J'avais rejoins Ethan à la plage avec un peu de retard mais on ne pouvait pas m'en vouloir d'être en retard car j'étais une fille. Être en retard c'était en nous, c'est comme une glace qui devait être mangée froide pour être bonne. On était comme obligée d'être en retard et se faire un peu désirer.

Il était déjà là au même endroit, notre endroit, celui où on venait toujours jouer quand on avait neuf ans. L'endroit où on se retrouvait à chaque fois qu'on devait ce voir à la plage, c'était notre endroit. Quand on se donnait rendez-vous à la plage on n'avait pas besoin de discuter des heures pour savoir où se retrouver précisément. Il avait le dos tourné vers moi et dans un élan de joie je lui sautais dessus avant de lui déposer un bisou sur la joue. Cela faisait du bien de le revoir après deux semaines d'absences, deux semaines sans nouvelles. Deux semaines qui paraissaient être une éternité surtout que sans nouvelles c'était encore plus insupportable. Le revoir me faisait un bien fou, le sentir près de moi, être dans ses bras, tout ça m'avait manqué. J'avais toujours été le genre de fille qui dépendait de l'amour et quand je n'étais pas en couple je me contentais de l'amour de mes amis avec Ethan j'avais de la chance, car j'avais l'amour d'un ami et l'amour d'un petit ami en même tant et ne pas pouvoir en profiter deux semaines me rendait triste. Le revoir c'était comme respirer à nouveau, même si on était pas ensemble depuis des années j'avais besoin de lui car je le connaissais depuis si longtemps.

Il m'aida à descendre de son dos puis me serra dans ses bras, je me sentais comme une enfant qui se retrouvait enfermé dans un magasin de jouer, un bonheur sans fin, inexplicable. J'étais dans ses bras et le regardait le sourire au visage. Je ne pouvais pas me retenir plus longtemps, je voulais, je devais l'embrasser et c'est donc ce que je fit. Un long baiser aussi doux que les nuages, aussi passionné et brulant que les flammes de l'enfer. Notre baiser se rompait après quelques secondes le sourire aux lèvres. Cependant mon sourire n'avait rien d'innocent, rien d'angélique loin de là. Mon petit sourire sadique s'afficha un moment sur mon visage avant que je donne un petit coup de point à mon copain pour le taquiner.

"Ça c'est pour être parti si longtemps sans me prévenir." Disais-je en rigolant avant de le ré-embrasser en souriant.

Enfin il était de retour. Enfin il était avec moi. Enfin j'étais dans ses bras. Je me sentais enfin mieux! Pas que j'allais mal, mais il y avait comme un vide. J'avais souvent entendu la phrase "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé"! C'était bien le cas, avec Ethan hors de la ville depuis deux semaines et sans nouvelles j'étais plus que dépeuplée, j'étais paniquée. Il n'avait pas répondu à mes messages ni à mes coups de fils et ça ça faisait peur. J'avais même tenté de contacter ses frères mais rien, aucune nouvelle!

Je venais de l'embrasser, ça m'avait manqué. De sentir ses lèvres contre les miennes, ça et pleins d'autres choses, des détails certes mais des détails important pour moi. Mais par dessus tout c'est tout simplement lui qui m'avait manqué! Je n'aurais jamais imaginé qu'il me manquerait à ce point là, bien sur on c'était déjà absenté tous les deux de Perth pour une longue ou courte durée mais jamais avant le fait d'être loin de lui n'avait été aussi dure que ça. Je serais bien restée collée à ses lèvres un long moment mais je devais d'abord me venger pour son absence, c'est alors le sourire mesquin aux lèvres que je lui donnais un petit coup de rien du tout.

"Ca n'était qu'un début mon coeur. Ne croit pas que cette fois tu vas t'en sortir aussi facilement." Je reculais et sortais contre mon grés de ses bras qui m'enlaçaient. Je lui prit la main puis commança à marcher car je n'aimais pas stagner.

"Bon si tu me disais pourquoi tu es partie si longtemps et qui plus est sans me donner de tes nouvelles!"

J'avais besoin de savoir ce qui l'avait éloigné, car dans ma tête je m'imaginais les pire scénarios et je préférais qu'il me donne sa version, la vraie version des faits au moins ça me rassurerait.

"Je me suis fait un sang-d'encre en plus tu décrochais pas ton téléphone. Pas un message! Tu te rends pas compte du meurtre que tu allais causer sur ta propre copine." Je restais aussi sérieuse que je pouvais. Bien sur j'étais inquiète pour lui, tous les soirs je tentais de le joindre mais rien, pas une seule réponse et ça me faisait peur! "T'imagines t'étais passé sous un bus? Ou pire encore! En plus tes frères ils étaient même pas foutu de me répondre non plus." Le ton de ma voix haussait, heureusement que la plage êtait desert de ce côté.