Sujet: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Mer 29 Juin - 20:11
Stay with me, this is what I need, please? Aaron and Kait'
«Le sergent Caufield Aaron arrivera le 29 juin à 10h30 à l'aéroport militaire de Perth»
Une phrase, juste quelques mots en message sur mon répondeur téléphonique, fichu portable qui s'était éteint une bonne partie de la nuit. Un sourire puis une larme, il était de retour parmi nous, loin de la guerre et de tout ce qu'il avait du subir. C'était un autre homme qui allait se tenir la devant moi dans quelques heures. Ça sera toujours le Aaron que j'ai connu mais, je suppose que l'enfer de la guerre lui à laisser des traces autant physiques que psychologiques. J'étais prête à ça, prête à être la pour lui, jours et nuits.
La nuit avait été dure, alcool drogue je ne sais plus vraiment en quelle quantité je sais juste que j'en ai encore des restes dans mon sang dans ma tête mais il faut que je me reprenne. Dans quelques heures il sera là avec moi. Une bonne douche oui c'était le seul remède immédiat et ça me ferais sans doutes le plus grand bien. J'étais tellement impatiente, six longs mois.... six longs mois d'inquiétude, de peur mais, aussi six longs mois à voir des sentiments grandir de plus en plus sans vraiment que je ne puisse le contrôler. Il était bien présent dans mon cœur et dans ma tête, occupant mon esprit jours et nuits. Je n'en pouvais plus j'avais trop attendu, je l'avais trop pleuré mon dieu j'avais mal de ne plus le voir, de ne plus le sentir, de ne plus l'écouter ni lui parler.
9h30 je n'étais pas en avance mais, pas en retard non plus, je sortais de la douche, mettais une petite robe noire pas très courte, dos nu avec des petits talons, un maquillage léger, rien de très extravagant, simple oui j'étais plutôt simple niveau maquillage et vêtement sans pour autant n'avoir aucune féminité et me comporter comme un vrai garçon manqué, ça non ! Une fois enfin prête je prenais les clefs de ma moto, ah oui pour cela il n'était pas au courant mais, je n'aimais pas franchement les voitures plus sécuritaires mais beaucoup plus encombrantes, avec une moto, fini les embouteillages, les places de parking et puis je me sentais tellement... libre sur une moto. Sensation que je n'ai jamais eu au volant d'une voiture.
La route fut plutôt calme, peu de monde. Il faisait plutôt chaud aujourd'hui. Mon cœur battait tellement vite qu'il résonnait dans ma tête encore et encore, je roulais plutôt doucement en faisant attention pour une fois, je tenais à arriver vivante à l'aéroport militaire. Une fois arrivée à bonne destination je me dirigeais vers le hall ou logiquement il devait arriver. J'avais les mains moitent, toujours mon cœur qui s'accélérait de plus en plus. J'étais tellement impatiente mais j'avais aussi peur. Et si la guerre l'avait changé totalement ? S'il ne m'aimait plus ? Tellement de questions, sans réponse.... mais j'allais bientôt le savoir. L'avion militaire faisait enfin son apparition dans le ciel, je le fixais se poser lentement sur la piste puis son arrêt près du hall.
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Jeu 30 Juin - 2:26
i've been alone with you inside my mind and in my dreams I've kissed your lips a thousand times
Dix heures de vol. Dix longues heures de vol. Les autres militaires, dans l'avion, riaient, heureux de retrouver leurs proches, enfin. La tête posée contre un hublot, Aaron était à part, sans expression particulière sur le visage. Six mois qu'il n'avait pas vu celle qu'il aimait. Six moi qu'il n'avait pas pu la toucher, l'embrasser, la serrer contre lui, sentir son odeur. Six mois qu'il se réveillait au bruit des attaques matinales, et non pas en face de la belle blonde. Plus de cent quatre-vingt jours passés loin d'elle, et ces dix petites heures semblaient plus longues que tout. Quelques minutes, et il allait la voir. Était-elle la même ? Avait-elle changé ? Évolué ? La drogue l'avait-elle emmenée plus bas qu'elle n'était quand il l'avait trouvée ? Avait-elle cédé à la tentation d'autres hommes, sous l'emprise de substances ou non ? Tout ce temps avait pu balayer tellement de choses. Pour le jeune, rien n'avait changé. Il était toujours fou amoureux d'elle. Il savait qu'il ne voulait qu'elle. La voir en bonne santé, la voir en train de sourire, sans arrêt, sourire. Aaron frissonna. Il était en vie. Il n'était pas mort. Il n'entendrait plus de hurlements, plus de bombes, plus d'explosions. Hormis dans ses cauchemars, peut-être. Dormir était devenu un calvaire. Même en terrain sûr, il se réveillait, transpirant, persuadé d'être sur encore au milieu des tirs. Les mitrailles envahissaient son sommeil. La douceur de Kaitlyn saurait-elle calmer ces visions nocturnes ? Serait-elle aussi touchée par les éclats de guerre qui débordaient de lui ? Son esprit tiraillé de questionnement, il n'arrivait pas à réaliser que la femme qu'il désirait plus que tout au monde était si proche. Enfin. Surpris par une pensée dérangeante, le garçon tressaillit. Serait-elle là à l'aéroport, pour l'attendre ? Et s'il avait rêvé toutes ces lettres, et si elle ne voulait plus de lui ? Il passa une main sous son tee-shirt et la passa à côté de sa cicatrice. Et si elle trouvait qu'il n'était plus le même ? Il ferma les yeux. Il revenait d'Irak, il était en vie. Tout le reste pourrait s'arranger. Il était prêt à la chercher dans toute l'Australie, dans le monde entier s'il le fallait, pour lui montrer qu'il n'avait pas changé. Qu'il était toujours celle avec qui elle avait vécu. Un peu plus endommagé, peut-être, mais cela pouvait se soigner. Ils étaient deux à être cassés, maintenant. Et Kaitlyn passerait avant tout. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Et si elle en avait aimé d'autres, il serait prêt à l'accepter. Si elle avait replongé plus bas dans la drogue, il serait prêt à l'accepter aussi. Ce 29 Juin était un nouveau départ. Tout allait recommencer, en mieux. Quoi qu'il ait pu se passer, il serait là pour l'aider, pour l'aimer. Elle allait se sortir de la merde à laquelle elle était accro, il allai guérir ses blessures de guerre. A deux, ils pouvaient y arriver. Tandis que les hommes courraient presque pour quitter l'avion, c'est d'un pas hésitant qu'Aaron pénétra dans l'aéroport. Il avait peur qu'elle ne soit pas là. Peur qu'elle ne l'aime plus. Qu'elle ne le trouve plus à son goût. Sur le visage du jeune se dessinaient les six mois passés en Irak. Bagdad, dans ces conditions, n'était pas la ville la plus accueillant qui soit. Il avait maigri, était légèrement marqué de diverses cicatrices, et s'il avait pu se raser avant de partir, ce n'était pas parfait non plus. Il regarda ses compagnons se jeter dans les bras de leurs femmes. Comment pouvaient-ils être aussi confiants ? Après des mois à des milliers de kilomètres, comment pouvaient-ils être sûrs d'être toujours aimés ? Et toutes ces femmes... comment être sûr qu'elles n'étaient pas allées voir ailleurs ? Après tant de temps à se méfier de tout le monde, comment pouvait-on accorder sa confiance aussi vite ? Il secoua la tête, épuisé, et se figea au milieu du hall. Il ne savait plus s'il voulait être fixé ou pas. Il ne savait plus s'il voulait savoir si Kaitlyn était venue ou non. Il avait affronté la mort, la souffrance, la solitude, et il avait maintenant peur de faire quelques mètres dans un Aéroport rempli de joies de retrouvailles. Après quelques minutes passées immobile, comme un robot, Aaron s'avança. D'un coup, toutes ses peurs, tous ses doutes, toute ses craintes, s'écroulèrent. La blonde était là. Les yeux perdus dans la foule, elle le cherchait sûrement. Trimbalant les quelques affaires qu'il avait ramenées, il couru jusqu'à elle, imitant les autres hommes qu'il critiquait presque il y a quelques instants « Kaitlyn... » . Tous les discours qu'il avait préparés, tous les mots qu'il aurait voulu dire, tout ça s'effaça derrière la vague de sentiments qui s'emparèrent de lui. Il prit la jeune femme dans ses bras et la serra contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux blonds. Elle était enfin là. Enfin, il pouvait la toucher, la respirer. Elle ne l'avait pas oublié. Quelques larmes roulèrent sur les joues du militaire, qu'il s'empressa d'essuyer. Saisissant le visage de sa petite-amie dans ses mains, il la fixa « Mon amour... ». Ses sourcils se froncèrent, refoulant les larmes de soulagement et de bonheur qui voulaient s'échapper. Doucement, il déposa ses lèvres sur celles de Kaitlyn et l'embrassa. Cent quatre-vingt jours qu'il rêvait de goûter à nouveau à celle qu'il aimait. Le baiser dura, leurs corps refusant de se séparer, puis, toujours aussi délicatement, Aaron posa son front contre celui de la blonde et l'observa longuement. Dans le silence de leurs respirations, il l'admirait. Il admirait cet être qu'il n'avait pu qu'imaginer pendant tout ce temps. Il détaillait ce visage dont le souvenir l'avait aidé à tenir, dans les pires moments. Il posa ses mains sur les joues de la fille et lâcha, doucement « Tu m'as tellement manqué... Co... Comment tu vas ? ». Les mots se bousculaient dans son esprit. Il avait tellement de choses à lui demander, tellement de choses à lui dire.
Dernière édition par Aaron A. Caufield le Jeu 30 Juin - 20:44, édité 1 fois
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Jeu 30 Juin - 20:00
Stay with me, this is what I need, please?
Et si c'était un rêve ? Comme je l'avais souvent rêvé. De l'apercevoir loin, flou puis au fil des secondes le voir se rapprocher encore et encore inexorablement et si c'était une hallucination comme j'avais pu en avoir de nombreuse fois. Mon esprit serait assez sadique pour me le faire vivre encore une fois. Non c'était bien la réalité cette fois-ci. Il était enfin de retour, enfin bientôt à côté de moi, dans mes bras et sentir les battements de son cœur. J'avais eu tellement peur de ne jamais plus les entendre quand il a failli mourir la-bas et que moi j'étais à des milliers de kilomètres je me sentais tellement impuissante, j'aurais voulu qu'il rentre, qu'on le soigne ici en Australie et pas la-bas dans ce pays déchiré par la guerre. J'avais tellement eu peur de le perdre à tout jamais, mon dieu je n'aurais pas survécut s'il avait périt. Il avait risqué sa vie chaque jour pendant six longs mois et j'avais eu peur pendant cette période tellement longue à mes yeux. Il y avait eu les lettres bien-sur mais, le son de sa voix me manquais terriblement, son petit accent qui me faisait tant chaviré. Les lettres que je lisais chaque soir avant d'essayer de dormir. L'attente fut tellement longue entre chaque lettre et j'avais tellement peur d'entendre mon téléphone sonné en pensant à des horreurs. Je n'aurais pas supporter, non je n'aurais pas pu attendre plus longtemps. J'avais déjà eu tellement de mal pendant six mois.
Et si tout ça n'était qu'un rêve que mon esprit torturé voulait me faire ? Je fermais les yeux quelques instants, la dans ce hall à l'attendre lui, l'homme que mon cœur aime et que mon esprit à besoin. L'homme que je voudrais avoir tout de suite la maintenant dans mes bras, avoir mes lèvres contre les siennes. Si vous saviez à quel point le manque me fait souffrir et à quel point je n'en pouvais plus d'attendre. Mes mains étaient tellement moites et toutes ses questions qui se battaient dans ma tête, sans réponse pour l'instant.....
Et si tout ça était bien réel ? Alors je serais la fille la plus heureuse, la quelques instants oubliant toutes mes douleurs, mon passé, juste la savourant le bonheur enfin partagé de l'avoir près de moi, tout contre moi. Je ne savais pas si j'allais pleurer, si je pense que j'allais le faire après tout ce temps. J'avais cette boule dans la gorge, j'avais tellement envie de pleurer. Les premiers soldats arrivaient dans le hall, des cris de joies, des larmes, des sourires, des hommes fatigués, affaiblit et des femmes, des mères de familles comme soulagé d'un poids. Je voulais que ce soit mon tour, j'attendais là au milieu du hall et puis soudain cette voix, c'était lui, je sortais de mes pensées et j'étais la dans ses bras contre lui. J'avais tellement voulu ce moment. « Mon amour... ».
Comme si deux mots auraient pu me faire autant de bien, comme une douce musique apaise mes douleurs, mes peurs de ne plus l'avoir mais, il était bel et bien là. Amour ..... Je n'ai pas eu le temps d'en dire plus que ses lèvres étaient contre les miennes, mes larmes coulaient de soulagement et de bonheur. Un long baisé, très long mais c'était tellement agréable de le sentir la contre moi. Je le fixais dans les yeux quelques instants plus tard quand notre étreinte à cessé. Je séchais délicatement ses larmes avec le bout d'un de mes doigts. Essayant de calmer ma respiration pour pouvoir parler. Ça va mieux maintenant que tu es la près de moi, j'ai eu tellement peur, si tu savais à quel point j'ai eu peur pour toi, pour nous. Je t'aime tellement... et toi comment tu vas ? Je ne pouvais me détacher de lui en cet instant.
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Ven 1 Juil - 2:17
Leurs fronts collées, Aaron lutta pour reprendre une respiration normale et bloquer les larmes qui voulaient s'échapper de ses yeux. Il devait être fort, pour maintenant, pour après, pour toujours. La guerre qu'il venait de vivre n'était rien par rapport à celle qu'il allait devoir mener contre la drogue et tout ce qui allait avec. Tous les dommages, toutes les blessures. Il l'écouta lui dire que tout allait bien. Peut-être que tout était faux, mais l'euphorie du moment ne lui permettait pas de s'attarder sur ce genre de détails. Il avait enfin retrouvé celle qu'il aimait. Celle avec qui il voulait passer sa vie. La seule. Sa main récupéra les doigts fins de la blonde qu'il serra, comme pour montrer qu'il ne les lâcherait plus. Cette peau dont il avait tant rêvée était là, contre la sienne, et il pourrait la toucher, la caresser, l'embrasser encore et encore. Il n'y aurait plus de rupture. « Je ne partirai plus. Plus jamais. » Il passa sa main dans ses cheveux et serra Kaitlyn contre lui. Ce n'était pas un rêve, pas un mirage. On pouvait le pincer, rien ne disparaîtrait. Elle était là, elle était sienne. Ses lèvres vinrent déposer des baisers dans la chevelure blonde de la jeune « Je t'aime. » . Il respira son odeur, revivant enfin. Première bouffée d'air pur depuis six mois, tout le reste n'avait été que poison, simulacre d'oxygène. Rien qui ne faisait vivre, une simple atmosphère offrant à peine de quoi survivre. Il n'y avait rien d'aussi vrai que celle qu'on aimait. Rien qui ne donnait autant envie de vivre, qui nous aidait autant. Aaron frissonna, la serrant toujours contre lui. Est-ce qu'il allait bien ? Comment pouvait-il allait bien ? Il avait vécu la guerre, affronté les cris, la mort, la souffrance. Il avait du se faire une place au milieu des explosions, des tirs, des attaques, des assauts, des attentats. Il s'était fait ordonner sa vie, pendant six long mois, ne choisissant rien. Chaque respiration qu'il avait prise pouvait changer l'avenir d'un pays, du monde. Et pourtant, il n'avait rien été de plus qu'un soldat dans la masse. Ses doigts dégringolèrent dans le dos de Kaitlyn, tandis qu'il cherchait une réponse à sa question. Est-ce qu'il allait bien ? « Tout va bien maintenant que je suis là, avec toi. » Que pouvait-il lui dire d'autre ? A quoi bon avouer toutes ses blessures, alors qu'on peut les dissimuler ? Il ne voulait pas que la blonde s'occupe d'autre chose que de sa propre santé, son propre bien-être. Ainsi, il omettait les cauchemars qui l'empêchaient de dormir depuis tant de temps, toutes ces nuits passées dans l'angoisse de succomber au sommeil, de peur de revivre des scènes terrifiantes ; il omettait son stress qui ne faisait qu'augmenter, le rendant étrangement violent, sous certaines pulsions ; il omettait les horreurs que l'Irak lui avait laissées, préférant profiter du sourire de sa belle. La main posée sur la taille de Kaitlyn, Aaron commença à avancer, en vue de quitter cet aéroport. Il en avait fini avec l'armée. Fini avec la guerre, l'Irak, Bagdad, et tout le malheur qui en suivait. Une fois que ce dernier lieu militaire serait abandonné, il pourrait enfin dire bonjour à sa nouvelle vie. Celle avec la blonde qu'il tenait fermement contre lui. Les deux amoureux sortirent du hall. Le ciel bleu souhaitait la bienvenue au garçon, lui faisant oublier les nuages de fumées du Moyen-Orient. « Le soleil d'Australie m'avait manqué aussi ! ». Sa voix grave était arrivée de bonne humeur à la surface de l'air, résonnant presque comme une chansonnette. La joie brillait dans les yeux comme dans les cœurs. D'un coup, un bruit sourd vint transcender l'atmosphère. Personne ne réagit. Tout s'arrêta, un moment. Aaron, comme possédé l'espace d'un instant, vint projeter Kaitlyn contre une voiture garée juste en face, dans un fracas épouvantable. La force du militaire s'était décuplée durant ces six derniers mois, en même temps que ses réflexes. Il se retourna vers sa petite-amie et observa en un coup d’œil si tout allait bien. Des blessés ? Jetant un regard autour d'eux, il chercha les uniformes de sa nation, pour voir dans quel sens avancer. Où était l'ennemi ? Le garçon mit quelques longues secondes à sortir de la transe qui l'habitait. Il n'était plus en Irak. Il n'y avait plus de bombe, plus d'assaut. Il était à l'aéroport, un avion atterrissait. Rien de plus. Rien de plus.. Les gens qui s'étaient retournés sur les deux jeunes reprirent leur chemin, tandis qu'Aaron tremblait de tout son corps. Observant la blonde qu'il venait de bousculer, il balbutia « Kait'... Je... mon cœur... ça va ? je... désolé. ». Dans son esprit, le chaos était total. Que s'était-il passé ? Comment Bagdag avait pu réapparaître autour de lui, comme lors de ses cauchemars, alors qu'il était tout à fait éveillé ? Les restes de la guerre prenaient-ils encore plus de place qu'il ne l'avait imaginé ? Ses yeux se posèrent sur Kaitlyn. Avait-elle eu peur ? Lui avait-il fait mal ? Ses lèvres tremblèrent. L'aimerait-elle encore en le voyant comme ça ?
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Sam 2 Juil - 22:58
Stay with me, this is what I need, please?
Il n'aurait jamais dû partir la-bas, ce n'était pas notre guerre, les conflits, ce n'est pas notre conflit, pourquoi envoyé des militaires, nos militaires ? Des époux, des jeunes qui sortent tout juste de l'adolescence, des pères, des hommes, des femmes envoyées dans l'enfer de la guerre, oui l'enfer des bombes, l'enfer des tirs, l'enfer des tueries, l'enfer de devoir accepter de tuer des gens encore et encore, l'enfer de servir son pays pour une raison inconnue, une guerre sans raison ou des innocents meurent chaque jour, des femmes, des enfants. Deux pays qui s'affrontent dans une guerre sans nom, dans une guerre de la honte, un pays devrait-il subir les actes de ses terroristes ? Est-ce que ses enfants ont mérités de voir leurs parents mourir devant leurs yeux ? Je ne comprenais pas cette guerre et je n'avais pas envie de la comprendre. J'avais failli le perdre plusieurs fois et c'était tellement horrible de le savoir en danger, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde de son temps, là-bas loin de moi... Loin de nous.
Mais il était enfin là, devant moi, devant mes yeux qui refusaient encore d'y croire, qui refusaient encore de le voir bien réel ici et maintenant. Ce n'est qu'en entendant le son de sa voix que j'ai su que ce n'était plus un rêve. Que tout ça était fini, la guerre était maintenant derrière lui même si je me doutais que ça devait être dur pour lui, d'avoir vécu cela et j'espère que jamais plus il n'y retournerait, non jamais plus, je ne pense que je pourrais supporter encore tout ça. Mais pour l'instant je profitais de l'instant présent près de lui, main dans la main. A cet instant, il me parlait me jurant qu'il ne repartirait plus jamais. Je séchais à présent mes larmes, le fixais dans les yeux. « Je t'aime aussi mon Amour » Il me disait qu'il allait bien, enfin mieux depuis qu'il était la avec moi, c'est qu'il n'allait pas vraiment bien, je m'en doutais bien sûr, rien qu'a voir son visage, fatigué. Il avait dû en vivre des moments durs, peut être plus que je ne pourrais en savoir. Mais je n'allais pas lui poser des questions maintenant il m'en parlerait au moment qu'il aura jugé bon pour lui, le bon moment pour m'en parler, comme se libérer d'un poids. Je savourais le moment présent je l'avais tellement attendu ce moment et j'avais tellement eu peur que ça n'arrive jamais, de recevoir un coup de téléphone, encore un qui m'annoncerait que c'était la fin, la fin de tout, la fin d'un homme, la fin d'une vie, la fin d'un amour, la fin de moi, car sans lui je n'aurais pas pu vivre encore et encore contre ce monde qui s'efforce de vous détruire mais, il était vivant devant mes yeux.
Une main sur ma taille, ce contact que j'avais tant attendu, on quittait le hall de l'aéroport militaire. Il faisait chaud aujourd'hui, on avait passé une semaine de pluie et la le soleil était enfin de retour. « tu as de la chance car il y a eu de la pluie toute la semaine et je n'aurais pas pu venir te chercher avec mon nouveau véhicule, enfin tu verras ça sur le parking». Je riais doucement. « Enfin je serai quand même venue bien sûr » Puis soudain un bruit, presque anodin pour nous, enfin moi et les gens autour et je n'ai pas eu le temps de lui dire autre chose que je fus projeté contre une voiture en d'en face dans un bruit sourd « Aoutch » Une douleur vive dans mon épaule et mon bras qui avaient pris le choc d'un coup contre la voiture. Rien de casser je ne pense pas peut être des beaux hématomes, j'étais par terre un peu secoué par ce qui venait de se passer, je ne comprenais pas, je fixais Aaron qui tremblait fortement, il avait eu peur et j'avais aussi eu peur. Une force tellement puissante quand il m'avait poussé, je ne savais pas quoi dire, je me tenais mon bras endolorit le fixant toujours dans les yeux. « Je vais bien j'ai juste un peu mal au bras..... » que dire d'autres ? Je cherchais mes mots, je baissais mon regard et pris un de ses mains dans la mienne. « Tu m'as fait peur, qu'est-ce qui se passe ? »Des secondes interminables... « Parle moi »
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron] Mer 6 Juil - 0:42
Les yeux grands ouverts, les bras posés sur la voiture, entourant Kaitlyn, le militaire regardait droit devant lui. Un certain chaos vint emplir son esprit. Il devait protéger ses compagnons, protéger son pays, le pays où il était. Il devait se battre. Tout au tour, de la fumée, de la poussière. Des explosions, encore, dans son corps autant qu'autour de lui. Un décompte, la voix assurée des supérieurs. Mourir, s'il le fallait. Il devait se sacrifier, avancer, ne pas réfléchir, protéger, se battre, se battre. S'offrir au combat, s'offrir pour la paix, s'offrir à la guerre. Les insultes résonnaient, vite cachées par le bruit sourd des mitrailles. Il était en Irak, il était à Bagdad, les armes qu'il soutenait plus légères que jamais, le poids qu'il portait plus lourd que n'importe quand. Des cris. Des femmes, des hommes. Un regard au loin, des victimes, des blessés. La mort approchait, la mort était là. Des cadavres, à ses pieds, dans ses prunelles. La peur n'était plus qu'une impression, il ne fallait plus penser, il fallait ignorer le sang, la souffrance. La voix des supérieurs, encore, des ordres. Des avions, des assauts, des explosions. Depuis combien de temps n'avait-il pas vu un ciel intact, un ciel sans plaies, sans cicatrices ? Tout n'était que poussière, il était seul, au milieu de ce combat. Il était le protecteur, il devait sauver ces femmes qui hurlaient, ces enfants qui tentaient désespérément de vivre. Il était le soldat, il devait se battre au nom de son pays, de sa nation, de sa patrie. Écouter les mensonges des hommes politiques, oublier les sanglots des mères, des épouses, dont les enfants, les maris, ne reviendraient pas. Avancer au rythme des tirs, se coucher, éviter, regarder, écouter, fermer les yeux sur les hommes morts. Fermer les yeux sur la mort. Il n'était rien, un pion, en Moyen-Orient, au milieu de nulle part. Au milieu de fantômes. Rien ne l'arrêterait, se battre jusqu'au bout. Attaquer. Défendre. Protéger. Il savait, il sentait, qu'il devait protéger. Les bombes n'étaient plus que des murmures. Que faisait-il ? Ses lèvres frémirent légèrement. Il n'avait pas bougé. Immobile, le regard dans le vide. Où était-il ? Ce bruit, cet avion, cet assaut, qui l'avait déchiré, d'où provenait-il ? Tous ces cris, ces explosions. Il cligna des yeux. Ce silence était si assourdissant. La projection d'un tir vint lui brûler le visage. Il cligna des yeux une deuxième fois. Et si ce n'était que le soleil sur sa peau ? Son regard se leva jusqu'au ciel. Il n'y avait aucun nuage, aucune erreur. Au loin, un avion se posait. Pacifiquement. Ce mot résonna dans son esprit. Pacifiquement. Aucune guerre à l'horizon. Tout était fini. Aucun combat. Que des civils, libres, vivants. Que le regard affolé de Kaitlyn. Tremblant de tout son corps, il balbutia quelques mots, fixant le visage de celle qu’il venait de projeter contre une voiture. Pourquoi son corps ne voulait-il pas accepter la paix ? Pourquoi restait-il dans l’enfer de la guerre ? Comment son esprit pouvait-il le plonger dans ses cauchemars alors qu’il était totalement éveillé ? Quelle force en lui pouvait le pousser à faire du mal à celle qu’il aimait ? Ses doigts vinrent rencontrer ceux de la jeune fille qui lui demandait ce qu’il se passait. Il observa ses yeux clairs et déposa son autre main sur sa mâchoire. Aucun son ne parvenait à ses oreilles, la voix douce de Kaitlyn résonnant dans sa tête. Qu’Est-ce qu’il se passait ? Aaron continua de la regardant en silence, frôlant à peine la peau claire de son visage. « Je... Je suis désolé. ». Ses prunelles dévisagèrent la blonde, tandis qu’il essayait de retrouver une respiration moins saccadée. Il ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Et s’il lui faisait mal, encore ? Et s’il la blessait ? Comment avait-il pu rentrer dans cette transe en l’espace d’une demi seconde ? En parler n’arrangerait rien. Il n’avait rien à dire. Il voulait effacer ce moment, effacer ce cauchemar qui l’avait surpris en plein jour. Et si elle prenait peur de lui ? Il rapprocha leurs lèvres et déposa un baiser timide sur celles de Kaitlyn, fermant les yeux, puis, d‘une voix presque suppliante, il ajouta « ne m’en veux pas… ». Il l’embrassa à nouveau, doucement, comme si elle avait été en porcelaine, voulant oublier ce qu’il venait de se passer. Ses doigts se glissèrent entre les siens et il fit quelques pas, l’éloignant de la scène, puis s’arrêta un instant pour la regarder. Sa main vint faire le tour de sa taille mais finit par ne pas se poser contre le corps de la blonde. Il hésitait. Il n’osait plus la toucher. Et si cette tempête le regagnait ? Déglutissant exagérément, le garçon tenta un sourire « C‘est quoi ce nouveau véhicule ? ». Ses mots avaient sonné particulièrement vides de sens. Aucune grimace faciale ne pourrait effacer le trouble précédent, et Aaron pouvait tant qu’il le voulait essayer de changer de sujet, l’atmosphère tendue ne se relâcherait pas comme ça. Seulement, il ne voyait pas quoi faire d’autre. Il ne voulait pas en parler. Ses yeux ne pouvant affronter le regard de la blonde vinrent s’effondrer sur le bitume. Il n’était plus entier. La guerre l’avait détruit.
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Sujet: Re: Stay with me, this is what I need, please? [Aaron]
Stay with me, this is what I need, please? [Aaron]