HOW I MET MYSELF
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 i think, my heart beats for you.

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InvitéAnonymous
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MessageSujet: i think, my heart beats for you.   i think, my heart beats for you. Icon_minitimeJeu 5 Mai - 21:47

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i think, my heart beats for you.
Ma tête posé sur une main bourdonnait, l'ordi commençait à faire de plus en plus de bruit ayant trop chaud, et mon autre main me servait à naviguer sur le net. Ça faisait déjà deux heures que j'étais sur facebook et donc, deux heures que j'étais rentré de l'université. J'attendais, impatiemment, mais sagement que Charlie se connecte pour savoir ce qu'il en était pour la journée de demain. On voulait sortir avec la petite, et moi j'avais décider de faire quelque chose à mon idée. Ce qui fait qu'à sa connexion, je lui écris que l'endroit où on irait demain serait une surprise. Elle avait rien à dire, juste à se taire et attendre que la nuit passe pour être.. demain. De toute manière, enfant dans l'âme, elle aimait les surprises. Après avoir passé une bonne heure à discuter avec elle, j'ai décidé de me déconnecter, étant donner que mon frère, Oct et les autre m'attendait pour l'apéro. Au lieu de passé des heures sur le pc, il valait mieux que je retrouve le monde réel, parce que je deviens de plus en plus no life. En ce moment, je ne mange plus, en principe de je dévore, mais là, je mange quasi-rien. Je me lève plus tôt, pour aller faire mon jogging, et je reste souvent scotché sur mon pc pour attendre qu'elle se connecte. Depuis que je peu la joindre de nouveau, je me fais un plaisir de lui parler, d'aller la voir, de passer du temps avec elle, tout comme avec sa fille. Du moment que je suis avec elle. Et puis merde.. Ivy quoi, tel est le prénom de sa fille, ce qui est un des symboles de notre amitié. Batman. Cela faisait deux ans qu'on ne s'était plus revu, et j'avais oublié à quel point elle était aussi belle, si attachante. Elle m'avait tant manquer pendant ses deux années, que j'en avais même oublié son parfum, le goût de ses gâteaux aux chocolats. Des petits détails qui ont mis du temps à se prendre leur place. Et pourtant, je n'ai pas oublié qui elle est, comment elle est, ce qu'elle aime, ce qu'elle déteste. Je la connais tout aussi par cœur qu'elle ne me connaît moi. J'aurais jamais crus ressentir de tels choses pour ma meilleure amie, et apparemment ce jour est arrivé. J'ai éteint l'ordi, pensant trop. Puis j'ai filé à la douche pour ensuite aller me coucher. Dormir m'empêchait de penser, de penser à se genre de chose, qui me rendait un peu malade, non pas que je ne supporte pas ses ressentis, mais c'était comme improbable pour moi. Bonne nuit Johann hein.

Le lendemain matin, j'avais été le premier debout, le premier à avoir déjeuner, le premier à avoir pris une douche, s'être habillé, à avoir ranger le salon, et à avoir mis la musique pour réveiller tout le troupeau qui dormait un peu partout. Ouais le loft devenait de plus en plus un squat à cette époque, mais le cas d'October s'était dégradé. D'ailleurs, à ce moment là, elle était plus avec Gabriel, mais avec Poppy. Aller chercher l'erreur là de-dans hein. Qui aurait cru un jour qu'October deviendrait bisexuel ? Trop de défaites amoureuses, peut-être. En tout cas, j'en connais un qui avait regretté de les avoir présenter. Bref, je m'étais habillé d'un baggy, avec un tee-shirt noir, moulant ( oui c'est celui que Stevens m'a ramener de Londres en fait. Non je pense pas à lui quand je le met. Non ça m'excite pas non plus. ). Vu le temps, je pris même pas de veste, ça allait plus m’embarrasser qu'autre chose, et j'avais pas besoin de ça. Une fois totalement prêt, j'ai dévalé les marches, et suis monté dans ma voiture pour aller chercher Charlie et Ivy. J'allais pas mettre de temps là bas, fallait qu'on soit un minimum rapide. Arrivé là bas, je suis descendu de ma voiture, et j'ai pris l’ascenseur pour allé plus vite. Une fois devant la porte, j'ai frappé un coup et ne me suis pas gêner pour entré sans autorisation. « Hey.. ! HAA .. Merde. ». J'ai automatiquement refermé la porte, quand j'ai vu un des seins de Charlie, et me suis promis de toujours attendre une réponse à partir de maintenant. Je me suis mordus la lèvre inférieure, et j'ai repensé au fait que je ne l'avais pas prévenu de mon départ pour chez elle.
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MessageSujet: Re: i think, my heart beats for you.   i think, my heart beats for you. Icon_minitimeJeu 5 Mai - 23:35

i think, my heart beats for you. Tumblr_llt95onjE91qfev4so1_500
But time makes you bolder, children get older,
and I’m getting older too...

Mon père m’avait toujours dit que la nuit portait conseil. A vrai dire, cela faisait plusieurs nuits que je les attendais, ces conseils. J’étais venue sur un coup de tête à Perth, comme ça, pour présenter Ivy à son père. J’étais allée le voir, il n’y avait eu aucun problème.
Jamais je n’aurais pensé que le malaise se serait situé autre part. Le jour de mon arrivée en ville, j’avais débloqué Johann sur Facebook. Ce geste maladroit, pas vraiment réfléchi, allait renverser mes plans. Je m’attendais à toutes les réactions de la part du père de ma fille, je m’attendais à la fin du monde, à voir débarquer le père-noel en sous-vêtements, à tomber dans un égout et être aspirée dans un univers parallèle. Je m’attendais à n’importe quoi, sauf peut-être à ce qu’il vienne me parler aussi vite. A ce qu’il n’ait pas changé. Je n’avais jamais imaginé que mon Tic serait toujours mon Tic, presque trois ans plus tard. Nous nous étions disputés à cause de sa copine de l’époque. A cause d’elle, il m’avait délaissée alors que j’étais enceinte. Je lui en avais voulu. Je l’avais détesté tellement longtemps, il m’avait tellement manquée. Et d’un coup, en deux messages, il s’était retrouvé à mon hôtel. Il avait répondu à mes défis. Comme avant. Il était toujours le même. Il avait toqué à la porte. Il avait parlé. Derrière la porte, quelque chose en moi s’était rallumé. J’avais tout fait pour ravaler mes larmes, pour cacher mon sourire, et avais ouvert la porte. Et là, ce qui venait de se rallumer avait enflammé tout le reste de mon corps, de mon esprit. J’avais vu Johann, debout, dans ce couloir. Je lui étais tombée dans les bras. J’étais tombée amoureuse.
Les jours étaient passés, et tout redevenait comme avant. C’était comme si nous ne nous étions jamais perdus de vue. Mon meilleur ami était à nouveau à mes côtés. Il s’entendait à merveille avec ma fille. Il faisait toujours l’imbécile. Il avait toujours ce même regard. Il me comprenait toujours, quand nos yeux se croisaient. Il me faisait toujours rire. Il me tenait toujours tête. Il riait toujours. Je veux dire, il avait toujours ce même rire. Ce rire que j’avais entendu toute mon adolescence. Ce rire avec qui j’avais grandi, et qui ne m’avait jamais rien évoqué d’autre que du rire, encore. Ce rire qui, maintenant, réveillait de drôles de choses en moi.
J’étais rarement tombée amoureuse. A vrai dire, je n’avais pas été proche de tellement de personnes, hormis ma famille et Johann. Je n‘étais pas de celles qui tombaient amoureuse et se taisaient pour l‘autre. J’avais un affreux caractère et aimais les gens qui avaient autant de gueule que moi. Les deux seules personnes avec qui je ne me bagarrais pas étaient mon père et ma fille. Tous les autres avaient le droit à mon côté diabolique. Je faisais des caprices, je faisais des câlins, je criais, je riais. Je serrais mon meilleur ami dans mes bras. J’essayais de faire taire ce cœur qui battait trop vite. Je ne comprenais plus rien.
Alors j’attendais la nuit. J’attendais de dormir, de recevoir comme par magie, grâce à mes antennes de pirate échoué, des conseils. Des indices. Mais la nuit ne semblait pas très coopérante, et ce matin là, je m’étais réveillée aussi perdue que la veille. Il était plutôt tard, Ivy avait étonnement fait une longue nuit. Elle grandissait. Et moi avec. Je lui avais fait prendre sa douche. On chantait des chansons, on chantait n’importe quoi, on riait. Notre relation avait toujours été très fusionnelle. Elle était mon rayon de soleil. Une fois la petite prête, je l’avais posée devant la télé et était allée prendre une douche à mon tour. Chantant toujours, j’étais retournée dans ma chambre en serviette et avait commencé à danser avec Ivy, elle debout sur le lit, moi à côté. Nous allions voir Johann, passer la journée avec lui. Nous ne savions pas où, il n‘avait pas voulu nous dire. J’étais autant excitée qu’elle à l’idée de cette surprise, à l‘idée de le voir. J’arrêtai de danser et commençai à m’habiller. Un string et un jean plus tard, je laissais tomber ma serviette. Je n’étais pas pudique, et ce encore moins devant ma fille. Je partis à la recherche du soutien-gorge allant avec mon bas, écoutant la petite continuer de chanter. Sa voix fluette cacha le bruit de la porte. Je n’entendis que le cri de mon meilleur ami qui était apparemment entré, me voyant à moitié nue. Sur le coup, je me figeai, croisant mes bras sur ma poitrine. Il m’avait déjà vue nue, dans notre enfance, mais ce n’était plus pareil. Nous étions presque adultes, maintenant. Et je rougissais beaucoup trop. Mon cœur battait beaucoup trop vite. Je mettais trop de temps à m’en remettre.
Encore une fois, ce fut Ivy qui vint me sauver de cet état de panique. Son rire retentissant dans la chambre, elle descendit du lit et me baragouina de me dépêcher.
J’étais presque sûre qu’elle savait ce que je ressentais. Nous partagions tout, elle me connaissait mieux que personne. Elle devait ressentir à travers moi, comme je ressentais à travers elle.
Je finis de m’habiller en vitesse et me dirigeai vers la porte. Je savais que j’étais rouge. Je n’avais aucune idée de comment réagir. J’ouvris et le toisai « On t’a jamais appris à frapper avant d’entrer, crâne d’œuf ? » . Je n’étais pas spécialement énervée et je voulais faire sentir dans ma voix que le ton était à la plaisanterie. Je voulais qu’il entende qu’il n’y avait pas de malaise. Je voulais qu’il pense qu’il n’y avait pas de malaise.
Je passai une main dans mes cheveux, le regardant toujours et secoua la tête en signe de désapprobation « Vilain garçon, va. » .
Je le regardai, un instant, détaillant sa tenue, puis le fixai à nouveau. Il était beau. Mes yeux glissèrent vers le sol et je me retournai pour aller chercher mon sac. Je me retournai pour cacher ma gène.
Peut-être que la nuit m’avait portée conseil. Peut-être que je me rendais compte que j’étais vraiment amoureuse de lui. De mon meilleur ami.


Dernière édition par Charlie F. Hardbeck le Ven 17 Juin - 21:22, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: i think, my heart beats for you.   i think, my heart beats for you. Icon_minitimeSam 7 Mai - 16:17

« On t'a jamais appris à frapper avant d'entrer, crâne d’œuf ? » avait-elle dit après être sortie de sa chambre d'hôtel. Oui, j'étais entrer. Oui j'avais frapper ! Le problème, c'est qu'elle était encore pas attentive à mon arrivée, occupé à faire trente six mille chose à la fois, ou bien passionné par sa petite.. Fin, là, plutôt à s'habiller. Je l'a revoyais encore et encore dans ma tête, qu'un seul de ses sous vêtements sur elle. Je dis pas que ça me dégoûte de la voir comme ça hein.. Mais sur le coup, ça choc, je m'y attendais pas, donc forcément, ça me perturbe un peu. Je fronce les sourcils, tout en la regardant, puis enlève ma main et lève légèrement la tête pour la regarder. Je pose ma main sur mon torse. « Bon dieu, t'es plus à poil, c'est bon. », je la regarde puis souris légèrement amusé, avant de la prendre dans mes bras après l'avoir vu secouer la tête en riant. Ouais, valait mieux en rire qu'en pleurer. « Et nan, je suis pas un vilain garçon, c'est juste que tu dois avoir des problèmes auditif.. parce que m'dame, j'ai frapper. » dis-je avant de mettre fin à notre étreinte. Je pose mon regard sur elle, puis la suit à l'intérieur de la chambre, et prend Ivy dans mes bras, l'attaquant de bisous. Puis je la repose, « aller, termines de t'préparer, sinon maman elle va te disputer misse. » lui dis-je en souriant, regardant Charlie secouer la tête. Je les observais toutes les deux, entre Charlie qui refaisait son sac vite fait, et Ivy qui s'admirait devant la glace, s'était vraiment trop drôle. Beau tableau, franchement.

Bon, l'heure tourne, et le temps me dit qu'il faut qu'on y aille. « Bon, aller on y va. », je jète un œil dans leur chambre, les laisse sortir, ferme derrière moi. Non pas besoin de clef, la porte se ferme automatiquement à clef, il faut l'ouvrir à l'aide d'une carte codé. On descend les escaliers, puis une fois sorti de l'hôtel je leur montre ma voiture de l'index, et me dirige vers elle. J'ouvre leur porte, attend qu'Ivy soit bien installé, puis je vérifie sa ceinture, ferme la porte et avance pour aller coté chauffeur. Je m'installe bien confortablement, et démarre la voiture. « Alors, vous pensez qu'on va aller où ? » dis-je en regardant dans le rétro, pour ma marche arrière. Je prends la route, et nous voilà prêt pour aller jusqu'au zoo. « On va manger des glaces. » dit Ivy, je secoue la tête en riant légèrement, puis regarde Charlie amusé. «  Toi aussi tu penses qu'on va manger de la glace ? Parce que vraiment, là, je pense que vous allez être déçu. ». Je repose mon regard sur la route, et continue de rouler.

Le chemin se fait long, et mon cœur bat de plus en plus vite. J'ai envie de poser ma main sur la sienne, d'arrêter mes sourires charmeurs, et de passer à l'attaque. Mais je me dis que c'est ma meilleure amie, et que peut-être que ce que je ressens, c'est rien d'autre que des sentiments amicales ? Nan, ta gueule, Johann.. Tu t'es raisonné hier, avant-hier, y a une semaine.. deux semaines. Enfin, ça fait déjà presque un mois que j'essai d'y trouver une autre résolution, mais non, y en a aucune. J'allais lui en parler tout à l'heure, ouais, j'allais lui dire ce que je ressens pour elle, exprimer mes sentiments. Ca n'a jamais été chose facile pour moi, mais je suis quand même quelqu'un de très sentimental. Je suis celui qui dit je t'aime sans honte à son frère, celui qui pleure quand il souffre trop, quand il est blessé. Celui qui aime l'affection, la tendresse. Et pourtant, je cache bien mon jeu, parce que, quand on me connaît pas, on me voit tout autrement. Parce que, je suis quelqu'un qui a un caractère très spécial.. je crois. En tout les cas, une chose est sur, aujourd'hui je vais positivé, prendre tout mon courage en mains, et on verra ce que ça donne. « alors.. elles sont où les glaces.. ? Vous préférez pas les girafes ? » dis-je en me garant sur le parking du Zoo. Je descends de la voiture, et va détacher Ivy, je la prend dans mes bras, et la fait monter sur mon dos. « Tu les vois là ? », j'attends qu'elle enlève son doigt de sa bouche pour affirmé, ce que moi je vois, c'est à dire les girafes . Oui, on les voyais de loins. Puis je regarde Charlie, détourne le regard, et descend Ivy de mes épaules.
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MessageSujet: Re: i think, my heart beats for you.   i think, my heart beats for you. Icon_minitimeSam 7 Mai - 17:49


Toujours gênée, je me mis à préparer mes affaires en vitesse. Je n’arrivais pas à oublier qu’il m’avait vue à moitié nue. Cette idée paralysait mes pensées. Les objets glissaient entre mes mains, une bouteille d’eau pour la petite, sa voix grave derrière ; de la crème solaire, je sentais son regard sur moi ; paf, par terre la crème, le rire d’Ivy ; dans mon sac la crème, c’est la bonne cette fois ; sa voix, la mienne qui répond, agacée « C’est bon, j’arrive » . J’arrivais, fuyant son regard. Et merde, mon sac. Demi-tour, mon sac dans la main, les petits doigts de ma fille dans l’autre, j’arrivais, vraiment.
On passa devant lui, la petite riait, heureuse. Je souriais, la présence des deux amours de ma vie me rendant particulièrement papillonnante. Je confiai la poussette à Johann dans les escaliers, portant Ivy pour aller plus vite. C’était lui l’homme, non ? Nous montâmes dans la voiture, et un frisson parcourut mon corps. C’était lui l’homme, c’était lui qui mettait la gamine dans le siège, moi qui jetais un coup d’œil pour vérifier, lui qui conduisait, moi qui chantais avec elle pour faire passer le temps. L’image d’une petite famille me pétrifiait. Peut-être que c’était ce que je cherchais, au fond. Quelques hommes étaient passés dans ma vie depuis sa naissance, rien de très sérieux, je ne m’étais jamais imaginée une vingtaine d’années plus tard avec eux. Cette idée, avec Johann, ne m’effrayait pas vraiment. Depuis le collège, il avait été clair pour moi que je finirais ma vie avec lui. Toujours en meilleur ami, mais nous ne quitterions jamais, c’était sûr. Seulement cette fois, le dessin avait légèrement changé. Je ne le voyais plus comme mon voisin préféré, mais comme le père de ma famille. Le garçon avec qui j’avais grandi, le gamin qui avait presque toujours fait partie de ma vie, changeait de place dans mon cœur. Je ne pouvais pas laisser ça se passer comme ça. Changer une béquille de place est la meilleure façon de tomber. Je ne me sentais pas prête à assumer cet amour, je ne me laissais pas le droit de l‘aimer plus qu‘en ami.
Plongée dans mes pensées, je ne l’entendis pas parler, c’est la voix de ma fille qui me réveilla. Elle parlait de manger des glaces. Je regardai Johann en souriant, faisant comme si je suivais la conversation. Heureusement, il reprit sa question, et me l’adressa, me permettant de reprendre le fil
« Toi aussi tu penses qu'on va manger de la glace ? Parce que vraiment, là, je pense que vous allez être déçu. ». Je ris légèrement, me tournai vers Ivy et lui fis un clin d’œil « Moi je pense que tu nous emmènes à Paris, à Disney Land. Ou quelque chose dans le genre. »
Je parlai encore un peu avec la puce, mais l’idée de cette famille accaparait mon esprit. Mon regard se posa distraitement sur la route, et des questions se remirent à fuser dans ma tête. Même si Johann avait bien voulu de moi, ce qui n’était sûrement pas le cas, il n’aurait jamais voulu de ma fille. Enfin, d’être son beau-père. C’était un gamin, un petit con, mon petit con. Il menait une vie agitée, enchaînant les fêtes et les conquêtes. Si lui demander de se caser devait être dur, lui demander de se caser avec une famille était simplement inconcevable. Je le connaissais par cœur, je savais que cette image de mec arrogant n’était qu’une façade, mais il restait jeune, il restait insouciant. J’étais toujours une gamine, c‘est vrai, mais devenir mère m’avait quand même forcée à grandir.
Il était mon Tic, il ne pouvait pas être plus. Je n’avais qu’à passer au dessus de mon amour qui se faisait de plus en plus clair. Ca ne devait pas être compliqué.
Mes yeux se déposèrent sur lui. Nous arrivions sur le parking du Zoo. Je souris. Il descendit de la voiture, je le suivis, et il parla à Ivy, la prenant sur son dos, m’imposant à nouveau cette idée de famille que je voulais voir disparaître. Nos regards se croisèrent, je fixai vite le sol, gênée, comme s’il pouvait voir à travers mes yeux.
Je pris une main de ma fille, dépliai la poussette de l'autre et posai toutes nos affaires dedans. « Moi je préfère les hippopotames ! Ils me rappellent… » , je regardai Johann en souriant « Ils me rappellent toi. » . Je lui tirai la langue et commençai à avancer vers l’entrée du zoo. Je devais faire comme si de rien n’était, surtout.
Nous rentrâmes dans le zoo, le seul garçon étant galant, il paya nos deux entrées tandis que celle de la petite était gratuite. Nos pas nous menèrent vers un stand qui proposait des activités pour les plus petits. Je décidai de commencer par ça, nous irions ensuite faire un tour. Ivy choisit La découverte des animaux de la ferme. Par chance, la prochaine séance démarrait dans quelques minutes. La femme s’occupant de l’activité lui demanda si elle voulait que « son papa et sa maman » viennent avec elle, mais elle n’écoutait déjà plus, riant avec une autre gamine. L’adulte nous expliqua qu’ils allaient rester autour des enclos juste en face, que nous pouvions rester ici pour la surveiller de loin ou venir avec elle. Mon regard se posa sur l’enfant, j’étais assez inquiète à l’idée de la laisser seule, mais elle était bien entourée, et nous pouvions les voir d’ici. Je regardai par réflexe Johann, cherchant une réponse dans son regard, et finit par la laisser aller seule -avec les membres de l‘équipe du zoo.
Voilà que nous étions seuls. Je ne savais plus quoi faire, plus quoi dire. Mon cerveau ne s’arrêtait pas de tourner dans ma tête, renversant chacune de mes pensées pour regarder en dessous. Je décidai d’ignorer ce bazar et de me laisser agir avec mon instinct.
Je m’assis sur une barrière et le détaillai du regard. Il portait un tee-shirt noir, moulant. Mes yeux se posèrent sur son visage et je ris légèrement
« C’est quoi ce haut ? » , j’haussai un sourcil, « Dis mon Tic, tu changerais de style ? Voire… de bord ? » . Mon regard fuit le sien, presque par réflexe. J'avais peur qu'il voit trop de choses, à travers moi.
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