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| Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} | |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Sam 8 Jan - 16:09 | |
| Take a look at those red lights, green lights, blowin’ my mind…
Stan L. Parker && Taylor A. Hooper Des photos grand format étaient éparpillées devant Taylor. Les siennes. Elle était en cours, option photographie, bâtiment A. La semaine d'avant lui avait été imposé un devoir sur « l'esprit : sa représentation en photo. » Elle avait attendu le moment idéal pour finir & rendre son dossier, et voilà qu'il était éparpillé à ses pieds. Là où tout le monde marchait. Là où personne ne regardait jamais, sauf dans ces moments là. « Je ne les prends pas aujourd'hui, donnez-les moi demain. » avait dit le prof au début de l'heure. Peut-être que c'était une conspiration ? Un plan machiavélique ? Si elle voulait rendre ses clichés, pourquoi ne pas les prendre ? Et pourquoi ce foutu gars était rentré dans la salle à la fin du cours et l'avait percutée ? Elle était là, debout, perchée sur ses hauts talons, observant les cadavres de ses photos gisant à terre. Des clichés de lumières, d'obscurité, de vide. Elle avait attendu d'aller à une fête, sobre, afin de capturer cet univers si décalé qu'était le sien. Elle avait pris en flagrant délit des projecteurs déroutés, des respirations oubliées. Elle avait saisi le chaos en photo. Voilà ce qui représentait le mieux son esprit. Le chaos. Et à cet instant, le chaos était étalé dans une salle tout aussi chaotique. Les gens autour de la blonde passaient sans regarder, en évitant juste les travaux de celle-ci. Un regard de travers aurait pu réveiller sa colère, et personne ne voulait provoquer cela. Elle quitta des yeux le sol pour observer le brun qui venait de lui foncer dedans. Il était un peu plus grand qu’elle et sûrement un peu plus vieux. Elle ne l’avait jamais vu auparavant, il ne devait pas aller aux mêmes fêtes qu’elle, ni être dans la même section, même si cela aurait été plus probable. Le dévisageant, elle observa un gars qui n’avait pas l’air trop réservé, il aurait très bien pu être rebelle, artiste, ou même n’importe quoi. A vrai dire, les apparences étaient souvent trompeuses. Et s’il n’était pas timide, pourquoi n’avait-il encore rien dit d’autre que « désolé » ? Taylor s’énerva en un instant.
« Nan mais t’es con ou quoi ? Regarde ça ! Joli boulot monsieur, t’as plus qu’à m’aider à ramasser, et prier pour que je sois pas en retard au cours d’après. Tu viens foutre quoi ici ? »
Il faut avouer que le cours d’après, elle s’en contrefichait. Elle n’était plus à une heure près, tout le monde était habitué à ses absences. Mais le coup du rentrage dedans, c’était bien quelque chose qui l’énervait au plus haut point. On en a vu des histoires débuter comme ça. Elle en avait juste marre. Ce n’est pas comme si elle n’avait aucune présence. Elle n’était pas très grosse, certes, plus osseuse qu’autre chose, mais elle n’admettait pas le fait qu’on puisse ne pas la voir. Et ce garçon là ne l’avait apparemment pas vue.
Dernière édition par Taylor A. Hooper le Jeu 10 Fév - 19:46, édité 1 fois |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 10 Jan - 14:33 | |
| Stan sortait de son cours de jeu de l'acteur. Ce cours s'appelait art dramatique autrefois mais c'était avant que l'on distingue l'art du théâtre de l'art du cinéma. Il était vrai qu'il y avait en réalité un fossé entre l'idée de jouer devant un publique et celle de jouer devant une caméra. La caméra ne juge pas, elle enregistre, quoi que ce soit, bon ou mauvais... L'homme derrière est complètement oublié par l'acteur qui fait ce qu'il sait faire le mieux, tromper son monde, lui faire croire en des choses qui n'existeront jamais que dans sa mémoire. C'était ce qui avait plu à Stan depuis sa plus tendre enfance. Il n'avait que trop rarement pleuré ou même rit à pleine bouche dans la vie réelle, aussi triste lui paraisse-t-elle. Pourtant il était habité le plus souvent de nostalgie, d'un deuil d'une personne qu'il n'avait pas connu mais qui pourtant pesait très lourd sur sa poitrine. Le cinéma lui permettait de rire, de pleurer, de craindre... de vivre. Les conséquences n'étaient pas importante puisqu'à la fin du film, tout ça ne serait plus qu'un souvenir, celui d'un film réussi, d'une histoire touchante. Stan avait gardé toutes ses émotions et sensations pour lui pendant des années et encore aujourd'hui, il ne s'en servait que sur scène où devant la caméra. C'était ce qui faisait de lui le meilleur acteur masculin de sa promotion. Ses professeurs le trouvaient vrai, capable de tout jouer. C'est un grand mot, comment être vrai devant une caméra, un regard machiniste ? Lui qui pourtant paraissait si dénué de toute émotion dans la vie réelle, se transformait en un monstre de réalisme dans le cinéma, un humain trop humain. Comment un ovni peut-il devenir le miroir de l'humanité ? C'était un secret pour ses professeurs qui tentaient désespérément de percer ce mystère. Un élève effacé dans la vie, une révélation sur scène. Ce phénomène échappait même à Stan lui-même. Il ne savait pourquoi il se transformait ainsi, pourquoi, il arrivait à sortir tout ça, et d'où lui venait toutes ses mimiques, qui faisait de lui un véritable humain. Il avait une audition cette après-midi, l'un des professeurs l'avait directement conseillé au réalisateur pour un rôle de fou. Au sens propre du terme, un fou, proche de l'autisme mais sans la maladie. Il n'aurait pas trop de mal à le jouer celui là. Il se rendait à son casier lorsqu'il ramassa une carte étudiante sur le sol. Le visage d'une petite blonde qu'il ne connaissait pas du tout était visible sur la carte. Il posa ses affaires de cours dans le casier, ne gardant que son sac en bandoulière et se rendit au secrétariat où on lui indiqua qu'il pourrait rendre cette carte à son propriétaire dans le bâtiment A.
Il attendait que le cours se termine pour ne pas perturber le professeur et y pénétra à la recherche de la petite tête blonde. Il ne la trouva pas immédiatement, il y avait plus d'une tête blonde et il crut plusieurs fois se tromper avant de trouver la propriétaire de la carte. Il regarda sa montre, il devait se dépêcher. Il partit à la rencontre de la jeune fille, presque en courant et elle se retourna au moment où il arrivait derrière elle. Il la bouscula alors confus et fit tomber tout ses travaux photographiques. Immédiatement il s'excusa d'un petit « veuillez m'excuser... » qui au départ plein de conviction, baissa en ton à mesure que la jeune fille l'incendiait pour l'avoir bousculée. Il se raidit, c'était dans ses moments là qu'il semblait le plus bizarre. Ses professeurs avaient pris l'habitude de le comparé à Depp pour ce tempérament. C'était un compliment loin d'être mérité selon lui. Il fixa la jeune fille comme ailleurs, avec son regards inexpressif. Il se baissa et commença à ramasser les photos avec la jeune fille sans se soucier plus de ce qu'elle lui disait. Le ton de sa voix était assez manifeste de sa colère inutile d'en savoir plus.
Il se releva lorsque tout fut ramasser et sortit la carte étudiante sans un mot et la lui tendit d'un petit geste. Il la fixait bêtement, ne sachant trop quoi dire dans ce genre de circonstance. Ça partait d'un bon sentiment mais il avait tout fait de travers, comme souvent. Il ne se sentait vraiment pas à sa place dans ce monde. Le sien était depuis toujours les livres et les films. Il n'y avait plus que ça qui le transportait. Il jeta un œil aux alentours dans l'amphithéâtre et vit que le brouhaha de fin de cours avait laissé place au vide et au silence. Il allait être en retard, aussi sans plus de mots il partit en direction de la porte qui cependant se bloqua fermement lorsqu'il tenta de l'ouvrir. Il réessaya, une puis deux fois avant de baisser la tête et de coller son front contre le bois froid. Il lâcha la poignée et s'écarta un peu en se retournant vers la jeune fille.
« Nous sommes bloqués ici... » Fit-il en allant s'assoir, les fesses sur le bureau du professeur sur l'estrade. Il posa son sac en bandoulière à côté et remonta ses jambes contre sa poitrine pour y poser ses bras croisés et par dessus sa tête. D'un calme absolument impressionnant, comme si rien ne pouvait l'atteindre.
Dernière édition par Stan L. Parker le Jeu 13 Jan - 15:03, édité 1 fois |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Mer 12 Jan - 15:24 | |
| Taylor attendait une réponse à ses questions, mais c’est dans un silence total que les deux jeune finirent de ramasser les photos éparpillées au sol. Le garçon l’ignorait totalement, ce qui la poussa dans une colère encore plus grande. Elle était sur le point d’exploser quand l’autre se releva et lui tendit sa carte étudiante. Que faisait-il avec ? Où l’avait-il trouvée ? La blonde la lui arracha des mains, de plus en plus furieuse, et commença un discours à l’image de son humeur quand elle croisa les yeux du garçon en face d’elle. Il avait le regard dans le vide, le regard loin, comme s’il était absent, détaché du monde auquel il vivait. Ceci la coupa dans son élan et elle resta plongée dans ce personnage qui ne semblait pas vivre sur la même planète. Il avait l'air de ne rien écouter, de subir les évènements sans rien faire. Il s'effaçait dans le silence que reflétait son image. Taylor suivit des yeux le mouvement qu’il fit vers la porte, essayant en vain de l’ouvrir. Il se retourna vers elle et lui annonça qu’ils étaient bloqués dans la salle. Cette annonce réveilla sa mauvaise humeur qui fonça vers la porte en hurlant diverses vulgarités. Elle tenta de l’ouvrir à son tour, frappant dedans à plusieurs reprises, puis se retourna vers le garçon -l’hombre de garçon- assis sur le bureau. Elle ne savait plus quoi penser. La situation était digne d’un gag télévisé, ce qui la poussa presque à chercher les caméras cachées. Non, tout cela était bien réel. Elle s’approcha du jeune et l’incendia sans réfléchir, juste pour se défouler :
- Tu veux dire qu’on est coincé ici ? Genre, vraiment ? Tu veux que je reste avec un fantôme jusqu’à ce que quelqu’un ouvre cette salle ? C’est hors de question ! Tout ça c'est ta faute, tu dois trouver un moyen de nous faire sortir de là !
Taylor tourna dans la pièce, cherchant une porte ouverte, regardant par la fenêtre -non, 4 étages, c’était définitivement trop haut-, puis fixa finalement le jeune qui était resté très calme jusqu’à maintenant. Elle se mit à sa hauteur et se plaça juste devant lui. Il avait des traits fins, des cheveux châtains ébouriffés, et était habillé de façon ordinaire, ce qui provoquait un gros contraste avec la blonde qui portait une robe noire courte, des bas résilles et des talons hauts. Elle aimait provoquer. Elle aimait se faire remarquer. Surtout se faire détester. Mais le jeune homme en face d’elle ne semblait pas plus étonné que ça. Il la voyait comme il voyait tout le monde. Avec ses yeux brillants dans le vide, comme éclairés par l’absence dont il faisait preuve. Il n’avait encore donné aucune réponse. Ni même montré signe de colère. Il semblait se ficher de ce qui lui arrivait autant que de la grande greluche qui l’insultait. Cette passivité troublait la rebelle qui regardait encore fixement ce visage si lisse et si fort à la fois. Elle ne savait plus quoi dire pour le réveiller. Les minutes passèrent, et elle abandonna cette idée et vint s’asseoir sur le bureau à coté de l’autre. Elle regarda droit devant elle, comme apaisée, et commença à parler sans même attendre de réponse.
- T’es venu pour me rendre ma carte ? C’est sympa. Elle fit une pause. Tu t’appelles comment ? Moi c’est Taylor… Elle soupira. Je voulais pas m’énerver contre toi, mais t’as été con sur ce coup là. Regarde nous ! Qu’est-ce qu’on va faire pendant une heure ? Tu sais, j’ai rien contre toi, mais t’abuses. Tu pourrais parler un peu. J’aime pas les dialogues futiles juste faits pour combler les silences, mais je sais même pas qui t’es. T’as l’air stone mec. Elle lui mit un petit coup de coude. T’es défoncé ou quoi ?
Taylor ria un instant, mais elle savait très bien que ce n’était pas le cas. Son absence n’était pas celle d’un drogué, non, celles-là elle les connaissait trop bien. C’était l’absence de quelqu’un qui souffre. Qui souffre peut-être juste de respirer trop fort, de vivre trop fort. Ou pas assez. Mais c’était bien de la souffrance qui brillait dans le vide de son regard. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Jeu 13 Jan - 15:03 | |
| Le silence était presque total, du moins dans la tête de Stan, un fond de musique au notes légèrement électrisé « la bombe humaine » de Telephone, et puis le bruit des photos qu'ils étaient tout deux en train de ramasser. Stan pouvait encore distinguer quelques pas tous plus précipités les uns que les autres des élèves quittant l'amphithéâtre. Il releva la tête lorsque toutes les photos furent ramassées et sortie ce pour quoi il était venu jusqu'ici, toujours dans un silence de cathédrale. Il tendit la carte étudiante à la jeune fille en plantant son regard inexpressif dans le sien. Elle le toisa et la colère était toujours présente dans son regard. Il pouvait le sentir même si de toute façon ça ne l'atteignait pas le moins du monde. Elle lui arracha la carte des mains et il eut un petit mouvement de recul sous ce geste brusque avant d'arquer un sourcils et de partir vers la porte, qui cependant refusa de s'ouvrir.
Stan prit sa respiration et écarquilla les yeux face à la porte avant de revenir vers la jeune fille. Il la croisa sans vraiment lui accorder un regard et vint s'installer sur le bureau qu'occupe d'ordinaire le professeur chargé du cours magistral. Il recroquevilla ses jambes contre lui et y osa ses bras surmonté de sa tête. Les yeux ouverts droit devant lui. Une petite moue naquit sur son visage lorsque la jeune fille s'énerva contre la porte en jurant de toutes ses forces. Stan pensa intérieurement qu'il ne connaissait même pas autant d'injures... Elle s'arrêta alors subitement et se tourna vers Stan. Stan n'en fut pas de suite perturbé, il continua de regarder droit devant lui avec une expression complètement perchée. Il la regarda s'approcher en coin, et plissa les yeux comme s'il ne comprenait pas, lorsqu'elle s'énerva une nouvelle fois contre lui. Il comprenait très bien ce qu'elle disait, ce qu'il ne comprenait c'était à quoi cela servait... Il finit par rouvrir bien grand les yeux lorsqu'elle lui affirma qu'il devait s'arranger pour les sortir de là. Il se mit alors à regarder autour de lui, seul ses yeux bougeaient, pas son visage, toujours posé sur ses bras croisés au dessus de ses genoux. Bien entendu il ne trouva absolument aucunes issues. Il haussa alors les épaules en revenant sur la jeune fille. Elle commença alors à son tour à explorer les lieux à la recherche d'une façon d'échapper à cette prison, mais elle de façon physique. Lorsqu'elle fut aussi sûr que Stan, qu'ils ne sortiraient pas d'ici sans l'arrivée miraculeuse de quelqu'un de l'extérieur, elle revint vers lui, se plantant juste devant. Stan sortit de son monde un instant voyant qu'elle le détaillait du regard. Il en fit de même. Il était clair que cette fille était tout son opposé. Elle exprimait beaucoup de choses dans son habillement, son comportement, son regard et bien entendu ses paroles, alors que Stan lui n'était qu'un fantôme pour beaucoup dans cette université, n'exprimant ses sentiments que sur scène et d'un calme préoccupant. Elle n'était pas du tout le type de personne vers qui il pourrait aller de base, trop extravertie, trop provocante... Trop loin de lui. Un long moment passa avant que la jeune fille ne rompe ce contact visuel étrange. Surement trop étrange pour elle, Stan ne l'aurait pas rompu lui, il aimait regarder les gens, essayer de lire en eux, de capter leur for intérieur, et rien n'était trop étrange pour lui. C'était lui l'étrange.
Elle vint alors s'assoir à côté de lui et se mit à parler toute seule. Non pas que Stan ne l'écoute pas, mais disons qu'il ne s'était pas tourné vers elle, qu'il continuait de fixer un point invisible devant lui, patient devant l'attente de l'ouverture de cette porte qui les avait enfermés. Son silence, son calme en disait bien plus sur lui que tout ce qu'il aurait pu exprimer par le langage. Une souffrance étouffée, un vide d'émotion pour ne pas souffrir, pour se protéger, pour ne rien montrer, et pourtant à l'intérieur, derrière ce calme, il bouillonnait. Il se tourna vers elle lorsqu'il sentit son petit coup de coude dans les côtes. Il la fixa un instant, ne parlant pas puis sa bouche s'ouvrit. Et encore un silence alors que les mots allaient sortir. Il prit enfin la parole pour répondre.
« Non... » répondit-il stoïque avant de rompre le contact visuel et d'ajouter « Stan... Moi c'est Stan. ». Son expression était des plus inhabituel, les yeux bien ouvert avec toujours ce pétillement étrange, cette absence, les lèvres sérrées et légèrement en avant... Edward au mains d'argent sans les mains d'argent, avec le teint moins pâle et les cheveux moins bruns et moins ébouriffé. Il fixa la jeune fille de nouveau.
« Tu avais quelque chose de prévu pendant cette heure ? » Demanda-t-il un air au combien naïf sur le visage. La tendresse d'un petit garçon c'était cela, il avait le regard d'un enfant sur toutes les choses que font les adultes.
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Dim 23 Jan - 11:39 | |
| Le garçon se tourna vers elle. Leurs regards se croisèrent, ce qui ne la déstabilisa pas du tout, au contraire. Taylor aimait les regards francs, elle se sentait à l’aise quand elle pouvait « s’accrocher » aux yeux de la personne à qui elle parlait. Cependant, il eut juste le temps de dire « non », puis replongea son regard droit devant lui. Il s’appelait Stan. Stan, donc, s’arrêta après ces paroles et sembla réfléchir. Ou partir. Partir loin de ce monde qui ne semblait pas lui correspondre. Casper, non, Stan, avait l’air de lutter pour rester ici. La blonde pencha la tête sur le coté, pensive. Qui était-il ? D’où sortait-il ? Pourquoi était-il si loin ? D’un coup, les yeux du jeune vinrent retrouver les siens. Elle le regarda fixement, comme accrochée à ses lèvres. Le garçon, Casper-Stan, lui portait un regard naïf, un regard enfantin. Il lui demanda si elle avait quelque chose à faire pendant cette heure, question pleine d’innocence qui fit sourire la gamine. Non, elle n’avait rien à faire. Elle devait aller en cours, emmerder des gens, raler, partir, à la fin de l’heure, au moment de partir, son chemin aurait peut-être croisé un peu de poudre blanche, puis un garçon qui lui aurait servi de repas. Elle n’avait donc rien à faire de spécial. Rien de plus que les autres jours. Le fantôme, Casper-Stan, la regardait encore avec des yeux brillants de simplicité. Taylor lui sourit.
- Non, je n’avais rien de spécial à faire, hormis me détruire un peu, et détruire les autres en même temps. Elle ria. Et toi ?
Après avoir lancé cette réplique, elle décocha un clin d’œil au garçon, pour montrer la part d’humour qui prenait place dans ses paroles. Qui devait prendre place dans ses paroles, cachant toute leur sincérité.
- Dis, Casper… Je peux t’appeler Casper ? Casper-Stan ?… Qu’est-ce que tu fous ici ? Pas dans cette salle, hein, ça je l’ai compris. Qu’est-ce que tu fous dans cette université ? Dans cette ville ? Franchement… T’as l’air tellement… loin ! On dirait un fantôme paumé dans un univers parallèle !
Taylor fronça les sourcils dans un silence, fixant toujours le prénommé Stan. Il était si étrange. D’une beauté étrange, d’une absence étrange, d’une présence étrange. Il était si étrange, et semblait si étranger à cette vie.
- Pourquoi tu vis pas, Casper ? Hein ? Pourquoi tu t‘enfermes dans cette salle de classe, avec moi en plus ?
Elle ria encore. Longtemps. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Jeu 3 Fév - 13:32 | |
| Ce moment en tête à tête s'annonçait encore plus étrange que tout autre moments déjà étrange pour Stan. Ce monde n'avait pas de sens pour lui et il avait vite fait le choix d'arrêter de vivre. Il n'y avait qu'à la caméra qu'il confiait ses craintes, ses joies et ses peines. Il n'y avait que devant cette machine objective qu'il arrivait à se dépouiller totalement, à se perdre. Et paradoxalement c'était le seule moment où il ne semblait pas perdu pour les autres... Eux avait tendance à le voir comme Taylor en ce moment, comme un paumé, un type complètement perché, loin de ce monde, hors de son temps. A une époque, il aurait envié la situation si libérée et rebelle de la jeune fille mais plus aujourd'hui. Il avait muri, grandit, perdu cette envie d'être comme les autres, il assumait aujourd'hui sa différence si handicapante au départ. Pour rien au monde il n'aurait voulu la place d'un autre. Non pas qu'il aime sa vie plus que ça, qu'il se trouve supérieur, loin de lui ce genre d'idée, non... simplement il les voyait tous rire aux éclats, mais aussi exploser en pleure... Il les voyait danser et puis aussi tomber à genoux... Il les voyait heureux, puis empli de souffrance. Lui ne voulait pas de ce yoyo des sentiments.
Lorsqu'il demanda à Taylor si elle avait quelque chose de spéciale à faire pendant le moment où ils allaient restés coincés ensemble dans cet amphithéâtre, ce qui aurait expliqué sa colère, elle lui répondit, contre toute attente qu'elle n'avait rien de prévu si ce n'est de se détruire et détruire les autres au passage. Stan qui l'avait fixé pendant qu'elle lui répondait arqua un sourcil et bloqua le temps d'entendre la question réciproque, bloqué sur le clin d'œil. Cela voulait surement dire que c'était ironique, où quelque chose du genre... Stan avait toujours du mal à déceler le mensonge, l'ironie, de la vérité, les sentiments humains étant si loin de lui. Il n'y avait que lorsqu'il faisait l'acteur, que le naturelle humain en lui refaisait surface sans qu'il n'en contrôle quoi que ce soit. C'était ce qui le faisait sortir du lot, construire des personnages inattendus.
« Non rien à part me faire détruire... » Fit-il sans pouvoir sortir un clin d'œil comme l'avait fait Taylor pour marquer sa phrase d'humour. Il espérait qu'elle ait compris qu'il plaisantait lui aussi.. Quoi que... du moins certains s'évertuait à tenter de le détruire, à le martyriser, l'ennui étant que tout lui passait très haut, par dessus la tête.
Cette fille était vraiment son opposé parfait. Lorsqu'elle prenait la parole c'était pour un bon moment et pour matraquer de question son interlocuteur. Ainsi, lorsqu'elle reprit la parole, Stan compta pas moins de 2 voire 3 questions. Tout cela avec une vitesse incroyable.
« Je suis pas .. paumé.. Je suis né ici. Et je suis acteur, j'étudie dans cette université. » Répondit le garçon de façon complètement vide avant de reprendre un peu plus sûr de lui. « Et non... Tu peux pas. M'appeler Casper... Évite si tu veux de moi un peu plus qu'un fantôme justement. » Fit-il. La seule chose où elle avait tapé juste c'était concernant le monde parallèle. Bah oui parce que pour ça, c'était la plus intime vérité, son plus grand secret, celui qu'il ne partageait qu'avec Alex son meilleur ami. Son monde... Celui qui lui permettait d'être si imperméable aux violence du monde humain, ce monde qui lui permettait de survivre, d'être ailleurs, toujours dans ces pensées. La suite ne fut pas moins empli de sens lorsqu'elle lui demandant, toujours plantée dans ses yeux, pourquoi il ne vivait pas et pourquoi il s'était enfermé ici avec elle. Il baissa la tête alors rompant le contact visuel et revint fixer son point invisible.
« Je ne me suis pas enfermé avec toi, quelqu'un nous a enfermé ensemble, j'aurais dû laisser cette foutu carte par terre pour qu'un autre se charge de te la ramener... Cesse de m'appeler Casper... » Fit-il. Il imagina ici que sur scène en temps normal, son personnage aurait peut-être serré la mâchoire, blessé, nerveux, en colère et soucieux de protéger son monde pour ne pas révéler son secret, éviter la première question, pourquoi ne vivait-il pas... Mais Stan n'était pas devant la caméra à cet instant, il était le Stan absent, celui de qui on obtient rarement un sourire alors que ce dernier peut être très charmant. Ce garçon de qui l'on obtient que des réponses courtes et évasive, ce type qui ne semble être que de passage et voir au delà de la vérité.
Il se tourna alors de nouveau vers Taylor et la fixa, détaillant son visage. « Pourquoi tu te maquille tant ? Je suis sûr qu'un jolie visage se cache derrière tout ce noir et ces couleurs. » Fit-il. Il n'était pas en train de la draguer, c'était pas son genre. Il se demandait juste pourquoi elle se cachait derrière ses fringues et son maquillage... Elle semblait vouloir savoir pourquoi lui se planquait, semblait ne pas vivre, mais Stan avait la profonde impression qu'il était plus brut, plus vrai que la rebelle.
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Jeu 3 Fév - 17:41 | |
| Le garçon répondit à ses questions, calmement. Même quand ses paroles reflétaient de la colère, son visage restait impassible. Comme si la vie -ou son contraire- venait effacer toutes les émotions qu’il pouvait ressentir. Parler à un mur aurait été plus distrayant. Cependant, Taylor s’amusait de cette absence. Il ne voulait pas qu’elle l’appelle Casper. Il ne s’était pas enfermé avec elle volontairement. Il regrettait de lui avoir rapporté sa carte. Il était si calmement énervé qu'elle fut déstabilisée. Mais elle comprit, quand il fuit son regard, qu’elle avait touché un point sensible. Elle avait sûrement vu juste, avec cette histoire de fantôme. Profitant de ce moment où l’autre ne la regardait pas, la blonde sourit légèrement, satisfaite de cette « touche ». Elle réfléchit un peu, détaillant toujours l’autre. Il semblait handicapé des sentiments. Oui, c’était le mot. Tout cela l’intéressait grandement, elle qui pourtant n’accordait aucune importance aux autres au quotidien. Mais là, c’était différent. Elle voulait percer sa carapace, elle voulait rentrer dans le monde qui ne semblait appartenir qu’à lui. Stan se tourna vers elle, et ouvrit la bouche. Un instant passa alors qu’il la détaillait. Non pas gênée, mais agacée, Taylor tilta, et l’autre parla enfin. Il lui demanda pourquoi elle se maquillait autant, ceci de façon toujours aussi impassible. C’était une bonne question. Pourquoi se cachait-elle derrière tout ce blush, ce mascara ? Elle était comme baffée par cette poudre noire, s’étalant sur le contour de ses yeux. En fait, le mouvement était légèrement différent. Le noir mangeait son visage, sortant de ses yeux. C’était comme si son âme, si sombre, tentait de s’échapper par les orbites de la jeune en rampant sur sa peau trop claire.
- Qu’est-ce que ça peut te foutre, Casper ? Dit elle en insistant sur le gentil surnom.
Il fallait l’user. Il fallait gratter doucement l’absence qui l’entourait, et lui trouver, lui forcer, une expression quelconque.
- Ce n’est pas un déguisement, pour information.
Par cette phrase, la blonde voulait préciser qu’elle ne prenait pas un style, en s’habillant, en se maquillant, de la sorte. Elle était « authentique ». Authentiquement blessée, oui. Les deux jeunes se regardèrent un long moment, en silence. Elle était décidée à lui voler un sentiment. Brusquement, elle se retourna, fouilla dans son sac, sorti son réflex et prit une photo du garçon.
- HEY CASPER UN SOURIRE !
Elle le bombarda de photo un instant, puis se rassit à coté de lui et regarda les photos qu’elle venait de prendre en riant. Il était bizarre, elle était tarée. Soit.
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 7 Fév - 14:42 | |
| Stan avait fait l'effort de sortir de son monde merveilleux un instant afin de s'ouvrir à la discussion mais celle-ci semblait n'être une porte entrouverte. Il avait répondu à ses questions, tant bien que mal et lui en avait rétorquer une toute autre. Il avait alors attendu une réponse, une véritable réponse et tout ce auquel il avait eu le droit était une énième question et une réponse négative. C'est vrai qu'est ce que ca pouvait bien lui foutre... Heureusement qu'il ne répondait pas cela à chaque fois qu'il le pensait, sinon ses discussions seraient encore plus vide de sens. Et sa seule petite réponse avait été que ce n'était pas un déguisement...
« Bien sur que si... Tout le monde porte un masque, même inconsciemment, et ils s'évertuent même à cacher ce masque pour qu'il apparaisse comme leur être essentiel... C'est d'ailleurs pour ça que tu me trouve bizarre. Car je ne cache pas ce masque, il est visible, aux yeux de tous et vous n'avez qu'une envie, me l'ôter. » Répondis le garçon de nouveau fixant un point. Il était peut-être paumé mais il était loin d'être con et ce n'était pas parce qu'il semblait constamment ailleurs qu'il n'accordait pas un moment aux humains l'entourant. Il passait même le plus clair de son temps à tous les analyser, à les regarder se débattre comme des beaux diables, ne voyant pas que la vie est comme un sable mouvant, plus tu te débats et plus tu t'enfonces.
Il se tourna alors vers elle, vide et la fixa. Un instant passa avant qu'elle ne rompe le contact visuel, elle attrapa quelque chose dans son sac. Stan ne vit pas de suite ce que c'était car ses yeux à lui n'avait pas quitté le visage de Taylor. Lorsqu'elle revient lui faire face c'était par focale interposé et Stan fut surpris. Son expression se changea en un truc encore moins de ce monde, un espèce d'égarement surmonté de surprise. Elle le bombarda, la première fut accompagnée d'un flash ce qui aveugla le garçon, son expression prit alors la forme d'une grimace et il préféra détourner la tête. Lorsqu'elle eut fini, elle se mit a regarder les photos qu'elle venait de prendre en riant seule. Stan se leva et monta dans l'amphi avant d'entrer dans une rangée et de s'assoir sur la table de celle-ci, bien en hauteur. Il l'avait choisi parce qu'elle offrait une jolie vu sur le campus par une petite fenêtre au plafond. Il préféra alors se perdre dans son monde plutôt que de continuer ce jeu avec la jeune fille puisque de toute évidence ce n'était pas échange de bons procédés. Elle semblait vouloir en savoir plus sur lui sans se dévoiler plus. Elle avait alors perdu le droit d'obtenir de lui quoi que ce soit.
Il sorti son paquet de clope et s'en alluma une. Ils étaient dans l'amphi qui servait de scène pour leur répétitions et savait donc que cette salle n'avait pas de détecteur de fumée, au cas où une scène nécessiterait qu'on fume. Les détecteurs n'était que dans le couloir. Il remonta ses genou devant lui en posant ses pieds sur la table de devant et se mit à fumer tranquillement, oubliant jusqu'à la présence de la photographe.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Mar 8 Fév - 15:35 | |
| Le garçon, impassible, s'éloigna de la blonde s'assit sur un table dans la rangée la plus haute de l'amphi. Il était impossible à comprendre. Impossible à transpercer. Taylor repensa à ce qu'il venait de dire. Cette histoire de masque la turlupinait. Oui, elle voulait savoir ce qui se cachait derrière celui du fantôme, et elle n'était apparemment pas la seule. Est-ce que ce n'était alors qu'un piège ? Une façade pour attirer l'attention ? Elle regarda l'autre allumer une cigarette et s'exiler dans son monde. Non, attirer l'attention n'était pas ce qu'il voulait. Il semblait seulement vouloir la paix. Ou plutôt, son masque ne semblait vouloir que ça. Qu'est ce qu'il pouvait bien cacher ? Trop de questions pour la blonde qui s'allongea sur le bureau où elle était assise. Mimant Stan, elle alluma une clope, respirant enfin. Ses cheveux blonds platine tombaient dans le vide à l'extrémité du bureau. Elle fixait le plafond, tirant sur sa cigarette, et commença à rire de la situation.
- Je suis donc coincée avec un masque fantomatique qui a l'air de m'apprécier autant que ses chaussettes, et encore, jusqu'à ce qu'une âme divine vienne ouvrir cette putain de porte. Cette situation est de plus en plus... Marrante.
Elle ria encore, puis regarda une nouvelle fois les clichés qu'elle venait de prendre. Dessus, le garçon était surpris, puis faisait une grimace de mécontentement. Quel drôle de mec. Il n'était pas moche, et aurait très bien pu prendre la pause, comme l'auraient fait la plupart des gens à sa place. Lui semblait préférer l'anonymat, l'effacement total. La jeune sourit, se nourrit d'un peu de nicotine, et continua.
- Et toi t'es coincé avec une folle excentrique qui semble faire l'inverse de ce qu'on attend de quelqu'un de « normal ». Elle fit une pause sur ce mot. On est pas dans la merde.
S'il tenait tant à s'effacer, pourquoi tant de gens voulaient voir à travers son masque ? Et pourquoi s'en ventait-il ? Non, décidément, quelque chose ne tournait pas rond chez lui. Allez savoir quoi.
- T'es sûr que tant de gens que ça veulent voir à travers ton... masque ? Tu m'as l'air plutôt seul et solitaire, Casper. J'ai plutôt l'impression que, contrairement à ce que tu dis, tu es victime de ton masque. Tu n'es pas fier de le montrer, tu n'as juste pas le choix. Tu ne sais pas comment passer au dessus, ni comment l'enlever. Enfin... C'est ce que je comprends de toi. Mais bon... on ne se connait que depuis quelques minutes.
Elle tourna la tête vers lui qui maintenant, en plus d'être loin mentalement, l'était aussi physiquement. D'un pas décidé, elle descendit du bureau et s'approcha de lui jusqu'à être à la rangée juste devant. Elle s'assit sur la table à coté des pieds du garçon et chercha son regard.
- Mon maquillage, tout ça... C'est juste ma personnalité, mon âme, qui ressort, tu vois. Je ne cherche pas à me dissimuler derrière, mais à m'affirmer, moi, ce que je suis, avec. Elle fit une pause, les sourcils froncés, puis son visage sembla s'éclaircir, et elle ajouta en souriant. Au fait, merci pour le compliment ! |
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Dim 20 Fév - 14:45 | |
| Immédiatement après la prise de vue, Stan avait ressenti le besoin de s'isoler, comme si sur ces photos il se pouvait que le masque soit tomber, qu'elle puisse voir clair en lui sur ses photogrammes, qu'il ne soit plus protégé. Tel que le faisait la caméra lorsqu'il jouait pour le cinéma, se pouvait-il que l'appareil photographique le révèle ? Stan ne savait pas trop ce que Taylor allait voir sur ces photos et il ne préféré pas savoir. Il s'était alors dirigé dans les hauteurs de l'amphithéâtre et avait choisi la place stratégique à laquelle il pouvait s'évader par la fenêtre. Taylor resta un instant en bas, riant encore un peu de ce qu'elle venait de faire. Pourquoi avait-elle fait ça... Qu'attendait-elle de lui ? Ne pouvait-elle pas simplement rester là silencieuse, l'ignorer... Devait-il lui aussi se mettre à chercher son masque, vouloir le faire tomber... Est-ce à cela que quelqu'un de normal prétend ? Faire tomber le masque des autres pour protéger le sien... Elle s'alluma une cigarette et le mima. Stan n'en manqua rien. Il la fixa s'allumer sa cigarette comme il venait de le faire puis tirer dessus et laisser les volutes bleus l'entourer. Il se détourna avant qu'elle ne prenne la parole. Elle s'était allongée sur le bureau et pris les photographies après avoir fait un constat très personnelle de la situation auquel Stan préféra ne pas répondre. Elle riait toujours, en regardant les photos. C'était perturbant. Stan avait l'impression qu'elle se moquait de lui, il s'efforçait de ne pas réagir. Rester coincé ici deviendrait alors un calvaire s'il commençait à débattre.
Lorsqu'elle reprit elle fit cette fois le constat de la situation de Stan, disant qu'il était coincé avec une folle, anormale. C'était bien la dernière chose qu'il pensait d'elle. Elle était bien plus normal que lui. Elle ressemblait à la plupart des adolescent de ce campus à vrai dire, si ce n'est qu'elle était dans l'extrême.
« Je te trouve justement plutôt normal moi, excuse moi si c'est un affront. » Répondit le garçon impassible avant d'embrasser sa cigarette. Elle évoqua ensuite son masque et le fait qu'il semble plus en être esclave qu'autre chose. Il la laissa venir jusqu'à lui et ne lui accorda pas immédiatement un regard lorsqu'elle s'installa face à lui. Il l'a laissa encore tenter de le convaincre. La vérité était qu'il ne refusait pas de croire que c'était sa vrai façon d'être, qu'elle ne faisait pas tout ça pour se masquer, mais il ne pouvait penser qu'elle n'était que ce qu'elle voulait bien montrer. Il se tourna vers elle et passa sa main dans son cou, l'observant par en dessous. Il tira sur sa cigarette réfléchissant à ce qu'elle venait de dire.
« Tu te trompes... Je ne suis pas esclave de mon masque. Je le porte en société parce qu'il me protège et je sais comment le faire tomber, la caméra... Elle n'est pas dangereuse... Elle ôte tout danger autour et me permet de tomber le masque. Tu es esclave de ton masque... Tu ne me feras pas croire que tu es tout à fait transparente... On a tous nos petits secrets. Tu n'es pas que cette blonde arrogante aux yeux entourés de noir... Tu n'es pas que cette fille forte et insoumise... Je suis sur qu'une fragilité se cache. La seul différence entre les gens comme toi et les gens comme moi, c'est que je ne cherche pas à enlever ton masque, je l'accepte et serait capable de t'apprécier sans connaître cette part de fragilité, sans jamais même te la demander. Aussi seul que je sois, oserais-tu dire que tu ne souhaite pas savoir ce que je cache ? Oserais-tu feindre cela, dire que mon masque ne t'intrigue pas ? C'est bien pourtant de cela qu'il est question depuis tout à l'heure... Mais je ne te connais pas depuis très longtemps, ce n'est qu'un premier avis... » Fit-il terminant en reprenant les mots de la jeune fille avec un petit sourire en coin avant de détourner le visage et d'embrasser une nouvelle fois sa cigarette.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Dim 20 Fév - 15:51 | |
| La jeune tiqua, gentiment, mais attendit la fin du discours de Stan pour réagir. Elle avait enregistré chaque mot de cette tirade, l'analysant par bouffées de nicotine. Ce qu'il disait était intéressant. Il était vraiment à part. Il s'était forgé une vie à côté de celle des autres, seul.
- Moi ? Normale ?
Elle lui sourit, se mordit les lèvres et regarda par la fenêtre.
- Ca faisait longtemps qu'on ne me l'avait pas dit. C'est étrange, cette sensation de rentrer dans les rangs, alors que chaque personne croisée nous pousse à en sortir. Au fond, c'est pas désagréable.
Elle rit, se voyant habillée comme toutes ces filles de l'université, à s'offusquer quand leur copain leur demande de coucher avec pour la première fois. Elle plissa les yeux et retourna la tête vers le garçon.
- La caméra n'est pas dangereuse, tu dis. Mais... de quoi as tu peur quand elle n'est pas là ? Et j'insiste, mais je pense que ce point est important. Es-tu sûr que tant de gens que ça veulent voir à travers ton masque ? Je m'y intéresse parce que je n'ai que ça à faire, sinon, je ne t'aurais même pas vu. Est-ce que les autres te voient, seulement ?
Cherchant à nouveau le regard de l'autre, la blonde tira la dernière latte de sa cigarette et la lança par la fenêtre.
- Dis-moi, Casper, tu as une copine, ou tu es vraiment un... handicapé des sentiments ?
Elle rit après avoir posé cette question, se demandant quelle folle voudrait bien passer du temps avec lui. Ca ne faisait même pas une heure qu'ils étaient dans la même salle, et elle était déjà lassée. Elle n'avait pas pour habitude de s'intéresser aux gens, et n'était donc pas très douée dans cette matière. Peut-être que pour réveiller le garçon, il fallait l'énerver. Elle réfléchit un instant, mais il ne devait pas être facile à mettre en rogne, pourtant, dans ce domaine là, Taylor excedait. Cette perche lancée suffirait peut-être, mais elle en doutait.
- Non, sérieusement, tu fais peut-être ton mystérieux là, mais tu crèves, tout seul. T'aimerais bien que des gens s'intéressent à toi, hein ? Que des petites brunes rebelles viennent te proposer de sortir. Mais même elles, tu n'arrives pas à les intéresser... T'as peur, c'est pour ça que tu te caches ? C'est pour ça que tu disparais, Casper ?
Un sourire narquois s'afficha sur son visage.
- Oui, je m'intéresse à ce que tu caches derrière ton masque, je ne dirai pas le contraire. Mais ose me dire, toi, que tu ne souffres pas de ta solitude. |
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 21 Fév - 16:39 | |
| Stan n'avait jamais compris pourquoi les gens cherchaient tant à se démarquer dans une société où franchement il vaut mieux passer inaperçue. S'entendre dire normal semblait choqué un tant soit peu la jeune fille, comme si elle n'avait pas conscience d'être plus proche de la normalité que de la bizarrerie. Après tout, aujourd'hui il y a plus de filles qui boivent, se drogues et couchent à tout va que de miss prudes qui attendent le prince charmant pour offrir leur virginité. Et Miss rebelle faisait clairement parti de la première catégorie, de la partie majoritaire de la population jeune féminine, alors pourquoi refusait-elle d'admettre qu'elle était normal. Elle semblait surprise qu'il l'a voit ainsi. Elle avoua que c'était plutôt rassurant dis comme Stan venait de le dire mais elle semblait quand même gênée par cet aveux. Elle venait de se tourner vers la fenêtre un sourire brisé par ses dents mordant sa lèvres inférieur.
Elle revint vers lui, captant son regard et pris la parole, revenant sur ses questions. Stan la fixa, termina sa cigarette et la jeta à son tour avant de revenir planter son regard dans celui de Taylor.
« Je vais répondre à ta deuxième question qui en fait était la première puisque je n'y ai pas répondu tout à l'heure. Certains passent leur chemin évidemment, mais pas plus qu'avec les autres, des gens t'ignoreront aussi. Mais crois moi lorsque dans une soirée, il y a un type qui semble complètement ailleurs alors qu'il n'a encore rien bu, rien fumé, qu'il préfère rester a part et observe inlassablement les comportements... Oui ils viennent me voir. D'ailleurs la plupart s'évertue à vouloir m'aider à entrer dans la masse, à m'amuser... D'autres pour m'emmerder, parce qu'ils ne comprennent pas où préfère me prendre en victime... Quant à ta deuxième question... Ce qui me fait peur ici... J'en sais rien.. Tout ce que je sais c'est que la caméra me permet d'être moi-même sans que les gens puissent distinguer le vrai du rôle. Ils se disent que je joue bien... Ce que je fais ou dis derrière la caméra n'a d'importance que pour le rôle, ils ne se demande pas si j'adhère ou non. » Expliqua Stan bien décidé à lui expliquer qu'il ne souffrait pas de ce masque.
Il détourna le regard une seconde parce qu'un bruit venait de se faire entendre contre la porte mais ce ne fut qu'un faux espoir, personne n'ouvrit, il devait y avoir quelqu'un qui chahutait derrière voilà tout. Ils allaient rester ici un petit moment apparemment. La jeune fille vint rattraper son regard et il la fixa alors en retour avec ses yeux bleus acier. Il entendit sa question et ne put réprimer un petit sourire en coin qui offrit une parfaite vue de sa fossette si particulière lorsqu'il souriait.
« Non je n'ai pas de copine... Mais sur ce point je pense que je suis des plus normal, il suffit que je boive trop ou me drogue pour me réveiller le matin bien entouré. Je suppose que tu es aussi familière avec ce genre de choses.. Tu as un petit ami la rebelle ? » Fit-il en retour.
Elle venait de repartir dans sa fâcheuse manie de vouloir l'énerver, c'était indéniable, il le sentait. Pourquoi voulait-elle le mettre en rogne ? La seule chose qu'elle pouvait gagner c'était de perdre toute son attention et ne plus rien obtenir de lui, ses lèvres se fermant comme une vieille cicatrice. Elle voulait lui faire dire qu'il souffrait de la solitude.
« C'est dingue comme beaucoup de gens se croient perspicace quand ils ne le sont pas du tout.. Je ne suis pas seul pour commencé, j'ai juste un cercle très fermé d'ami parce que je ne supporte pas l'hypocrisie et que je préfère avoir peu d'ami que beaucoup de connaissances.. Je suis sur que tu as plus de connaissances que d'amis... enfin passons... Je ne souffre pas de solitude, je ne suis jamais seul... Se sentir seul c'est ne pas supporter être avec soi-même. J'aime être seul avec moi-même, c'est reposant. » Répondit-il. « Ce que je cache... Je l'ouvre à un ami, je n'ai pas besoin de m'ouvrir plus. Ton exubérance ne m'intéresse pas et tu n'arriveras pas à me mettre en colère. La douce ironie c'est que tu mets toute ton énergie à être différente à sortir du lot alors qu'en fait tu ne fait que ce que font la plupart des filles aujourd'hui et tu te dis toi-même bizarre, alors que moi je passe mon temps a ne rien cherche du tout, à rester impassible et que les autres me trouvent bizarre.» Termina Stan avec un petit sourire carnassier.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 21 Fév - 18:25 | |
| Taylor réfléchit quelques minutes à ce que le garçon venait de dire. Toutes ces réponses s’agitaient dans son esprit. Passant à travers un instant, elle découvrit le sourire du garçon et sembla retomber aussi vite. S’il avait tout pour réussir, s’il était si sûr de lui, pourquoi faisait-il le marginal désespéré ? La blonde ne vit qu’une solution, il se sentait trop bien pour les autres. Elle plissa à nouveau les yeux, regardant le visage du fantôme. Il n’appréciait que sa propre présence, aimait la solitude, n’était pas si timide. Etait-il tant imbu de lui-même qu’il se sentait trop supérieur pour rester avec les gens de tous les jours ? Cette pensée négative la troubla. Elle baissa la tête, perturbée. Quelques secondes passèrent, dans un silence total, avant qu’elle ne puisse retrouver le fil de la conversation, et finalement abandonner l’idée de poursuivre ce débat. S’il était comme elle l’imaginait, il n’y avait plus rien d’intéressant en lui. Sa personnalité se réduisait à son drôle de sourire. Déçue, elle se leva, face à lui, et passa sa main dans ses cheveux. Elle tenait cependant à mettre au clair un point du beau discours de Stan.
- Tu n’es pas plus perspicace que les autres. Je ne cherche pas à être originale. Je suis moi-même.
La droguée était lasse de toutes ses tirades sans but, qui n’étaient pas même utiles, puisque le garçon ne semblait pas s’intéresser à autre chose qu’à lui et qu’à son « petit cercle d’amis ». Ce qui l’avait poussée à essayer de réveiller le fantôme avait disparu quand il était apparu comme si arrogant. Les garçons comme ça, elle en croisait beaucoup dans son lit, et ils n’étaient bons qu’à cet endroit. Peut-être qu’elle se trompait sur lui, elle en avait conscience, mais ne trouvait plus de motivation. Cela ne l’amusait plus. Elle descendit de plusieurs rangées et se rassit sur le bureau. Regardant le garçon de loin, elle haussa les épaules.
- Je n’ai pas d’amis, donc oui, j’ai plus de connaissances que de « vrais » amis.
Elle rit, détournant le regard. Parler d’elle n’était pas plus intéressant.
- Un petit-copain, style, que j’aime et tout ? Son sourire s’agrandit, elle reposa ses yeux sur le brun. Non. Y a bien des gars qui reviennent régulièrement dans mon lit, mais je pense que ta question était portée là-dessus.
Elle sortit son appareil photo afin de supprimer les derniers clichés pris. Ils étaient sans intérêt. Elle l’alluma et patienta quelques secondes. Quand les images apparurent, Taylor écarquilla légèrement les yeux. Le fantôme apparaissait sous un jour différent sur les photographies. Sous ses légères grimaces, il semblait accessible, naturel. La blonde sourit un peu, releva la tête vers lui, et regarda son écran. Il avait raison, quand il parlait de son habilité à paraître autrement derrière une caméra. L’action avait été brève, coupée par le masque de l’autre revenu trop rapidement, mais son Reflex avait été encore plus rapide. La jeune rit un peu, puis rangea son appareil dans son sac à nouveau. Elle ne tenait pas spécialement à lui montrer les clichés. Elle ne tenait pas spécialement à lui parler encore. L’image qu’elle s’était faite de lui était trop imposante, ce semblant d’autre personnalité ne parvenait pas à ébranler ses précédentes idées. Elle s’allongea sur le bureau, les cheveux dans le vide, les jambes repliées, et se ralluma une cigarette. Il n’y avait apparemment rien de plus intéressant à faire.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 28 Fév - 19:30 | |
| Ce qu'il venait de dire avait fait mouche à sa façon... Non il n'avait pas cherché à l'impressionner, il n'avait pas chercher non plus à la convaincre de ce qu'il disait. Bien sûr ça paraissait être cela, un type qui amène ses arguments afin de convaincre l'autre qu'il a raison. Mais il y avait un but caché qui de toute évidence venait d'être atteins. La jeune fille venait de lui répondre sèchement qu'il n'étais pas perspicace et s'était envolé, retournant sur le bureau où elle se trouvait avant qu'elle ne se rapproche de lui. La distance de sécurité venait d'être retrouvée. Stan se sentait maintenant plus à l'aise, même s'il ne s'était pas vraiment senti en danger, mais juste... Embarrassé qu'elle veuille le connaître et soit si proche.
L'objectif n'était qu'à moitié atteins vu qu'elle venait de relancer en quelque sorte la conversation en balançant qu'elle ne cherchait pas à se donner un genre, qu'elle était elle-même et qu'elle avait effectivement pas d'ami, plus de connaissance. Stan lui accorda un regard et baissa la tête. A vrai dire, lui n'avait qu'un ami, depuis sa plus tendre enfance. Alex était le seul qui ne l'avait pas victimisé ou ignoré. Il avait été normal avec lui, depuis le début, l'acceptant comme il était avec ses défauts et ses qualités, c'était un type vraiment génial. Alex savait tout de Stan, il n'y avait pas de secret entre eux. Pas une de ces amitié qui s'ébranle à la moindre tempête, une confiance aveugle les unissait aujourd'hui. Ils étaient voisins étant gamin et Alex avait été comme un frère pour Stan, remplaçant l'absence de famille, l'absence de repère normal.
Taylor répondit ensuite à la première question de Stan, concernant son petit ami éventuel. Elle répondit joueuse et arrogante comme elle savait le faire, arguant que certains revenaient régulièrement mais qu'aucun n'avait l'audace d'avoir ses sentiments. Stan la fixa alors, cherchant une pointe de tristesse dans ce qu'elle venait d'avouer, mais non, il n'y vit rien de cela. Il n'y avait que de l'arrogance d'avoir de nombreuses conquêtes et d'être libre comme l'air. Les gens normaux étaient tristes de ne pas aimer et encore plus de ne pas être aimé. En cela ils se rejoignaient donc. Stan était bloqué sur cette idée qu'ils avaient un point commun et il savait que s'il continuait d'y réfléchir ça allait le hanter. Il préféra détourner le regard et s'allonger sur la table.
Il commençait à s'endormir à moitié lorsqu'il fut réveillé par son petit rire cristallin. Il ouvrit les yeux fixant le plafond, écoutant ce qu'il se passait et finit par tourner la tête sur le côté. Il vit alors Taylor en train de regarder dans son appareil et en déduit qu'elle regardait ce qu'elle avait saisi de lui. Il fronça les yeux intrigué avant de la voir ranger son appareil et s'allonger à son tour. Il resta ainsi un court instant avant d'essayer de se convaincre de ne rien demander surtout. Il détourna alors le visage et fixa de nouveau le plafond. Il finit par fermer les yeux mais l'envi de parler devenait insoutenable. Il força ses yeux à rester fermés mais craqua.
« Qu'est ce que tu as vu ? » Fit-il avant de soupirer doucement comme résigné à ne pas rester là en silence, face à la blondinette. C'était plus fort que lui... Pourtant c'était surement l'un de ses vœux les plus chers, mais il fallait croire à cet instant qu'un autre vœu s'était interposé, au risque de la faire revenir tout prêt et de mettre en péril toute sa stratégie montée avant pour la faire s'éloigner. Il savait pertinemment que la caméra, l'objectif avait tendance à le révéler, c'était la magie du cinéma mais il aurait préféré ce soir tomber sur une chanteuse plutôt qu'une photographe.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Lun 28 Fév - 23:56 | |
| HJ : Désolée Lucky Luke, Flash Gordon a agi.
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Profiter de chaque inspiration, recracher cette douce fumée... Taylor, les paupières closes, portait attention au moindre petit brin d'autodestruction. Elle mourrait, bientôt, et chaque bouffée de nicotine la rapprochait de cet état final. Un sourire se dessina sur son visage. Ses poumons la haissaient. Chaque cellule de son corps la haissait. Elle fit tomber la cendre à terre, soupirant. Elle se haissait, et aimait cette haine. Taylor Alexis Hooper, ou la contradiction même. La voix du garçon la surprit presque, la sortant de ses pensées assassines. Il lui demanda ce qu'elle avait vu. La blonde ne savait pas comment prendre cette question. Est-ce qu'il voulait savoir si son image si parfaite avait été baffouée, ou craignait-il la découverte d'une faiblesse ? Elle haussa les épaules, inintéressée, et reporta la cigarette à ses lèvres, sans répondre. Ce garçon arrogant était trop ennuyant, trop ennuyeux. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait cherché à l'énerver, à le pousser dans ses retranchements. Elle essaya de se souvenir de la première image qu'elle avait eu de lui, se levant et allant s'appuyer contre le rebord d'une fenêtre, tout à fait en bas de la place du garçon. Une latte, un retour en arrière. Il avait fait tomber tous ses clichés. Elle était énervée. Elle l'engueulait, il ne disait rien. Elle se releva et croisa son regard. Il était loin. Il était au dessus, en dessous, à coté de la vie. Il subissait. Elle hurlait. Il ne la voyait pas. Elle cherchait ses yeux tandis que l'autre fuyait les siens. Il était « handicapé des sentiments », Casper. Elle était vulgaire. Il était parti après qu'elle ait pris les photos. Elle l'avait découvert. A la fenêtre, elle frissonna. Stan avait fini par devenir plus agressif dans ses propos, se rembarrant. Les questions de la droguée l’avaient-elles frappé ? Etait-ce sa présence qui l’avait remué ? A cette pensée, elle étouffa un rire. Il l’ignorait, la voyant à peine. Elle aurait pu être à plusieurs kilomètres, ça n’aurait rien changé. Taylor lança son mégot par la fenêtre, passa par le bureau pour attraper son sac, et monta dans l’amphi jusqu’à retrouver le fantôme. Cette rencontre devait aboutir à quelque chose, même si c’était moins bien que ce qu’elle avait pu imaginer, même si ça n’aboutissait qu’à un simple plan cul, la jeune ne voulait pas avoir perdu son temps. Froide, tiraillée entre l’envie de croire à cette lueur étrange qu’elle avait pu voir dans ses yeux et sa raison qui lui rappelait que ce n’était qu’un égocentrique mal luné, elle sortit son appareil et le planta devant l’autre. Elle s’accrocha à ses yeux, comme pour chercher le moindre changement, et lâcha :
- Ce que j’ai vu ? Toi.
Elle ne savait pas à quoi s’attendre. Elle ne savait pas si elle bafouait toute possibilité de dialogue, ou si, au contraire, elle allait réengager la conversation, et elle n’y accordait pas une grande importance. Dans les yeux de la droguée, plus rien de brillait, pas même de la curiosité. Elle était vide de sentiments, n‘agissant que parce qu‘au fond il fallait agir. Voilà ce qu’elle sentait. Il fallait le faire. C’était comme ça. Observant le garçon allongé, elle rit légèrement.
- Casper, mon beau kiwi, notre discussion n’aboutira à rien, n’est-ce pas ? Quelqu’un ouvrira la porte, et on aura gâché un nombre fou de minutes de notre vie.
Les yeux à présent mi-clos, elle riait toujours. Elle était trop libre pour s’arrêter, et trop prisonnière pour juste sourire. Victime de son propre corps, tous ces mots n’étaient pas calculés, elle les avait vus sortir de sa bouche en même temps que le brun. Les kiwis hantaient son esprit presque autant que Charlie, et elle ne savait même pas pourquoi. Elle n’avait jamais vraiment vu de double sens à ce délire. Elle s’était juste amusée à faire vivre ces petits fruits verts en même temps qu’elle. Elle s’allongea sur la table à la rangée en dessous de celle de l’autre, et regarda le plafond. Elle ne savait plus.
- Sur ces photos, je t’ai vu toi, comme je pensais que tu étais vraiment, en te voyant la première fois, la première seconde. Mais tu n’es peut-être qu’un fabuleux bluffeur.
Un sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Il le fallait.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Mer 2 Mar - 17:21 | |
| Cette fille allait le rendre dingue. Il ne demandait qu'une chose, qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse batifoler dans son monde, s'enfermer, continuer le rêves, se donner un rôles dans ses propres films.... Etait-ce trop demander ? Fallait-il qu'il redescende sur terre obligatoirement ? Dans cette réalité crasse où seule la souffrance semble trouver écho dans chacun et y laisser une empreinte indélébile. Pourquoi voudrait-il de cela alors qu'il avait en lui un monde où les richesses n'ont d'égal que leur beauté ? Pourquoi voudrait-il souffrir, se laisser aller, à la merci de ce monde qui n'en fait qu'à sa tête et où depuis bien longtemps, la destruction est le moteur prédominant ? C'est de la pure folie ! Bien entendu, il est tout aussi fou de vouloir s'enfermer dans sa tête avec des tas de mondes parallèles mais au moins là-bas, il choisi ce qu'il vit, comment il le vit et comment ça fini. Il est libre de se l'inventer, de le partager même. Cette fille semblait vouloir le sortir de toutes ses forces de son monde.. Où peut-être voulait-elle y entrer avec lui.. Mais comment saurait-il si elle est prête à le suivre dans ce monde là... Rien n'est évident. L'imagination est bel et bien la chose la plus étendue qui n'est jamais exister et pour en faire partie, pour l'honorer pleinement, il ne faut en aucun cas la contredire.. Jamais. Car l'imagination n'a pas de limite... Qui est mieux placé qu'un autre pour parler d'une chose qui n'existe pas ? Comprendrait-elle cela ? Serait-elle capable d'écouter l'imagination parler sans jamais se dire que ce n'est que foutaise ? Impossible à dire. Mais à la vérité, il se pourrait bien que ce soit une partie de ce qu'elle recherche, dans sa destruction. Une destruction parle d'un malêtre, rien d'autre et son malêtre ici est probablement lié au monde dans lequel elle vit et sa façon d'y vivre ou d'y survivre. Elle boit, elle fume, elle se drogue, elle couche... n'est-ce pas là le plus grand témoignage du désespoir et de la perdition ? Mais pourquoi Stan voudrait-il l'aider ? Ce serait se mettre en péril lui-même, elle pourrait bien l'emporter dans sa chute, si elle le souhaitait... Elle avait l'air si libre et pourtant en y regardant bien c'était comme si elle s'était enchainée mille fois. Esclave de son corps, de ses envies, loin de son âmes, de son esprit. Comme si elle vivait à genou et pensait qu'il n'y avait que cette façon de vivre. Et pourtant Stan aussi à sa façon était enchainé, dans son propre monde, sous le joug de son imagination, le poussant à ignorer la réalité, à en être extrait malgré lui. Deux antagonistes dans l'extrême, elle vivant tout jusqu'à la destruction, lui ne vivant rien jusqu'à la perdition. L'un disparaît, l'autre sur-existe. Comment trouver le juste milieu ? Yen a-t-il même un ? Et s'il leur est impossible de se relever, lequel des deux emportera-t-il l'autre ?
Stan semblait ailleurs et pourtant il n'avait jamais été aussi présent. Toutes ses pensées se chamboulaient dans son esprit, magnifiant la jeune fille. Plus il la regardait et plus il trouvait quelque chose de beau en elle, comme une lueur, une âme errante se battant de toutes ses forces contre la réalité, bafouant la mort, jusqu'à son dernier souffle de nicotine. Car plus rien d'autre ne semblait pouvoir sortir des ses poumons... Que de la fumée, l'oxygène avait depuis longtemps désertée. Il continua de la fixer tandis qu'elle remontait, parce qu'elle n'avait pas répondu à sa question et parce qu'il en avait envi, tout simplement. Il était toujours allongé lasse sur la table, la tête posée et tournée vers la jeune fille présent revenue près de lui. Elle venait de lever son appareil, mettant l'objectif entre eux deux comme une passerelle à la connaissance et non une barrière à la communication. Et elle répondit enfin... Toi... Et même si ça réponse n'était pas convaincante, ou du moins n'y ressemblait pas, elle prenait tout son sens pour le jeune homme. Il laissa un petit sourire en coin naitre sur son visage en fixant la caméra puis ferma les yeux, sans décoller sa joue de la table.
Elle l'appela une nouvelle fois casper et lui affirma que cette discussion semblait ne mener nulle part. Elle avait raison. Il l'avait d'abord ignorée puis s'était défendu. Il ne savait sur quel pieds danser mais maintenant avec cet objectif entre eux deux, peut-être qu'autre chose serait possible. Il rouvrit les yeux et fixa l'objectif. « Des kiwis donc... intéressant... » Fit-il en souriant avant qu'elle ne rompe le contact visuel en regardant vers le plafond. Il en fit de même et l'observa, imaginant déjà un monde empli de kiwi, des petits comme des grands. Avec des yeux, des bouches, des jambes et des bras... Mes pas forcément une paire de chaque... Il ne répondit pas à son attaque disant qu'il n'était peut-être qu'un « fabuleux bluffeur » préférant continuer positivement.
« ils sont comment ? Est-ce que tu les imagine comme nous ? Avec des sentiments ? Tous bon ou tous mauvais ? De quoi se nourrissent-il ?... Les kiwis... » Fit Stan.
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| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Ven 4 Mar - 19:09 | |
| Avant de lever les yeux au ciel, Taylor avait aperçu le garçon sourire. Elle ne savait plus quoi penser. Il était froid quand elle était chaude, et quand elle se refroidissait, il semblait s'apaiser. Ils tournaient en rond, s'évitant sans le vouloir. Peut-être qu'elle aurait du s'arrêter là. Peut-être qu'elle aurait du saisir son téléphone, appeler une connaissance pour qu'il vienne la sortir de là, laissant juste son numéro au garçon « au cas où ». Peut-être qu'elle aurait du s'échapper de cette façon. Elle l'aurait sûrement oublié heures plus tard, entre deux rails. Peut-être qu'en agissant de la sorte, elle aurait évité la douce fatalité qui planait sur eux. Parce que oui, elle sentait qu'il fallait qu'elle agisse, mais sans se demander d'où venait ce doux appui. Si elle avait examiné plus longuement la demande, elle se serait sûrement rendue compte que la seule partie d'elle qui voulait continuer était son coté autodestructeur. Le même qui la poussa, à cet instant, à se rallumer une cigarette. Seulement, elle ne pouvait s'imaginer que le fantôme et ses idées, ses rêves, viendraient la déranger à chaque minute de sa vie. Elle ne pensait pas une seconde qu'il allait lui faire ouvrir les yeux sur l'espoir et la douceur de celui-ci. Elle qui ne vivait que pour vivre, qui ne connaissait pas le moindre sentiment, qui rejetait tout forme de bonheur pour éviter la chute qui pouvait en suivre, allait entrer dans un monde de rêveries étranges, dans celui de Stan. Elle allait ressentir. Non pas de l'amour, ni même de l'attachement, elle allait juste ressentir. La vie, l'espoir, le goût, le dégoût. Elle allait apprendre à voir la vie sous un autre angle, à espérer un peu, ne serait-ce que l'arrivée du facteur. Elle allait connaître le goût de ses lèvres, et le dégoût de les imaginer sur celles d'une autre. Ces sentiments, si banals pour la plupart des êtres humains, étaient quasiment inconnus, oubliés, pour la droguée. Charlie l'avait détruite encore plus qu'elle ne l'était. Et le seul manque qu'elle portait alors était pour cette douce poudre et sa promesse de mort. Alors, pour quelqu'un qui oubliait de manger, juste parce qu'elle n'appréciait plus les aliments, connaître toutes ses sensations d'un coup risquait de lui être fatal. La vie, l'espoir, le goût, le dégoût, tout cela résonnerait plus fort dans le corps fragile de la blonde que la mort, l'amour, le bonheur, la haine, la jalousie, pouvaient résonner dans celui d'une personne « normale ». Et c'était l'autre qu'elle traitait d'handicapé des sentiments. Elle ne se doutait pas que vivre les rêves innocents du garçon la mènerait tout droit à l'enfer. Elle ne se doutait pas que son esprit autodestructeur était aussi fort. Elle ne pensait même pas qu'elle allait connaître -en partie- le bonheur, alors s'imaginer que celui-ci allait l'emmener dans les pires lieux de sa courte vie, c'était impossible.
Les questions sur les kiwis qu'elle venait d'invoquer furent le début de la fin de Taylor. Ces questions allaient doucement l'entrainer vers sa chute vers le bonheur. Si elle avait eu conscience des murs blancs qui l'entoureraient si elle portait de l'importance à ces paroles, la blonde ne se serait jamais engagée dedans. Mais elle ne savait pas qu'elle partirait, déterminée, ce fameux jeudi, et qu'elle irait mourir dans des lieux trop sombres pour ses yeux clairs. Elle ne savait pas qu'elle serait trop chamboulée par un peu trop de goût, un peu trop de dégoût, et qu'elle finirait dans cet hôpital. Elle ne savait pas que l'espoir d'un appel au retour, d'un appel à la démonstration d'un manque, que l'espoir même d'un appel allait la pousser à dépasser les limites de son corps. Qu'elle se détruirait, pour refuser la situation qu'elle vivait, et pour voir si cela détruirait quelqu'un d'autre au passage. Elle ne pensait pas demander à ce qu'on lui prouve quoique ce soit un jour. Elle ne pensait pas qu'elle aurait, bientôt, besoin que quelqu'un lui demande de revenir. Non pas pour revenir, parce qu'elle le ferait dans tous les cas, mais pour savoir qu'elle n'était pas revenue pour rien. Elle imaginait encore moins qu'elle ne reviendrait pas de son plein gré, mais dans un noir absolu. Un noir qui pouvait durer plusieurs jours. Une toute autre sorte de néant. Celui que l'héroïne, mélangée à Charlie et à un peu trop de Crystal, pouvait créer. Celui qui pouvait être le dernier. Celui qui fairait violence aux murs blancs de la chambre d'hôpital dans laquelle elle se reposerait. Celui entouré d'un silence aussi bruyant que les sirènes de l'ambulance qui l'amènerait, en urgences. Un noir autour du quel résonnait les paroles des infirmières et des médecins, toujours les mêmes, à longueur de journées, « Elle ? Oh, une droguée. Légère overdose, elle s'en remettra et se posera un fixe pour fêter ça. »
Non. Taylor ne savait strictement de tout ça. Elle répondit donc naturellement à ces questions, expirant dans un soupir exagéré de la fumée blanche.
- Qu'est ce que ça peut foutre ?
Elle se releva et resta assise, regardant un instant l'autre fixer le plafond. Elle avait répondu avec son je m'en foutisme habituel, mais était légèrement surprise. Elle ne s'était jamais demandée à quoi ils ressemblaient, ses kiwis. Quel goût ils avaient. Elle ne s'imaginait jamais rien, vivant la vie qu'elle avait. Elle ne comprenait pas le but de s'inventer des choses qui pourraient ne pas arriver, ne pas exister, hormis être déçu.
- Qu'est-ce que ça change, qu'ils soient bons ou pas ?
Taylor tira une nouvelle fois sur sa cigarette et passa sa main dans ses cheveux. Les gestes qu'elle répétait le plus dans sa vie la représentaient peut-être, elle ne savait pas, et s'en foutait. Elle fixa la fumée qui s'échappait de sa bouche puis le garçon devant elle. Voilà qui était concret.
- De toutes façons, ce ne sont que des kiwis, joli bluffeur. Déjà que pas mal d'humains ne ressentent rien...
Elle avait remarqué le silence du garçon après la remarque sur son bluff qu'elle avait faite plutôt, et tenta alors de renouveler l'expérience, quitte à se faire jeter, même si, observant son visage, elle voyait de plus en plus caché, derrière le menteur prétentieux, un drôle de kiwi.
Si elle avait su à quel point il était acide, elle n'aurait jamais tenté de le cueillir. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Dim 6 Mar - 15:02 | |
| Pourquoi avait-elle toujours cet air blasé ? Comme quelqu'un qui de toute façon ne croit plus en rien, ne voit même pas à quoi cela pourrait-il lui servir. Comme quelqu'un qui se contente d'être pour la simple raison qu'on lui a imposé d'être sur cette planète, de vivre. Quelqu'un qui ère incapable de vivre, de saisir les parcelles de sensations. Pourquoi avait-elle ce besoin de planer constamment, de se détruire... N'arrivait-elle donc pas à imaginer autre chose ? Serait-elle coincés dans la noirceur de ce monde sans en déceler les rayons de lumière blanche ? Serait-elle à ce point perdue ? Aurait-elle depuis longtemps que ce monde, ce visible n'est qu'une infime partie de ce qui s'offre à nous ? Ignorerait-elle même jusqu'à l'existence d'un monde plus vaste offert à l'origine de notre création ? L'existance de l'imagination... Celle qui nous accueille, n'importe quand, n'importe où et avec n'importe qui, chaque fois que l'on a besoin d'elle. Celle qui ne nous juge jamais et qui ne fait que grandir, s'étendre jusqu'à englober presque la totalité de notre être. Celle qui nous offre un monde confortable lorsqu'on le lui demande, ou bien austère si c'est ce que l'on souhaite.. Celle qui nous fait tout bonnement quitter le terre à terre, celle qui transcende notre être et nous engloutit pour nous épanouir finalement, nous plongeant dans un feu d'artifice d'émotion, un océan de couleurs, écrasant le noir ambiant à ce monde.
Stan venait de comprendre aux réponses de la jeune fille concernant les Kiwis, qu'elle n'était pas tout à fait prête peut-être à le suivre. Ou bien peut-être devrait-il la guider plus sérieusement, lui ouvrir le chemin. Il eut un léger sourire en continuant de fixer ce plafond vide où déjà pour lui, s'agiter tout un monde peuplé de Kiwis. Taylor ne semblait pas avoir pris une de ses questions dans le bon sens. Il lui avait demandé si les Kiwis étaient bons ou mauvais... Elle avait compris ça au sens du goût, refusant ainsi toute conscience à ce qui sur terre n'est qu'un vulgaire fruit.
« Je veux dire... Sont-ils comme nous, gentils ou méchant, ont-ils tous une part d'ombre ? Où bien sont-il dénués de vice, incapable de faire le mal... La vanité fait elle partie de leur vocabulaire ? » Fit Stan pour resituer sa question. Il leur donnait ainsi une conscience, un libre arbitre, au même titre qu'un humain et invitait la jeune fille à en faire autant.
« Parlent-ils notre langue ? Non... impossible... Ils sont bien moins compliqués que nous... Ils n'ont pas besoin de certains mots devenus essentiels pour nous. Je pense qu'ils ont leur dialecte, où les mots comme cicatrice, peine, béliqueux, défense... ne sont pas traduit. Peut-être nous ont-ils observés pendant des années avant de construire leur propre monde. Ainsi, il en aurait exclu le mauvais... » Continua-t-il tout en semblant s'émerveiller devant le plafond vide.
« Tu le vois celui là ? Il à un œil de plus.. Tu as remarqué ? Surement parce qu'il garde un œil sur tous les autres, il doit être leur chef.. Sauf qu'il ne l'appel pas chef, il ne les dirige pas. Il n'en a pas le besoin, il les conseil simplement. Ils ne travaillent pas, regarde leurs mains, aucunes d'entre elles n'est abîmées.. Ils doivent se nourrir d'autre chose... Peut-être de sentiments, d'amour, et de sexe... Leur soleil, tu as vu comme il est rassurant ? Il réchauffe constamment et ne s'éteint jamais. Peu importe, ils n'ont pas besoin de dormir non plus... » Termina-t-il avant de tourner le visage vers la petite blonde pour voir ce qui venait de se passer dans la tête de son interlocuteur.
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Jeu 10 Mar - 10:45 | |
| Taylor le regarda, penchant la tête, alors qu'il commençait à s'éterniser sur les kiwis. Elle ne savait vraiment pas comment prendre tout ce qu'il racontait, perturbée par ce mélange de personnalité. Ce garçon devait être malade, dérangé mentalement. Il sourit. La blonde rit, secouant la tête, sans écouter ce qu'il rajoutait sur les fruits. Elle se leva, se rapprocha de lui, fixa son visage, et fronça les sourcils :
- T'es sûr que t'es pas défoncé ?
Elle posa son regard sur chacun de ses traits, souriant. Il n'avait rien d'un défoncé, voilà qui était sûr. Il était peut-être arrogant, peut-être timide, mais cette folie était naturelle chez lui. Elle observa ses yeux qui se tournèrent rapidement vers elle. Dedans brillait le reflet d'un drôle de monde. Un monde aussi grand que l'imagination peut le permettre, un monde qui changeait à chaque instant. Un rire s'échappa de sa bouche, elle se retourna et s'appuya, les yeux toujours rivés dans ceux de l'autre, contre la table où il était allongé, le poussant un peu. Si le regard était quelque chose de primordial pour elle, si elle ne pouvait pas parler à quelqu'un sans le regarder, elle répondait tout autrement avec le toucher. Après un temps fou passé à manipuler les gens, à leur mentir, Taylor avait saisi que le meilleur moyen de pénétrer dans leur espace était de les toucher. Toucher quelqu'un, c'est violer son intimité. Se laisser toucher, c'est accepter qu'on entre dans notre intimité. Alors, avec les gens qui n'existaient pas, avec les ombres, elle restait distante, tandis qu'avec ceux à qui elle voulait extirper quelque chose, avec ceux qui l'intéressaient, elle se rapprochait dangereusement. Elle aimait sentir le contact d'une autre personne, quand c'était elle qui l'ordonnait. Elle aimait poser ses doigts sur la peau de quelqu'un qu'elle voulait faire parler. Elle savait parfaitement que peu de personnes refusaient ce contact qui semblait à première vue plutôt rassurant. Pour elle, ce n'était qu'une arme de plus. Quand on acceptait ses mains, on l'acceptait elle, inconsciemment. Cependant, ce jour-là, la droguée ne savait pas si elle devait forcer le contact ou pas. Elle sentait qu'il y avait plus de chances que ça renfrogne l'arrogant, mais elle s'y intéressait trop pour rester loin. Posée sur le rebord de la table, elle s'était déjà imposée, et préféra attendre un peu avant de se rapprocher plus. Elle tira donc une latte, regardant toujours l'étrange fantôme.
- Ils ne vivent pas. Il font mieux que ça. Ils se nourrissent de plaisir, de tout ce qui peut apporter du plaisir, comme le sexe, la drogue, etc. Ils n'ont pas de dialecte. Ils ne parlent pas.
Son teint maladif sembla s'illuminer un instant, quand elle rit à ses paroles. On aurait pu croire à un dialogue de défoncés, ou même à celui de deux évadés psychiatriques. Respirant toujours la nicotine, elle souffla en direction du visage de l'autre et posa sa main libre sur la table, à coté de sa cuisse, appuyant son poignet sur le corps du jeune garçon.
- Ils ne connaissent que le vice, et pas la souffrance.
Elle sourit à nouveau, mais plus doucement. Son sourire était ici plein d'arrogance, plein de haine. Il n'y avait rien d'heureux dans cette expression factice de joie, mais que des cicatrices.
- Je ne sais pas s'ils savent la vanité, mais toi, oui.
Elle relâcha encore une fois sa fumée sur les traits du garçon et recula légèrement sa main de façon à augmenter l'espace de contact entre les deux. Cette rapide escapade sur les fruits exotiques avait montré la bizarrerie de Stan, et si elle était entrée dans son jeu, c'était seulement pour le secouer un peu plus. Il avait du relacher la pression, se détendre, pendant la discussion sur ce monde imaginaire, ce qui laissait l'occasion idéale à la blonde pour attaquer de plus belle. Elle recommençait à s'intéresser à l'univers de l'autre, cette légère brèche ayant réouvert l'arène.
- T'es juste un fou, arrogant, qui s'aime trop pour rester avec les autres, c'est ça ?
En réattaquant, Taylor s'assurait par la même occasion sa propre protection. Elle le touchait physiquement comme mentalement à cet instant, et devait veiller à ce que la situation ne s'inverse pas. Elle sourit à nouveau. Elle avait retrouvé la droguée méfiante, méchante, qui s'était lassée de ce jeu il y a quelques minutes. La fatalité qui s'abattait sur elle était à nouveau accompagnée d'amusement. Penchant la tête en arrière, la blonde laissa les pointes de ses cheveux effleurer le corps de l'autre. Elle fixa le plafond, réanimée, et regretta de ne pas être sortie plus rapidement de la salle, ratant des instants précieux de sa destruction, retardant sa dernière heure. A cause de lui, elle allait mourir plus tard qu'elle ne le devait encore au début de la journée. Nul ne savait quand elle allait mourir, mais Stan avait repoussé cette date, l'empêchant de se détruire pendant cette heure précieuse. Taylor, à ce moment précis, ne voyait dans le garçon qu'un retard. Un retard fou, un retard distrayant. Un retard arrogant, un retard solitaire. Un retard inespéré. |
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Mer 16 Mar - 15:09 | |
| Stan était retourné dans son monde, tentant de l'ouvrir à Taylor. Il était en plein délire lorsqu'elle s'approcha de lui, comme pour le scruter, de plus près, plus intensément, comme si elle pouvait lire dans ses yeux, le grain de sa peau. Stan toujours allongé sur la table, fixant le plafond, releva un genou et se tourna vers la jeune fille, arrêtant un instant son histoire du royaume des kiwis. Il la fixa, une expression sans nom sur le visage, juste quelque chose de profond, loin du vide habituel. Il suivit les yeux de Taylor qui déjà effleurait chaque trait de son visage et les quitta pour se fixer sur un petit sourire alors apparut sur le visage d'opale de la petit blonde. Elle revint sur les yeux de Stan et un petit rire étrange s'échappa de ses lèvres. C'eut le don de confirmer à Stan qu'elle avait vu quelque chose, quoi que ce soit.
Elle vint alors s'adosser à la table où le garçon était allongé, le touchant par la même occasion, et toujours sans le quitter des yeux. Stan en fit de même, la regardant se déplacer autour de lui. Sentant ce contact étrange qu'elle venait d'établir physiquement en réponse au contact qu'il avait lui-même tenté d'établir avec son imagination. Il se décala légèrement, rompant ce contact. Stan n'était pas de son temps. Il n'avait jamais était à l'aise avec les contact humain, surtout physique. Il avait toujours gardé tout sentiment pour lui. Ayant toujours porté le deuil d'une femme qu'il n'avait pas eu l'honneur de connaître, sa mère, il n'avait connu que son père et son amour. L'amour d'un père n'est il paraît pas l'amour d'une mère, c'est différent, c'est plus distant, moins affectueux. Son père ne lui avait jamais fait payer la mort de sa mère, heureusement, mais ça n'avait pas empêché le garçon de grandir avec la culpabilité d'avoir enlever l'être cher à son père. Alex était son voisin depuis tout petit et était bien le seul à savoir beaucoup de chose sur Stan, le seul qu'il prenne dans ses bras, en accolade, le seul qui puisse l'approcher sans risquer une gêne directe. Ce qui n'était pas le cas de Taylor... C'est pourquoi il fini par se décaler légèrement.
Elle tira sur sa cigarette et continua sur la lignée de Stan. Le garçon l'écouta, fermant les yeux. Elle entrait avec lui, même si c'était à sa façon, c'était déjà un pas en avant. Il l'écouta satisfait et curieux de voir son imagination à elle. Il ne fut pas déçu. Il aimait aussi son monde. Il lâcha un simple murmure « intéressant... » pour réponse. Ce fut un nouveau contact qui le fit rouvrir les yeux. Il jeta un œil au poignet de la jeune fille, le touchant et se décala encore un peu, se mettant de côté, pour ne pas tomber. La tête posée sur son bras, il la fixa pour saisir ce sourire si spécial qui semblait être sa marque de fabrique, un part de son âme. Ce sourire qui n'est pas de joie, ce sourire qui recèle plus de blessures que de bonheur. Il resta pendu à ce sourire. Elle termina alors et expira sa fumée au visage de Stan qui ferma les yeux et afficha un sourire en coin, mais pas assez pour faire apparaître sa fossette. Elle bougea de nouveau sa main, appuyant encore le contact contre la cuisse du garçon. Ce fut ensuite au tour des cheveux de la jeune fille de toucher le corps de Stan qui ne manqua rien de ce comportement. Il écouta sa nouvelle attaque et se redressa cette fois pour de bon. Il lui pris sa clope et tira dessus tout en s'asseyant à côté de Taylor, sur la table, évitant ainsi le contact. Il posa ses pieds sur la table d'à côté et lui rendit sa clope expirant la fumée par le nez et fermant les lèvres si bien que la fumée ne passait qu'au coin de ses lèvres.
« Oui ça doit être cela... Un arrogant qui ne fait depuis le début que de parler d'autre chose que de lui... et qui préfère la compagnie d'un kiwi ou... d'une junkie. » Il y avait là toute l'ironie possible. Il fallait qu'elle comprenne qu'il ne haïssait pas l'humanité, qu'il ne se plaçait encore moins en supériorité. Elle devait comprendre que ce monde n'était pour lui qu'une grande distraction, son monde, celui qu'il pouvait modeler à sa guise, sans que personne ne puisse venir lui dire que le ciel doit être bleu et l'herbe verte.
« Pourquoi ne continus-tu pas avec les kiwi... évades toi, emmène-moi... Je pensais que la drogue t'aiderait.. »
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Invité •••••••••••••••••••••••••••••••••• Invité
| Sujet: Re: Take a look at those red lights […] {Stan L. Parker && Taylor A. Hooper} Jeu 17 Mar - 1:22 | |
| Taylor fut surprise par le changement de place de ce dit retard. Il n’aimait pas qu’elle le touche, l’évitant à chaque fois qu’elle tentait d’établir un contact. Elle rit, l’observant, assis à côté. C’était un retard timide, alors. Un retard qui lui volait sa cigarette. Pendant un instant, la blonde pensa à l’incendier, comme elle avait pu le faire quand il avait fait tomber ses clichés, mais elle se reprit. Il fallait juste le toucher, pour qu’il réagisse. Pas plus d’agression. Rien d'autre que leurs peaux collées, leurs corps s'effleurant. Elle sourit, regardant le garçon aspirer un peu de sa mort, se nourir de sa destruction. Il lui rendit la clope qui rejoint rapidement les lèvres de la blonde. Elle écouta le garçon répondre, sans bouger, l'observant juste, de la tête aux pieds puis des pieds à la tête, n'omettant aucun détail. Elle devait savoir à qui elle allait mentir. Elle devait préparer son esprit à la douce gymnastique qu'était la manipulation. Taylor enregistrait tout ce qu'elle pouvait observer, aspirant les informations en même temps que la nicotine, ne ratant aucun mot qui sortait de la bouche du fantôme. Il reniait, à sa façon, l'accusation de la jeune, à propos de son arrogance. Elle ne pu s'empêcher de sourire quand il prononça le mot “Junkie”. Elle secoua la tête, laissant passer l'affront de sincérité. Si le combat recommençait, elle devait savoir faire la morte, pour attaquer ensuite. Par surprise, par derrière, la blonde était lâche, et qu'elle importance cela avait-il ? Personne ne s'en souciait. Elle ne demandait pas qu'on lui fasse confiance, elle ne demandait pas qu'on l'aime. Stan recommença avec les kiwis, et la drogue. Taylor sourit, le fixant toujours. Elle laissait son visage s'adoucir, faussement, et prononça :
- Les kiwis... Ils ne souffrent pas donc. Ils ne ressentent rien de mauvais. Sauf la gourmandise. Ils aiment le chocolat, tu vois.
Ces derniers mots, posés apparemment inocemment, invitèrent l'autre à prendre part au dialogue, et ainsi à rejoindre la fille dans ses délires. Cette proposition ouvrant des portes au partage, elle bougea son bras, posant ses doigts sur la table et les rapprochant doucement du garçon. Taylor regarda sa main, puis le garçon, et sourit. Elle ne devait pas paraître aussi froide qu'elle avait pu l'être précédemment, si elle ne voulait pas le froisser, mais ne devait pas paraître trop naïve, ce qui aurait éveillé les soupçons. Son sourire était donc dénué de toute innocence, mais aussi d'arrières-pensées. Il semblait être arrivé là par hasard, pour détendre l'atmosphère, juste pour être là. Pour pouvoir dire, dans une centainte d'années, quand les rires n'auront plus rien à envier aux pleurs, “J'y étais. J'ai vu cette scène, c'était moi, sur le visage de la droguée, tu vois...”. En réalité, il n'était pas innocent. Il était calculé, prévisible, attendu, imité. Il n'était qu'une arme aux milieux de dizaines d'autres dans la malette de la meurtrière. Meurtrière qui, pour l'instant, gardait ses ongles posés sur la table, à quelques centimètres du corps de l'autre. Son sourire rassurant resta encore quelques instants sur son visage, puis disparu, gêné. Cette expression de gêne, ce semblant d'expression, ne voulait peut-être rien dire, mais il avait des chances de changer l'idée que le fantôme se faisait de Taylor.
- J'aime beaucoup le chocolat. Le noir.
Voilà qu'elle semblait s'ouvrir à lui. A l'intérieur, la droguée riait. Ce n'était que mensonges. Elle n'aimait pas, elle n'aimait plus, le chocolat. Elle ne trouvait plus de plaisir en mangeant ce concentré de cacao, et ce depuis que son bonheur résidait dans la drogue et la poussière de ses délires. Elle ne montrait pas sa personnalité à Stan, mais faisait en sorte qu'il le croit. Qu'il ait espoir en cette ouverture. Voilà ce qu'elle voulait. S'il pensait qu'elle s'ouvrait, il allait accepter de s'ouvrir à son tour. C'était la seule motivation de ses mensonges. Pousser l'autre à se montrer, plus. Ce n'était qu'un jeu entre elle et elle-même. Elle s'était mise au défi de comprendre le fantôme, et se retrouvait donc maintenant à lui mentir, tirant sur sa cigarette presque timidement. Dans ses yeux, elle n'avait pas effacé le reflet arrogant qui la définissait, pour ne pas aller dans le mauvais extrême. Ce sont donc ces deux pupilles sûres d'elles qui vinrent se planter dans celles du garçon. Elles lacérèrent ses paupières, emportant sur leur passage tout ce qu'elles croisaient. La main de Taylor se rapprocha de la jambe du garçon, et se posa sur elle. Chacun de ses doigts trouva sa place, se glissant sur son pantalon, adhèrant à la matière. Alors que pour la droguée, cet instant parut durer une éternité, il ne dépassa l'ordre de la demi seconde. Taylor eut le reflexe de parler, pour ne pas laisser le geste seul, mais le rendre prisonnier des circonstances.
- Et toi ?
Elle hocha la tête, arborant un sourire éclatant. La scène avait été trop rapide pour être détectée, si elle s'était déroulée en public. Pour ne pas casser le rythme donné, et ne pas laisser le temps à Stan de réfléchir, Taylor continua en tirant rapidement sa dernière latte et en jetant son mégot par la fenêtre.
- Parle de toi, un peu. T'en as pas marre de toujours écouter la... junkie ?
Elle replanta son regard dans celui de l'autre, abandonnant toute expression autre que la curiosité. Curiosité mimée, ou réelle, personne ne le savait. Taylor, après avoir montré son jeu, avait triché. Elle devait maintenant voir si son coup de bluff avait marché, si les fausses cartes qu'elle avait dévoilées suffisaient pour battre le jeu de l'autre. Sans savoir à quoi s'attendre, elle chercha des réponses dans les yeux du fantôme, se plongeant dedans. |
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