « Lundi ». Elle avait ensuite mis cette information dans un coin de sa tête et l'avait ignorée tout un week-end. Pour elle, il n'y avait rien d'autre qu'un truc dans son ventre. Un truc qui allait vite la déranger. Un truc à éliminer. Seulement, ce n'était pas si simple. Après ses consultations à l'hôpital dues à des problèmes liés à la drogue et son petit séjour effectué suite à l'overdose, les médecins n'allaient pas la laisser passer comme ça. Elle avait rendez-vous avec un psy qui jugerait de son état, et l'enverrait ou pas en désintox. Taylor rit à cette idée, la tête posée contre le mur froid. Elle, en désintox ? Et puis quoi encore ? Elle avait donc dit à Gabriel de la rejoindre devant l'établissement à quinze heures, et lui expliquerait sur place quel rôle il allait jouer. Elle espérait qu'il veuille bien faire son petit copain, celui qui l'avait sortie de la drogue. Les deux junkies devaient paraître stables pour que les médecins acceptent de laisser partir la fille sans suivi spécial. Un, deux, trois, quatre. Les gens passaient devant elle. Cinq, six, sept. Personne ne voyait qu'un glaçon tenait prise au cœur du feu. Huit, neuf. Elle voulait couper cette respiration le plus vite possible. Dix. Ne laisser aucun espoir à son corps de vivre. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Lun 21 Mar - 17:04 | |
| Ce que la vie peut s'acharner parfois... Comme si je n'avais pas assez souffert dans cette misérable et courte vie... Un accident, un père violent... Une fugue à 16 ans, ma vie dans la rue, tel un vagabond, un délinquant, puis un junkie. La souffrance s'exprimant dans chacun de mes comportements désespérés. Et en même temps, j'avais chaque fois mérité ce qui m'arrivais.. L'accident c'était ma faute, ma sœur dans le coma aussi, le reste n'avait été qu'une suite logique, m'obligeant à disparaître de la surface de cette terre, à recommencer ailleurs, à connaître autre chose.. La destruction. Et j'en avais été le maitre. Les premiers jours furent sombres.. très sombres. Dans l'hostilité de la rue, laissé à moi-même, pas de toit sur la tête, paumé et brisé, une épaule blessée et l'âme fracturée. J'avais eu peur, j'avais eu froid.. Et jamais je ne m'étais senti si seul. Jusqu'au jour où j'avais décidé de m'en sortir. Quittant la rue en trouvant un job. Tombant dans la drogue aux côtés de ma nouvelle famille. Quelques paumés comme moi, plus âgé cependant, qui m'accueillir comme un petit frère. Enfin je n'était plus l'ainé sur qui reposaient toutes les responsabilités, enfin je pouvais faire mes conneries sans que l'on me blâment. Enfin j'allais faire mes expériences, apprendre la vie, la vraie. Mais jamais je ne retrouverais le sentiment de ne pas être seul, malgré le nombre de mes amis, le nombre de mes conquêtes. La drogue, l'alcool, devinrent mes compagnons de route et le voyage dura 6 ans. Sur toute la côte Est, m'arrêtant 3 à 4 ans à Sydney où je me fis une sacré réputation. Le videur le plus fou de toute la côté, et aussi le plus efficace. Un muscle sur patte, professionnel dans son travail et bad boy dans la vie.
Et puis je m'étais lassé. N'ayant jamais oublié ma famille et une certaine fille, abandonnée derrière moi sans aucun explication. J'étais rentré. J'avais reconstruit ma famille, dégageant mon père qui depuis trop longtemps devait quitter le foyer pour que me mère puisse revivre. Ma haine envers lui resterait intacte à vie. J'avais même retrouvé la fille, l'unique, au dépend de mon meilleur ami cependant. Et puis, re crack... Il faut croire que le bonheur n'appartient pas à tous le monde. En deux semaines, j'avais perdu mon frère, j'avais une enfant à charge et pour ne rien arranger ma petite amie, m'avait abandonné au moment où j'aurais eu le plus besoin d'elle.
Ce qu'il se passa ? Ce qu'il devait arriver. Je redevins le Gabe de Sydney, pour une période du moins. Et c'est ici que nous en sommes. Du moins nous en étions ici lorsque je reçu l'appel de Taylor. Il était en retard.. En retard pour quelque chose dont je ne savais rien. Juste un lieu, une heure, une personne. Il ne m'en fallait pas plus pour venir. Je crus cependant rêver lorsque j'aperçus la jeune fille devant l'hôpital... Elle avait l'air si sérieuse, si coincée, c'en était dérangeant pour moi qui venait de passer une nuit avec et qui l'avait connu sous un tout autre jour. Un jour plus débraillé, un jour plus sexy aussi, un jour plus défoncé et plus planant. Un plan à 4, ça a le don de briser une image de coincée en deux temps trois mouvements. Je traversais pour la rejoindre et la toisais de haut en bas, non sans un sourire moqueur.
« Oh bah merde... Tay' tu t'es levé ce matin et tu t'es rendu compte qu'un malin avait vidé ta garde robe pour ce genre de fringues ? Je vois que ça qui puisse t'obliger à porter ses trucs si serrés.. » Fis-je en m'approchant. J'étais moi habillé comme à mon habitude, sobre. Un simple jean, un t-shirt noir uni et une étole légère autour du cou.
Je m'assis sur le banc qui trônait seul devant, tel un arrêt de bus, sans le bus qui passe et m'allumais une clope, protégeant du vent à l'aide de ma main avant de me retourner, une fois de plus avec mon sourire arrogant vers la blondinette à l'apparence si coincée d'un coup.
« Pourquoi je suis là ? Tu m'expliques ? Je suis sûr que tu as une raison capitale pour t'imposer que je te vois dans un tel accoutrement... »
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Mar 22 Mar - 22:42 | |
| La blonde regarda Gabriel s'approcher en souriant. Son regard moqueur lui rappela qu'elle était habillée en petite fille sage. Elle ne devait pas choquer à l'hôpital, au contraire, elle devait passer inaperçue, se fondre dans la masse. Si, vêtue ainsi, elle avait croisé des connaissances, ils ne l'auraient même pas reconnue, c'était sûr. Elle tiqua aux paroles du garçon et pencha sa tête dans son sac pour sortir une cigarette. Dans ce jean, ces talons de fille sage et cette chemise, Taylor avait l'air ridicule. Son maquillage était discret, ou presque. A vrai dire, elle n'avait pas lésiné sur le fond de teint pour cacher ses cernes et dissimuler son teint maladif, mais elle n'avait pas abusé sur le fard à paupières comme elle avait habitude de le faire . Elle ne se sentait pas elle-même. C'était comme si l'on plaçait une coincée un t-shirt trop grand et des portes jarretelles, perchée sur quinze centimètres de talons aiguilles, elle n'était pas à l'aise dans ces vêtements trop conformes. Elle tira une latte en écoutant le brun parler. Il lui demandait la raison de sa venue, en en profitant pour se moquer à nouveau d'elle. Un sourire narquois vint s'afficher sur ses lèvres tandis qu'elle prit une grande inspiration. Il fallait tout expliquer à Gabriel, tout lui dire sur cette grossesse, ce passage chez le psy, leurs futurs mensonges. Elle ne pouvait pas y échapper. Avec un peu de chance, il ne poserait pas trop de questions, et se contenterait de faire ce qu'elle lui demandait. Il n'avait pas l'air de se prendre la tête, enfin, pas de toutes les fois où il avait été avec elle. Le brun était un peu un pote de soirée. Ils était souvent sortis ensemble, passant des soirées pleines de drogue, avant. Seulement, le garçon avait voulu arrêter, « décrocher ». Il avait eu l'air d'y croire, tant qu'il tenait, malgré les avertissement de l'autre droguée. Et comme elle l'avait prédit, il avait « replongé ». Il avait lamentablement cédé à ce paradis destructeur. Taylor lui lança un regard amusé, se rappelant de leur soirée commune. Avant de répondre à ses questions sur leurs projets, elle préféra répondre aux pics qu'il avait lancés.
- Fais gaffe, c'est pas parce que je suis habillée en none que j'en suis une.
Elle lui fit un clin d'oeil, tira sur sa clope et continua.
- J'ai un rendez-vous avec un psy. Il va falloir lui faire croire que je suis une … une fille sage. Que j'ai arrêté la drogue et toutes ces conneries. elle rit sur ce dernier mot Et tu vas être mon alibi. Enfin. J'espère que tu vas l'être.
Elle lui sourit, le regardant fixement. Il y a un peu plus de vingt-quatre heures, elle était en train de coucher avec lui et deux autres filles, les veines envahies de toutes sortes de drogues, et voilà qu'ils allaient jouer au couple parfait. Au fond, cela amusait Taylor. Elle mentait régulièrement, et aimait quand il fallait s'y appliquer. Elle aimait jouer la comédie, bluffer, manipuler, et tout ce qui allait avec. Elle pencha la tête et tendit une main vers Gabriel pour l'aider à se relever.
- D'ailleurs, on doit y être dans dix minutes. Les gens bien arrivent en avance, on va devoir faire les gens biens, on va donc devoir être en avance.
Faisant suite à ces mots, la blonde avança vers les portes de l'hôpital. Elle ne lui avait toujours pas dit quel rôle il allait devoir jouer, ni pourquoi elle devait paraître clean. Leurs pas les rapprochant de l'entrée, elle se retourna, stoppant le garçon.
- Je suis enceinte, je vais me faire avorter. Seulement, l'hôpital me connait pour mes abus de drogues, et ils veulent m'envoyer en désintox'. J'ai besoin d'un petit copain, de celui qui m'a sortie de la poudre et ses amis, tu vois ? Tu veux bien le faire ? Juste le temps du rendez-vous.
Elle pencha la tête, le fixant toujours, et sourit. Le fait de mettre fin à une vie ne lui donnait aucun remord. Elle savait que cette vie en elle n'avait pas lieu d'être. Elle pensa à son frère, dans le coma en ce moment même, et soupira avant d'éteindre sa cigarette. Si elle tuait la chose dans son ventre, elle rendrait à Sean la vie qui lui manquait. La vie qu'on lui avait volée. Ce n'était pas plus compliqué. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Sam 26 Mar - 13:44 | |
| C'était vraiment choquant de voir Taylor dans des fringues de petite fille sage. C'était comme voir Satan s'agenouiller et prêter serment d'allégeance devant Dieu. C'était comme me voir arrêter de fumer ou de boire. C'était comme demander à un aveugle de se mettre à voir. Je ne manquais pas de lui faire remarquer, me moquant d'elle au passage. C'était plus fort que moi, j'avais jamais eu la langue dans ma poche, dans tous les sens du terme d'ailleurs et aujourd'hui encore, je ne pouvais résister à la tentation de lui en faire baver pour avoir osé se montrer ainsi vêtu devant moi. Elle sembla m'ignorer même si je savais au fond d'elle qu'elle n'était pas à l'aise et surement furieuse d'avoir dû m'appeler. Pour une raison que j'ignorais d'ailleurs toujours. Je savais que même si elle n'en montrait rien, je venais de toucher juste et il faut dire que cela avait été facile. Elle enfouit sa tête dans son sac et s'en sorti une cigarette qu'elle s'alluma. Je m'en étais moi-même allumé une et m'étais assis sur le banc juste devant elle. Je la terminais en silence après lui avoir demandé de m'expliquer la raison de ma présence. Je la fixais alors en me retournant légèrement vers elle. Elle semblait toujours aussi à l'ouest et pris une grande inspiration. Je crus cependant que les mots ne sortiraient jamais de ses petites lèvres, très peu maquillées pour une fois. Un léger sourire vint sur le visage de la jeune fille, sourire que je ne compris pas du tout. Il n'allait pas avec ce qu'elle venait de me dire... Il n'y avait absolument rien de drôle là-dedans. Je compris qu'elle devait avoir pensé à autre chose entre deux, d'où l'existence de se sourire étrange.
Au début je ne compris pas ce qui nous amenait ici à devoir faire croire qu'elle était une fille bien. C'était étrange, il devait y avoir autre chose. La seule chose que je retins pour le moment c'était ces deux choses : Elle me demandait un service et je ne savais toujours pas vraiment pourquoi. Je ne bronchais alors pas, arquant simplement un sourcil pour l'inviter à continuer ses explications. Le même sourire que plus tôt était de retour sur les lèvres de Taylor et j'eus beau chercher ce qui la rendait si souriante, je ne voyais pas. Je mis cette idée dans un coin de mon cerveau, il faudrait que je demande un peu plus tard. Être ici ne m'emballait pas des masses. J'aurais préféré oublier Taylor et les récents évènements et comportements, j'aurais aimé pouvoir revenir en arrière ou du moins retrouver ce que j'avais perdu dans la bataille, mais c'était trop tard. Il ne me restait plus que mes remords, et ma fervente volonté de reconquérir le cœur de mon ex-petite-amie. Ce n'était pas en revoyant Taylor que ça allait s'arranger pour moi. Elle me tendit une main, main que j'hésitais à prendre. J'avais cette drôle de capacité à revoir toute sortes de choses devant mes yeux lorsqu'un contact avait eu lieu et qu'il resurgissait. Vous savez ce truc qui vous rappel en un instant tout ce qui s'est passé avec cette peau que vous rencontrez de nouveau. Je m'en saisit cependant et me levais alors en repensant à sa peau contre la mienne, nos corps déchirés et embrasés se consumant l'un contre l'autre. Je brisais alors rapidement le contact. Je n'aimais pas cette sensation. Elle se retourna et avança vers les portes de l'hôpital, je la suivais légèrement en retrait. Je ne savais toujours pas ce que je foutais là, elle était assez grande pour se montrer seule et prouver qu'elle était une fille bien non ? Elle se retourna alors et reprit en des mots qui eurent le don de me faire écarquiller les yeux. Le temps de la surprise passée, un large sourire sadique s'afficha sur mon visage.
« Oh je vois... Et je suis censé être ton nouveau petit ami, trop stable qui t'a sorti de ta merde et qui va appuyer ta demande d'avortement... Et pourquoi je ferais ça ? Tu m'expliques ? J'en ai rien à secouer moi que tu sois enceinte ou même que tu finisses en cure à cause de ça... » Fis-je arrogant et sarcastique. Je jetais un oeil amusé aux alentours avant de revenir me fixer sur Taylor. « Tu fous la paix à Oct après ça... C'est le deal, je t'aide, tu la fermes quand tu croise Oct et tu fais comme si il ne s'était jamais rien passé entre nous... Oh.. Et j'oubliais, si tu acceptes, je vais être parfait c'est promis, on va les écœurer d'amour les doc... » Ajoutais-je après réflexion.
Oct avait déjà du mal à faire avec ce qui s'était passé et c'était le moyen pour moi d'en faire taire une partie. Bon et puis j'avoue que cette mission m'amusait.. J'allais être diabolique, autant avec les médecins qu'avec Taylor.
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Jeu 31 Mar - 16:35 | |
| La blonde regarda la surprise se dessiner sur le visage de Gabriel, amusée. L'idée de réunir deux drogués pour en faire un couple stable était plutôt surprenante, c'est vrai, mais elle était aussi divertissante, aspect appuyé par le sourire que le garçon fit à la seconde suivante. Vous imaginez, vous, les deux jeunes mener une vie d'amour et d'eau fraiche ? Si pour lui, cette vie n'était pas si loin, avec October, pour Taylor, elle était l'opposé complet de ce à quoi elle aspirait. De plus, ces temps-ci étaient particulièrement rudes pour les deux, entre lui qui était apparemment célibataire, et elle qui perdait son frère, ils étaient plus enclins à la destruction que n'importe quand. La S&D l'avait prouvé. Elle rit légèrement quand l'autre lui demanda pourquoi il ferait ça. Pour s'amuser ? S'occuper ? Parce qu'elle le lui demandait et qu'on ne disait pas non à Taylor ? Son rire se stoppa. Si, on pouvait lui dire non quand elle était habillée ainsi. Finalement, Gabriel trouva lui même une bonne raison. Il achetait son silence, sa discrétion. Si elle s'engageait à ne pas fanfaronner devant October, il voulait bien l'aider. Comment pouvait-il faire confiance à ce débris ? La blonde n'était rien d'autre qu'une épave qui attendait presque fièrement que le sel vienne la ronger. Même sans parler de naviguer avec, personne ne voulait seulement monter dessus. Ceux qui s'y risquaient finissaient toujours amochés. Elle n'était digne d'aucune confiance, et n'accordait d'ailleurs la sienne à personne, sa solitude étant sa seule conviction. Le visage de la droguée s'éclaircit dans un sourire. Elle avait besoin de lui. Elle approcha sa tête de celle du brun et posa son front contre le sien. Avec les talons ridicules qu'elle portait aujourd'hui, elle était plus petite que Gabriel d'un ou deux centimètres.
- Tu as ma parole, mon sucre d'orge.
Elle rit à ce surnom débile, passa sa main dans celle de l'autre, laissant leurs doigts s'entrecroiser et pénétra dans l'hôpital. Le détail étant qu'elle avait une bonne centaine de paroles. Si, plus tard, l'envie lui prenait d'en parler à October, elle n'hésiterait pas. Ses pas retentirent dans le hall, ses chaussures claquant sur la carrelage froid de l'établissement. Elle posa ses avant bras sur le comptoir de l'accueil et sourit à la personne se trouvant derrière, lui demandant où elle devait se diriger. Les deux jeunes arrivés devant le bureau du psy s'essayèrent sur les chaises prévues à cette effet. Taylor se tourna vers le garçon, prenant ses deux mains, un sourire narquois aux lèvres, et dit à voix basse : - On se connait depuis... un an, mais on est ensemble depuis deux mois, ok ? Tu m'as toujours demandé d'arrêter la drogue, et je me suis vraiment décidée après mon overdose... Depuis, grâce à toi mon Gabouchouninet, c'est allé très vite, et j'en suis sortie totalement.
Elle rit légèrement. La situation était ridicule. Elle n'avait jamais arrêté, et n'arrêterait jamais.
- On veut pas garder le bébé parce qu'on se sent pas prêt à l'assumer, ou un truc dans le genre... Mais on s'aime, et on veut faire notre vie ensemble... Bref, toutes ces merdes quoi. Tu veux un autre détail, pendant qu'il est encore temps ?
Elle regarda son téléphone, il était l'heure. Le psy n'allait pas tarder à les appeler.
- Au pire, t'improvises. Je suis sûre que tu es très fort à ce jeu.
A nouveau, un rire s'échappa de sa bouche. Il devait être aussi bon menteur qu'elle, voire meilleur, ce qui promettait de rendre amusantes les possibles improvisations. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: La vie persiste au sein même de la destruction. {Gabriel C. Fitzgerald && Taylor A. Hooper} Mer 27 Avr - 14:41 | |
| On sentait la jubilation montait entre nous deux. Je savais intimement que ce moment l'amusait et il m'amusait aussi. Nous étions comme deux gosses qui allions monter un énorme mensonge, à la barbe des personnes considéré comme très intelligente à en croire leur nombre incalculable d'années d'études, de livres lu, de croquis appris par cœur... Je venais de trouver une bonne raison de ne pas envoyer la junkie sur les roses, et pourtant ca m'avait démangé. Elle était la seul femme dont le visage m'inspirait un tel mépris à présent que je le lui aurait bien explosé contre le trottoirs, l'obligeant à ramasser ses dents sur le macadam. Mais c'était mal. Pourtant, un instant, en pensée, en flash, cette vision merveilleuse m'apparut. Vision qui me valut une légère absence d'attention et un sourire débile sur le visage. Ce fut l'acceptation de la jeune femme qui me sortit de mes pensées. Elle se saisit alors de ma main et m'emmena directe dans l'hôpital. J'avais jamais aimé ce lieu. La première fois que j'y avais mis les pieds, c'était pour y porter ma sœur, tombée dans le coma par ma faute. J'avais 16 ans et j'en étais sorti avec l'épaule trouée par une barre de fer l'ayant transpercé pendant l'accident, le visage et le corps entier roué de coups et brisé de partout par mon abruti de père, et des mots culpabilisants résonnant dans mon esprit comme les lumières d'une ambulance.
Elle parla avec la femme de l'accueil puis m'attira jusque devant le bureau du psychologue. On s'installa alors sur les sièges devant et elle commença à m'expliquer l'histoire sur laquelle on devait s'accorder pour être crédibles devant le psy. J'écoutais en souriant et attendit sagement qu'elle ait fini. « Va pour ça jolie petit cul. » Fis-je, tout en lui souriant et en me tournant vers le médecin qui venait de sortir de son bureau. Je me levais alors en trombe et me tournant amoureusement vers Taylor je lui tendis mes deux mains.
« Viens mon chou à la crème, tout va bien se passer, je suis là » Fis-je avant de l'emmener avec moi dans le bureau du psy. On s'installa dans le bureau et tenant fermement la main de Taylor tout en la caressant tendrement je pris la parole.
« Bonjour docteur, merci de nous recevoir. C'est très important pour nous. »
Je me tournais alors vers Taylor pour qu'elle commence son explication à deux balle de la situation. Je viendrais surencherir ensuite, bien entendu.
[désolé c'est court mais je te laisse le guider]
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