Je crois que je n’ai jamais était aussi mal après une rupture. Cela faisait déjà un mois environ que je m’étais séparé de Gabriel, et je ne m’en étais toujours pas remise. Non, j’étais sacrément mal même. Après ce voyage à Madagascar on avait réussit à tout recommencer, partir de zéro pour tenter que tout redevienne comme avant, mais le fait de lui avoir menti sur un sujet à tout rechangé entre nous, si bien qu’on ne se parle plus. Enfin lui ne veut plus me parler et encore moins me voir. La cause ? Je lui avais caché que j’avais couché avec son meilleur ami qui par ailleurs est mon ex lorsque nous nous étions retrouvés en France. C’était une erreur il fallait le reconnaître, et le fait en plus de l’avoir caché à Gabriel n’avait encore moins arrangé la situation, surtout lorsqu’il l’avait découvert. Il en était venu à décrocher une droite à Liam et bien entendu, me dire que nous deux c’était terminé.. A ce moment là je crois que j’avais eu aussi mal que s’il m’aurait frappé comme Liam, peut être même plus en fait. J’en sais rien, mais d’habitude après une rupture je m’en remet toujours assez vite, mais il faut croire que cette fois-ci était différente.. Pendant des jours et des semaines je lui avais téléphoné, passé frapper à sa porte mais rien n’y faisait. Il filtrait mes appels, devait surement ignorer mes messages et bien entendu faire comme s’il n’était pas chez lui lorsque je sonnais chez lui. Toute cette situation m’énervée parce que je ne voulais pas qu’on en reste là, je voulais qu’on en parle, qu’on mette les choses au clair, mais apparemment ce n’est pas ce qu’il voulait. Je peux bien comprendre qu’il ne veuille plus me voir, mais je lui en veux encore qu’il m’ait quitté comme ca, après qu’on lui ait avoué la vérité avec Liam.

Mais bref, je trainais à l’appartement avec Johann et Rylan quand on vint sonner à la porte. Un des frères Wilson alla ouvrir et je vis quelques secondes plus tard Marley dans le salon. On partie toutes les deux dans ma chambre histoire de discuter, de se confier comme on le faisait souvent. « Bon allée tu sais quoi ? Pour aller se changer les idées on va au ciné, je t’invite même ! » « Ranh hum je sais pas trop.. » « Aller, y a Very Bad Trip qui passe, ca va te redonner le moral un peu ! » « Bon okay. » Je me préparais donc et une fois sortie de l’appartement on se dirigea vers le cinéma. Arrivée là bas, on pu constater qu’il y avait pas mal de monde pour un soir en pleine semaine. On entra à l’intérieur et après un quart d’heure de queue, Marley acheta nos places. Je regardais autour de nous et la je crus que j’allais tomber sur place. Il était là, accompagné d’une blonde. Je me retournais immédiatement pour ne pas me faire repérer, mais je crois que c’était trop tard. On partie ensuite avec Marley dans la salle et on s’assit dans un coin tranquille.

Quelques minutes plus tard alors que je ne pensais pas le revoir, mon amie me donna un coup dans l’épaule pour me le faire remarquer. Il s’assit quelques sièges plus bas que nous et je ne pouvais m’empêcher de regarder vers lui. Je soupirais en voyant la scène de là ou j’étais et puis je finis par me lever. Marley me regarda l’air de dire ‘non fait pas ca’, mais à vrai dire c’était plus fort que moi. Je pris une grande inspiration et me dirigea vers Gabe et elle. Heureusement il n’y avait personne à côté de lui du coup c’était plus facile. Mais bon je dû quand même passer devant des gens qui râler tout de même parce que je les empêchais de voir les bandes-annonces. Je m’assis donc au siège à côté de Gabe qui me regardait un peu bizarrement en me voyant débarquer. « Salut.. » Je passais ma main dans mes cheveux puis repris. « Tu comptais m’ignorer encore longtemps en me répondant nulle part ? C’est super, faut que je te voie dans un ciné pour venir te parler. » Les gens derrière nous me faire signe de me taire parce que le film allée commencer. Je regardais alors sa blonde qui me dévisageais depuis que j’avais pris la parole et lui tendit la main. « Salut, moi c’est October son ex. Et toi je suppose que tu joues les figurantes pour me remplacer le temps d’une soirée ? » Je lui fis un sourire niais puis reposais mes yeux sur Gabe. « Franchement, t’aurais pu trouver mieux. » Je fis une légère grimace tout en haussant les épaules, puis lui piqua une poignée de pop-corn.

Cela allait faire un mois à présent, et Gabriel était toujours sous le choc. La plaie faisant saigner son cœur n'avait pas encore trouvé le moyen de cicatriser, c'était comme si son cœur refusait d'écouter sa raison. Seul dans son appartement, découpé entre son travail la nuit et ses journées à ressasser la scène horrible, sa raison lui hurlait d'oublier October, de ne jamais la pardonner et de la blâmer même pour le mal qu'elle lui avait fait. Son cœur lui, pourtant à l'agonie, refusait fermement d'arrêter de battre pour la jeune fille. Il l'avait choisi si tôt... pourquoi l'oublierait-il pour si peu ? Si peu ? Vous rigolez ? October avait couché avec le meilleur ami de Gabriel et le lui avait caché alors qu'ils tentaient désespérément de reconstruire leur couple. Vous parlez d'un mensonge ! Infamie. Le jeune homme aurait mille fois préféré qu'elle le lui avoue immédiatement. Il lui en aurait voulu c'est certain et ça aurait certainement déclencher une dispute. Mais il l'aurait mieux accepté s'il n'avait pas eu à le découvrir alors qu'il lui faisait entièrement confiance. Là, c'était différent, l'effet d'une bombe, voilà ce qu'avait fait la nouvelle. October avait piétiné son cœur. Lui qui déjà avait grand mal à l'offrir, il venait de se refermer comme une huitre après qu'on lui ait asséné le coup de grâce. On ne l'y reprendrait pas de si tôt.

Cela faisait un mois qu'il ne répondait plus aux appels ou au messages de son ex petite amie. Son répondeur était engorgé de messages portant sa voix mais il ne faisait que les écouter en boucle, sans jamais rappeler. Il s'arrangeait pour ne pas se montrer, ayant prévenu ses collègues qu'il ne voulait pas la voir et qu'ils avaient donc pour ordre de dire qu'il n'était pas là. Il ne sortait plus ou presque et avait mainte fois ignoré la présence de la jeune fille, juste derrière sa porte, lui demandant d'ouvrir. Parfois c'était si dur de résister à l'envie d'ouvrir pour qu'elle le sert dans ses bras qu'il prenait son mp3 pour le mettre à fond sur ses oreilles et ne pas entendre October lui parler derrière la porte. Il ne voulait plus la voir, plus lui parler. Cela faisait bien trop mal. Son cœur était serré dans un étau depuis 4 longues semaines et l'étau n'en finissait pas de se resserrer.

Pourtant ce soir Gabriel n'était pas seul. Sarah était là. Une jeune fille, un peu plus jeune que lui, blonde, les yeux bleus, un très jolie visage... Une jolie fille. Gabriel avait plutôt bon goût et il était rarement entouré de filles ingrates. Gabriel était allongé sur le canapé comme une loque lorsqu'elle débarqua de la cuisine.
« Fitzgerald, ya plus rien à manger dans tes placards, c'est a croire que t'es pas sorti depuis des lustres ! » Fit-elle en lui sautant dessus. Elle lui fit une grimace qui tira immédiatement un sourire au garçon avant de se relever.
« Allez dépêche toi, j'ai envi qu'on aille au ciné ! T'as pas le choix et comme t'as l'air plus que morose aujourd'hui, un film drôle s'impose, je suis pas sûr d'arriver à te remonter le moral seulement avec mes grimaces alors bouge toi. » Lâcha-t-elle en claquant la porte de l'appartement. Gabriel se redressa et sourit avant d'attraper sa veste et de prendre les clefs de l'appartement pour sortir. La porte claqua une seconde fois et il la rejoignit devant le bar. Elle lui prit la main et l'emmena directement au cinéma.

Il y avait un monde fou et Gabriel failli demander à faire demi tour mais lorsqu'il se retourna dans la file pour voir jusqu'où elle s'étendait, il croisa un regard familier. October Hannigan était là et de toute évidence, étant avec Marley, elles allaient voir le même film qu'eux. Il détourna le regard après l'avoir fixé un court instant et se remis dans le sens de la file. Il se pencha alors et prit la petite blonde dans ses bras en lui glissant quelques mots dans l'oreille. Il déposa un baiser dans son cou et continua à avancer avec elle, la gardant devant lui dans ses bras. Les places prises ils se rendirent dans la salle et s'installèrent à quelques rang de l'écran. Ils avaient tout pour une séance parfaite, du pop corn, une bouteille de coca et des kit kat ball. Les bandes annonces commencèrent et Gabriel se tourna vers Sarah, il l'embrassa délicatement en souriant contre ses lèvres avant de revenir vers l'écran qui ne tarderait pas à commencer. Il chahutait avec sa voisine lorsque la place à sa droite fut prise. Il se tourna, jetant un œil à sa nouvelle voisine. Il entendit sa voix pour commencer et ce qu'elle avait à lui dire. Il baissa la tête et bloqua sa respiration. La revoir, si prêt, sentir son parfum, entendre sa voix... Tout ça était terriblement douloureux. Mais le pire dans l'histoire c'est qu'elle avait clairement décidé de lui pourrir sa soirée. Il souffla un bon coup et prit la main de Sarah dans la sienne sur l'accoudoir.

Après avoir sorti un flot de parole incontrôlable et avoir pioché dans son pot de pop corn elle se tourna faussement vers l'écran. Gabriel s'excusa rapidement à sa gauche et se tourna vers October.
« Tu sais que quand quelqu'un t'évite c'est souvent qu'il n'a pas envie de te voir ? Et puis ne sois pas impolie tu veux, Marley t'attend un peu plus haut.. » répondit-il.

Je dois avouer que me retrouver derrière lui en voyant cette scène me faisait terriblement mal. C’est peut être d’ailleurs ca qui m’avait poussé à allée le rejoindre, juste pour lui montrer que j’étais là, que je serais toujours là. Je ne sais pas, c’était vraiment plus fort que moi. Je ne pouvais pas m’imaginer qu’il reprenne sa vie sans moi, qu’il m’en écarte et même pire, qu’il m’efface. Rien que de penser à ca, ca me briser le cœur et c’était limite si je n’avais pas envie de m’enfuir en courant pour rentrer chez moi. Mais non, comme une idiote je décidais de m’avancer laissant mon amie derrière moi qui connaissait très bien mes intentions. Même si elle secouait la tête négativement insinuant que je ne devrais pas m’aventurer là-bas, en me voyant partir je la vis avoir un léger rire. Allée savoir s’il était moqueur ou non. Mais bon je ne cherchais pas, c’était Marley, et puis j’avais autre chose à faire vu que maintenant j’étais vraiment lancé. Jusqu’à arriver à au bout de la rangée je me demandais si je devais vraiment y aller ou non le voir. Ca m’énerver d’avoir toujours cette hésitation, et du coup soit je me bloqué, soit je fonçais dans le tas. Et pour ce coup si, c’était la dernière option que j’avais choisit. Comme d’habitude en fait. Même si des fois la raison reprenait le dessus, je finissais quand même par céder et faire ce que j’avais vraiment envie plutôt que d’être raisonnable, et ca même si le plus souvent au final j’avais l’air ridicule et que ca finissait par me faire mal et également mal aux autres.

Après avoir gênée quelques personnes, je m’assis à ses côtés. Comme rester silencieuse n’était pas du tout mon habitude, j’ouvris la bouche et bon quand on y repense c’est sûr qu’il aurait mieux valut que je me taise. Mais bon même si lui était blessé, c’était également le cas pour moi. Et comme depuis un mois j’avais essayé de lui parler, s’en était l’occasion ce jour là de peur de ne pas le revoir pendant encore des mois. Après donc lui avoir parlé et avoir peut être bien fait une remarque déplacée envers sa nouvelle conquête, je pris quelques pop-corn et m’installa dans mon siège comme si je comptais vraiment rester à cette place. Je n’écoutais pas tellement le film à vrai dire. Non j’attendais plutôt une réponse de sa part, et d’ailleurs il ne tarda pas à le faire. « Tu sais que quand quelqu'un t'évite c'est souvent qu'il n'a pas envie de te voir ? Et puis ne sois pas impolie tu veux, Marley t'attend un peu plus haut.. » Je le regardais alors en fronçant les sourcils. « Oui je sais, mais bon je pensais qu’on aurait pu quand même parler de tout ca tranquillement, plutôt que de rester dans un conflit comme ca.. » Je raclais ma gorge et regardais vers Marley. « Ouais, je vais la rejoindre. » Je soupirais puis le regardais une dernière fois ainsi que sa blonde avant de me relever et ainsi crée des soupires des gens auxquels je gênais en passant devant eux.

Avant de repartir, je regardais Gabe encore une fois. J’avais les bras croisés sur une marche de l’escalier et après un léger bredouillement, je repassais devant la même rangée qui se mit à râler plus bruyamment cette fois. « Désolé, désolé, ca va hein.. » Chuchotais-je en me tournant vers eux. Puis je me rassis donc aux côtés de Gabe et le regarda. « En fait non, je n’ai pas envie de partir et puis Marley sait très bien pourquoi et elle ne m’en voudra pas. » Je posais ma main sur l’accoudoir étant un peu plus proche de lui. « Tu veux toujours pas qu’on en parle ? Non parce que je ne sais pas, on ne peut pas en rester sur ca, comme ca et puis maintenant faire comme si on était des étrangers. » L’autre me regardé, mais à vraie dire je n’en avais rien à faire. « J’en peux plus de ne pas pouvoir te voir, te parler, et tout le reste.. Je sais que j’ai merdé et que je n’aurais jamais du faire ce que je t’ai fais, je le regrette tu ne peux pas savoir à quel point. Et tu me manques.. » Je baissais les yeux après avoir dit tout ca et surtout par rapport à mes derniers mots car je savais d’avance que j’allais me prendre un vent. « Bon ce n’est pas bientôt finit ?! On aimerait bien pouvoir écouter le film ! » Je relevais la tête en entendant cet homme derrière nous. « Oh ca va vous, on ne vous à rien demandé ! » Je soupirais légèrement et reposais mon regard sur Gabe.

Il était clair qu'October n'était pas venu pour regarder le film tranquillement assise aux côtés de son ex petit ami. Non c'était bien au dessus de ses forces. Gabriel pouvait comprendre, cela faisait un mois qu'il ne donnait plus de signe de vie et refusait un quelconque contact avec October. Il était normal qu'elle réagisse ainsi, en le croisant par hasard. D'autant plus en une si bonne compagnie. Elle ne devait pas beaucoup appréciait de le voir, pour la première fois après un mois d'absence, avec une autre fille. Mais elle était tout de même culottée d'agir ainsi alors que c'était elle qui avait tout gâché en couchant avec Liam. Elle venait pour commencer, d'être désagréable à la fois avec Gabriel et avec Sarah. Gabriel aurait pu être mal à l'aise pour Sarah mais il lui avait tout raconté et l'avait prévenu lorsqu'il avait vu October juste derrière dans la file d'attente. Non pas qu'il aurait juré qu'elle ferait une scène mais c'était pas comme s'il ne la connaissait pas la petite Hannigan, un vrai petit diable lorsqu'elle se sentait blessée. Il avait juste prévu au cas ou, elle déciderait de leur pourrir la soirée.

Contre toute attente, Gabriel crut bien qu'il avait eu raison d'elle en lui rétorquant simplement qu'il ne voulait pas la voir. Elle s'était en effet relevé et avait commencé à rejoindre Marley. Mais c'était mal connaître October... Elle resta un instant dans l'allée droite de la salle puis les gens dans la même rangée furent une nouvelle fois dérangés. Gabriel prit sa tête dans ses mains un instant et l'écouta tandis qu'elle s'était rassise à côté de lui. Un long soupire s'en suivi. Elle avait débité tout un tas de chose dont les mots résonnaient encore dans l'esprit du jeune homme à la fois gêné et amusé intérieurement. Pas de doute, elle n'avait pas changé d'un pouce. Elle allait lui pourrir la soirée, l'obliger à s'expliquer et surtout dégouter Sarah qui à côté de lui enrageait déjà. Il avait repris la main de Sarah dans la sienne pour la rassurer, elle posa sa tête sur son épaule alors pour arrêter de regarder celle qui venait de limite l'insulter. Un homme se révolta derrière mais fut bientôt calmer par October complètement remonté de toute évidence.

« Oct, on est au cinéma, tu veux pas te taire ? Et t'étais obligé de faire ça ? Je suis pas tout seul mais apparement tu l'as remarqué puisque tu viens même de lui manquer de respect alors que tu ne la connais même pas.. Tu vas vraiment me pourrir la soirée jusqu'à ce que je décide de te parler ? » Fit Gabriel sans quitter l'écran des yeux, le film commençait.

Bon c’est vrai que je n’aurais peut être pas du insister en revenant vers lui et pour du coup l’embêter à nouveau. Mais bon, c’était plus fort que moi et je pense que si je ne l’avais pas fait, je l’aurais surement regretté un peu plus tard. Et puis bon, je n’en avais rien à faire qu’il soit accompagné ou non. Ce n’était pas comme si je me sentais menacé par elle ou une autre, mais bon c’est vrai que je détestais quand même le voir avec une autre fille. Un peu égoïste non ? Sans doute oui, mais ca m’était égale et puis me connaissant il savait très bien à quoi il avait affaire avec moi. Voilà pourquoi je me rassis à la place que j’avais occupée il y a quelques minutes pour reprendre la discussion avec lui. Bien entendu, il n’y avait que moi qui parlé au début lui débitant un flot de paroles ininterrompu enfin jusqu’à ce que le type de derrière m’ordonne de me taire. Je lui répondu aussi sèchement que lui le fit un peu plus tôt et regardais à nouveau mon voisin. Je comptais reprendre la parole, à nouveau. Mais d’un autre sens j’en avais marre de me faire une tirade à moi toute seule sans qu’il n’y ait vraiment de conversation au bout du compte. On aurait dit qu’il n’avait d’yeux que pour sa voisine de gauche et l’écran qui projetait le film et je dois avouer que ca me faisait mal. Je n’aimais pas du tout ca même.

« Oct, on est au cinéma, tu veux pas te taire ? Et t'étais obligé de faire ça ? Je suis pas tout seul mais apparemment tu l'as remarqué puisque tu viens même de lui manquer de respect alors que tu ne la connais même pas.. Tu vas vraiment me pourrir la soirée jusqu'à ce que je décide de te parler ? » J’eu un léger temps avant de me remettre à parler, ayant la bouche ouverte. J’étais assez surprise, enfin non pas tellement qu’il me parle comme ca, mais bon j’aurais préféré que ca soit différent. Cette situation commencée à vraiment m’énervée et quand plus tard je repris la parole, je crois bien que ca avait du s’entendre. « Ben oui, oui je vais te la pourrir jusqu’à ce que tu décide de bien vouloir me parler tu vois ! » Je soupirais légèrement « Et.. » Quelqu’un dans la salle demanda une fois de plus le silence, alors au lieu de ca je me mis à chuchoter. « Et tu pourrais au moins me regarder quand tu me parles au lieu de faire semblant de m’ignorer ! » Je me tournais cinq secondes vers l’écran puis me repositionnais pour être face à lui. « Et je ne compte pas non plus m’excuser pour ta copine, on s’est juste présenté, je ne vois pas en quoi c’est mal. »

C’est sûr que ce n’était pas l’idéal pour parler de tout ceci dans un cinéma, mais c’était à en croire qu’il n’y avait pas d’autres moyens, et que c’était seulement ici que je pouvais ma faire écouter. Il y eut un léger silence dans la salle et c’est comme si tout le monde pensait que tout allée enfin ce calmer et que j’allais enfin fermer ma bouche. Mais malheureusement ce n’était pas le cas.. « Tu sais que je vais pas me taire. Je n’en ai rien à faire qu’on soit au cinéma, que tout le monde en ait marre de m’entendre parler. Si c’est le seul moyen que j’ai pour qu’on en parle, ben peu importe. Tu n’as pas voulu m’écouter et me voir pendant à peu près un mois, alors faut bien que je me rattrape.. Et que tu sois en compagnie de quelqu’un ou pas ca m’est complètement égal. » Après lui avoir déballée encore tout ce que je pensais je bloquais ma respiration, puis au lieu de lui faire encore face, je me tournais vers l’écran.

Cette fille aurait raison de lui. C'était dingue d'être si têtue et si sans gêne. Venir pourrir la soirée de son ex, venue en charmante compagnie, en plein milieu d'une salle de cinéma alors que tous le monde aurait donné n'importe quoi pour la faire taire et pouvoir regarder le film tranquillement. Mais disons que la retenue n'avait jamais fait partie du vocabulaire de la jeune fille. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Elle se moquait bien de ce qu'on pourrait penser d'elle. Gabriel était gêné lui du bordel qu'elle foutait juste pour parler avec lui. Il ne voyait pas ce qu'il y avait à redire. Elle avait couché avec son meilleur ami, lui avait caché, ils n'étaient plus ensemble point final. Bon d'accord, ce n'est pas tout à fait vrai. Gabriel n'avait jamais cessé de l'aimer, et ça le rendait fou de ne pas savoir l'oublier de ne pas savoir la détester pour ce qu'elle lui avait fait. C'était dingue d'aimer cette fille encore si fort alors qu'elle lui avait fait plus de mal que quiconque la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Il se détestait même de l'aimer encore.
Elle reprit la parole et lui reprocha sèchement de ne pas la regarder lorsqu'il lui parlait puis parla de Sarah.

« Tu rigoles ? Tu viens de dire qu'elle était moche et en plus de ça, t'étais obligé de dire que t'étais mon ex ? » Chuchota-t-il cette fois en la fixant vraiment. « T'emmerdes tous le monde là, les gens ont payé leur place tu sais. » Ajouta-t-il avant de se tourner vers Sarah et de lui glisser quelques mots à l'oreille avant de revenir vers l'écran. Le silence revint enfin et le film allait pouvoir être regarder. October sembait être calmée à côté et après tout, si elle voulait passer toute la séance à côté de lui et Sarah, c'était son choix. Du moment qu'elle se taisait.
Gabe ferma les yeux lorsqu'il entendit October reprendre la parole de plus belle. Sarah lâcha alors sa main et se leva.

« Bon quand tu auras fini avec ton ex, tu sauras où me trouver.. » Fit-elle en partant. Gabriel serra la mâchoire et se tourna vers October qui elle bizarrement fixait maintenant l'écran. Il n'allait pas rattraper Sarah, ça ne servait à rien, October ne le laisserait pas tranquille de toute façon. Le même homme qui avait pesté plus tôt se leva carrément cette fois.

« Bon tu vas la fermer oui ou je t'en colle une ? » Fit-il à l'encontre de la brunette. Gabe posa sa main sur la bouche d'October avant qu'elle ne réponde par une réplique sanglante qui lui aurait certainement valu plus d'ennuis encore. Il se leva et se tourna vers l'homme.

« C'est bon on se casse, ose la frapper et je te fais bouffer ton fauteuil. » fit-il super sérieux avant de laisser un sourire faux sur son visage. Il le perdit immédiatement et attrapa la main de la petit brune. Il lui demanda sèchement de le suivre et commença à se diriger vers la sortie en l'attirant avec lui.
Une fois sortis de la salle il fit quelques pas et se tourna vers elle, lâchant sa main.

« Merci ! Merci beaucoup pour cette soirée désastreuse, je te déteste un peu plus encore, félicitation, je pensais pas que c'était possible. Vas-y je t'écoute ! Elle s'appel Sarah au fait, mais t'en a rien à foutre, tout ce que tu voulais c'était la faire fuir ! Et elle est très jolie ! Dis moi ce que tu as de si important à me dire ? »

Etant revenu vers eux, je me remise à parler. En même temps si j’étais revenu ce n’était pas pour les regarder ce bécotés toute la soirée sous mes yeux. Alors ca non. Et puis je ne sais pas, j’avais besoin de lui parler parce que pour moi on ne pouvait pas en resté ainsi et que maintenant il me déteste. Bon okay, je l’avais bien cherché il faut dire mais tout de même, je n’avais pas envie qu’il me déteste toute sa vie. Bien sûr il faut reconnaître que ce n’est pas en venant l’embêter au cinéma que tout aller s’arranger. Mais au moins il avait un aperçu de ce que je pensais. J’avoue également que j’aurais pu être un peu plus tendre en ce qui concernait les propos que j’avais fait sur la fille qui l’accompagnée. Mais bon une fille reste une fille surtout quand celle si possède parmi ses plus gros défaut la jalousie. Bah oui j’étais jalouse et ce n’est pas comme si je ne le reconnaissais pas. Alors quand je le montrais je crois bien que c’était le pire. J’avais souvent tendance à me comporter comme une vraie garce et je n’en avais complètement rien à faire si ca pouvait blesser ou non l’autre personne. D’ailleurs Gabe me fit remarquer que j’avais été assez méchante envers sa blonde. « Tu rigoles ? Tu viens de dire qu'elle était moche et en plus de ça, t'étais obligé de dire que t'étais mon ex ? » Après ses paroles, j’haussais simplement les épaules en faisant l’innocente. « Ben en même temps elle ne me connaîtrait pas vraiment si elle ne savait pas ce détail là. »

J’ignorais sa dernière remarque sur le fait que j’embêtais tout le monde à ne faire que parler. Je savais très bien que j’avais une voix qui porte, mais bon. Pour moi, il fallait que je lui parle et c’était tout. J’avais quand même pris conscience qu’il n’y avait pas que nous dans la salle alors je me taisais pendant quelques minutes. Mais comme c’était plus fort que moi, je repris la parole. Tout le monde en avait marre à force et en premier Gabriel. Après mes derniers mots, je me repositionnais face à l’écran et regardais ensuite le film, comme si de rien était. Je portais quand même mon attention sur ma gauche tout en fixant l’écran et compris que la blonde s’en allait. Je souriais intérieurement, mais préférais ne pas le montrer à l’extérieur. Je faisais même comme si je n’avais rien remarqué. Je me tournais quelques minutes plus tard vers Gabriel, mais mon regard se détourna vite lorsque l’homme qui s’était mit en colère une première fois, s’en prenait une nouvelle fois à moi. J’allais lui faire remarquer que pour une fois je n’avais rien fait ni dit mais à peine allais-je sortir un mot que Gabe posa sa main contre ma bouche pour que je me taise. Il se leva et c’est lui qui répondit au type avant de ne me prendre la main pour que l’on sorte de la salle.

Je crois que cette fois-ci je l’avais vraiment énervé. Une fois à l’extérieur de la salle, il lâcha directement ma main avant de ne prendre la parole. Ce qu’il me dit me blessa, malgré que je sache parfaitement que je l’avais bien mérité. Je comptais m’excuser de lui avoir gâché sa soirée et tout le reste, mais je ne le fis pas. Autant y aller jusqu’au bout comme on dit. J’étais lancé et je ne pouvais plus reculer à présent. « Tu sais très bien que je n’aurais pas eu à faire tout ca si tu ne m’avais pas ignoré pendant tout ce temps ! Tu me déteste je le sais ! Mais tu ne peux pas me reproché d’avoir fait ca parce que tu sais très bien qu’en me laissant ainsi pendant un mois, il fallait t’attendre à ce que ca arrive ! » Lui disant tout ceci, j’étais furieuse, limite les larmes aux yeux. Je m’arrêtais un moment, ne le lâchant pas du regard et repris plus calmement. « Pour toi je sais qu’il n’y a plus rien à redire sur ce qu’il s’est passé, je comprends. Mais t’es partie comme ca, ne voulant plus rien entendre d’autres et m’ignorant complètement. Tu pensais vraiment pouvoir m’éviter comme tu l’as fait toute ta vie ? » Je soupirais. « Je n’ai pas envie qu’on en reste sur la dernière fois qu’on s’est vue et que tu ne veuilles plus me parler.. »

Comme Gabriel s'y attendait, Sarah ne tint pas longtemps en compagnie du diable Hannigan. Il aurait pas aimé non plus que l'ex de Sarah rapplique pendant un rendez-vous en l'insultant ouvertement, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il l'appellerait plus tard pour s'excuser. Peut-être qu'elle ne voudrait plus entendre parler de lui mais bon... Pour le moment, il devait gérer un autre état de crise. Et ça n'allait pas être de la tarte. Il connaissait October sur le bout des doigts et il savait qu'elle n'abandonnerait pas tant qu'elle n'aurait pas eu ce qu'elle voulait. Le seul moyen d'en finir pour de bon serait de discuter une bonne fois pour toute. Il l'a détestait oui, mais plus ça allait et plus il l'aimait aussi. Ils étaient maintenant dans le hall du cinéma et elle lui balançait à la tête toute les raisons pour lesquelles elle s'acharnait à vouloir lui parler. Et plus il l'a regardait là, gesticulant, lui hurlant à moitié dessus, et plus il en était amoureux.

« J'aurais bien pu disparaître encore une fois mais j'en avais pas envie tu vois ! Mais oui je te déteste, j'étais déjà un handicapé des sentiments, j'avais un mal de chien à ouvrir mon cœur et au moment où je le fais totalement, tu le piétines ! J'ai mal putain ! Ca fait un mois et tu sais quoi, c'est pas encore assez ! J'ai toujours aussi mal ! » Répondit-il énervé à ses premières remarques. Mais elle avait les larmes aux yeux et il ne supportait pas de voir cela.

« Pour toi je sais qu’il n’y a plus rien à redire sur ce qu’il s’est passé, je comprends. Mais t’es partie comme ca, ne voulant plus rien entendre d’autres et m’ignorant complètement. Tu pensais vraiment pouvoir m’éviter comme tu l’as fait toute ta vie ? Je n’ai pas envie qu’on en reste sur la dernière fois qu’on s’est vue et que tu ne veuilles plus me parler.. » continua-t-elle. Le calme semblait être revenu. Pas un calme véritable mais disons juste une accalmie, juste pour discuter.
Gabriel la fixa le regard dur puis baissa la tête, se résignant à discuter. Puisqu'elle voulait discuter, ils allaient discuter.

Il observa les environs plus pour réfléchir qu'autre chose, il se calmait doucement, calmant son cœur et sa respiration. Il la fixa de nouveau.

« On va boire un verre à l'étage.. » Fit-il en commençant à s'y diriger. Il monta en silence se demandant bien de quoi ils pouvaient bien parler. Il s'installa à la table qu'on leur présentait et jeta un œil à la salle, évitant le regard d'October ouvertement.

« Margharita je suppose ? Je vais aller commandé au bar, ils ne se déplacent pas ici. » Il se leva et partit commander pour eux. Il revint avec les deux verres, ayant pris un whisky pour lui. Ca l'aiderait surement à digérer ce qu'il avait à entendre de la jeune fille. Il offrit son verre à October et sortit son portable pour envoyer un sms à Sarah.

Je n’aurais jamais pensé qu’en entrant dans le hall du cinéma avec lui je me prendrais une telle claque dans la figure. Bon pas au premier sens du terme bien sûr. Mais c’était tout comme et ca faisait terriblement mal. J’avais les larmes aux yeux tentant tout de même de me contrôler ne voulant pas me montrer vulnérable face à ce qu’il me disait même si je savais que ca ce voyait contre mon gré. Je savais qu’après lui avoir annoncé ce qu’il s’était passé en France avec Liam, il aurait du mal à le digérer et me le pardonner. Alors le fait de lui avoir en plus mentie en prétendant le contraire de ce qu’il s’était produit n’avait en rien arrangé la situation. Non, ca n’avait fait que l’empirer. Disparaître une nouvelle fois ? Et puis quoi encore.. Je ne crois pas que je l’aurais digérée à nouveau et ca même si ca faisait de moi une égoïste et que partir aurait été pour son bien. Personnellement ca n’avait pas marché pendant six ans, alors une fois de plus.. Je ne pense pas du tout. Malgré toutes ces années d’absences, c’est fou comme j’étais toujours attaché à lui, et d’ailleurs même plus. Depuis son retour les sentiments que j’éprouvais envers lui ne firent que s’agrandir au fil du temps. Je l’aimais et me dire que lui en retour me détestait pour tout ce que je lui avais fait m’étais impensable, inconcevable.

Après ce qu’il venait de me dire, je m’efforçais de reprendre mon calme pour reprendre la parole. C’est vrai, je n’avais pas du tout envie qu’on en vienne à s’ignorer et faire comme si on était des étrangers lorsque l’on se croiserait. Rien que de me dire ca, j’avais comme un dégout, une énorme boule à l’estomac. Il m’écoutait parler, puis finit par baisser la tête. Je ne savais pas totalement ce que cela voulait dire jusqu’à ce que Gabriel qu’on aille boire un verre à l’étage. J’avais donc réussit, on allait pouvoir enfin discuter. Je le suivis sans rien dire. Je crois que j’en avais assez fait pour aujourd’hui, et puis comme il avait accepté je n’avais pas envie qu’en ouvrant la bouche il ne décide de faire demi-tour. Je montais les marches en silence derrière lui. Je passais au passage mes doigts rapidement sous mes yeux pour essuyer quelques traces de larmes s’il y en avait.

Une fois en haut, on s’installa à une table. Je regardais autour de nous puis regardais ensuite Gabriel lorsqu’il prit la parole. « Margharita je suppose ? Je vais aller commandé au bar, ils ne se déplacent pas ici. » « D’accord.. » Répondis-je simplement en acquiesçant de la tête. Je le regardais partir, puis décidais d’envoyer le temps qu’il revienne un message à Marley pour lui prévenir de ne pas m’attendre. Quand j’y repense, j’étais vraiment une amie ingrate. Enfin bon, je savais d’avance qu’elle me le pardonnera facilement et puis que de toute manière je me rattraperai avec elle. Quelques minutes plus tard il revint avec nos deux verres et s’installa en face de moi. « Merci. » Dis-je en prenant mon verre. J’en bu une gorgée le voyant avec son téléphone puis regardais une nouvelle fois autour de nous. Je reposais ensuite mon verre et levais la tête vers lui, me décidant à commencer. « Je sais que j’aurais jamais dû te mentir, j’ai été lâche sur ce coup je l’assume.. Mais.. » Je raclais ma gorge. « Mais j’avais tellement peur de te l’avouer, je sais pas. J’avais tellement peur de ta réaction que du coup j’ai préféré tout nier en bloc.. » Je baissais la tête n’osant même plus lui faire face. « Je t’aime.. Et quand on s’est retrouvé après Madagascar, c’était si parfait et je voulais tellement que ca marche pour nous que j’ai voulu faire comme s’il n’y avait jamais rien eut, que tout soit normal.. » Je pris une grande inspiration, puis bu une nouvelle gorgée dans mon verre.

Il n'allait pas prendre la parole en premier, et elle le savait très bien. Il ne fallait pas être super intelligent pour se douter qu'il n'allait pas lui facilité la tâche. Aller chercher les boissons était pour lui une façon de repousser le moment ou il devrait parler. C'était aussi une façon de se calmer, de s'occuper l'esprit. Lorsqu'il revint, il n'avait plus d'évasion possible. Il laissait son regard s'égarer dans la grande salle puis envoyait un message à Sarah qui l'avait quitté précipitamment à cause d'October. Il fixa son verre pendant tout le temps où October parlait. Elle avait enfin prit la parole et ça semblait très difficile à faire pour elle aussi. Elle faisait de nombreuses pauses et sa voix était légèrement brisée, légèrement tendue. Lorsqu'elle eut terminé, elle but une gorgée de son verre. Gabriel avait fermé les yeux en entendant pour la seconde fois ce qu'il savait déjà, ce qu'il avait deviné. Sa main se saisit de son verre et il le but cul sec, accusant le coup et la brûlure dans sa gorge.
Il déglutit difficilement.

« Si tu m'avais répondu oui quand je t'ai demandé si il s'était passé quelque chose entre vous à Paris.. Ca aurait fait moins mal. Si encore je m'étais douté de rien, que je ne t'avais rien demandé, j'aurais compris que tu n'abordes pas le sujet. Mais je t'ai posé la question... deux fois... Et deux fois tu m'as assuré qu'il ne s'était rien passé... Le mensonge me dégoute plus que l'idée qu'il t'ait touché de nouveau... Non en fait je rectifie je déteste aussi cette idée. » Répondit Gabriel en prenant sur lui pour rester calme. Seule sa mâchoire s'était serré sur la fin lorsqu'il avait une nouvelle fois imaginé Liam la touchant.

Ce qu'il voulait dire c'est qu'il aurait préféré le savoir, qu'elle le lui dise, tout serait différent. Il aurait certainement souffert aussi mais au moins il l'aurait reconquise à Madagascar en toute connaissance de cause. Il n'aurait pas eu à découvrir encore une horreur de cette taille. Il se souvenait encore de la façon dont il l'avait apprise.. C'était absolument dégueulasse. Il se leva et reprit un whisky au bar avant de revenir.

« Je ne vois pas comment on pourrais encore survivre à ça... Je déteste mon meilleur ami, je te déteste. Je n'ai plus envie de vous voir... Ca fait trop mal. J'ai plus envie de souffrir. Je devrais me taper Billy tiens pour que tu comprennes ce que ça fait.. »

Ca y est je m’étais lancé et je ne pouvais plus reculer. En même temps je l’avais tellement agacé pour qu’il m’écoute, qu’on s’explique que ca aurait été n’importe quoi de ma part de le lâché en pleine lancé. Peut être même du grand n’importe quoi. Mais bref j’essayais de faire du mieux que je pouvais pour placer mes mots sans qu’il n’y ait à nouveau de grande dispute, même si je préparais à ce que l’un de nous deux pouvait s’emporter à tout moment. Ben oui quand on a de sales caractères comme les nôtres, il fallait toujours prévoir. Commençant la conversation, je lui dis simplement pour débuter ce que je ressentais au niveau du fait de devoir le lui annoncer. Je savais que j’avais été parfaitement horrible à le lui cacher en lui mentant, niant totalement que je n’avais rien fait avec Liam. Après avoir tout dis ce que j’avais à lui dire pour commencer, je bu une nouvelle gorgée de mon verre me disant que peut être bien il m’en faudrait un autre si je continuais comme ca. Gabe prit à son tour la parole et je l’écoutais attentivement me doutant parfaitement de ce qu’il me répondrait. Je n’avais rien à y redire c’était un fait. Mais je voulais au moins arrangé la situation, malgré que je sache que cela serait très compliqué.

« Je sais oui, et tu ne peux pas savoir à quel point je le regrette.. Je n’aurais jamais dû nier comme ca, mais quand j’étais en face de toi rien ne sortait, je n’arrivais pas à le dire parce que dans un sens je ne voulais pas non plus l’admettre à moi-même.. » Je soupirais légèrement, tentant de rester calme et de ne pas me mettre une nouvelle fois à pleurer. Je baissais mon regard vers la table, ne pouvant pas le regarder. J’avais énormément mal et à la fin de mes derniers mots j’aurais bien voulu m’enfuir en courant comme une dégonflée, mais pourtant mes pieds ne bougeaient pas. Une partie de moi n’avait pas envie de se défiler. Lorsque je relevais la tête il n’était plus là. J’ai cru que c’était lui qui avait décidé de partir et faire ce que moi aussi j’avais envie. Mais quelques minutes plus tard je découvris que ca n’en était pas le cas. Il était tout simplement partie se chercher un autre verre. Le voyant arriver je repris une grande inspiration et attendit qu’il s’assied sans rien dire.

« Je ne vois pas comment on pourrais encore survivre à ça... Je déteste mon meilleur ami, je te déteste. Je n'ai plus envie de vous voir... Ca fait trop mal. J'ai plus envie de souffrir. Je devrais me taper Billy tiens pour que tu comprennes ce que ça fait.. » Bam cadeau, prends toi ca Oct. Le fait de l’entendre me dire ca me fit encore plus mal. Comme si je pouvais me l’imaginé avec Billy.. Hurk rien que de pensé a ca, ca me dégouté. Mais je ne préférais rien dire parce que je l’avais bien cherché. Même qu’il me dise qu’il ne savait pas comment faire pour que notre relation survive à tout ca me fit énormément de peine. Je passais ma main dans mes cheveux et repris « Arrête dis pas ca, c’est bon j’ai compris. Pas la peine de te taper Billy pour.. » Je soupirais et commençais à ne plus tellement contrôler les larmes qui remontaient. « Je ne veux pas te perdre Gabe.. J’ai merdé la première fois en disant que je n’étais pas prête, je merde encore une deuxième fois pour t’avoir mentie et bref.. Je veux plus que ca arrive. Alors je sais que pour ca tu vas me dire qu’il ne faut plus qu’on soit ensemble ou qu’on se voit comme ca au moins ca règle le problème, mais c’est pas ce que je veux, je ne l’ai jamais voulu.. »

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'October avait mis les deux pieds dans le plats. Elle devait savoir qu'elle prenait de gros risque avec un type comme Gabriel. Plutôt impulsif il pouvait s'énerver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et avec le mal qu'elle lui avait fait, c'était très osé de venir pour l'obliger à parler et surtout à écouter ce qu'elle avait à dire. Pourtant, il restait calme. La colère et la douleur bouillonnait toujours bien au fond de lui mais il arrivait tant bien que mal à la retenir pour discuter calmement. Chose qu'il n'aurait jamais réussi à faire le jour même où il avait appris la nouvelle. Il avait bien fait de partir, il le savait. Il se connaissait, il avait déjà frapper son meilleur ami, il ne se serait jamais pardonner de devenir violent avec October. Déjà qu'il avait du lui faire mal au bras avec la force qu'il avait mis pour la retenir... Gabriel avait toujours cette hantise d'être comme son père. La peur qu'un jour sa main parte. Ça avait commencé comme ça chez lui. Une malheureuse gifle. Ce jour la la maman Fitzgerald aurait mieux fait de quitter son mari immédiatement. Car la suite donnerait lieu à des coups de plus en plus forts. Gabriel avait lui-même dû frapper son propre père à son retour après six ans d'absence. Il n'avait eu aucun remord cette fois cependant. Son père le méritait. Pour toutes les fois ou il avait frappé sur sa mère, pour les quelques fois ou il avait osé frapper sur Gabriel.

Ayant bu son premier verre d'une traite pour se calmer il s'était levé pour en recommander un et il était revenu à la table. Et il fut méchant. Verbalement. Il commença calmement en expliquant qu'il ne voyait pas comment se relever d'un truc pareil avant de balancer une obscénité sur l'idée de coucher avec la meilleure amie de la jeune fille pour qu'elle comprenne sa douleur.
Elle répondit calmement mais les larmes emplirent bientôt ses yeux et Gabriel détourna le regard en les apercevant.
« Pleure pas... C'est plutôt à moi de chialer. Tu m'as fait tellement de mal, je pensais même pas que c'était possible de me blesser à ce point... J'ai tellement chialer depuis un mois que j'ai plus de larme » Fit-il. Ses yeux le brûlaient constamment depuis un mois, si bien que son entourage était persuadé qu'il avait repris de la drogue.

« Tu te rends compte que tu m'as complètement emprisonné ? Que je suis plus capable d'aimer une autre ? Que quoi que tu fasses, ca sera toujours toi ? Je me déteste de t'aimais à ce point. Parce que ca veut dire que tu pourrait me faire souffrir 20 ans que je n'aurais jamais la force de t'oublier. J'ai peur Oct. Avec toi, ca a toujours été pour le meilleur et pour le pire. Qui me dit que ca n'arrivera plus ? Et je fais quoi avec Liam ? Je vous interdis de vous voir ? Déjà que je pouvais pas m'empêcher de penser que ça pourrait arriver.. maintenant au moins je sais que j'avais raison de vous surveiller. »

Il sortit son paquet de cigarette et s'en alluma une les mains tremblantes.

J’essayais de me retenir pour ne pas me mettre à pleurer, mais je dois avouer que c’était plus fort que moi. Je me sentais vraiment mal par rapport à tout ca, et d’en reparler j’avais l’impression que ca nous faisait plus de mal à nous deux qu’autre chose. Mais il fallait qu’on en parle et je ne pouvais pas le laisser filer encore une fois et qu’il me déteste en plus de ca. Au moins s’il voulait vraiment ne plus jamais entendre parler de moi et passer à autre chose, je préférais qu’on ne reste pas sur notre dernière fois même si comme je l’ai dis ca nous faisait plus mal de reparler de ce qu’il s’était passé. Enfin bref, après qu’il soit allé chercher son deuxième verre la discussion reprit. J’appréhendais le moment ou il en aurait marre et qu’il finirait par partir me laissant à cette table, mais il ne fit rien de ce que je pensais. C’est à croire que je n’arrivais pas à contrôler mes larmes malgré moi. Gabe m’en fit d’ailleurs la remarque et je détournais alors mon regard pour reprendre mon calme et ainsi me retenir. Au pire je me disais que je pourrais m’y remettre à plus tard, lorsque je serais rentré chez moi et donc relâcher toute cette pression. Mais pour plus tard. Je ne préférais même pas lui répondre parce que l’entendre me dire tout ses mots me bloquais la respiration si bien que je n’arrivais plus à dire grand-chose.

Et d’ailleurs cela ne fit qu’empirer lorsque Gabriel prit à nouveau la parole. Si tout ceci aurait pu me tuer sur place, je crois bel et bien que je ne serais plus là à l’heure qu’il est. Non mais sérieusement ca me touchait énormément et je me sentais coupable. Coupable de lui faire autant de mal et de me dire que par ma faute il ne serait sans doute jamais heureux s’il ne pouvait pas passer à autres choses avec une autre et si je devais lui faire encore du mal. Enfin bon je ne voulais pas de tout ca tout simplement parce que je l’aimais et que ca me tuerais de me dire qu’il pourrait bien être plus heureux avec une autre fille comme il l’aurait pu l’être avec cette Sarah et par-dessus tout, je ne voulais plus lui faire de mal. Je crois que j’en avais déjà fait assez comme ca et je ne voulais tout simplement plus que ca ce reproduise.

Après avoir baissais la tête un léger instant à la fin de ses mots, je la relevais pour lui faire à nouveau face. « Ca ne se reproduira plus, ca je te le garantie.. Je ne veux plus que tu souffre par ma faute et qu’on soit ensemble ou non.. » Je finis par terminer mon verre laissant le silence faire place pour reprendre un peu de temps après. « Et non t’auras pas à faire quoi que ce soit en ce qui concerne Liam. On ne se parle plus, il ne veut plus me voir alors comme ca.. » Je me relevais de ma chaise. « Tu m’excuses, je vais me prendre un autre verre. » Je partis avant d’attendre une réponse de sa part et me payais une seconde Margarita. J’attendais un moment comme il y avait du monde au comptoir, alors je me tournais face au bar et regardais Gabe à notre table. Je n’avais envie que d’une seule chose à ce moment là qui était de traverser la salle, le retrouver et revivre le passé ou l’on était encore ensemble et que tout allée parfaitement bien. Mais il n’était rien de tout ca. Une sale envie me démangée et j’hésitais à suivre mon cœur ou non. Et contre toute attente la raison reprit le dessus et je restais là à attendre mon verre qui d’ailleurs finit par m’être servit.

Je repartis alors tranquillement et m’assis à nouveau en face de lui. « Voilà.. » Dis-je simplement en buvant une gorgée de mon nouveau verre. Je ne savais pas quoi lui dire d’autres pour ma défense car je savais déjà qu’il avait son opinion sur le sujet et que rien ne lui ferait sans doute changer d’avis. Ma main posée sur la table s’approcha dangereusement de la sienne pour finir par la toucher, la caresser. D’ailleurs en regardant sa main, je remarquais dans sa manche la petite broche en cœur que je lui avais offert pour la saint-valentin. Je me souvenais lui avoir dit qu’en le portant sur lui, une part de moi serait toujours avec lui. Je relevais mon regard sur Gabe et ne pu m’empêcher de faire cette remarque « Tu la portes toujours.. » Il comprit de quoi je parlais voyant mon regard se porter sur la broche.

C'était toujours aussi douloureux de la voir souffrir pour le garçon. On aurait pu croire, avec ce qu'elle lui avait fait, qu'il aurait aimé la voir souffrir, qu'il aurait voulu se venger ou simplement la voir pleurer, regretter, mais ce n'était pas le cas. Il n'avait jamais supporté ses larmes et ça ne changerait certainement jamais, en dépit de tout ce qu'elle pourrait lui faire. Il n'aimait pas la savoir mal. Il aurait voulu la voir heureuse, souriante, tout simplement. Mais c'était trop demander dans un moment pareil. Il entendait très bien ce qu'elle disait bien que sa raison le supplie de ne pas la pardonner, de continuer de se protéger de la jeune fille. Son cœur lui le suppliait, à l'inverse, de lui redonner une chance. Sa seule raison ? Parce qu'il ne saurait vivre sans elle, son cœur l'aimait trop. Aucune ne pourrait la remplacer, si simplement.
Sa gorge le serrait, si bien qu'il n'arrivait plus à sortir un mot, qu'il n'essayait même plus, c'était trop noué. Il la laissa partir se chercher un second verre après qu'elle ait abordé sa nouvelle relation ou plutôt absence de relation avec Liam. Gabriel aurait pu se réjouir mais là encore c'était plus compliqué que cela. Gabriel ne pouvait pas imaginer se couper en deux. Il ne voulait pas perdre Liam et s'il retrouvait Oct, il ne pourrait alors jamais les voir en même temps.

Il baissa la tête vers son verre, noyant ses pensées dans le liquide ambré. Il s'y perdit complètement, le regard plongé dans le whisky et pourtant complètement absent, ailleurs. Son regard s'emplit de larmes encore une fois. Il les aurait crus complètement asséché d'avoir trop souvent pleuré.
Il ne réagit pas immédiatement lorsqu'elle revint s'installer en face de lui. Il releva enfin la tête, cherchant à reprendre constance et sortit une cigarette qu'il s'alluma. Il posa son paquet sur la table.

« Désolé je sais que tu n'aimes pas ça.. » Fit-il simplement. Il resta ensuite en silence, fumant simplement, il n'aurait su quoi dire, il ne savait même pas où il en était. Ou du moins, il refusait de l'admettre totalement. Si cela n'avait tenu qu'à son cœur, il aurait déjà embrassé la jeune fille qui se trouvait juste devant lui, qu'il n'avait pas vu depuis un mois. Elle reprit brièvement la parole et Gabriel ne comprit pas immédiatement. Ce fut le regard de la jeune fille sur son poignet, celui tenant la cigarette qui le renseigna. Il jeta alors un œil à ce qu'elle regardait puis de nouveau vers elle avant de baisser la tête de nouveau. La petite broche dans sa manche ne le quittait jamais. Au risque que les filles qu'il fréquentait lui demande ce que cela signifiait, il n'arrivait pas à s'en séparer.

« Hum.. je devrais pas. » Fit-il avant que son portable posé sur la table ne vibre de nouveau. Il le prit et lu le message de Sarah, souriant légèrement.

Après m’être levé de table je partis me chercher un autre verre au bar. Des tas de pensées me vinrent à l’esprit en ce qui concerné mon retour vers le jeune homme. Je pesais à chaque fois le pour et le contre attendant que mon verre n’arrive et puis je finis par céder pour le contre, me disant que mes idées seraient déplacées en vue de la situation et que désormais je ne pouvais plus faire ce genre de chose aussi naturellement. C’était peut être idiot, mais oui pour une fois la raison l’avait emportée, alors que jusqu’à présent ce fut avec mon cœur que j’agissais. Mon verre arriva et je respirais un grand coup avant de me diriger à nouveau à notre table. Je ne dis pas grand-chose à mon retour et le regardant, je remarquais ses yeux qui étaient brillants. Il sortie alors son paquet de cigarette pour s’en fumer une, s’excusant sachant d’avance que je n’aimais pas ca. « Non c’est rien va y je t’en prie.. » C’est vrai je n’aimais pas ca et lorsqu’on était ensemble je lui faisais sans cesse la remarque. Mais je préférais tout de même qu’il fume une cigarette plutôt qu’il ne se drogue. C’était ce que je supportais le moins je crois.. Mais à l’heure d’aujourd’hui je pense que je n’avais pas à lui faire un reproche de ce genre.

Baissant les yeux, je regardais sa main libre et sans qu’il ne s’y attende et prenant surement des risques, je déposais ma main contre la sienne pour ne plus m’en défaire, comme si je ne voulais plus la quittée. C’était débile mais même pour ca, j’avais peur qu’il ne me repousse. C’est alors qu’en relevant la tête, je remarquais à son autre main qui tenait la cigarette, qu’à sa manche se trouvait la petite broche que je lui avais offerte et je ne manquais pas de le lui faire remarquer. Franchement, j’aurais cru au moment où je l’aurais quitté qu’il l’aurait retiré, jeté, caché dans un tiroir pour ne plus jamais la revoir. Mais non elle était toujours là accrochée sur lui. Je ne comprenais pas vraiment, pensant qu’il me détestait. Alors me dire qu’il l’a porté toujours me fit chaud au cœur même si pourtant je n’allais pas sauter partout, ne voulant pas me faire encore plus de faux espoir tout ca pour une broche. « Si enfin tu fais comme tu veux, elle est à toi, et elle t’appartiendra toujours.. »

Mes yeux se posait sur le portable de Gabriel qui vibrait voyant le nom de ‘Sarah’ d’afficher. Je soupirais lâchant sa main pour qu’il l’a récupère afin de pouvoir prendre son portable. Je le regardais faire en silence me disant que cette fille commencé à vraiment me gonfler, n’étant même pas présente dans ce bar. Pleins de questions me trottaient dans la tête, me blessant intérieurement en me faisant les réponses toute seule dans ma tête. C’était horrible de me dire qu’il pouvait être intime avec une autre qu’avec moi et me dire pendant que je me morfondais chaque nuit en pensant à lui, Gabe serait en revanche avec cette Sarah ou une autre. Sortant de mes pensées, je repris soudainement la parole. « C’est qui cette fille ? Je veux dire, c’est sérieux entre vous deux ? » Je le regardais mais c’était trop dur d’entendre sa réponse. « Non en fait, tu sais quoi je préfère ne rien savoir. » Je me relevais de ma chaise. « Sois juste heureux.. » Je pris mon sac et partie en vitesse. Je me sentais vraiment mal et les nerfs se relâchant, je me mis à pleurer en descendant les marches du bar. Je continuais ainsi en sortant du cinéma ne me préoccupant pas des gens qui me regardaient d’un air étrange.

Gabriel n'avait pas résisté, il s'était mis à beaucoup fumer depuis leur dernière rupture et il n'arrivait pas encore à se calmer et réduire. Il en avait besoin pour se calmer et c'était un de ces moments de tension. Ses mains tremblantes en témoignaient. Il frissonna lorsqu'il sentit la main d'October toucher la sienne, posée nonchalamment sur la table. Gabriel ne retira pas sa main, c'était un contact à la fois doux et douloureux mais il n'en était plus au point du « tu ne me touche pas ». Il avait éprouvé un profond dégout le jour de la rupture et avait refusé qu'elle le touche mais il avait parcouru du chemin depuis et sa peau contre la sienne n'était plus source de dégout.
Ayant levé le bras pour fumer, sa manche laisse découvrir la petite broche en forme de cœur qu'October lui avait offert lorsqu'il était ensemble. C'était stupide mais il n'avait jamais réussi à s'en défaire. Il la portait toujours et bien que cela puisse être choquant, il n'était pas prêt à l'enlever.
Elle remarqua cette petite broche et finit par lui dire qu'il faisait ce qu'il voulait, qu'elle serait toujours à lui. Il n'aurait su dire si, le voir porter cette broche, faisait plaisir à la jeune fille ou si cela lui faisait mal. Le fait est qu'il la portait tout simplement, elle faisait parti de lui à présent.

Le portable du garçon vibra et October retira sa main soupirant légèrement. Gabriel lui lança un court regard avant de prendre le portable et de lire le message. Il eut un léger sourire, très discret et releva le regard vers October qui venait de lui poser une question. C'est alors qu'il la vit se lever assez brutalement et lui affirmer qu'elle ne voulait rien savoir finalement et qu'elle voulait qu'il soit heureux. Elle venait de quitter la table précipitamment, sans que Gabriel ne puisse la retenir une seconde. Cavait été trop vite, et il ne savait pas quoi faire. Elle était parti à moitié en courant. Il resta con un instant et reçu un nouveau message. « Embrasse la gros con » voilà ce que le message disait. Il eut le don de soutirer un large sourire à Gabriel qui dès lors se leva et déposa rapidement le montant des verres sur la table avant de se saisir de sa veste et de descendre en courant, rattrapant October. Il la trouva devant le cinéma. Il se stoppa alors qu'elle était de dos. Elle attendait surement qu'un taxi passe, Marley étant rentrée. Il hésita un instant puis souffla un bon coup avant de s'approcher et de venir juste derrière October. Il la prit dans ses bras, enfouissant son visage dans son cou, déposant un baiser.

Il la laissa se tourner vers elle et prit son petit visage dans ses mains.
« C'est pas du tout sérieux, c'est une lointaine cousine. Elle a voulu te rendre jalouse pour voir ta réaction. » Expliqua le garçon simplement. « J'ai vu personne pendant un mois, aucune fille n'a partagé mes nuits, October, je t'aime. »

Je préférais tout simplement partir plutôt que d’entendre une réponse de sa part parce que je me doutais que ca n’allais me faire plus de mal qu’autre chose. Bon okay c’était peut être impoli de faire ca, m’enfuir en courant mais je n’avais trouvé que ca à faire parce qu’après ma question je savais parfaitement qu’il me répondrait, et pour vous dire bien que j’avais tenté de l’écouter je ne me sentais pas du tout encore prête à l’entendre. Du coup je pris mes affaires en vitesse et quitta le bar. Les larmes refirent surfaces lorsque je descendais et cette fois-ci je ne m’empêchais pas de les laisser couler. J’avais mal, je n’allais pas bien du tout depuis un moment déjà et j’en avais tout simplement marre de me cacher. Pendant des jours et des jours j’essayais de me montrer forte devant mes amis, disant que j’allais bien alors que ce n’était pas du tout le cas. J’avais juste craqué ce matin devant Marley et puis là avec lui. Je m’étais retenu tout de même ne voulant pas qu’il me voit ainsi alors voilà pour quoi en partant je venais d’exploser, parce que oui maintenant elles ne s’arrêtaient pas de couler.

Je descendis à toute vitesse les escaliers puis me retrouvant ainsi dans le hall du cinéma, j’ouvris la première porte de sortie que je trouvais. Je ne me cachais même pas, malgré les gens qui me dévisageaient se demandant bien ce que je pouvais avoir. Ou encore d’autres m’ignoraient et ca m’allais parfaitement. Je me retrouvais désormais dans la rue et je repensais soudainement qu’on avait prit la voiture de Marley et que celle-ci était déjà partie après la fin du film. Je ne l’appelais même pas, ca ne servait à rien et puis je n’avais pas envie qu’elle s’embête à venir me chercher. Je me plaçais donc devant la route attendant un taxi pour pouvoir lui faire signe de s’arrêter. Ca faisait deux minutes que j’attendais mais personne n’arrivé. J’avais l’impression qu’à chaque fois qu’on en avait besoin, il n’y en avait jamais et pourtant on en croisait à tous les coins de rue. J’avais les bras croisais en attendant sur le trottoir quand tout d’un coup, quelqu’un se plaça contre moi, m’entourant de ses bras. Sur le moment je fus un peu surprise, mais j’avoue que je le fus encore plus lorsque je su qui était justement cette personne. Il enfouissait son visage contre mon cou, y déposant un baiser. Je fermais les yeux à ce moment là, ne le reconnaissant rien qu’à son odeur. Je posais mes mains sur les siennes restant un léger instant ainsi avant que je ne me retourne.

Je le regardais ne comprenant encore moins la situation. « C'est pas du tout sérieux, c'est une lointaine cousine. Elle a voulu te rendre jalouse pour voir ta réaction. J'ai vu personne pendant un mois, aucune fille n'a partagé mes nuits, October, je t'aime. » Je ne savais même plus comment réagir à tout ca. Après un léger instant je finis par prendre la parole. « Ta cousine ? Tu te fous de moi là ? » Je pris ses mains pour les faire sortir de mon visage. « Tu penses vraiment que je vais te croire ? Ca va ne me prends pas pour une idiote non plus ! » Je soupirais et commençais à marcher pour partir. Mais je fis finalement demi-tour pour le retrouver. « Bon admettons que ca soit vrai, c’était dégueulasse de me faire ca comme si je ne souffrais pas assez ! Je te déteste ! » Je lui donnais un coup de sac sur son épaule. « Je te déteste tu n’es qu’un idiot et.. Et tu m’énerves ! » Je lui donnais encore un coup puis me tournais dos à lui pour reprendre la route mais après quelques pas je me retournais vers lui le regardant, repensant à ses derniers mots. Je passais mes mains sur mon visage essuyant en même temps toutes traces de larmes et revint soudainement vers lui pour l’embrasser. Avant de penser à ce que ca soit ou non le bon choix d’agir ainsi, je préférais me jeter la tête la première. Comme d’habitude.