Je n'aurais jamais pu imaginer avant ce soir qu'un jour Jemi et moi en arriverions là. Jamais je n'aurais pu imaginer que je a verrais ainsi un jour, ni même que je serais jaloux de celui qui l'approcherait. La jalousie, c'était pour ainsi dire nouveau à Sydney.. Ce sentiment je l'avais laissé à Perth à mon départ et voilà qu'il me revenais comme un boomerang, imprévisible. Si on m'avait dit qu'un jour je m'apprêterais à prendre la première nuit de Jemi et que j'aurais une telle pression sur les épaules, je lui aurait certainement ris au visage. Et pourtant, il aurait eu raison. J'étais belle et bien sur le point de prendre ou plutôt d'offrir sa première fois à Jemi et elle semblait vouloir me l'offrir, elle l'avait dis. Je ne devais pas la décevoir. Une première fois était bien trop importante pour que ça ne devienne qu'un vague et mauvais souvenir.

On était remonté dans l'appartement et j'avais allumé quelques bougies après avoir allongée Jemi sur le lit. Je voulais que tout soit parfait pour elle. La musique que j'avais mis était très significative. C'était comme une promesse de tendresse, une promesse de douceur, une demande de confiance aveugle. Par elle je faisais passer l'idée que ce soir je lui serait dévoué corps et âme et que ces derniers concourraient toute la nuit à lui offrir la meilleure première fois possible, le plus de plaisir possible. Une première fois sans douleur ou presque. C'était toujours un peu douloureux, la première fois qu'un homme pénétrait en un jeune femme vierge, mais cette douleur ne devrait jamais durer, c'était là tout l'enjeu pour un homme, faire disparaître la douleur dans le plaisir. Pourquoi les femmes souffrent-elles de leur première fois ? Est-ce vraiment la perte de l'innocence qui oblige cette douleur ? Ou bien est-ce le pas vers un plaisir plus grand, le prix à payer pour connaître l'extase totale, la parfaite harmonie de deux corps ne faisant plus qu'un ? Les hommes ne souffrent pas eux... J'avais toujours trouvé cela injuste. Mais ce monde est injuste.

Lorsque je revins sur le lit, aux côtés de Jemi, j'avoue que la panique s'empara de moi un court instant. J'avais peur de ne pas être à la hauteur, après tout je n'étais qu'un pauvre type qui couchait à droite à gauche depuis qu'il avait l'âge de le faire, mais jamais je ne m'étais inquiété pour ma partenaire comme ce soir. Cette pensée me traversa et me terrifia avant que je me reprenne. Jemi venait de me prendre la main, enlaçant ses doigts entre les miens et vint m'embrasser, capturer mes lèvres, enfouissant son autre main dans mon cou. Je lui rendis son baiser et le prolongea doucement, ma main libre venant caresser sa nuque. C'est à ce moment que je me repris. J'étais Gabriel C. Fitzgerald et je n'étais pas connu pour paniquer avec une fille, ni même pour être un mauvais coup, je pouvais être à la hauteur, je le savais. J'allais prendre soin d'elle comme d'une pierre précieuse. J'allais lui donner de quoi finir son épanouissement. Du moins c'était mon vœu le plus profond et j'allais donner tout ce que j'avais de meilleur en moi, si tant est que ce soit suffisant.

J'attirais Jemi contre moi et l'amena à s'assoir sur mes genoux à califourchon. Je déposais de doux baiser sur ses lèvres puis sa mâchoire, en descendant dans son cou, puis sur ses épaules et le haut de sa poitrine. Mes lèvres remontèrent vers son oreilles.

« Tu es sûr... » Soufflais-je avant de rompre un instant le contact pour lui ôter son haut. Mes lèvres non loin revinrent immédiatement effleurer les siennes, nos deux souffles se mêlant l'un à l'autre. La tension était palpable. Nos visages n'avaient jamais étaient si prêt et si pendu au désir de l'autre.
Mes mains posées sur ses hanches remontèrent sensuellement dans son dos dénudé et je la caressais du bout des doigts avant de reposer mes mains chaudes sur sa peau hâlée parfaite. Elles redescendirent ensuite délicatement dans le bas de son dos, flirtant avec le haut de son jean encore présent.

Jamais je n'aurais cru que je me retrouverais ici ce soir, qui plus est pour ma première fois avec celui qui n'avait jamais été qu'un rêve pour moi auparavant. Si on m'avait un jour dit que ce serait avec Gabriel et loin de Perth que je vivrais cette expérience je ne l'aurais pas cru et pourtant j'étais là à Sydney dans le loft de Gabe, dans sa chambre, dans son lit. Je ne l'aurais même pas cru en début de soirée quand je suis arrivée chez lui. J'imaginais juste finir raide morte dans le canapé après avoir trop bu, trop fumé et m'être trop drogué jusqu'à en oublier où j'étais et qui j'étais et pourtant ce n'est pas ce qui c'est produit. On se fait toujours une idée loin de la réalité et là c'était encore bien plus loin.

Après être sorti pour chercher celui que je voulais avoir à mes côtés pour la nuit, on se retrouva à nouveau dans l'appartement de Gabriel qui allait être celui qui ferait de moi une nouvelle femme, tout comme le phœnix qui renaissait de ses cendres, je n'allais plus être la petite fille que j'étais en arrivant ici mais une femme qui aurait perdu son innocence après avoir fait ce choix elle même en étant sûre de ce choix car ça je l'étais. J'étais sûre et certaine de vouloir le faire ce soir et encore plus sûre de vouloir le faire avec lui. Je savais plus ou moins à quoi m'attendre, je savais que ça allait être douloureux au départ, ça l'était toujours d'après ce que m'avait raconté certaines de mes amies et aussi d'après ce que m'avait raconté ma belle-mère. Bien sur en parler avec ces parents étaient toujours embarrassant mais au moins on savait à quoi s'attendre une fois qu'on passait à l'acte et puis Kait' et moi on pouvait toujours parler de tout donc le sujet des relations sexuelles était plutôt facile à aborder. J'allais avoir mal cela me faisait un peu peur mais j'étais prête aujourd'hui à en payer le prix, un peu de douleur pour une dose de plaisir si ce n'était que ça alors j'étais prête ce soir plus qu'un autre jour.

Gabe c'était chargé de rendre la chambre calme avec une chanson et de réchauffer un peu l'ambiance avec des bougies par-ci, par-là. Tout était parfait pour me faire passer la nuit parfaite. Je ne savais pas quoi faire mais très vite je pris les devants en l'embrassant, baiser qu'il me rendit avec tendresse tout en me caressant la nuque. En un instant il gagna un peu plus en assurance ce que je pu ressentir à travers ses caresses et son baiser, à mon tour je me sentais plus à l'aise, plus en confiance, la peur que je ressentais quand j'étais assise seule sur le lit il y a quelques secondes n'était plus là.

Il m'attira vers lui et je me mis mes jambes de part et d'autre à califourchon sur ses genoux. Je sentais mon corps frissonner à chacun de ses baisers. Je me mordais la lèvre de plus en plus fort sans m'en rendre compte jusqu'à ce que je sente le goût de fer sur ma langue, il ne fallait pas être un génie pour savoir que je n'étais coupé la lèvre, je passa délicatement ma langue sur la lèvre pour enlever le sang qui y était encore.

« Tu es sûr... » Oui je l'étais plus que jamais, je n'avais plus aucun doute, plus aucune crainte, pas une once de peur en moi. Je hochais légèrement la tête.

« Plus que jamais. » Murmurais-je avant de lever mes bras pour avoir plus facile pour ôter mon t-shirt. Je me rapprocha doucement de lui, nos lèvres étaient à quelques millimètres mais ne se touchaient pas, comme si il y avait cette micro barrière entre nous, j'aurais donné corps et âme pour détruire cette barrière, la tension montait de plus en plus, son souffle se mêla au mien. Je le désirais si fort, que la barrière se rompu et nos lèvres s'entremêlèrent pour partager un baiser langoureux remplit de passion, de désir, de tendresse et d'une pointe de sauvagerie pour plus de piquant.

Mes mains passèrent de sa nuque, à ses épaules puis à son torse pour déboutonner sa chemise tout en prolongeant le baiser. Il ne me fallut pas bien longtemps pour déboutonner le tout. Je lui enlevais sa chemise en passant mais mains sous ses manches en les repoussant vers le bas tout en caressant ses bras délicatement en terminant par un baiser sur son épaule puis dans le cou. Je sentais mon coeur accélérer, mon sang bouillir. Il n'y avait plus rien, ni personne d'autre dans se monde sauf lui et moi.

J'avais eu du mal à m'imaginer être celui qui pourrait lui offrir cette première fois, et même lorsque j'eus réussi à m'en convaincre, je ne pus m'empêcher de penser que je pourrais ne pas être à la hauteur de ses espérances. Je n'avais jamais été du genre à me faire prier, ni même à faire preuve de maladresse, non bien au contraire. Et j'avais jamais eu de mauvaises aventures, aucunes filles passé dans mon lit ne s'était plainte au matin où même plus tard à ses amies. Jamais je n'avais eu à subir de mauvais échos. C'était même plutôt l'inverse sans vouloir me vanter. J'avais la réputation d'être en plus d'un sacré dragueur, un bon coup. Je ne sais pas si je vois ça d'un œil aussi flatteur aujourd'hui d'ailleurs. Certaines allaient même jusqu'à arranger une seconde nuit avec moi, voire plusieurs. J'étais un sale type. Mais les filles aiment les sales types. Bien entendu, elles ne tombent pas amoureuses, ce serait trop risqué. Mais elles draguent un sale type, elles le veulent dans leur lit, au moins pou une nuit, elles veulent de ce jeu que seuls les bad boys sont capable de leur offrir. Mais elle ne le ramèneront jamais à la maison familiale. Non là pour ça elles choisissent le gentils garçon. Celui que leur paternel sera capable d'apprécier et qui fera très bonne impression. Celui qui jamais ne leur fera de mal, mais qui peut-être aussi jamais ne leur offrira ce qu'un bad boy peut leur offrir. L'adrénaline, la peur de le perdre...

J'avais eu un moment d'hésitation, dû à la pression que je m'imposais moi-même. Contre toute attente, cette pression disparu assez rapidement après que Jemi m'est embrassé, enfouissant sa main dans ma nuque. J'avais alors pris les devant, c'était mon rôle ce soir. Elle ne savait surement pas comment s'y prendre même si de nombreuses fois elle avait dû se l'imaginer. Je venais de l'attirer sur moi et elle était donc maintenant à califourchon sur mes genoux, comme une amazone. Je déposais de doux baisers sur ses épaules, son cou et ses lèvres et la sentais frémir tout contre moi, sous les caresses de mes mains flirtant avec la peau douce de son dos. Elle me répondit qu'elle était sûr d'elle lorsque je lui demandais. Je ne voulais pas qu'elle regrette quoi que ce soit ensuite. J'étais capable maintenant, de lui offrir une nuit fabuleuse si elle le souhaitait, mais aussi de reculer et de la laisser tranquille cette nuit si finalement elle n'en avait plus envi. Le respect, c'était une chose à laquelle je tenais. Je n'avais jamais manqué de respect à une femme, quel que soit nos rapports.

Son haut lui fut ôter alors et nos lèvres se rencontrèrent de nouveau, emportant dans une danse endiablée nos deux langues consœurs. Nos corps se touchant de toute part, elle fit passer ses bras autour de mon cou, jouant dans ma nuque puis sur mes épaules avant de venir sur mon torse pour m'ôter ma chemise. Il y avait maintenant de la fougue, quelque chose d'indompté.
Ma chemise tomba bientôt sur mes bras tandis que Jemi déposait quelques baisers dans mon cou et sur mes épaules dénudées.
Mes mains remontèrent dans son dos en une caresse de plus en plus ardente et virent entourer son visage afin d'appuyer encore un peu plus le baiser. Ma main droite continua sous son menton, descendant dans son cou puis sur sa poitrine, pendant que ma main gauche s'était repositionnée dans son dos, au niveau parfait de sa cambrure, pour l'amener à descendre son buste en arrière sous mes caresses. Ma main gauche la soutint alors quelle se laissait aller. Mon autre main caressa délicatement sa poitrine puis son ventre et son bas ventre du bout des doigts. C'était comme si je voulais consumer chaque partie de son corps, faire monter la fièvre, et le plaisir par la même occasion, avant d'en arriver à la partie la plus intime.

Je vins la rejoindre, maintenant allongée sur le dos, je vins au dessus d'elle, prenant soin de porter mon corps. L'ivresse du moment ne me ferais jamais oublier ma délicatesse. Je capturais ses lèvres une nouvelles fois avant de descendre en cascade de baisers brûlant.. Son cou, ses épaules, sa poitrine, son ventre puis son bas ventre, ses cuisses... Je lui ôtais son pantalon et les derniers apparats qui habillaient son corps hâlé. De ma main sous sa cuisse, je l'aidais à remonter sa jambe que je couvris de baiser, effleurant parfois de ma langue en descendant puis en remontant vers l'entre-jambe.
Je remontais jusqu'à ses lèvres et ce fut ma main, posée sur sa cuisse, qui caressa alors son corps. Ma langues vint caresser sa consœur dans un baiser qui devenait de plus en plus brulant et ma main s'attarda alors sur son entre-jambe. Il y avait toute la tendresse d'une première fois mais celle-ci se mêlait à la violence du plaisir qui déjà jaillissait en moi comme la foudre, par éclat.

J'étais inexpérimentée et ne savais rien faire d'autre que l'embrasser. Heureusement que Gabe avait plus d'expérience et j'espérais que ça nous serait utile à tous les deux. Je l'avais embrassé tout en le caressant dans la nuque puis il prit les devants, ce qui me rassura un peu plus encore. J'avais l'impression d'être une petite fille qui sortait peu à peu de sa coquille mais qui ne l'osait pas trop de peur de ne pas être à la hauteur. Je me doutais bien que Gabriel devait avoir au fil du temps eu pas mal de partenaires, il avait tout l'air du mec que chaque filles voudraient avoir ne serait-ce qu'une nuit, ce soir c'était moi qui avait cette opportunité et je ne voulais pas le décevoir.

Il était très délicat dans ses gestes, comme quelqu'un qui ne voulait pas me brusquer. Il nous guidait mais vraiment j'avais l'impression que c'était moi qui tenait les rênes et que je pouvais faire marche arrière si jamais je ne m'en sentais pas capable. J’appréciais ses caresses si douces et ses baisers si chaud. Comment ne pas vouloir partager cette première expérience avec un mec qui savait ce que je voulais et qui me respectait moi et mon corps.

J'étais à califourchon sur lui et entreprit de lui enlever sa chemise qui se retrouva rapidement sur le lit. Mes mains remontèrent délicatement le long de ses bras en caresse et passèrent rapidement dans son cou. Je le titillait maintenant du bout des ongles dans le dos puis le laissa prendre le contrôle.

Je sentais sa main passer de mon cou à ma poitrine, mon pouls s'accéléra un peu ainsi que ma respiration. Je cambrais le dos pour lui donner la possibilité d'atteindre sans trop de soucis le reste de mon corps, c'était aussi une façon de lui dire sans mots qu'il avait quartier libre, qu'il ne devait pas se retenir que maintenant que j'étais là je ne comptais plus faire demi tour. Son autre main se plaça dans le creux de mon dos comme pour me tenir en équilibre. J'avais mes mains de part et d'autre de ses épaules. Je me redressa un instant le regarda dans les yeux quelques secondes et lui fit bien comprendre par mon regard. Un sourire s'afficha sur mon visage puis je m'approcha de lui pour partager un dernier baiser avant de m'allonger en arrière pour de bon et le laisser faire. Il me faisait un effet monstre avec ses caresses je me sentais devenir plus chaude avec les minutes voire les secondes qui passaient. Au furent et à mesure que ses mains descendait le long de mon corps je m'abaissait pour être maintenant à plat sur le lit.

Il était au dessus de moi, j'avais une vue magnifique sur son magnifique visage ses lèvres vinrent capturer les miennes et je passais ma main dans ses cheveux sauvagement en prenant soin de ne pas lui faire mal. Ce baiser avait été le plus sauvage depuis le début et j'aurais pus restée accrochée à ses lèvres mais ce qui s'en suivait était bien plus divin. Je me mordais les lèvres et pris une profonde inspiration pour me retenir de gémir. Chacun de ses baisers me faisais frémir, ses lèvres parcourait mon corps en une vague sans fin de baisers. Je me passait la main dans les cheveux et les secoua un peu puis la fit glisser en une caresse sensuelle le long de mon visage, de mon cou, de ma poitrine, de mon ventre. Elle alla ensuite toucher la main de Gabe qui m'enlevait le pantalon je lui lançait un petit regard coquin avant ce lui caresser le bras du bout des doigts. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour m'enlever le reste de mes vêtements et maintenant j'étais à découvert, il pouvait me voir tel que j'étais.

Mon corps entier de contracta au contact de sa main sous ma cuisse, je l'accompagna dans le mouvement et leva la jambe. Je me sentais toute bizarre quand sa langue me m'effleura, c'était loin d'être désagréable. Il s'approchait dangereusement de mon intimité et je pouvais sentir tout mon corps brûler de plaisir quand il me passa la langue dessus. Cette fois ci l'envie était plus forte, je devais gémir. Je ne me retenais pas de lui faire comprendre que j'appréciais pleinement ses gestes.

Je fermais les yeux et inspirais profondément, lorsqu'il remonta vers mes lèvres j'étais un peu déçue qu'il quitte mon entre-jambe, puis je sentit ses doigts me toucher là où ça faisait du bien tout en embrassant. Je prolongeais son baiser langoureusement tout en gémissant de plaisir. Mes petits gémissements étaient irrégulier et brefs mais continue. Ma main trouva son bras libre et j'y enfonça légèrement mes ongles. Je rompu le baiser et me concentra sur ses magnifiques yeux bleus tout en me mordant la lèvre à sang pour lutter contre l'excitation mais ne pu résister longtemps. Je me laissais aller sans gêne, sans peur et appréciait le moment.

Se faisant, j'avais l'impression de revenir des années en arrière, lorsqu'il m'arrivait encore que les filles qui tombaient dans mon lit, soit vierges. Ça n'était pas arrivé depuis que j'étais à Sydney ou presque. Comme si ici, les filles ne l'étaient jamais, c'était idiot mais c'était vraiment l'effet que cela faisait. Et puis, peut-être aussi qu'avec l'âge, j'avais moi aussi choisi peu à peu des partenaires plus âgées et donc rares sont celles qui ne l'ont pas déjà fait à plus de 20 ans. Jemi n'était pas la première fille qui m'offrait sa première nuit, certaines l'avait même fait en me le cachant, pensant que peut-être cela me ferait fuir... Pourtant c'était différent ce soir. Jemi l'était, je le savais et ma maturité m'aidait aussi à mieux gérer la situation. Là où lorsque l'on a 17 ans, on tremble de peur, j'en avais maintenant 23 et prendre soin d'une fille pour une nuit, n'avait plus de secret pour moi.
Toute la difficulté n'était pas tant dans le fait de guider la jeune fille, ni de la protéger.. Mais de lui faire comprendre, par les gestes, par la délicatesse, que c'était elle qui décidait, qu'elle dirigeait en fait, qu'elle tenait les ficelles et que je n'étais là que pour assouvir ses désirs.
C'était ce que je voulais faire ce soir. Bien sûr, j'allais être tendre et protecteur mais surtout, j'allais être le plus rassurant et le plus patient possible.
Je n'aurais pour rien au monde, voulu la brusquer, la briser. Une première fois ratée est vraiment la pire chose qu'on puisse offrir à une fille. Car si les garçons préfèrent souvent oublier leur première fois, à cause de performances trop médiocre, pour les filles c'est l'inverse, la plupart aimerait ne jamais oublier cette première fois, pour de bonnes raisons bien entendu, et surtout ne pas oublier cet homme. Le premier..

Je l'avais amenée à s'assoir à califourchon sur moi et ma chemise tomba. Je la laissais alors découvrir mon corps. Jamais elle n'avait pu être aussi prêt, jamais même elle n'avait eu le droit de le toucher à volonté ainsi, peau nue et fragile. Toutes les caresses doivent nourrir l'imaginaire et le plaisir par la même occasion. Mes propres mains caressaient sa peau délicate.
Elle répondit à ces caresses en s'abandonnant totalement, du moins c'était ce que je vis dans sa posture. Elle me sourit avant de se laisser aller en arrière, cambrer sur ma main dans son dos. Mon autre main caressant le devant de son corps et l'explorant, cherchant les parties du corps qui me répondraient « encore... »

Je m'étais ensuite redressé et étais venu capturer ses lèvres avant de descendre en cascades de baiser sur son corps. La peau de la jeune fille frémissait à chaque infime contact. Les gémissements encore retenus n'était que pur plaisir pour moi. Le simple fait de savoir que je lui donnait ce plaisir faisait grandir en moi l'excitation. Je descendit ainsi jusqu'à remonter sa cuisse tout contre moi pour y déposer de doux baisers, le pantalon enlevé plus tôt avec l'approbation de la jeune fille qui en un sourire m'autorisa à continuer. Lorsque ma bouche effleura son intimité, le plaisir s'empara de la jeune fille en une première vague qu'elle ne put retenir. J'espérais qu'elle ne soit pas la première vague. Je voulais être parfait. Je m'attardais légèrement puis remonter non sans laisser l'intimité de Jemi sans caresse, ma main prit le relais tandis que je retrouvais ses lèvres sur les miennes. Pourquoi étais-je remonté ? Parce que je voulais voir son plaisir, m'en assurer dans ses yeux, dans son expression. La respiration haletante de la jeune fille et ses gémissements à demi-voix me renseignèrent, tandis que je capturais par accoups ses lèvres. Elle me fixa alors un instant et se mordit la lèvre tout en m'enfonçant ses ongles dans le bras qui me servait d'appui. Je frissonnais sous cette violence subite, provoquée par le plaisir. Ma main continuant de caresser son intimité, elle se laissa aller et la tension monta en moi, en même temps que la température et le désir d'entrer en elle, délicatement.

Je me redressais et quittais un instant l'intimité de la jeune fille pour ôter ce qui me restait sur le corps. Il est souvent difficile la première fois de déshabiller l'autre. Je lui enlevais donc cette difficulté et vint à présent coller ma peau nue contre la sienne, découvrant mon intimité masculine.
Nos peaux se frôlèrent, s'effleurèrent en caresse. Une chaleur intense irradiait à présent de nos deux corps qui ne demandaient plus qu'à se lier, qu'à mourir un peu l'un avec l'autre. Ce ne fut pas sans plonger mon regard dans le sien que je lui intimais la suite. Etait-elle vraiment prête à ça... Je devais le lire maintenant dans ses yeux, pour pouvoir continuer, doucement, et lui donner ce plaisir dont on rêve adolescent. Je lui souris pour la rassurer.

« Je vais être aussi délicat que je le peux... Tu me fais confiance ? » Murmurais-je avant de l'embrasser tendrement.