Une nouvelle journée démarré et pour être honnête, aujourd’hui je n’avais pas envie d’aller en cours. Alors j’éteignis mon réveil et me rendormis jusqu’à ce que ma mère m’hurle dessus pour que je sorte de mon lit. C’était assez difficile à l’époque d’en sortir. Comme par exemple ce que je vis avec vous les enfants depuis ces derniers mois. Comme quoi, telle mère tels fils. Je ne parle pas pour toi encore ma chérie, mais bon ca viendra. Enfin bref reprenons. Lorsque je finis par me lever, je me dirigeais directement vers la salle de bain pour me préparer. Ma sœur hurlait parce que je m’étais enfermé à clef et que je monopolisais la salle de bain. Je me douchais puis me séchais les cheveux avant de passer à la touche maquillage. Une fois finis, je me dirigeais dans ma chambre ou je contemplais ma penderie avant de choisir enfin la tenue idéale pour cette journée. Il faisait assez froid en cette période d’hiver, c’est pourquoi je m’étais tout de même habillais chaudement.

Au lieu de déjeuner et d’entendre encore une fois ma mère m’hurler dessus comme quoi elle en avait marre parce que je n’en faisais qu’à ma tête et que j’étais tout simplement une égoïste, je pris la voiture et partis. Je prenais au passage Billy qui m’attendait déjà depuis cinq bonnes minutes dans le froid. Je m’excusais donc auprès d’elle et lui expliqua mon fameux réveil. Elle en rit naturellement. Arrivé à l’université, on marcha jusqu’à l’intérieur et on trouva facilement des personnes que l’on connaissait. On discuta donc avec Savannah et Marley avant de partir chacune de notre côté en cours. La première heure fut la plus dure. En sortant pendant la pause, je croisais dans les couloirs ma mère. Et oui, en plus de ca il fallait qu’elle me suive jusqu’à l’université vu qu’elle est professeur de philosophie. Heureusement que je ne suis pas dans ses cours, parce que là ca serait surement la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Avant qu’elle ne vienne me voir, je partis dans les toilettes des filles. J’y restais quelques minutes avant de n’en sortir. Heureusement, je n’avais pas cours alors je trainais dans les couloirs. Et puis comme après il y avait une pause à 10 heures, j’avais largement du temps devant moi.

J’allais à mon casier, rangeant des livres et comptais trainer dans les gradins du terrain de foot juste après. Malheureusement, mon heure de libre n’était pas de même pour Liam ou encore Billy. Je fermais mon casier, et marchais de nouveau voyant devant moi deux personnes entrains de parler. Il y avait une personne que je connaissais de vue, et une autre que je ne voyais pas du tout qui c’était. Un nouveau sûrement. Enfin bref, je les regardais tout les deux tout en continuant mon chemin. Mais je fus aussitôt interpellé par l’un d’entre eux me disant que j’avais fait tomber quelque chose de mon sac. Je me retournais donc, et repris mon i-pod qui était dans les mains de celui que je n’avais jamais croisé dans les couloirs auparavant.

_Ah, merci c’est gentil. Je crois que je serais devenu folle si je l’avais perdu.

J’affichais un léger sourire avant de reprendre l’objet et le ranger dans mon sac.

Six longues années...
Du moins elle fut longues pour moi. Loin de mes repères, de mes amis et de ma famille, j'ai pas mal galéré... J'ai du me battre pour survivre dans la rue, voler des voitures ou de quoi manger, avant de trouver un job et d'arriver à vivre de ça. J'en ai vu des choses, et j'en ai faite aussi... Des tâtonnements moites à l'arrière d'une voiture avec une fille à peine rencontrée... Des bastons avec un type ivre dans la rue... Des nuits au poste de police... Combien de fois ils m'ont tabassé eux... Mais bon les nuits en garde vue étaient toujours plus douces qu'une nuit dans la rue. Peut-être n'ai-je manqué à personne ici après tout, j'étais plutôt un messager du chaos lorsque j'étais prêt d'eux, la vie a du être plus douce sans moi. Peut-être que personne ne sera heureux de me revoir...

Cela faisait à peine une heure que j'étais en ville et je ne souhaitais pas rencontrer mes parents en premier. La faculté serait bien plus facile pour le moment. De toute façon je prévoyais de m'y réinscrire alors pourquoi pas commencer par cela. Je choisis la philosophie... Pourquoi ? Pour deux raisons, d'une parce que ce n'est pas un truc très difficile et j'aime la matière et de deux parce qu'en me rendant dans l'amphithéâtre qui était réservé au cours, je vis que ce dernier était assuré par une créature absolument divine. Je m'inscrivis donc en philosophie dans les règles et on me convia au cours du lendemain avec un joli petit emploi du temps.

Je redoutais de croiser ma sœur ou mon frère. Eux me reconnaitraient à coup sûr. Et je n'était pas prêt pour ça même si cela faisait 6 ans qu'ils me manquaient au pus haut point et que mes pensées étaient hantées par l'envie de les prendre dans mes bras. Je me doutais cependant qu'ils ne m'accueilleraient pas forcément à bras ouverts. Je sortais du bureau de secrétariat lorsque un gamin me tendit un petit tract annonçant et m'invitant à une soirée. Je discutais alors un instant avec lui, déconnant arrogant. Oui car je reviens mais je n'ai pas vraiment changé, j'en suis conscient.
J'allais prendre congé du gamin lorsque j'aperçus un visage qui me semblait famillier. Je fixais cette personne, cherchant au plus profond de ma mémoire, pour retrouver sa trace et tout me revint en un flash. October... C'était bien elle... Oh elle avait changée, grandit et arborait maintenant des formes et un physique à faire pâlir tout homme normalement constitué mais je ne pouvait pas me tromper, c'était bien elle. Je continuais de la fixer tandis qu'elle croisait mon regard et un sourire en coin, charmeur s'afficha sur mon visage. Je quittais le gamin sans même lui répondre et suivit la jeune fille qui ne tarda pas à me donner une bonne excuse pour l'aborder. Elle venait de faire tomber son baladeur et il me suffit de le ramasser avant de la rattraper.
Je lui tendis le petit appareil et elle me remercia, expliquant qu'elle deviendrait folle si elle le perdait. Elle rangea le baladeur dans son sac.

« J'avais oublié à quel point ce petit sourire pouvait être agréable Hannigan. » Fis-je, annonçant clairement que je la connaissais si elle ne m'avait pas reconnu. Un large sourire s'afficha sur mon visage tandis que j'attendais qu'elle relève la tête pour voir l'expression que cela provoquerait chez elle. De toute évidence elle ne m'avait pas reconnu. Je commençais déjà à réfléchir aux multiple façons de jouer avec ce quiproquo. Plutôt distrayant comme première rencontre de mon retour.

Une heure de libre rien qu’à moi, à ne rien faire, c’est pas beau ca ? Enfin pas si bien que ca, parce que je me doutais que dans les minutes qui allaient suivre j’allais m’ennuyer à rester toute seule. Je ne n’étais l’une de ces filles solitaire qui préfère être seule dans son coin. J’avais besoin de présence autour de moi, parce que bon pour être honnête j’en ai toujours eu, et je ne m’en étais jamais soucié avant de ce que ca pouvait bien faire d’être sans personne. Enfin bref, je rangeais donc quelques affaires dans mon casier, et une fois celui-ci fermé, je reprenais la marche me dirigeant vers le terrain pour m’installais dans les gradins et écouter de la musique jusqu’à ce que l’heure ce termine. Je croisais au passage deux étudiants dont un que je connaissais vaguement et l’autre qui ne me disait rien. Je les regardais jusqu’à ce que je passe devant eux, continuant ensuite mon chemin. Mais je fus quelques secondes après interpelé par l’un d’entre eux. Je me retournais et vis qu’il tenait mon i-pod entre ses mains. Je vins alors à sa rencontre, le remerciant de l’avoir récupérer. Je le rangeais alors, jusqu’à ce que j’entende sa réponse qui m’intrigua assez.

D’où me connaissait-il ? Je veux dire, pas mal dans cette université me connaisse et me reconnaisse étant donner que je fais partie des personnes les plus populaires et influençable de ce campus, mais quand même. Je me doutais que s’il prononce mon nom ainsi, c’est que moi aussi je devais le connaître, mais honnêtement, je ne savais pas du tout. Etant confuse, je relevais alors la tête le voyant me faire un petit sourire. J’arquais un sourcil et lui demanda :

_Euh.. On se connaît ?

Je ne voulais pas paraître arrogante ou je ne sais quoi, une fille qui se pense assez haut dessus de tout, pour ne pas faire gaffe ou reconnaître les autres, mais franchement il m’intriguait assez. Pourtant, ses yeux, ce regard qu’il dédaignait faire me disait vaguement quelque chose. Je le regardais à présent étant toujours aussi intriguais cherchant à me rappeler de lui. Mais je ne sais pas, l’expression de son visage ne me disait rien de bon sur notre éventuelle rencontre, et me préparer au pire à l’idée qu’il pourrait peut-être me connaître d’une soirée bien arrosé et que ca serait pour cela que je ne le reconnaîtrais pas sur le coup.

_Tu m’excuse, je dois y aller..

Je ne savais pas pourquoi je lui avais sortie ca, mais je préférais prendre la fuite plutôt que d’affronter encore la réalité. Je ne préférais pas savoir d’où je le connaissais, si ca pouvait encore me faire avoir des ennuis. Je ne crois pas qu’il s’agissait d’une simple rencontre dans la rue, et préférais m’enfuir une fois de plus.

Je pus lire la confusion sur le visage de mon interlocutrice lorsqu'elle daigna relever la tête vers moi. Nos regards se croisèrent et ce que j'y vis fut légèrement douloureux, même si je ne pourrais l'avouer en tant que tel. Elle ne m'avait pas reconnu... J'avais tant changé que ça ? C'était plutôt vexant venant d'une fille qui m'avait connu plus qu'intimement mais que voulez-vous... Elle arquait un sourcil et me fixa incrédule, cherchant certainement dans sa mémoire pour remettre un nom sur mon visage. Mais il semblait que rien ne vienne. Elle lâcha avec beaucoup de froideur, de quoi me faire comprendre qu'elle ne voyait pas qui j'étais et qu'elle ne s'attendait pas à ce que moi je la connaisse.
Après un court instant de plus à me fixer, la confusion sembla prendre le dessus et la dite jeune fille préféra prendre congé de moi. J'arborais toujours ce sourire en coin qui faisait parti de mon charme et mon regard se fit plus diabolique lorsqu'elle tourna les talons pour s'en aller.
Je la retint, lui prenant la main et elle se retourna, fixant nos deux mains. Un type normal avec beaucoup de timidité, de gêne et de respect aurait lâché la main de la jeune fille sous ce regard mais pas moi. Après tout, même si elle ne s'en souvenait pas, ce n'était pas la première fois que nos mains se liées. Et puis je n'était pas du genre à avoir froid aux yeux. C'était peut-être même l'une des choses qui ferait qu'elle me reconnaitrait.

Si elle cherchait dans sa mémoire où elle avait vu le type le plus arrogant sur cette foutu planète, elle retomberait vite sur mon visage et mes multiples mimiques. Il suffisait quel cherche dans les type absolument énervant, plutôt beau gosse à en croire le nombre de mes conquêtes et ma facilité à obtenir ce que je veux, déterminé, têtu, un tant soit peu craquant sur les bords et définitivement bad boy. Là, elle finirait peut-être par trouver. Que s'était-il passé en 6 ans pour qu'elle oubli jusqu'à les traits de mon visage...


"Tu me blesses là joli coeur..." fis-je arrogant en faisant la moue.

Je perdis mon sourire tandis que je m'approchais d'elle avec un regard plus doux cette fois. Mes mains vinrent se placer dans son cou et sa nuque entourant son petit visage.
« Tu me laisses te rafraichir la mémoire ? » Fis-je doucement? Je n'attendais cependant pas de réponse, c'était surtout un prémices pour ne pas l'effrayer. Mon visage s'approcha et je capturais ses lèvres. Aurait-elle également oublié mes baisers, le goût de mes lèvres, leur douceur et la sensation que provoquait la rencontre avec les siennes ? Je le saurais assez rapidement. Dans le pire des cas, elle ne me reconnaissait toujours pas et elle me giflait. Dans un cas un peu moins embêtant, elle me giflait mais m'avait reconnu. Dans un cas absolument exceptionnel, elle me reconnaissait et me rendait mon baiser jusqu'à en redemander. Et dans un cas absolument improbable à mon avis, elle ne me reconnaissait pas mais me rendait tout de même ce foutu baiser.
Un baiser, 4 possibilités... plutôt excitant.

Pas de réponse, je ne savais pas vraiment quoi en penser. Je ne voyais même pas l’utilité de rester sur place, c’est pourquoi je prenais congé de lui trouvant la simple et bonne excuse que je devais y aller. J’avais beau chercher, rien ne me revenait. Il me disait pourtant quelque chose, mais je ne savais pas ce qu’il représentait exactement. D’un autre côté, je n’avais pas tellement envie de savoir pour ce que ca pourrait me causer après malgré que j’en fus intrigué de savoir comment est-ce que je le connaissais exactement. Je préférais alors partir et faire ce que je voulais depuis le début de l’heure, c’est à dire me poser dans les gradins et écouter de la musique. Je commençais donc à marcher, mais je fus retenu par le jeune homme qui prit ma main pour que je retourne vers lui. Je fronçais alors les sourcils le trouvant un peu trop sur de lui, et arrogant. Non mais franchement il se prenait pour qui, je ne suis certainement pas l’une de ses filles qui se laissent amadoués par ce genre de mec. Mais son geste et les paroles qui prononcèrent juste après me procurèrent un léger frisson dans le dos commençant à me souvenir de lui. Sa voix, ses gestes, son regard.. Tout me revenait petit à petit.

« Flash-back »

Dans les toilettes pour hommes au lycée de Perth, six ans plus tôt.

_Tu me blesses là joli cœur..
_Roh ca va, t’es le premier à allée voir ailleurs, alors ne fais pas comme si ca te surprenais.. D’ailleurs elle était mignonne la fille avec qui je t’ai vu hier soir, bon j’avoue un peu ronde, mais mignonne si on les aime comme ca.
_Je rêve ou tu es jalouse ? « Léger rire »
_Dis pas n’importe quoi.. C’est juste que je préfère que ta langue ne traine pas n’importe où, si tu vois ce que je veux dire.
_Non je ne vois pas.
_Oh ca va tu m’as très bien comprise. « Le repoussant »
_Et toi alors je pourrais dire pareil, Nolan Hemington, sans rire ?
_T’es jaloux ou je rêve ?
_Non, juste curieux..

Par la suite des baisers s’échangèrent, et ils sortirent l’un après l’autre un peu après que la sonnerie ait retentie pour que personne ne les soupçonnent.

« Fin Flash-back »

Tout me revenait d’un coup et avant même que je ne pu prononcer son nom, il était encore plus près de moi qu’il ne l’était il y a quelques minutes et après avoir passé ses mains pour entouré mon visage, il déposa ses lèvres contre les miennes. J’étais comme fixer sur le sol à le regarder ne sachant pas comment réagir. Il faut dire que je ne m’y attendais vraiment pas. Après quelques secondes, je rompis le baiser en le repoussant brusquement. Tout ca, c’était trop après six ans d’absence. La colère montait en moi assez rapidement et après un regard échangé je ne mis pas longtemps avant de le gifler. Je posais alors mes doigts contre mes lèvres, le fusillant du regard.

_Co’..Comment tu oses faire ca ?! Sérieusement Gabe ! « Je le giflais à nouveau » Tu es partis pendant plusieurs années, et tu crois que lorsque tu rentres, tu retrouves tout comme ca l’était avant ?! « Je regardais l’autre type qui avait regardé la scène depuis le début » Qu’est ce que tu as, t’as pas autre chose à faire toi ?! « Je regardais Gabriel à nouveau » Tu n’as même pas donné la peine de prévenir, t’es partie comme ca, et maintenant tu.. t’es là ? Qu’est ce que tu fais ici d’abord.. ?

Là je venais de mettre les pieds dans le plats, excusez l'expression mais c'était tout à fait ça. C'était certains que là si elle ne se souvenait pas de moi, elle s'en souviendrait jamais. Je venais de montrer qui j'étais. Elle devait avoir retrouvé celui qu'elle avait connu 6 ans auparavant. Mon arrogance, mon air sur de moi, mon charme aussi un peu... Et je l'avait embrassé, j'espérais qu'elle n'ait pas oublié mes baisers. Je l'embrassais donc et contre toutes attentes, elle ne me repoussa pas immédiatement, oh on ne eux pas dire qu'elle m'eut rendu mon baiser mais au moins je pus regoûter à ses lèvres et l'embrasser comme je l'avais fait il y avait si longtemps maintenant. Elle m'avait surement reconnu à ce moment, ceci expliquait cela. Elle allait être sous le choc.

Elle me repoussa assez violemment après quelques secondes d'intimité étrange. Je m'écartais sans faire de difficulté, je n'étais pas là pour ça à l'origine, si elle m'avait reconnu immédiatement je n'aurais surement pas tenté de l'embrasser. Elle me fixa et je pus en elle le choc, la surprise et soudain la colère.

Flashback

Nous étions en soirée, je savais qu'October était là aussi pour la simple raison que je venais de la croiser en sortant des toilettes et que je lui avait volé un baiser avant de partir comme si rien n'était. Elle m'avait sourit et avait hocher négativement de la tête, c'est vrai qu'on aurait pu nous surprendre ici et que je venais de prendre le risque.
Je pris plusieurs verre et une créature plutôt attirante attira mon attention sur la piste de danse. Je la fixais de façon plutôt gênante je dois l'avouer, comme quand on dévore quelqu'un des yeux, de haut en bas.
Il ne me fallut que dix secondes d'inattention pour voir October dans les bras d'un autre. J'avais beau faire le dur en sa présence, je n'aimait pas la voir avec un autre. Elle me fixa puis jeta un œil à celle que je fixais moi depuis le début et je compris donc qu'elle faisait ça pour répondre à mon comportement. J'eus un léger sourire et elle surenchérit en embrassant à pleine bouche son type à peine trouvée... L'adrénaline monta en moi et je vins directement à la rencontre de celle que j'avais fixé depuis tout à l'heure, nos échanges de regards me permettait d'être sûr qu'elle ne me repousserait pas. Je pris son visage dans mes mains et l'embrassais. Elle s'arrêta alors tout net de danser et me rendit mon baiser avec fougue. Je lui pris ensuite la main et partis m'assoir avec elle un peu plus loin, non sans jeter un regard en arrière à October pour la faire enrager à son tour.

La soirée fut jonché de ce genre de chose jusqu'à ce que la boite ne commence à se vider. Je la vis alors sortir de la boite et ne put m'empêcher de planter ma conquête pour aller la voir.
Je sortis à mon tour, elle était seule.

Je vins derrière elle et passa mes bras autour de sa taille. Elle se défit de mon étreinte et me toisa l'air mauvais.

«- Serait-ce un regard jaloux ? 
- Pas le moins du monde, je n'aime juste pas passé en second. 
- Moi non plus.
- Oh donc tu étais jaloux et c'est pour ça que tu t'es amusé
- Tu t'es amusé aussi à ce que je vois...
- (s'adossant au mur derrière elle) Oui comme d'habitude, ça fait parti du jeu tu te souviens, on se voit de temps en temps mais on fait ce qu'on veut.
- (s'approchant d'elle et approchant son visage) Oui jme souviens ! Alors c'est quoi le problème, on fait ce qu'on veut, je peux donc t'embrasser là maintenant ?

Elle sourit puis se laissa embrasser.

La porte de la boite s'ouvrit et je sentis mes parties intimes brûler atrocement. Elle venait de me coller un coup entre les jambes pour me faire reculer pour qu'on ne se fasse pas remarquer. Je me tournais vers le type qui venait de sortir et esquissais un sourire plutôt coincé. J'attendis qu'il soit parti et revint vers October. « Merci.. c'était divin ». Elle sourit d'un air faussement désolé et me réembrassa.

On passa la nuit dans la voiture que j'avais réussit à ouvrir de force.

Fin du flash back.

Ce qui me fit sortir du flashback ? Sa main qui venait de violemment heurter mon visage et sa voix qui venait de prononcer mon nom. Sa mémoire rafraichie elle venait de me réchauffer la joue. Je revint vite, mon regard sur elle et vit qu'elle passait sa main sur ses lèvres. Je ne put m'empêcher de les fixer. Elle elle commença à m'engueuler, mais alors là sévèrement. Elle avait raison en même temps. Elle m'en recolla une et cette fois elle fit vraiment très mal, autant physiquement qu'à ma fierté. Je restait bloqué dans cette position un court instant avant de reposer mon regard sur elle, les sourcils froncés. Elle me claqua tout ce à quoi je m'attendais. Bah oui je ne pouvais pas me pointer 6 ans plus tard en espérant qu'elle m'ait attendu.
Un pauvre type qui n'avait rien manqué du spectacle se fit renvoyer sévèrement aussi par October furieuse avant qu'elle ne se remette sur ma peau.

« Je sais, je suis désolé, j'avais pas le choix ! Qu'est ce que je fou la ? Ouai jme le demande aussi encore... Je suis de retour, c'est tout, je reprend mes études et toi tu m'as même pas reconnu... » Lui répondis-je un peu blessé je l'avoue.

Je crois que si j’avais su que ma journée ce serait passé ainsi, je me serais abstenue de me lever de mon lit. Autant d’émotions en une journée, on va dire que ce n’était pas vraiment fait pour moi. J’étais encore plus impulsive à l’époque alors j’agissais sur le coup sans me soucier des conséquences. Bon, pour être honnête je ne regrettais pas de l’avoir giflé sur le coup parce qu’il l’avait tout de même bien mérité. Le baiser faisait partie de l’une des raisons, mais ce n’était pas la principale. Celle-ci était qu’il était partie sans explication du jour au lendemain, sans ne m’avertir de rien et le revoilà à présent. Je sais qu’on ne formait pas réellement un couple, mais tout de même. Malgré que je le lui cachais, ce n’était pas comme s’il me laissé indifférente, au contraire. Mais je préférais faire comme lui, jouer simplement à ce stupide jeu et ne pas me préoccuper du reste ou des conséquences. Ce qu’il y a, c’est qu’après son départ je m’étais pas vraiment remise au début du fait qu’il m’ait planté comme ca, alors pour oublier tout ca, j’enchainais les hommes jusqu’à ce que je rencontre Liam. Et le retrouver ce jour là me refis plonger dans le passé, me remémorant de bons comme de mauvais souvenir. Dans un sens, plus je le regardais plus je trouvais qu’il n’avait pas tellement changé en six bon même s’il avait vieillit. C’est pourquoi je me demandais comment est ce que ca ce faisait que je ne me rappelais pas de suite de lui. Probablement parce que je l’avais enfoui quelque part dans un coin de ma tête et que je voulais qu’il reste là ou il était.

Enfin bref, agissant sur le coup donc, Gabriel eût droit à non pas une, mais deux gifles de ma part. Sur le coup de la colère, j’hurlais même sur le type d’en face qui n’avait pas manqué une seconde du spectacle. C’est alors que gêné, il préféra partir, nous laissant alors tout les deux. Je repris la parole et finis par lui posé plusieurs questions dont une principale qui était de savoir ce qu’il faisait là. C’est vrai quoi. Après tout, il était partie pendant six ans et le voilà maintenant de retour. Je pensais ne jamais le revoir et encore moins ici, à l’université. C’est pour ca que je ne pu m’empêcher de lui sortir ces mots de ma bouche.

« Je sais, je suis désolé, j'avais pas le choix ! Qu'est ce que je fou la ? Ouai jme le demande aussi encore... Je suis de retour, c'est tout, je reprends mes études et toi tu m'as même pas reconnu... »

_Pas le choix ?! Je ne sais même pas pourquoi tu es partie.. Je sais juste qu’à ce moment là ta sœur c’est retrouvé à l’hôpital et voilà.. Plus de nouvelles, même pas un coup de fil, rien. Alors excuse moi si je t’ai repoussé et même gifler ! Alors dans un sens, oui je ne t’ai pas reconnu parce que je préférais me dire que ce n’était pas toi.

Je soupirais un instant, continuant à le regarder. C’était le silence total, personne n’osait reprendre la parole, mais au bout d’un moment plutôt que de rester dans ce gêne, je repris la parole.

_Vraiment tu reprends tes études ? Et.. tu compte alors vraiment resté là cette fois-ci..

Je venais de me prendre deux baffes. Oh non pas que ça me choque venant d'elle, ce n'était pas les premières que je prenais de sa main. Elle avait toujours eu la main lourde. Et quand ce n'était pas des gifles que je prenais c'était toutes autres sortes de coups, bref tout ça pour dire que je m'y étais habitué presque. Enfin sauf que pour dire vrai ça ne m'avait pas manqué ça pendant ces 6 dernières années. Ses baisers oui mais pas ses gifles.
Je n'eus pas de répit d'ailleurs entre les deux gifles et se qu'elle me balançait verbalement. C'est vrai que yavait de quoi m'accabler mais j'aurais préféré qu'elle soit heureuse de me revoir, peu importe la suite. Quand je lui répondit que je n'avais pas le choix et que j'étais de retour un point c'est tout, je sentis qu'elle n'avait pas aimé ma réponse.
Elle me rétorqua qu'elle n'avait jamais su pourquoi j'avais filé ainsi et que quelque part elle ne voulait peut-être pas me reconnaître.

« Tu t'excuse vraiment là ?! Non parce que j'avoue que j'aurais préféré que tu me reconnaisses au moins, peu importe la suite. Enfin bref... »

Un long silence s'installa et je ne pus soutenir son regard empli de reproche. Je fini par lever les yeux vers l'horizon tournant ma tête vers la droite, la mâchoire serrée. Mon regard revint sur elle lorsqu'elle prit de nouveau la parole. Elle me demanda si je comptais rester vraiment cette fois.
Je la fixais alors.

« Oui je reprends mes études... Et je reste, enfin sauf si toutes mes rencontres ressemble à la nôtre... Peut-être que j'aurais de nouveau envi de fuir là... » Fis-je énervé. J'aurais pas dû l'être, tout était de ma faute mais bon je suis comme ça, plutôt impulsif et violent. Pas violent dans le sens capable de frapper une femme, ça jamais, mais juste hors de contrôle. Je me calmais lentement et soupirais avant de reprendre la parole.
Je lui devais des explications c'est vrai, mais je ne pouvais pas m'expliquer là en plein milieu du couloir. Rien que d'y penser je perdis mon sourire et mon regard s'assombrit. Je n'étais pas passé à autre chose. L'accident me faisait mal, j'avais toujours l'impression d'avoir cette foutu barre de fer plantée dans l'épaule.

« Tu as un peu de temps là... Je t'invite à boire quelque chose et je te dis tout ce que j'aurais dû te dire avant de partir ? » ajoutais-je en faisant un pas vers elle en espérant qu'elle ne reculerait pas. Ça voudrait dire que beaucoup de temps s'était écoulé, au point de faire de nous des étrangers, au point qu'elle ne veuille plus que je l'approche. Mon regard devint moins arrogant. J'avais baissé les armes et j'acceptais de parler, chose que j'avais pas faite depuis un moment. D'ailleurs j'avais parlé de l'incident de mon départ à personne en 6 ans. Je me lançais sur un terrain douloureux, je savais que ça ne serait pas facile de tout lui raconter mais il le fallait, je lui devais bien ça.
Je finis par lui sourire, je n'avais pas envi de garder pour souvenir de ces retrouvailles notre engueulade, je ne voulais pas qu'elle se souvienne de moi ainsi non plus. J'espérais qu'elle accepte de discuter, je ne savais même pas ce qu'elle était devenu en 6 ans.

« Tu t'excuse vraiment là ?! Non parce que j'avoue que j'aurais préféré que tu me reconnaisses au moins, peu importe la suite. Enfin bref... »

_Qu’est ce que ca peut bien faire maintenant que je te reconnaisse où non ?! Et puis tu es partie il y a si longtemps que je ne pensais pas forcément que j’allais te retrouver ici..

Je soupirais et un silence prit place entre nous jusqu’à ce que je décide de reprendre la parole. Lui posant des questions, autant demander s’il compter rester pour de bon cette fois-ci ou si tout simplement il était juste de passage. Ca m’étonnait assez qu’il veuille reprendre les études, et ca signifiait également que je le croiserais souvent dans les couloirs de l’université, ce qui allée faire assez bizarre rien que dés les premiers jours. Déjà que la c’est bizarre.. C’était comme si j’avais l’impression que j’étais en plein rêve. Gabriel finit par me répondre qu’il comptait bien rester là sauf si tout le monde lui faisait une accueille aussi chaleureuse que la mienne. D’un côté j’avais une légère envie de rire, mais dont la façon qu’il l’avait dit, je m’en abstenue. Je ne préférais rien dire, ne voulant pas me remettre en colère et lui crier dessus, et qu’il fasse de même juste après. Je voyais que même s’il ne le laissait pas paraître, je l’avais sans doute blessé dans mes paroles et que parler du passé et ce pourquoi il était partie ne l’enchanté pas vraiment.

« Tu as un peu de temps là... Je t'invite à boire quelque chose et je te dis tout ce que j'aurais dû te dire avant de partir ? »

Je ne baissais pas mon regard, et le vis faire un pas en avant. Je le laissais faire, tenant toujours son regard et ne savait pas quoi répondre. D’un côté j’avais envie qu’il me raconte tout ce qu’il s’était passé, mais d’un autre..Je n’avais pas spécialement envie de savoir la raison de tout ca. Il afficha alors un sourire, ce qui ne me voulait pas paraître méchante avec lui.

_Tu ne crois pas qu’il est un peu tard pour ca ?.. « Je soupirais légèrement avant de reprendre. » Bon okay, mais une heure pas plus après j’ai cours. Allée on y va.

Je lui pris la main tout en lui devançant le pas, puis ayant capté ce que je venais de faire je la lui lâchais tout en continuant à marcher. Quelques minutes plus tard, on arriva dans un pub qui se trouvait juste en face de l’université. On s’installa au bar et on commanda quelques instants après nos boissons au barman. Il ne mit pas longtemps à nous servir. Je retirais mon manteau, et le regarda en suivant tout en m’accoudant au bar.

_Je t’écoute..

Je pris alors une gorgée de ma bière tout en le regardant, attendant qu’il me réponde.

Elle eut le culot de me claquer qu'on s'en foutait qu'elle me reconnaisse ou pas. Je crus que j'allais me barrer à ce moment là ou vraiment m'énerver, j'avais envi de tout casser. Elle m'avait déjà blessé en ne me reconnaissant pas, elle me blessait une seconde fois en me claquant deux fois sa main dans la tronche et voilà qu'elle me blessait une troisième fois maintenant. Je sais bien que je passe mon temps à cacher que j'ai des sentiments et un cœur mais là ça faisait mal, très mal. Ma gorge s'était si serré que je préférais ne rien dire, je déglutis difficilement et la fusillais du regard.
Elle me demanda si je restais vraiment et ma réponse fut sur un ton sec parce que j'étais vraiment en rogne. Il me fallut un bon moment pour me reprendre et lui demander calmement si elle m'accordais un moment pour que je lui explique tout ce qu'elle aurait du entendre le jour de mon départ. Elle me répondit au moins aussi sèchement que je l'avait fait plus tôt et j'eus vraiment l'impression de l'embêter. Elle me claqua qu'il était peut-être un peu tard pour ça et je crus que j'allais m'en aller. Elle finit par me dire en soupirant à moitié qu'elle m'accordait une heure.

« Oh trop aimable Hannigan.. » Fis-je légèrement blasé de me sentir si bas. Elle avait vraiment décidé de me briser. Elle me prit pourtant la main et commença à marcher. Je ne pus m'empêcher de fixer nos mains et elle finit par la lâcher, surement se rendant compte que ce n'était pas une bonne idée et que ça pouvait paraître étrange entre deux personnes qui autrefois couchaient ensembles.
Je la suivis en silence, je préparais intérieurement ce que je m'apprêtais à raconter et c'était plutôt douloureux. On entra dans un bar et on commanda. Le serveur nous apporta nos bières et je fis heurter la mienne contre la sienne tandis qu'elle me demandait de raconter.

Je ne savais pas par où commencer et j'étais mal à l'aise, il faut dire qu'October n'était vraiment pas aimable et je sentais qu'elle n'allait pas être sympa, qu'elle allait encore une fois me faire mal. Comme si j'avais besoin de ça, comme si je ne me sentais déjà pas assez mal et coupable. Je pris mon courage à deux mains et commença après avoir bu une bonne gorgée.

« Je venais d'avoir mon permis et pour le fêter j'avais bu plus que de raison... Je suis allé faire une surprise à ma sœur en allant la chercher à l'école. Elle m'a fait confiance... Elle aurait pas dû... » Je repris mon souffle, j'étais essoufflé d'en parler parce que mon cœur battait trop fort, ça faisait mal.
« On a eu un accident, j'étais complètement ivre et sa tête à heurté la vitre elle est tombée dans le coma. Moi j'ai rien eu, juste une barre de fer plantée dans l'épaule mais on s'en fou. Je l'ai sortis de la voiture avant qu'elle n'explose et on est parti à l'hôpital. Mes parents sont arrivés quelques minutes plus tard et j'ai dû leur expliquer, mon père m'a tabassé et m'a hurler de ne pas pleurer, parce que j'avais pas le droit de pleurer... » Je me stoppais parce que ça devenait trop dure, j'avais mal au cœur, coincé dans un étaux, comme si on retournait le couteau dans la plaie, même pas refermé. Je fermais les yeux pour ne pas craquer et les rouvrit en fixant le bar pour rester calme.
« Je me suis enfui, je suis rentré chez moi et j'ai fait mes valises puis je suis parti en volant une voiture, j'ai demandé à Liam de s'occuper de ma famille et je suis parti avec mon épaule détruite... »
J'avais fini, je ne voulais plus en dire plus. Ça me faisait déjà saigner. J'avais tellement mal, pourquoi fallait-il que j'ai eu la foutu idée de tout lui raconter. J'étais bien mieux quand tout le monde pensait que je n'avais pas de cœur.
Je m'étais mis à trembler de nervosité, je saisis alors ma bière et la termina cul sec avant de la reposer vide. Je n'osais plus regarder October, j'avais tellement honte de tout ça. Et encore plus honte de ne pas avoir changé d'un pouce en 6 ans. J'étais toujours ce type affreux croquant la vie par les deux bouts, complètement instable et terriblement seul au final. Pathétique oui, et alors ?

Nos retrouvailles fut vraiment sèches, et bon d’un côté je le faisais exprès car je ne voulais pas qu’il puisse penser que de le revoir me ferait plaisir, même si pour être honnête c’était assez vrai. Mais je ne voulais pas pour le moins du monde qu’il s’imagine ca et du coup je me montrais froide avec lui, comme d’ailleurs il le faisait à son tour. C’est vrai que je ne pensais pas le retrouver ici, à l’université mais c’était bien le cas. En y repensant, j’avais été assez méchante en lui disant que ca n’avait pas d’importance que je le reconnaisse ou non, parce que bon quand on a était proche de quelqu’un pendant un temps, ca fait toujours mal de savoir que celle-ci vous a oubliez quelques années après. Mais bon, sur le coup je n’avais pas su quoi lui dire d’autres. C’est alors que Gabriel demanda à ce qu’on aille se posé quelque part pour discuter et principalement sur le fait qu’il soit partie, les raisons de son départ. J’hésitais vraiment à le suivre, mais une part de moi voulait tout savoir, même si ca me faisais tout de même peur d’apprendre la vérité. Après donc une légère hésitation, je finissais par accepter et commencé à marcher devant lui. Au passage, je lui avais prit la main, je ne sais pas ce qu’il m’a prit, peut-être une peur qu’il se volatilise à nouveau étant donnée qu’il se trouvait derrière moi. Je la lui lâchais alors me retournant légèrement pour le regarder, puis continuais mon chemin.

On arriva alors au bar et s’installa au comptoir. Je me mettais à l’aise, retirant mon manteau et posant mon sac pendant que le barman nous apporta nos bières. J’attendais tout en buvant une gorgée qu’il se mette à parler et ce qu’il fit peu de temps après. « Je venais d'avoir mon permis et pour le fêter j'avais bu plus que de raison... Je suis allé faire une surprise à ma sœur en allant la chercher à l'école. Elle m'a fait confiance... Elle aurait pas dû... » Je le regardais toujours, tout en fronçant les sourcils me rendant compte que toutes les pièces du puzzle commencées à se rassembler et que j’avais déjà deviné la suite des événements.. Je voyais bien que dans sa façon de parler s’en était assez difficile, et le voir comme ca me faisais mal au cœur. Il poursuivit son histoire qui était assez dur à avalé autant pour lui que pour moi apparemment. Quelques minutes, il achevait son histoire et je le regardais assez chamboulé. Je ne savais même pas comment réagir face à sa déclaration, et je me suis dis à ce moment là que je n’aurais préféré rien savoir. Le voyant tremblé, je posais ma main sur la sienne pour qu’il me regarde enfin, et que je prenne à mon tour la parole. « Je comprends mieux maintenant.. Ta sœur à l’hôpital, toi qui a prit la fuite.. Tout s’explique. » Je soupirais légèrement et repris. « Je me doute que tu t’en sens coupable, mais tu n’aurais jamais dû partir comme tu l’as fait, en plus elle va bien maintenant.. » Je savais que ce que je pouvais dire n’allée rien changer et qu’il se sentirait toujours coupable de son acte. Mais bon, je pouvais toujours essayer. « Tu as parlé d’un Liam ? » Repris-je sous le coup de la curiosité. Je ne savais pas si on pensait au même, parce que bon ce n’est pas comme s’il y en avait qu’un seul dans la ville. Mais le rapprochement qu’il venait de faire entre sa famille et ce Liam, ne me paraissait familier, sachant que mon petit ami était proche justement de la petite sœur de Gabriel.

October n'aurait pu être plus froide qu'elle ne l'était. Ok je ne pouvais pas prétendre que tout soit comme je l'avais laissé à mon départ mais je n'imaginais pas qu'elle soit si distante. Je ne lui demandait rien. Je n'aurait même jamais oser lui demander quoi que ce soit, j'étais peut-être un sale type mais j'avais un minimum de respect, surtout pour les jeunes femmes. Elle ne m'interrompit pas pendant que je raconter les terribles évènements qui m'avaient fait fuir cette foutu ville, recommencer une vie ailleurs, du moins mettre celle là en suspens. Elle m'écouta simplement et il me semblais qu'elle me regardait. Je n'aurais pu en être sûr vu que moi j'avais de plus en plus baisser la tête, jusqu'à ne plus voir que mon verre de bière et le comptoir. Je n'en avais jamais parlé à personne avant et c'était affreusement douloureux, mais aussi un peu libérateur. Comme si je ne portais plus mon sac de pierre tout seul, comme si j'avais déchargé un peu de ce poids qui pesait depuis bien trop longtemps sur mes épaules. Je savais que la culpabilité ne me quitterait jamais, j'allais devoir vivre avec, mais j'espérais au moins me sentir mieux avec le temps.
J'avais réussi en quelque sorte pendant 6 ans mais ce n'était qu'un leurre, juste parce que j'étais loin de tout ce qui aurait pu me le rappeler.
Je tremblait et mes yeux s'étaient emplis de larmes, je faisais tout pour les retenir et réussi à ce qu'elles ne roulent pas sur mes joues. J'avais les yeux rougit par les pleures je le savais mais je ne voulais pas en montrer plus. J'étais déjà bien trop à nu, au tapis, faible et découvert.

Elle prit ma main, elle avait surement remarqué que je tremblais. Elle me connaissait, elle savait que je tremblait lorsque j'étais en colère notamment, sauf qu'en ce moment j'étais en colère contre moi-même. Une colère dévorante qui me bouffait depuis 6 ans et me détruisait.
Je levais les yeux vers elle, espérant qu'elle ne se sente pas forte de m'avoir vu dans un tel état, qu'elle n'en joue pas par la suite, je détestais l'idée de me montrer vulnérable. Elle répondit qu'elle comprenait mieux mais que je n'aurais pas dû partir ainsi surtout que maintenant elle allait bien.
Je n'avais pas encore vu ma sœur mais j'étais heureux d'entendre qu'elle allait bien. C'était un grand soulagement. Mon pouce passa au dessus de la main de October en une caresse avant de serrer doucement sa main et de lui sourire légèrement. Elle essayait de me remonter le moral et de me calmer et s'était de loin le premier geste amical qu'elle faisait.

« Je sais maintenant que je n'aurais pas dû partir mais... Comment aurais-je pu affronter mon père chaque jours, les pleures de ma mère, le regard de mon petit frère... Ma sœur... Et puis moi.. J'ai eu peur de m'affronter moi-même, c'est fou ce qu'on est capable de se détester nous-même. J'ai eu peur, honte aussi. J'avais envi de me foutre en l'air. » Expliquais-je avant de reprendre « Je suis désolé de t'avoir abandonné sans prévenir et sans donner de nouvelles, qu'aurais-je bien pu te dire ? Rien n'aurait pu me retenir, Liam a essayé, et je ne pouvais pas te demander de m'attendre. Jamais je n'aurais oser. »

Elle me posa une question qui me sembla bizarre sur le coup mais je répondis calmement.

« Oui Liam Spenson, c'était mon meilleur ami, je vais le voir ce soir, j'ai tellement hâte de le revoir. Il m'a manqué le salaud. » Répondis-je. « Pourquoi ? Tu le connais ? » Lui demandais-je en retour.

Nous voilà maintenant dans le temps des confidences, et tout me paraissait beaucoup plus clair. Je comprenais enfin la raison de son départ même si elle n’était pas spécialement belle à entendre. Je ne perdais pas une seule miette de ce qu’il me disait, préférant pour une fois me taire et le laissé parler sans l’interrompre. A la fin de son récit, je vis bien que ca n’allée pas du tout. D’ailleurs à chaque fois qu’il se mettait en colère il réagissait toujours de la même manière. C’est pour ca qu’instinctivement, je posais ma main sur la sienne en signe réconfort. Je ne savais pas expliquer pourquoi, mais même si je lui en voulais d’être partie comme ca, je n’aimais pas du tout le voir ainsi. Ca me rappelais un peu l’époque ou l’on était plus ou moins ensemble et qu’à chaque fois que ca n’allée pas, je restais la pour lui malgré qu’il ne voulait pas se montrer vulnérable surtout face à une autre personne. Il passa alors son doigt sur ma main et fit une légère caresse avant de la serrer dans la sienne et me faire un léger sourire. C’était déjà ca de gagner. Je le répète, je n’aimais pas le voir mal. Enfin bref, je lui rendis son sourire et l’écoutais à nouveau. Je le comprenais assez parce que je pense que si ca m’était arrivé, je n’aurais pas supporté les regards de ma mère et mon frère. C’est assez horrible de voir que l’on déçoit quelqu’un. « Je suis désolé de t'avoir abandonné sans prévenir et sans donner de nouvelles, qu'aurais-je bien pu te dire ? Rien n'aurait pu me retenir, Liam a essayé, et je ne pouvais pas te demander de m'attendre. Jamais je n'aurais oser. » « Peut-être bien.. Mais peut-être que j’aurais réussi avec un truc du genre ‘je suis enceinte’ » Je ris un instant. « Non ne t’inquiète pas je ne suis pas devenue mère, mais je sais pas..Peut être que si notre relation aurait était différente et plus stable, tu serai resté.. »

Je bu alors une autre gorgée de ma bière après lui avoir dis tout ca. Puis lorsqu’il me parla de Liam à plusieurs reprises, cela m’intriguais. C’est vrai quoi, j’allais à présent faire le rapprochement entre mon petit-ami et Jude à qui il avait demandé de la surveillé. Et la tout s’éclaira une nouvelle fois lorsqu’il me sortie que la personne qui se trouver être mon copain était son meilleur ami. C’était vraiment le monde à l’envers, comme quoi on en apprend tout les jours. C’est pour ca que je buvais directement une autre gorgée de mon verre essayant d’encaisser tout ce que je venais d’apprendre. C’est vrai que lorsque nous étions plus ou moins ensemble, on ne s’était pas présenté nos amis bon à part Billy que l’on avait en commun, mais c’est tout. On ne s’amusait pas à jouer au couple modèle et se présenter l’un à l’autre à tous nos proches. « Pourquoi ? Tu le connais ? » Je crus que j’allais recracher tout ce que j’étais entrain d’avaler. Mensonge ou vérité ? Tel est la question. Je le regardais alors avec un léger sourire. « Oh oui, oui je le connais bien. » Je bus aussitôt encore une gorgée tout en disant dans ma tête ‘c’est mon copain’. « Euh tu m’excuse, je vais aux toilettes. » Dis-je tout en reposant mon verre et commençant à me relever pour partir lui faisant au passage un léger sourire. Arrivant donc aux toilettes, je me dirigeais vers les éviers et me regardais dans l’un des miroirs pendant un moment respirant un bon coup. Pourquoi ca m’arrivé à moi ? Si ils allaient ce revoir, il l’apprendrait d’une manière ou d’une autre et les voir tout les deux côtes à côtes me feraient également bizarre.

Notre histoire avait été à la fois un véritable chaos et une véritable source d'oxygène pour moi. Elle était entré dans ma vie durant la pire période certainement. J'étais le sale type, ce mec charmeur en avance pour toute les mauvaises choses. A l'âge où les autres apprennent encore à draguer et à respirer, j'étais déjà un tombeur sans cœur et je touchais à tout ce qu'on voulait bien me mettre entre les mains. Un bad boy oui, un de ces types qu'on veux pour ami pour être populaire, un de ceux que l'on accepte dans son lit même pour une seule nuit, un de ceux que l'on essaie même pas de garder, d'enchainer, un type libre et insaisissable. Et elle m'avait pris comme ça, perdu, paumé, instable. Elle n'avait pas essayé de me changer. Peut-être parce qu'elle aussi était en avance sur toutes ses choses. On s'était bien trouvé à l'époque. Bien sûr c'était chaotique pour la simple raison que c'était une relation non exclusive, qu'elle allait voir ailleurs et moi aussi, juste devant nos yeux. Et qu'avec notre tempérament nous n'aurions jamais été foutu d'avouer à l'autre notre jalousie, ni même notre envi d'aller plus loin, d'être plus l'un pour l'autre. Foutu jeunesse. Mais c'était aussi ma source d'oxygène parce que quoi que je fasse elle était là pour moi, quand ça n'allait pas, elle ne me blâmait pas quand je faisais le con, elle était là tout simplement et je l'étais pour elle. Comme deux adolescents qui se sentent proches mais n'osent pas se l'avouer, nous avions fait un bout de chemin ensemble, en secret.

Ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait dans un été pareil, tout tremblant de nervosité et les larmes au bord des yeux. Mais la plupart des fois, c'avait été pour la colère que j'étais dans cet été là, pas pour de la tristesse ou même de la culpabilité. Culpabilité, ce mot me fut étranger jusqu'à cet accident. Elle réussit à me soutirer un petit sourire en me prenant la main.
La suite fut plutôt drôle. Je crus un instant qu'elle était sérieuse lorsqu'elle parla d'être enceinte au moment où j'avais disparu. Je m'en serais encore plus voulu. Je compris ensuite que ce n'était qu'une blague pour me faire comprendre qu'elle aurait essayé de me faire rester.
Elle affirma que si j'étais parti c'était aussi surement parce que notre couple n'était pas stable, pas sérieux. Je baissais la tête. J'avais eu plusieurs fois envi que cela devienne plus sérieux même si j'avais du mal à m'en sentir capable. Je n'avais jamais osé le lui en parler, de peur qu'elle s'en aille, que je la perde. Elle n'avait jamais laissé paraître qu'elle aurait souhaitait que cela devienne officiel et exclusif.

« Ne crois pas que je n'ai pas pensé à toi... Quand on était ensemble, j'ai pensé plusieurs fois à ce que ça devienne sérieux mais tu n'avais pas l'ai d'avoir envi de ça. Tu avais plutôt l'air d'aimer justement le fait que je sois un bad boy insaisissable. Et puis j'ai aussi pensé à te demander de venir avec moi, à la Bonnie and Clyde, mais je ne pouvait pas imaginer te demander ça, c'était trop. » Expliquais-je en réponse.

J'avais terminé ma bière lorsque j'avais dû tout raconter mais ce n'était pas son cas. Cependant je vis le niveau de son verre descendre considérablement à mesure que l'on parlait de Liam, je ne comprenais pas à vrai dire, ils ne se connaissaient pas à l'époque. Et même s'ils se connaissaient maintenant je ne voyais pas pourquoi elle devenais si nerveuse.
Elle m'avoua le connaître bien avant de s'excuser pour filer au toilette. J'écarquillais les yeux avant de les froncer, je n'avais pas du tout compris ce qu'il venait de se passer à vrai dire. Je la laissais partir et l'excusa volontiers tout en réfléchissant à ce qu'il venait de se passer. Des tas d'idées me vinrent alors à l'esprit. Peut-être avait-elle couché avec un Liam pendant qu'on était ensemble il y a 6 ans. Ou alors elle l'avait fait après que je sois parti et s'en souvenais pour je ne sais qu'elle raison... Ou pire ils avaient été ensemble pendant un temps... J'imaginais les pires choses je l'avoue. Puis je fini par relativiser et me dire qu'il existait plus d'un Liam dans cette grande ville de Perth et qu'il se pouvait qu'on ne parle pas du même.

J'attendis qu'elle revienne avec pour ambition de lui demander comment allait ses frères et sœurs et si sa mère s'était toujours pas remise avec un type. J'avais toujours trouvé sa mère plutôt craquante et n'avait jamais compris son célibat.

On avait un peu moins d’une heure à présent devant nous, mais autant l’avouer je préférais rester avec lui et qu’on se raconte un peu ce qu’il c’était passé dans nos vies pendant ses six années d’errance. C’était même se que j’envisageais de faire, ne voulant même pas retourner en cours. Bon je savais très bien qu’en rentrant j’allais encore me faire crier dessus par ma mère parce que j’avais encore séché mais ce n’était pas important. Le principal c’est qu’il se trouvé à nouveau devant moi, et ca même si j’avais pu être réticente au départ en étant face à lui. C’était dur à admettre qu’une personne comme lui puisse me manquer pendant ces années et pourtant ce fut bien le cas. Face à ce qu’il m’a racontait, je me montrais plus compatissante et attentive à son égard comme je pouvais l’être autrefois. Lorsqu’il n’allait pas bien et la plupart du temps de colère, même si notre relation devait rester secrète, je lui apportais mon soutien du mieux que je le pouvais. Au contact avec les autres, j’avais toujours était froide et distante n’aimant pas me soucier de leurs problèmes, ne préférant pas m’en mêlée. Mais avec Gabriel, c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’en empêcher. Des fois ces crises de colères pouvaient être présentées sous signe de jalousie me voyant avec un autre que lui. Du coup, on se disputé jusqu’à ce que cela éclate vraiment, et que je me mette à le calmais plutôt qu’il ne frappe pour un rien contre les murs. Lorsque c’était l’inverse, je me montrais distante et il comprenait vite pourquoi et tenté de me rassurer, mais à la place je faisais l’ignorante, ne montrant pas ma vulnérabilité.

Enfin bref, comprenant sa situation je préférais lui donner tout de même mon opinion en lui répondant que malgré ce qu’il pouvait en penser, j’aurais essayé de le retenir ici. Je savais que ce que j’aurais pu lui dire ne l’aurait surement pas fait changer d’avis mais il valait mieux essayer non ? Bon mon argument de l’adolescente aurait sans doute fait fort, mais il n’aurait pas été durable vu que c’était faux et qu’à l’âge que j’avais je ne me voyais pas du tout être mère. Plutôt rêver. Ce qu’il me répondit cependant me surprit assez. Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse vouloir que notre relation tel quel était à l’époque ce concrétise. « Qui te dis que je n’en avais pas envie ? Bon d’accord, je n’ai jamais été la fille parfaite, mais j’aurais surement fais des efforts. Je me montrais comme ca, simplement parce que tu faisais pareil. C’est vrai que notre jeu était amusant, mais parfois quand je te voyais avec une autre j’avais tendance à être légèrement jalouse. Rappel toi cette fameuse nuit lorsque nous avions passé la soirée en boite et qu’on avait chacun un partenaire différent.. » Je ris légèrement avant de reprendre une gorgée de mon verre.

On passa ensuite au sujet « Liam » et s’en était assez gênant. Je venais d’apprendre que tout les deux étaient meilleurs amis, ce qui me fit un coup dans le dos. S’il y a bien quelque chose auquel je ne m’attendais pas, c’était bien ca. C’est pour ca qu’après avoir finis mon verre, je m’excusais auprès de lui prétextant que je devais aller aux toilettes. Quelques instants après, je m’y trouvais et respiré un bon coup essayant de trouver un moyen pour que cette conversation ne reprenne pas et trouver quoi lui dire s’il me pose des questions. J’avais un peu peur de sa réaction si je lui disais la vérité. Mais lorsque je repris mes esprits, quelqu’un ouvrit la porte et je compris mon erreur. Je me trouvais dans les toilettes des hommes. J’avais l’air assez idiote et allée savoir pourquoi, je préférais me cacher dans l’un des cabinets plutôt que sortir. J’étais donc à l’intérieur de l’une d’entre elles et pouvait écouter les conversations de tous ceux qui défilé. Me trouvant complètement stupide face à cette situation, je décidais d’en sortir et deux hommes me virent assez surpris. Ils finirent par en rire et comme une idiote je me retournais sans faire gaffe que la porte venait de s’ouvrir. Je tournais ma tête et fus surprise en me retrouvant face à Gabriel, ce qui me fit sursauter. « Oh tu m’as fait peur ! » Il me regardait assez intriguer. « C’est pas ce que tu crois, j’étais..Je..Enfin laisse tomber, c’est complètement bête. » Je ris nerveusement assez gênée de balbutier comme ca.

C'était l'un des points sur lesquels il semblerait qu'on est grandit tous les deux, murit. Je venais d'avouer avoir penser à devenir plus sérieux, à m'engager avec elle et elle avait avouer en retour avoir agit comme elle le faisait parce que c'était ma façon de faire. Elle avoua ensuite avoir été jalouse, ce n'était pas vraiment un secret, je le savais, je l'avais deviné parfois mais jamais elle ne l'avait avoué, ça c'était nouveau. J'avais aussi été jaloux, régulièrement même, et je me vengeais de mon côté en mettant une fille dans mon lit. Je n'avais jamais avoué être jaloux non plus soit dit en passant, c'était bien trop important à mon goût, si j'avais avoué ça, j'avouais alors tenir à elle plus que je ne le disais déjà et ça m'était impossible à l'époque.
Mais elle m'avait manqué, plus que je ne l'aurais imaginé.
Elle me demanda si je me rappelais de la fameuse soirée où l'on avait chacun un partenaire différent et je venais justement de m'en souvenir.
J'eus un large sourire et je secouais la tête en fixant le comptoir.

« Un peu que je m'en souviens, j'ai cru que j'allais faire la peau à se pauvre type qui n'avait rien demandé à personne, j'étais une vraie furie à l'intérieur, mais j'ai préféré faire l'intouchable et me trouver quelqu'un, ce que j'ai fait et on a fini par se disputer toujours sans avouer la vérité et... bref. D'ailleurs mon entre jambe se souviens encore de ton genou aussi... » Fis-je en souriant de plus bel.

Le sujet qui suivit eu le don de faire tourner court la conversation. A peine lui posais-je une question sur Liam, qu'elle s'enfuit au toilettes, prétextant une envie pressante. J'attendis quelques minutes et commença à me demander ce qu'elle faisait, si elle n'était pas vraiment parti discrètement par la porte de derrière, où je ne sais quoi dans ce genre. Je m'étais mis dans la tête que de toute façon je verrais Liam ce soir et qu'avec le temps, s'il y avait quelque chose que je devais savoir et qu'on voudrait me dissimuler, je finirais par le trouver, ce n'était qu'une question de temps.
Je finis par m'inquiéter, il se passais souvent des trucs bizarre au toilettes dans les bar où même ailleurs, j'espérais qu'il ne lui soit rien arrivé. Je me rendis alors moi aussi au toilettes en prévenant le serveur qu'on quittait la table mais que j'allais le régler pour ne pas qu'il croit qu'on se faisait la bel.
Ne la trouvant pas dans les toilettes des filles, je commençais à vraiment m'inquiéter, je filais alors dans ceux des hommes et tombais nez à nez avec celle que je cherchais. Je la regardais intriguais. Que foutait-elle ici ? De son plein gré en plus... Je ne pus m'empêcher d'imaginer des tas de trucs plutôt sexy mais secouais la tête pour faire partir ses idées. Elle se mit alors à balbutier quelque chose qui semblait être des explications, bien que je n'y compris pas grand chose à vrai dire. Je lui souris et hocha la tête positivement.

« C'est ça oui, t'as remarquer un beau gosse et tu l'as suivis jusqu'ici, petite cachotière... » Fis-je pour la taquiner, je savais bien que ce n'était pas ça. Ça m'était arrivé une fois, une fille qui m'avait suivit carrément jusqu'au toilettes, mais ce n'était pas trop le genre d'October, elle valait mieux que ça.
« Euh tu m'excuses, restes si tu veux, je vais en profiter aussi, puisque je suis là maintenant... Et tu pars pas, je veux savoir ce que tu deviens toi, marre de parler de moi ! » continuais en me dirigeant vers l'urinoir le plus proche.

C’est vrai j’ai un sale caractère, je l’avoue et à l’époque c’était pareil même peut-être pire. Mon pire défaut ? A votre avis. Lorsque je suis jalouse, je peux me montrer comme la pire des garces, et faire n’importe quoi par vengeance. J’étais assez incontrôlable. Je sais pas, je n’y peux rien, c’était comme si je n’arrivais pas à prendre sur moi-même et laisser les choses filer. Non, il fallait toujours que j’y ajoute mon grain de sel. Alors me replongeant dans ce fameux souvenir, j’avouais enfin que j’étais déjà assez jalouse à l’époque. Non mais en même temps, le voir dévorer du regard une autre de la tête aux pieds, avait légèrement le don de m’énerver. C’est pour ca que j’avais trouvé le premier venu assez mignon, du moins comme je les aime pour réussir à l’énerver à son tour. C’est pour ca que toute la soirée ne fut qu’un enchainement de rivalité, voulant prouver à l’autre qu’on n’en avait rien à faire qu’elle soit avec une autre personne pour cette nuit là. Mais le problème, c’était que c’était tout l’inverse. J’aimais le rendre jaloux, mais n’aimais pas l’être en retour. Bizarre non ? Enfin bref, je dois avouais que ce début de soirée ne fut pas l’une de nos meilleurs étant donné ce qu’il se passé. Mais bon admettre la vérité était assez difficile et peu concevable vu l’état de notre relation telle qu’elle l’était. Après que je lui ai avoué dans quel état j’étais lors de cette soirée, il en fit de même à son tour. J’étais contente de l’apprendre, au moins je n’étais pas la seule, mais me disait qu’on était vraiment stupide d’avoir fait ca. « Attends, attends.. Je l’ai trouvé parce que tu as commencé avec cette..Garce. Ca j’ai pu bien le voir que tu étais occupé avec elle, c’était même dégoutant de faire ca en public ! » Je ris légèrement. « Mon genou ? Oh oui.. Encore désolé, mais bon j’ai bien su me faire pardonné après.. »

Je ne pu m’empêcher d’émettre un léger rire par la suite. Enfin bref, le sujet qui suivait était un peu plus délicat on va dire. C’est pour ca que je préférais m’éclipser dans les toilettes, partant en vitesse. Mais ceux à quoi je n’avais pas fait gaffe, c’était que je m’étais trompé de porte. J’avais ouverte celle pour hommes au lieu de celle pour les femmes. Comprenant plus tard la situation, je m’enfermais dans l’un des cabinets attendant que les personnes qui venaient d’entrer daignent sortir. Mais lorsqu’ils partirent, d’autres firent leurs entrées, et ainsi de suite. Trouvant la situation ridicule, je finis par ouvrir la porte voyant que les hommes aux urinoirs étaient entrain de rire. C’est alors que sans que je ne fasse gaffe, la porte de sortie s’ouvrit devant moi et je me retrouvais en face de Gabriel qui ne comprenait rien de ce que je pouvais bien faire là. Comme une ado’ qu’on aurait surprit entrain de fumer, je me mis à balbutier pour me justifier ce qui ne l’empêcha pas de me taquiner sur le coup. « Mince, tu m’as démasquée. » Je ris légèrement et le vis entrée carrément à l’intérieur. « Euh tu m'excuses, restes si tu veux, je vais en profiter aussi, puisque je suis là maintenant... Et tu pars pas, je veux savoir ce que tu deviens toi, marre de parler de moi ! » Le voyant ce diriger vers les urinoirs, je me retournais machinalement regardant en face de moi la porte. « Euh.. Je crois que le mieux ca serait de t’attendre à l’extérieur parce que sinon ca va vraiment paraître louche cette situation, et ca me fais trop penser aussi à nos ‘instants toilettes’ enfin peu importe, je sors.. » Répondis-je assez confuse. Je sortis donc et bien entendu les hommes qui me voyaient en sortir, me regardèrent avec un léger sourire en coin.

Après un bon moment d'absence de la jeune fille j'avais commencé à m'inquiétait, il pouvait lui être arriver quelque chose. J'en sais rien, elle est toute petite elle aurai pu être tombé dans la cuvette non ? Bon ok c'était pas à ça que je pensais mais bon. Je la cherchais dans les toilettes des filles, c'était ici qu'elle était censée être et contre toute attentes j'eus beau l'appeler rien n'y fit, je n'obtint aucune réponse. Je tentais alors les toilettes des garçons sans trop d'enthousiasme, je commençais à me dire qu'elle avait du filer comme une voleuse même si d'habitude c'était plus mon genre ça. Et là contre toutes attentes je tombais face à elle tout penaude, bafouillant des explications. Je me moquais bien sûr d'elle, la chariant un peu, puis lui indiqua que j'allais en profiter pour me défaire de la bière que je venais d'avaler. Bah oui la bière t'en boit une, t'en pisse deux.

Je fus plutôt amusé de voir October se retourner pour ne pas me regarder. C'est vrai quoi, c'est pas comme si elle m'avait jamais vu en tenu d'Adam, enfin bref, elle devait peut-être se dire qu'entre l'âge de 16 ans et mes 22 d'aujourd'hui, il avait encore grandit (xD) Je la compris, ça pouvait impressionner. Non bon ok j'arrête mes conneries, mais le fait est que oui cela me fit sourire qu'elle se retourne pour me laisser mon intimité.
Elle me sortit alors qu'elle aller m'attendre à l'extérieur parce que ça lui rappelait trop nos « instant toilettes » alors ça faut que je vous explique. Lorsqu'on était ensemble, au lycée, comme c'était un secret, on se retrouvait parfois dans les toilettes, attention jamais pour faire la grosse bêtise hein, October valait mieux que ça et moi aussi bouh.. mais juste pour se retrouver, discuter, se câliner... C'était nos « instants toilettes ». On a aussi eu nos instants chez moi, chez elle, et là c'était un peu plus torride, vu qu'on était en sécurité. Bref !
Je m'arrête là parce que deux type venaient d'entrer en ayant surement croiser October devant la porte et ils commencèrent à parler d'elle. Et je dois l'avouer en des termes peu élogieux, ceux que je réserve pour ma part au catins. Je terminais alors ce que j'étais en train de faire en cherchant une connerie à faire pour venger ma jolie môme. Je refermais mon pantalon et avant de sortir, j'actionnais la chasse d'eau du premier type qui fut aspergé d'eau et je bousculais le second assez fort et dans la bonne direction pour qu'il se fasse pipi dessus et en envoi un peu à son ami de beuverie. Bah oui nous les garçons quand on fait pipi, on peut pas s'arrêter d'un coup, on en fou partout si on nous bouscule.
« De la part du petit bout de cul comme vous dites ! »

Je sortis alors avec précipitation et un large sourire sur le visage.
Elle était bien à l'extérieur, pas encore enfuit, très robuste October. Et je me disais qu'elle n'allait pas tarder à avoir cours si j'en croyais ma montre. Bon et puis fallait qu'on s'en aille si je ne voulais pas prendre les deux types sur la tronche. Même si de toute façon j'en aurais fait qu'une bouchée vu mon niveau en combat au corps à corps. Bah oui en 6 ans j'ai enchainé les job de videur dans les bar et je me suis fait une jolie réputation, l'un des meilleurs, en même temps, la baston jl'ai dans le sang depuis tout petit. J'adorais ce job au passage, on passe la nuit dans un bar ou une boite, sans boire bien sûr puisqu'on travail mais j'adorais observer les gens, et au moindre haussement de ton ou à la moindre dispute on intervient et on les fou dehors. C'était sympa et compatible avec mon côté impulsif. J'y avais appris des techniques de combat avec le temps et l'expérience. Bon j'y avais aussi récolté des cicatrices, pas mal de types sortaient des couteaux dès qu'ils me voyaient arriver. J'en avais exploser des têtes sur les tables, des nez sur mon genou...

Bref je pris October par le bras et l'emmena d'un pas pressent à l'extérieur du bar en déposant de quoi payer l'addition au serveur sur le comptoir. Arrivé dehors je m'arrêtais et enfouit les mains dans mes poches avec un sourire diabolique, content de ma connerie, d'avoir venger ce petit bout de femme.

Après être vite sortie des toilettes, je restais derrière la porte qui venait de ce refermait. Les gens qui les guettaient purent s’apercevoir que je venais d’en sortir ce qui était assez gênant. Deux hommes entrant à l’intérieur me dévisagèrent comme s’ils avaient envies que j’y retourne avec eux, ce que je trouvais vraiment dégoutant. C’est pour ca que je m’empressais de retourner à ma place de tout à l’heure. Je me rassis tranquillement à mon siège attendant que Gabriel en sorte et qu’on parle de moi et tout ce qu’il m’était arrivé pendant toutes ces années. Bon je n’avais pas trop envie qu’on en vienne là parce que pas grand-chose de bons n’étaient arrivé et puis j’en viendrais surement à parler de Liam. Cependant, je ne le voyais toujours pas arriver et je me demandais ce qu’il pouvait bien faire à son tour. On ne met quand même pas autant de temps, à moins qu’il ne se soit enfermé comme moi tout à l’heure ? Mais je ne pense pas vraiment. En tournant la tête, je vis un homme dans la trentaine me fixer avec un sourire de vieux pervers qui me faisait froid dans le dos. Je fronçais les sourcils, le fixant à mon tour. « Quoi y a un problème ?! » Il me regarda, arquant un sourcil pendant que moi je reprenais une gorgée de ma bière, enfin du moins ce qu’il en restait. Si mes souvenirs sont bons, je crois bien qu’il allait dire quelque chose face à ce que je lui avais demandé quelques secondes plus tôt, mais il n’en eût pas le temps. Non, parce que Gabriel me prit par le bras m’entrainant vers la sortie après avoir payé nos verres.

Une fois à l’extérieur, je me demandais bien ce qui avait bien pu lui prendre pour qu’il agisse comme ca. Je ne sais pas, mais je ne pensais tout de même pas que c’était en rapport avec le type du bar sinon il aurait tout de même jeté un regard vers lui. Gabriel avait un sourire assez étrange qui donné une impression qu’il avait fait une bêtise dont-il était fière ou un truc du genre. Je croisais alors les bras, le regardant intrigué. « Qu’est ce qu’il s’est passé? Je pensais que tu t’étais enfermé aussi dans les toilettes. » On reprit la marche et je jetais un coup d’œil à mon téléphone voyant que l’heure avait bien tourné et qu’il ne nous resté que dix minutes. « Je crois qu’il va falloir qu’on y retourne.. » Dis-je en lui désignant l’université d’un signe de tête. Je ne sais pas si je voulais vraiment y retourné, et resté plutôt en sa compagnie, mais je savais que ca n’était pas forcément une bonne idée. Il ne fallait pas que les vieilles mauvaises habitudes reprennent.

C’est pour ca que je ne disais rien, et continué à marcher vers l’université avec lui. Repensant à ce qu’il m’avait dit un peu plus tôt avant que je ne quitte les toilettes je lui demandais : « Alors, qu’est ce que tu voulais savoir au juste à mon sujet ? » Je lui souriais légèrement, m’apprêtant à réfléchir sur ceux que je pourrais bien lui raconter sur ses années ou je continuais ma vie sans lui.

Eh oui chassez le naturel et il revient au galop. J'aurais pas pu m'empêcher de faire l'abruti dans ces toilettes avec ces deux types détestables et insultants à l'encontre d'October. Ça m'avait démangé dès que je les avais entendu parler d'une petite brune attendant derrière la porte de façon très rabaissante. J'avais alors fait ce que je savais faire de mieux, m'éclater et faire le con. Ça me réussissait plutôt bien généralement. Je ne comptais plus le nombre de fois où l'on m'avais insulté de sale fou. Et ça me plaisait je dois l'avouer, je préférais largement être connu pour mes 400 coups et mon arrogance que pour ma sagesse et mon sérieux. Je sortis alors en trombe des toilettes et cherchait October des yeux puisqu'il fallait partir de ce bar assez rapidement si je ne voulait pas avoir à expliquer à la dite jeune femme ce qu'il venait de se passer.
J'avais pris soin de payer les verres en partant, emmenant October par le bras, avec moi.

Cependant je fus incapable de retenir ce petit sourire satisfait qui me vendit auprès d'October. Immédiatement elle comprit qu'il s'était passé quelque chose et me demanda pourquoi j'avais été si long. Je ne répondit pas de suite et on commença à marcher. Elle venait de me faire remarquer qu'elle devait retourner en cours et donc il fallait commencer la route.

« J'ai juste venger ton honneur de petit bout de femme dans les toilettes des hommes, certains tenaient des propos pas très catholiques... » Expliquais sans trop en dire. Après tout je n'étais pas sûr qu'elle apprécie la façon dont je les avais traités.

J'avais pas envi de la laisser retourner en cours je l'avoue, j'essayais de trouver une bonnes excuses pour la garder avec moi un peu plus longtemps. Elle semblait un peu me fuir malgré tout et j'avais du mal à comprendre pourquoi. Avait-elle quelqu'un dans sa vie ? C'était la raison la plus plausible en effet, j'avais toujours été un danger pour les couples. Et surement encore plus pour une jeune femme, ayant été avec moi, et en couple avec un autre maintenant. Pourtant je n'étais pas trop du genre briseur de couple. Je m'arrangeais toujours pour être avec une jeune femme célibataire.

« Bah j'en sais rien parle moi de toi, tes études, ta famille... Ton petit ami ? » lui fis-je en l'accompagnant jusqu'à la fac. J'avais beau chercher je ne trouvais pas de bonne raison pour la retenir, je me dis alors que si elle voulait rester elle accepterait sans que je justifie ma demande. Je n'avais pas besoin d'excuse pour lui demander de rester un peu.

« Tu es obligé d'y aller à ce cours ? » fis-je simplement en me tournant vers elle alors qu'on était arrivé devant l'université. Je la fixais avec un petit sourire, rien de machiavélique cette fois. Juste moi et elle, comme autrefois.

Ca m’intriguais assez qu’il m’ait embarqué si vite vers la sortie que ce fut normal pour moi que je lui en pose la question. Ca me semblait bizarre qu’il prenne autant de temps à l’intérieur parce qu’en principe les hommes font vite contrairement aux femmes qui prennent leurs temps ce qui cause en principe une file d’attente de dix mètres de longs. Enfin bref, après quelques instants je su enfin le pourquoi du comment, et ce n’était pas vraiment ceux à quoi je m’attendais. Des types avaient apparemment parlés derrière mon dos, et ce n’était pas vraiment glorieux et positif. « Oh je vois.. Merci d’avoir pris ma défense Gabe, mais tu n’en étais pas obligé.. » Je lui souris légèrement parce que je lui en étais tout de même reconnaissante parce qu’il est vrai que ce n’était pas souvent que l’on prenne ma défense. D’habitude les gens, on plus tendance à me critiquer qu’autres choses, et d’autres au lieu de me défendre en rajoute une couche. Je sais on me voit souvent comme une vraie garce parce que faut le reconnaître je ne suis pas vraiment un ange, mais bon à force quand quelqu’un raconte une chose à mon sujet, ca a souvent tendance à ce propager et la plupart du temps la rumeur ce grossit et devient n’importe quoi. C’est pour vous dire qu’une fois les gens pensées que j’étais enceinte d’une célébrité qui se trouvée en prison et que j’allais partir au Mexique lorsqu’il sortirait pour le retrouver. Si ce n’est pas du grand n’importe quoi ca..

Enfin bref, après avoir regardé l’heure, je lui montrais qu’il était temps de marcher vers l’université pour retourner en cours. Ok je voulais bien lui parler de tout ce que j’avais vécu durant son absence sauf la dernière petite chose qui était contraignante. Je ne savais même pas par où commencer. « Oh, et bien.. Ma mère n’est plus aussi alcoolique qu’elle l’était à l’époque.. Maintenant elle est prof, mais bon ce n’est pas pour autant que je m’entends avec. C’est assez froid entre nous, et c’est pour ca que mon frère s’en prend après moi, parce que bien évidemment j’ai toujours tord. Et puis, Antigone ca va bon on se dispute souvent, mais on va dire que c’est ce que font les sœurs la plupart du temps. » Je passais ma main dans mes cheveux pour mettre en arrière une mèche qui me gênée et repris. « Sinon, ben je suis en fac de psycho’, et même si parfois ca m’énerve, j’avoue que j’aime assez. » Je toussais légèrement. « Et après ton départ on va dire que j’ai mis du temps à m’en remettre.. » Qu’elle idiote. « ..Et bref, on va dire que j’ai pas mal enchainé les garçons et maintenant je suis avec quelqu’un et même si on n’arrête pas de se disputer, ca va. » J’espérais juste que ca passerait crème, et qu’il ne me poserait pas de questions, ni qu’il s’attarderait à ce que j’avais dis un peu plutôt sur ma façon d’avoir réagit après son départ.

On venait d’arrivé devant l’université, et on s’arrêta un instant. « Tu es obligé d'y aller à ce cours ? » Je le regardais ne sachant pas trop quoi lui répondre. Une partie de moi voulait rester avec lui, mais était-ce vraiment approprié ? Je n’en savais trop rien. Je n’avais pas vraiment envie d’aller à ce cours qui allait sans aucun doute être une nouvelle fois barbant. « Si tu me promets qu’on ne retrouvera pas seul dans une chambre d’hôtel à Vegas, je te suis. » Je ris légèrement à mon idiotie qui voulait tout simplement dire que je ne comptais pas aller en cours, mais plutôt rester avec lui.

Il se passait quelque chose, je le sentais, j'étais loin d'être stupide même si la plupart du temps je passe pour un con. En même temps c'est dingue ce que les gens deviennent intéressant quand ils vous croient stupide, ils se mettent à se sentir intelligent et à se moquer de vous, en croyant que vous n'en voyez rien, c'est absolument fabuleux. L'ennui c'est qu'avec moi, peu sont ceux qui ose se moquer de moi pour la simple raison que je paraît con mais aussi très dangereux, le genre de type à qui on ne se frotte pas.
Là je sentais maintenant qu'on était dehors que la tension qui plus tôt m'avait valu une bonne gifle, voire deux, était de retour. Elle venait de me remercié d'avoir défendu son honneur avec les deux types dégoutants des toilettes et je lui demandait alors de me parler d'elle.

Elle me confia alors que sa mère s'en était sorti et qu'elle se disputait toujours autant avec ses frères et sœurs... Mais tout ça ressemblait bien à une jolie diversion pour ne pas aborder la question. Il fallait bien qu'elle se doute qu'arrogant comme je l'étais, je lui poserais la question, cash, si jamais elle n'y répondait pas par elle-même. Elle me parla de sa fac de psychologie, m'affirmant que finalement elle aimait bien. Et puis elle laissa transparaitre un petit quelque chose, elle avoua avoir souffert de mon départ et avoir enchainé les relations avec les garçons à la suite. Je baissais la tête. C'était affreux, j'étais à la fois désolé de lui avoir fait ça et en même temps heureux. C'est horrible de se réjouir du malheur des autres mais cela signifiait que je lui avait manqué, que j'avais compté un jour dans sa vie, assez pour qu'elle se sente abandonné. Ce n'était donc pas un sentiment à sens unique, j'étais attaché à elle et elle l'avait été aussi, un jour.
La fin de sa phrase me fit du mal, j'ai peine à l'avouer mais c'est vrai. Elle termina par dire qu'elle avait quelqu'un en ce moment avec qui c'était stable, ce qui expliquait plus clairement les gifles aussi. Je baissais la tête.

« Désolé que tu ai souffert de mon départ... Et désolé pour le baiser alors... Puisque tu as quelqu'un. » Fis-je pour ne rien montrer puis autre chose me brula les lèvres "Non en fait je m'excuse pas pour ça c'était divin, ça m'avait manqué et bien trop tentant, même si j'avais su à l'avance que tu avais quelqu'un." Ajoutais-je alors diaboliquement.

Elle accepta de rester avec moi en demandant à ce que je promette qu'on ne finisse pas à l'hôtel à las Vegas.
« Promis » lui répondis-je en riant. « Mais promets-moi toi de ne pas me présenter l'élu de ton cœur, du moins pas trop vite... J'aimerais autant le rencontrer plus tard. J'ai pas bien vécu non plus ma séparation avec toi et autant dire que j'ai un peu eu le même parcours par la suite...» Ajoutais-je. Je ne voulais rien savoir de plus sur lui, eux, je voulais plutôt rangé ca dans la case « tu l'as bien mérité » de mon cerveau et l'oublier à jamais. C'était une façon d'avouer moi aussi que l'abandonner ne s'était pas fait sans mal et que j'avais moi aussi eu de nombreuses aventures à la suite appart quelques relations plus sérieuses. Et c'était aussi une façon de me protéger, elle savait à quoi s'en tenir, je n'apprécierais surement jamais son copain et elle devait le savoir.

« Bon puisque tu restes avec moi finalement, et ça me rend très heureux » commençais en lui adressant un large sourire et en me mettant devant elle en continuant de marcher en arrière « que souhaites-tu faire maintenant ? » Lui demandais-je.

La discussion reprenait son cours, mais cette fois-ci au lieu que l’on continue à parler de lui, le sujet ce tourna sur moi. Je lui parlais donc de ma famille, mes étude, etc.. Mais le sujet dériva à nouveau sur un éventuel petit-ami, et je finis par lui avouer que j’en avais un. Bon je n’ai pas précisé son nom parce que je ne savais pas totalement si on parlait du même Liam un peu plus tôt. Bon après tout, je me disais qu’il n’avait rien à y redire parce qu’après tout c’est lui qui m’avait planté pour prendre la fuite, sans rien dire. Je ne me voyais pas lui dire que je sortais avec son meilleur ami, mais après tout il l’avait bien mérité non ? Quand on y repense, il a bien du enchainé les filles pendant qu’il se trouvait dieu sait où. Le truc, c’est qu’avant de lui avoir fait par de ma situation, je lui répondis que j’avais mis du temps à me remettre de son départ. Pathétique quand on y pense non ? C’est ce que je ressentais après avoir prononcé ces mots là. Parce qu’à l’origine, notre histoire n’allée nulle part, et je n’aurai jamais pensé que je m’attacherais à lui, et pourtant ce fut le cas. En revanche, je n’ai jamais su si ce fut réciproque ou non, parce qu’avant même qu’on ait pu en discuter, il avait déjà pris son envole.

Gabriel finit par s’excuser de son départ, puis de m’avoir embrassé un peu plus tôt. J’allais lui répondre que ce n’était pas grave, c’était déjà oublier mais celui-ci finit par retirer ce qu’il venait de dire. Je ne savais pas exactement comment le prendre. Il me faisait son petit sourire machiavélique qui n’allait pas tarder à m’énerver, s’il continuait. « Tu veux vraiment te recevoir une troisième gifle ou quoi ? » Bon bien sûr je ne le pensais pas vraiment, mais j’avais juste envie de lui faire perdre ce sourire. Enfin bref, on finit par arriver devant l’université et je décidais quand même de rester avec lui. Pour ca, je lui avais fait promettre qu’il ne m’emmènerait pas dans une chambre d’hôtel à Vegas. En même temps je savais qu’il pourrait me le promettre étant donnée que Las Vegas ce trouve dans un tout autre continent, assez loin du notre. On reprit la marche, se dirigeant bien loin de l’établissement. Gabriel se mit face à moi, me demandant ce que je voulais bien faire à présent.

A vrai dire, je ne savais pas trop ce que j’avais envie de faire la tout de suite, maintenant. Si je proposais certains endroits ca rappellerai surement quelques souvenirs et ce n’était pas spécialement bon de ce les remémorais. Je continuais à réfléchir, pendant que lui attendait une réponse de ma part. Mais sans que je ne comprenne pourquoi au début, il perdit l’équilibre commençant à tomber en arrière. Sur le coup, je le rattrapais le prenant par les bras avec l’aide de mes mains. Il en fallut de peu, mais on évita la catastrophe. Je le regardais alors en rigolant. « Et bien déjà on va éviter de ce prendre tout les pavés de la rue pour ne pas ce retrouver à l’hôpital. » Il se releva légèrement et on reprit la marche. Je réfléchis de nouveau et lui proposait les premières choses qui me vinrent à l’esprit. « Hum et bien on pourrait ce faire un ciné ? Sinon je sais pas, un tour à la plage, ou pourquoi pas la patinoire. Après on peut allée chez toi ou chez moi, c’est comme tu veux. »

Elle avait finalement acceptée de rester avec moi quelques temps. Elle allait donc sécher son premier cours pour moi et je me promettais intérieurement de lui en faire manquer beaucoup d'autres à l'avenir. J'avais toujours été assez futé et eut les facilités pour manquer beaucoup de cours et réussir mes examens. J'espérais pour elle qu'elle pouvait elle aussi se le permettre. J'adorais passer du temps avec elle et c'était d'autant plus amusant quand c'était pour la détourner d'autre chose. En l'occurrence ce jour la j'avais simplement pas envi de la laisser partir, je ne l'avais pas vu depuis 6 ans et bien qu'on ne soit plus ensemble, je ne comptais plus sortir de sa vie.

Je baissais la tête lorsqu'elle me demanda si je souhaitais une troisième gifle pour avoir dis que je ne regrettais pas de l'avoir embrassé. Le pire c'est que je ne mentais pas, j'avais aucun regret, tout en plus ma joue m'en voulait.

Je lui avais alors demandé ce qu'elle souhaitait faire et avant que je n'ai pu entendre sa réponse je sentis mon pieds se bloquer en arrière et je commençais à trébucher. Je marchais en arrière et je n'avait pas vu l'obstacle. Je fis les gros yeux à Oct en sentant mes jambes se dérober sous moi. Mon réflexe étrange pour garder un semblant d'équilibre fut de lever mes bras en avant. Et a ma grande surprise je fus rattrapé par October qui m'avait attrapé les bras. Je me raccrochais alors à elle et elle m'aida à me relever doucement. Je lui souris amusé après la frayeur. Elle me fixa et me taquina un peu, j'étais pourtant rarement maladroit, c'était peut-être parce que j'étais maladroit avec elle, allez savoir. Certaines femmes rendent maladroit n'importe quel type débordant d'assurance. Je lui rendis son sourire et on reprit notre chemin, je me remis dans le bon sens de la marche.

J'eus enfin sa réponse et elle me proposa plusieurs choses.
« Ok j'élimine directe le cinéma, on peut pas parler et j'ai franchement pas envi de rester dans une salle obscure de ce si beau temps. La patinoire je suis pas fan. J'ai pas encore de chez moi et chez toi, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée et donc je pencherais plus pour la plage. C'est calme reposant et il fait beau. » répondis-je.

Avec un peu de chance je pourrais même faire un plongeon, j'avais toujours adoré passer du temps à la plage, c'était un plaisir simple et gratuit et j'adorais l'eau depuis tout petit, j'avais passé plus de temps sur une planche de surf avec Liam qu'à faire mes devoirs. Repenser à ça me rendit nostalgique.

« Tu m'autorises te foutre à l'eau ? » Fis-je en lui souriant alors qu'on arrivait sur la plage. J'enlevais mes chaussures pour sentir le sable chaud sous mes pieds, et les gardaient à la mains. Perth m'avait manqué malgré tout.

Un peu plus et il se retrouvait par terre. On peut dire que je lui avais en quelque sorte sauvé la vie. (a) Mais bon qu’importe, le principal c’est qu’il ne se soit pas fait mal et dans le pire des cas devoir ce retrouvé à l’hôpital pour nos retrouvailles. Je n’en avais pas vraiment envie, et je ne pense pas que c’était aussi le cas pour lui. On reprit donc notre balade, et en regardant bien devant soi cette fois-ci. J’étais entrain de réfléchir sur ce que l’on pourrait faire en cette journée, et plus j’y pensais, plus je ne savais pas quoi lui proposer. C’est pourquoi je lui citais les premières idées qui me venaient à l’esprit. « Ok j'élimine directe le cinéma, on peut pas parler et j'ai franchement pas envi de rester dans une salle obscure de ce si beau temps. La patinoire je suis pas fan. J'ai pas encore de chez moi et chez toi, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée et donc je pencherais plus pour la plage. C'est calme reposant et il fait beau. » La plage ? Pourquoi pas. Et puis comme il le disait si bien, ce jour là était une belle journée alors autant en profité. Je m’arrêtais en voyant en plus que la mer était à quelques mètres, non loin de nous. « D’accord, ca me va je te suis. Une chance en plus que j’ai mon maillot sur moi. » Je lui souris et on reprit la marche.


Une fois arrivé, je me déchaussais pour me retrouver pieds nus sur le sable et ne pas en avoir partout à l’intérieur de mes chaussures ce que je détestais avoir comme sensation. Mais bon, je me dépêchais tout de même de marcher parce que si je restais trop sur place, le sable me brûlé. On partit s’asseoir dans un coin tranquille. En même temps, vu qu’on était en plein milieu de la semaine, il n’y avait pas grand monde. Je ne trouvais pas ca plus mal, parce qu’il l’avouer, j’ai horreur quand je me retrouve entassé avec des inconnus tout ca parce que la plage est pleine de monde qui profitent de leur jour de repos. Malheureusement, j’avais mon maillot, mais pas de serviette. En rentrant chez moi, je comptais aller directement faire un plongeon dans la piscine d’où le maillot que je portais. Enfin bref, j’étais assise à côté de Gabriel et je me tournais vers lui lorsqu’il me demanda s’il pouvait me mettre à l’eau. Je ris légèrement avant de me relever. « Alors là, même pas en rêve. »


Je commençais à me déshabiller pour me mettre en maillot de bain, et profiter de ce temps pour bronzer. Je déposais mes affaires sur le sol et m’installais dessus en guise de serviette et ne pas me retrouver avec pleins de sable partout. Je le regardais en souriant, puis une fois allongée je fermais les yeux. « Tu vois, moi je préfère profiter du soleil et bronzer tranquillement. » Ayant toujours les yeux fermés je ne pus pas voir sa réaction. Mais il faut le reconnaître, il faisait tellement beau et comme je séchais un cours, autant faire ce qu’il me plaisait à la plage. « Mais toi si tu as envie d’aller à l’eau, ne te gêne pas. »