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| Sujet: Bad night, good night [PV Kaitlyn Jordan Evans] Mer 6 Juil - 12:15 | |
| [quote="Eleonore R. d'Abancourt"] Bad night, good night. Kaitlyn & Eleonore Une heure du matin. Seulement une heure, et j'avais déjà bien l'idée de partir d'ici. Dans cette situation, c'était ce qu'on appelle une soirée ratée. La musique était pourrie, et il n'y avait que les filles qui s'étaient accaparé les bouteilles qui dansaient, complètement déchirées, comme désarticulées. Moi, je sentais à peine les effets des quelques verres que j'avais bu, et je restais là, assise dans le canapé avec d’autres dans le même état. Les quelques rares bon coup étaient déjà à l'étage dans les chambres. Nous parlions calmement, de choses qui n’ont d’ordinaire pas lieu d’être en soirée : les études. Pour faire clair, nous ne nous connaissions pas plus que ça, et après deux heures passé dans cette position, nous avions épuisé la plupart des sujets de conversation quelque peu intéressants, et aucun de nous ne semblait démesurément motivé au point de nous faire sortir de notre apitoiement. Je crois que ce qui a déclenché le signale du départ, c’est l’une des gourdes ici présente est venue vomir sur la table basse autour de laquelle nous étions. D’habitude, je me montrais plutôt compréhensive avec les filles qui ne tiennent pas l’alcool. On y est tous passé, après tout, et il n’y a pas d’âge pour commencer, mais là, ce n’était pas vraiment la soirée pour se montrer patiente. Je m’étais donc levée, et j’étais partie, comme les autres. Nous avons fait cent mètres ensemble, puis nous nous étions séparé peu à peu. Je marchais donc seule, vers l’est de Perth. La nuit était calme et les rues désertes. Pourtant, à chaque fois que j’étais seule, j’avais comme une appréhension au fond de moi. C’était ainsi depuis mon plus jeune âge. Je ne trouvais pas d’explication à cette pression sur mes côtes. Surement la peur de faire une mauvaise rencontre, bien que je courrais surement plus vite de beaucoup d’homme. Je bifurquais pour prendre l’avenue à ma gauche. Je voyais au loin quelqu’un tituber, raser les murs pour tenir debout. J’ai serré mon sac contre moi et je me suis enfoncé dans mon manteau en renard, accélérant le pas pour dépasser cet individu au plus vite. J’étais trop loin pour distinguer ces traits, ou même savoir si cette personne pouvait avoir de mauvaise attention, mais on n’est jamais trop prudent. Je me rapprochais peu à peu. La personne, qui se révélait être une fille (soulagement pour moi) s’était assise, adossée au mur. Je m’apprêtais à changer de trottoir quand je reconnu enfin la personne qui se trouvait devant moi. - Kaitlyn Evans ?! l’ai-je interpelé, les sourcils froncés par une demi-surprise. En effet, on connaissait la jeune fille pour avoir un penchant marqué pour la drogue et l’alcool. Pour toute réponse, elle leva son visage sur moi pour me lancer un regard noir. Le moins qu’on puisse dire, c’est que nous ne nous entendions pas très bien. Nous n’avions pas l’occasion de nous fréquenter souvent puisque nous suivions des études complètements opposées, mais nous nous croisions souvent en soirée. Je ne connaissais rien de sa vie, et je ne voulais pas la connaitre d’ailleurs, mais elle avait la fâcheuse tendance à finir les soirées complètement déchirée. Nous étions surement trop différentes. Je me demandais comment elle pouvait se mettre si mal devant tout ces gens. N’avait-elle donc pas d’amour propre ? Je dois reconnaitre que moi aussi, je ne ressors pas souvent d’une soirée clean, mais je veille à ne pas aller trop loin. Question d’honneur. Seuls mes amis les plus proches peuvent se vanter de m’avoir déjà vu dans des états vraiment pitoyables. A notre dernière rencontre en date, nous nous étions même un peu accrochées. Pour une histoire stupide, mais comme nous n’étions plus très fraiche ni l’une ni l’autre, c’est vite parti en noms d’oiseaux. Bref, nous ne nous apprécions vraiment pas. Mais là, je me trouvais quand même dans une situation délicate. Kaitlyn n’était vraiment pas en état, et s’il lui arrivait quelque chose, ça serait de ma faute, pour n’avoir rien fait. On ne sait pas quels pervers peuvent trainer dans les villes à notre époque ! J’aurais voulu la ramener chez elle. Ca aurait été le plus simple. Mais je n’avais aucune idée de là où elle habitait, et je ne pouvais à l’évidence pas la laisser pourrir ici. - Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ai-je pensé à haute voix en m’accroupissant devant elle. - Laisse moi, a-t-elle répliqué en marmonnant. - Allez, viens. J’ai passé un bras dans son dos pour la faire se lever. Elle n’était visiblement pas d’accord, et ne me facilitait pas la tâche. Elle marmonnait des choses incompréhensibles. Une fois debout, elle pesait de tout son poids sur moi. A croire qu’elle le faisait exprès. Je l’ai donc ramenée, à grande peine, chez moi, et mes escarpins ne me facilitaient pas la tâche. Bien qu’elle n’aurait pas voulu me suivre, elle n’était pas vraiment en état de résister. Elle était là, étalée dans mon canapé en cuir (et j’espérais au fond de moi qu’elle ne vomisse pas dessus). J’ai soupiré en l’observant. En voila une soirée bien étrange, et pas dans celles qui sont des plus agréable. Là, j’avais plutôt besoin de me détendre un peu. J’ai contourné le second canapé et je me suis rendu près du grand piano à queue qui trônait au milieu de la pièce. J’ai plongé ma main dans le grand vase en porcelaine qui était là, et j’en ai sortie une petite boîte à bonbon en métal ronde d’environ dix centimètre le diamètre. J’ai pris également deux feuilles à rouler et du tabac dans la vieille tabatière en bois peint que je tenais de ma grand-mère. J’ai collé les feuilles, puis j’y ai mi le tabac et le cannabis séché provenant de la petit boite en métal. Voila, un joli joint pour enfin décompresser. Après tout, c’est ce qui était prévu en début de soirée. Je me suis laisser tombé dans le canapé à côté de Kaitlyn, j’ai allumé mon pétard et j’ai tiré dessus. Je me suis tournée vers Kaitlyn. Au point où j’en étais. Je l’ai secoué un peu pour attirer son attention. - Tiens, prend, lui ai-je dit en lui tendant le stick. |
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