Parce que ça ne pouvait pas durer...

La journée avait été très calme, aucun cours et j'en avais alors profité pour me reposer, j'avais flemmardé à l'appartement, sachant que j'avais un long service à assurer ce soir à la boite. Je pris une douche avant de partir vers 20h et m'habillais d'un jean noir surmonté d'une ceinture et d'un t-shirt moulant noir. J'aimais porter ce genre de t-shirt moulant extensible réservé au sport d'habitude car ca me permettait d'être totalement libre dans mes mouvements et de me sentir à l'aise. Je prenais toujours le stricte nécessaire, mes clefs et voiture et d'appartement et mon porte-feuille. Je quittais l'appartement et fut à la boite vers 21h. Tandis que je conduisais, j'avais la tête ailleurs, complètement perdu dans mes pensées, allant vers October et ce qu'il se passait entre nous depuis quelques temps.

La soirée fut plutôt calme contre toute attente, il n'y eu presque pas d'ennui et je passais la nuit à observer adossé au bar, à l'affut du moindre problème. Un type commença à chercher des noises à son voisin sur la piste de danse avec pour excuse que le type l'ait bousculé. Je fis signe à un des type bossant avec moi d'intervenir. Le type fut mis à la porte en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Je bus 3 litres de café noir comme d'habitude, évitant de boire de l'alcool pendant mon travail.
Il était 3h du matin lorsque je reçu un message d'October. J'avais pensé à elle toute la nuit, la façon dont la première fois elle m'avait embrassé lors d'une soirée bien trop arrosée en me disant que je lui manquais, ce jour là je l'avais repoussé et elle l'avait mal pris, allant se coucher avec ma sœur. Je ne lui avais jamais dis ce qu'elle m'avais dis ce soir là. Et puis j'avais pensais que ce n'étais que l'alcool, elle était avec mon meilleur ami et même si dès que je l'avais su ca m'avait foutu un coup au moral, je ne pouvais pas gâcher leur bonheur. Elle aurait été avec un type que je ne connaissait pas, j'aurais tout fait pour qu'elle revienne vers moi. Mais tout était différent. Et puis une nuit, c'était arrivé.. Trop vite, incontrôlable.. Impossible d'empêcher ce moment. On avait couché ensemble. Et puis une autre fois... Un jeu de séduction s'était alors installé entre eux, en secret.

Lorsque je lus le message, je perdis mon sourire. Liam savait tout... Il l'avait appris et donc tout allait se compliquer. Je décidais de passer après mon service et ce fus ce que je répondis à October. Je finissais à 4h, j'allais donc devoir rester ici encore une heure à penser à tout ça sans pouvoir rien y faire... J'étais sur le point de partir lorsqu'un type eut la très mauvaise idée de foutre le bordel... Et dire que c'était calme jusque là il fallait qu'il fasse ca juste avant que je parte. Le type venais de faire monter une de ses amis, habillé comme un vrai catin sur une table et la pelotait pendant qu'elle dansait en buvant. Je fis signe encore une fois à un collègue pour qu'il intervienne et il se rendit près du type pour lui demander de faire descendre la fille. Le type lui colla un direct du droit et revint s'éclater avec sa catin. Mon collègue jeta un œil vers moi et je lui demandais d'y retourner en étant moins cool, en un regard. Le collègue s'exécuta et le type lui en décolla une seconde avant de sortir un couteau. C'est la que j'interviens généralement, dès que ça devient trop dangereux. Je me dirigeais vers le type qui déjà venais d'asséner plusieurs coups à son adversaire qui cependant les esquiva comme un chef. J'arrivais derrière et saisi le bras qui tenais le couteau en un geste sec et puissant. Je lui tordis le poignet et récupérais le couteau avant de lui saisir la tête par les cheveux et de lui claquer la tête sur la table, je le relevais, il était sonné et avait le nez cassé. Je le jetais sur le sol afin que les collègues l'emmènent dehors et rangeais le couteau dans ma botte. Je m'approchais alors de la table et tendis une main gentleman à la jeune fille pour l'aider à descendre, elle s'exécuta et je pus enfin quitter ce lieu de malheur.
Chaque fois que j'entrais en jeu, c'était pour faire mal et ça choquaient la plupart du temps les gens autour qui ne s'attendaient pas à ce que j'intervienne ainsi et que je terrasse les types. J'étais plutôt petit par rapport à certains types que j'avais rétamé, mais c'était pas qu'une question de force, j'avais vécu dans la rue, j'avais appris à me battre et à encaisser. Je ne me battais plus avec mes muscles, mais avec ma tête.

Je me rendit vers ma voiture et vis que les pneus étaient creuvés et que je ne pouvais plus compter sur elle. Je souris en baissant la tête et partis à pieds vers chez October qui heureusement n'habitait pas trop loin. J'arrivais rapidement et montais par la gouttière sans bruit jusqu'à se fenêtre. Elle la laissait ouverte lorsqu'elle savait que je venais, je n'avais qu'à pousser légèrement pour l'ouvrir. J'entrais sans bruit.

Il était évident que tôt ou tard tout cela ce serait, et que je devrais affronter la réalité. Je ne me rendais pas tellement compte des conséquences que cela pourrait avoir, et maintenant il était bien trop tard pour en avoir des remords et vouloir revenir en arrière. Je me retrouvais seule, dans ma chambre. La tête contre un oreiller tout humide à cause de toutes les larmes que j’avais déversées. J’avais la boule au ventre en raison de tout ce qui venait de ce passé au cours des dernières heures. Liam avait tout appris de ma liaison avec Gabriel par une certaine personne qui lui aurait tout balancé apparemment. Enfin peu importe la raison, j’aurais tout de même préféré qu’il l’apprenne par moi qu’une autre personne. Mais c’était trop tard, et le mal était fait.. Sortant de mes pensées, je décidais tout de même d’envoyer un message à Gabriel qu’il sache que Liam était au courant. Quelques minutes plus tard, il me répondit disant qu’il viendrait à la fin de son service vu qu’il travaillait ce soir. Je posais alors mon téléphone sur le lit, me disant que ce n’était pas la peine de lui répondre parce que j’avais envie qu’il vienne pour qu’on parle de tout ca, et du reste.

Je me sentais coupable parce qu’il faut l’avouer, ce que j’avais fait était moche, surtout lorsque j’étais encore avec Liam. Mais bon d’un autre côté j’assumais tout à fait mes actes et surtout ceux que j’avais commis dernièrement. Et puis tout c’était passé si vite.. Une fois, puis deux, et puis d’autres nuits passées en sa compagnie. Je n’arrivais plus à me sortir de cet engrenage et pour être honnête, je n’en n’avais pas envie. Comme en plus de ca j’étais en break avec Liam, je me disais que je n’avais plus rien à me reprocher mais apparemment ca ne marcher pas comme ca. A cause de nos disputes incessantes on finit par prendre la décision qu’il valait mieux faire une pause, le jour de mon anniversaire. On va dire que ce ne fut pas spécialement un jour parfait bien que je gardais le sourire lors de la fête que j’avais organisé pour l’occasion. Mais bref, à présent il savait ce qu’il y avait entre son meilleur ami et moi et tout me retomba dessus ce soir. Voilà pourquoi j’avais besoin d’évacuer toute cette pression et cette douleur de vraie rupture en étant affalé dans mon lit à pleurer comme une gamine de quinze ans. Je n’attendais à présent que l’arrivé de Gabriel, en espérant que je ne m’endormirais pas avant ou bien que ma mère ou mon frère ne nous entendent pas lorsqu’il serait là.

Il était quatre heures et demi et toujours pas de Gabriel. Je me doutais qu’il n’allait surement pas tarder le temps qu’il vienne de la boite jusqu’à chez moi. Je commençais à avoir les paupières lourdes et sentais que je n’allais pas tarder à m’endormir quand j’entendis le parquet craquer légèrement dû au pas qu’il faisait. Je me retournais et le vis en face de moi. Je me relevais alors, et sortie du lit allant directement dans ses bras. « Il sait tout.. Je crois que c’est vraiment finit cette fois.. » Je levais les yeux pour le regarder. « Je te demande pardon, j’ai gâché votre amitié.. » J’essuyais d’un geste rapide de la main les larmes qui coulaient sur mes joues.

Je venais d'entrer chez October et autant dire que mon cœur battait bien trop vite à mon goût, j'essayais d'analyser ce que cela voulait dire et la seule réponse que je pus apporter fut la peur. J'avais affreusement peur qu'elle me dise que tout est fini, que Liam l'a appris et qu'elle se rend compte que c'est mal et que l'on doit tout arrêter. J'avais peur de souffrir. Je ne savais pas ce que qu'il se passait dans sa tête avec toute cette histoire.. Et je me doutais qu'elle aimait toujours Liam même si me l'avouer était souvent très douloureux, je n'étais pas le seul dans son cœur... Je n'étais même pas sûr d'y avoir une place en réalité. Jusque là, nous n'avions pas parlé de sentiments, nous n'avions pas été sérieux, tout avait été si simple, sans prise de tête et comme un jeu. Maintenant, on allait en payer le prix.
J'entrais délicatement et fis cependant craquer le parquet en marchant. Elle était alors allongée sur son lit, serrant son oreiller et à l'instant où ma présence fut dévoilée, je la vis se lever et elle vint immédiatement dans mes bras, me serrant contre elle. Elle me dit alors encore une fois que Liam savait tout et leva les yeux vers moi, des yeux emplis de larmes pour me demander pardon, pour avoir gâcher notre amitié. J'avais la gorge serrée de la voir pleurer ainsi, je ne l'avais jamais vu pleurer, ou presque. Je pris son visage dans mes mains et la fixais prêt à parler mais les mots refusèrent de sortir, mon pouces effleura sa joue pour en ôter la larme roulante et je la pris dans mes bras sans un mot, gardant une main sur ses cheveux. Je ne savais plus où j'habitais, j'avais de nouveau perdu mes repères. C'était comme si j'étais à la fois honteux et triste de faire ça à mon meilleur ami mais incapable de perdre cette jeune femme qui faisait battre mon cœur. Je me courbais légèrement pour la regarder bien en face et mon regard se fit plus tendre.

« Ne t'excuse pas, je regrette pour Liam mais je n'ai pas de regret pour nous. Ca va être... dur... Mais je ne veux pas que tu crois que c'est ta faute. De toute façon, peu importe ce qu'il s'est passé, la façon dont s'est arrivé, un jour ça aurait éclaté... Chaque fois que je vous voyais ensemble je lui en voulait... On aurait fini par s'éloigner, c'est ce qui arrive entre deux garçons lorsqu'ils … bref avec la même fille. » Répondis-je. J'avais voulu dire « deux amis qui aiment la même filles » mais le mot aimait me faisait affreusement peur. Je continuais d'essuyer ses larmes.

Je me demandais comment il l'avait appris et je me disais alors que j'aurais dû lui dire depuis le début, que j'avais eu trop peur, que j'avais perdu le contrôle et que j'allais perdre mon meilleur ami pour ça. J'avais alors l'impression d'être si imparfait par rapport à lui... Lui s'était immédiatement excuser le jour où il avait su qu'il sortait avec ma petite amie de l'époque et moi je n'avais même pas été foutu de lui avouer qu'en plus de ça, j'avais pas tourné la page en 6 ans... J'avais encore fait le gros dur, bien trop indépendant et fort pour s'attacher... Foutaise !
Je m'écartais et pris sa main dans la mienne tandis que j'allais m'assoir sur son lit. Je l'attirais vers moi.

« Je dois lui parler au plus vite, j'irais le voir demain... Mais j'ai besoin de savoir ce que toi tu veux... Parce que je sais qu'il t'aime, je l'ai su à l'instant où il m'a parlé de toi et je ne veux pas que tu sois malheureuse... Alors crois moi ça me coûte de dire ça, mais si c'est lui que tu veux, si nous deux ce n'était qu'un jeu, alors file... Rejoins-le et vite... avant que je change d'avis et que je décide de plus jamais te laisser partir. » Lui fis-je tandis que je sentais mon cœur serré dans un étau toujours plus étroit. Ma respiration était saccadée, difficile et je savais que si elle partait là ou me demandait de partir, je finirais en larmes.

Après l’avoir attendu un moment il arriva enfin. Je ne lui cachais pas que je me sentais mal d’avoir brisé leur amitié. Ils s’étaient perdus pendant six ans, et une fois les retrouvailles faites, ils se perdent une nouvelle fois et je m’en sentais vraiment coupable. Mais dans un sens, Liam n’était pas le seul à l’avoir perdu pendant toutes ces années. Et la seule chose que je savais pour le moment, c’est que je ne voulais pas le perdre une seconde fois. J’avais enfoui ca au fond de moi depuis pas mal de temps, j’y avais mis du temps à ne plus y pensée et maintenant que Gabriel était revenu, c’était comme si tout venait de ressortir d’un coup, enfin pas de suite, mais au fil du temps, et les vieux démons refirent surface. Ca avait dérapé une fois assez maladroitement puisque j’avais pas mal bu, mais la deuxième fois fut totalement différente, tous les deux conscients de ce que l’on faisait à ce moment précis.

« Flash Back. »

On était entrain de regarder un film chez moi tranquillement étant donné qu’il n’y avait personne à la maison. Je ne préfère pas détailler où ils se trouvaient, ca n’avait pas d’importance. Donc bref, assit sur le canapé, on parlait plus que nous ne regardions l’écran. Enfin on se taquiné plus qu’autre chose. Je lui mis un malteser dans la bouche pour qu’il arrête avec ses bêtises. « Tiens pour la peine ! » Il le mangea en me remerciant tout en faisant semblant de croquer mon doigt. « Fais gaffe ou c’est moi qui te mord ! » Il sourit. « Ne me tente pas, je ne dirais pas non moi. » « Bon j’ai rien dit alors. » « Ouais, fais attention à toi. » « Oh, maman j’ai peur ! » Je lui lançais un sourire charmeur, tandis qu’il me regardait surprit. « Hey j'ai arrêté mon regard, tu enlèves ce sourire avant que je te croque ! » Et même si je riais légèrement, j’affichais toujours le même sourire. Gabriel s’approcha alors dangereusement tout en murmurant « Tu veux vraiment le garder ce sourire? » « Pourquoi je devrais l’enlever ? » C’est alors qu’il captura mes lèvres, avant de s’écarter pour me regarder. Je le fixais assez troublée, et après quelques secondes je l’embrassais de nouveau, perdant le contrôle de la situation. Puis ce qui devait arriver arriva, et on finit par passer la nuit ensemble, puis d’autres nuits..

« Fin du Flash Back. »

Il posa ses mains sur mes joues, me regardant tout simplement ne sachant sûrement pas quoi dire après mettre excusée. Gabriel me reprit dans ses bras et après un moment, il finit par reprendre la parole. Je l’écoutais attentivement m’essuyant les larmes qui coulaient encore sur mes joues. « Peut être bien, mais je m’en sens quand même responsable.. » Je relevais la tête. « Ouais c’est ce qui arrive quand deux garçons couchent avec la même fille, je sais.. » Je prenais conscience de ces mots et me sentait plus ridicule, sachant qu’il n’y avait que de vraies garces pour s’immiscer entre deux meilleurs amis. Me faisant sortir de mes pensées, il m’entraina avec lui sur le lit ou je m’assis à ses côtés, la main dans la sienne. Il reprit la parole, me demandant ce que je voulais exactement. Mais dans le fond, qu’est ce que je voulais au juste ? Même si je me disais perdu, quelque part au fond de moi je le savais parfaitement, mais j’avais juste peur de l’admettre. Je le regardais dans les yeux, et attendit un instant avant de lui répondre. « Ce que je ne veux pas en tout cas, c’est te perdre toi aussi.. » Je m’arrêtais un instant, soupirant puis repris, lui resserrant un peu plus la main. « Ce qu’il s’est passé entre nous, ce n’était pas un jeu.. Je ne sais pas vraiment, ce que toi tu en penses de tout ca, mais pour moi ca n’en a jamais été un. » On n’a jamais parlé de tous ca avant, parce qu’à vrai dire on ne s’en préoccupé pas vraiment, on profitait simplement des moments passé ensemble. Alors maintenant je m’attendais à tout, à ce qu’il me dise que de son côté s’était juste pour s’amuser, qu’il ne pensait pas que je lui dirai ca, enfin bref j’attendais juste qu’il soit sincère.

C'était comme si j'avais peur que tout s'effondre. Oui j'avais su à l'instant où on s'était retrouvé de nouveau proche nous deux que ce n'était pas bien, que j'étais en train de briser autre chose, que je risquais de tout perdre. J'avais agis en connaissance de cause, mais j'aurais été bien incapable de refuser, de renoncer à elle. Elle était celle à qui je m'étais attaché plus que je ne l'aurais avoué 6 ans auparavant, celle à qui j'avais fait du mal en disparaissant, maintenant je le savais... Celle qui avait hanté mon esprit à Sydney, même tandis que j'étais avec d'autres... Celle que je ne supportais pas de voir avec un autre et encore moins mon meilleur ami, celle dont je ne voulais pas sortir de la vie, celle que je voulais à jamais dans la mienne.

Elle s'était excusée pour moi et Liam et je lui avais répondu qu'elle ne devait pas s'en vouloir, que ce qui était arrivé serait arrivé d'une façon ou d'une autre. Elle cru en entendant mes mots que je venais d'évoquer le fait que deux ami qui « couchent » avec la même filles finissent toujours par s'affronter. En réalité ce n'était pas le mot « coucher » que j'avais pas pu sortir mais plutôt celui « d'aimer » la même fille. Je savais pourtant que mes sentiments étaient assez forts pour être qualifiés d'amoureux, mais je devais me protéger, car si pour elle ce n'était rien de plus qu'un jeu, j'allais souffrir terriblement lorsqu'elle retournerait avec Liam en lui expliquant que ce n'était qu'une passade.

Je me souvenais encore le mal de chien que j'avais eu à la repousser la première fois qu'on avait failli fauter ensemble...

Flashback

C'était une soirée, à la maison Fitzgerald, en l'absence des parents. J'y étais et je fus surpris de voir qu'October avait dû venir sans Liam, lui ayant trop de travail. J'avais pas trop été vers elle durant la soirée et elle aussi avait semblé m'éviter plutôt. C'était surement mieux ainsi, je m'interdisais formellement de ressentir quoi que ce soit, même une foutu attirance pour elle, depuis que je savais qu'elle était avec mon meilleur ami. La soirée avait été plutôt calme. Entre nous, il y eut des regards, des légers sourires, le miens glissait un tout petit « tu me manques » suggéré sans pouvoir l'avouer, j'étais bien incapable de déchiffrer les siens par contre. La soirée avançait et les verres s'enchainèrent.
Jude fut bientôt complètement ivre et je la pris en charge, la montant dans sa chambre. Je la déshabillais et la couchais dans son lit avant de ressortir de la chambre. Je marchais dans le couloir en direction des escaliers lorsque j'aperçus October en haut de l'escalier puis avançant en face de moi. Ma main vint dans ma nuque, un peu gêné.
Je lui souris et me mis sur le côté pour lui laisser le passage libre. Elle n'avait pas l'air dans son état normal. Je fus comme bloqué lorsque ses bras vinrent entourer mon cou et je regardais October, incrédule. Elle me glissa que je lui manquais et m'embrassa. Je restais tétanisé puis finis par lui rendre un baiser avant d'attraper ses mains et de me retirer.
Elle était ivre et c'était surement la dernière chose à faire de profiter de la situation si je voulais qu'elle reste un peu dans ma vie, même en amis.

« October... tu devrais aller dormir... Tu es ivre... »
« Tu oses me repousser ? » Fit-elle arrogante et un brin blessée.
« Tu n'es pas dans ton état normal et demain tu vas regretter ou te souvenir de rien, va dormir... » Répondis-je alors que j'avais une furieuse envie de me laisser aller avec elle, de lui faire l'amour toute la nuit.
Elle me toisa et me poussa d'un coup sur mon torse contre le mur derrière moi avant de partir.
Je la vis entrer dans la chambre de Jude. Je baissais la tête puis la collais en arrière sur le mûr. Je soufflais un bon coup et redescendis. Les mots d'October résonnaient dans ma tête, m'obsédant. Elle avait dis que je lui manquais... Mais elle était ivre. Je n'eus pas trop de mal à me convaincre que c'était l'alcool qui avait parlé mais ça me faisais mal d'avoir entendu ça. Je trouvais Mathy et lui demanda de s'occuper des derniers invités car je m'apprêtais à monter dormir. Je me rendis alors à ma chambre et m'allongeais. Je ne pus trouvé le sommeil et partis vite au petit matin avant que mes parents ne rentre...

Fin du flashback.

J'avais appris plus tard qu'elle ne se souvenait de rien. Elle finit par sentir que je me sentais bizarre avec elle et m'avait demandé ce qu'il s'était passé et je lui avais avoué, sans pourtant lui rappeler ce qu'elle m'avait dit ce soir là.

Je venais de m'assoir sur le lit d'October et l'avait attiré à mes côtés pour savoir ce qu'elle voulait elle, c'était ce qui m'importait le plus. Elle me confia tout d'abord qu'elle ne voulait pas me perdre et j'eus peur de la suite. Je la fixais le regard grave. Elle resserra un peu ma main et continua en disant que ça n'avait pas été un jeu pour elle mais qu'elle ne savait pas ce que c'était pour moi.

« C'était pas un jeu non plus pour moi... Quand je suis revenu et que j'ai su pour toi et Liam j'ai cru que mon monde s'effondrait, 6 ans ne t'ont pas fait sortir de mon esprit... Déjà à l'époque je faisais semblant de ne faire que jouer mais c'était faux... Je ne veux pas que ça s'arrête. » Répondis-je en baissant la tête.

« Tu vas faire quoi ? » fis-je en relevant la tête vers elle. « Je veux dire, tu es en break avec Liam et on... enfin on flirt ensemble.. De toute évidence, je ne supporterais pas de te voir de nouveau dans ses bras.. Ca aussi avant je n'en disais rien, mais je suis affreusement jaloux de tous les types qui ont le droit de poser leurs mains sur toi... »

Je restais près de lui assise sur le lit, je tenais sa main dans la mienne avouant que malgré tout ce qu’il venait de ce passer, pour moi ca n’avait jamais été un jeu. Bon peut être au départ ca l’était lorsque l’on échangé des petits regards, qu’il y avait certains gestes ou paroles. Mais avec le temps ca avait évolué, et ca me ramené également à six ans en arrière lorsque je n’étais qu’une adolescente de quinze ans qui à force d’avoir jouée avait finit par se brûler en tombant amoureuse. J’avais vraiment peur que tout ca ce reproduise et que j’en souffre à nouveau. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, c’est comme si tout me ramené à lui et que je ne pouvais pas faire autrement malgré moi et malgré le fait qu’il y avait une autre personne dans ma vie. J’en ai eu des remords, je l’admets. Le truc c’est que plus je me disputais avec Liam, plus cela me ramené vers Gabriel et je me laissais aller, me sentant bien avec lui sans pensé aux conséquences que cela pourrait causer. Et les conséquences ce soir là se sont prononcées puisque désormais c’était finit avec Liam. En même temps je l’avais bien mérité et ne pouvait m’en prendre qu’à moi-même. Je comprenais un peu mieux les gens lorsqu’ils me traitaient de garce sans cœur qui n’en n’avait rien à faire des autres et qui ne pensais qu’a sa petite personne. Mais même si c’était vraiment le cas, je ne pouvais pas continuer ainsi et faire comme si de rien n’était. C’était injuste pour Liam et également pour moi vu qu’au fil du temps je n’étais plus heureuse avec lui et que notre relation ne se résumé qu’aux disputes.

Tout ca pour lui admettre que ce n’était pas un jeu. Maintenant il restait à savoir ce qu’il en était pour lui. Honnêtement je n’en savais rien du tout parce qu’entre nous tout n’a toujours était qu’un jeu, du moins c’est ce que l’on ce laissait dire et croire. « C'était pas un jeu non plus pour moi... Quand je suis revenu et que j'ai su pour toi et Liam j'ai cru que mon monde s'effondrait, 6 ans ne t'ont pas fait sortir de mon esprit... Déjà à l'époque je faisais semblant de ne faire que jouer mais c'était faux... Je ne veux pas que ça s'arrête. » En entendant tout ca, j’en restais sans voix. La seule chose que je su faire pour répondre à ses mots au départ fut de lâcher sa main pour passer mes bras autour de son cou et l’embrasser tendrement. Je ne pensais vraiment pas que c’était réciproque et même, il y a des années lorsque l’on était « ensemble » qu’il ne jouait pas. A la fin du baiser je me reculais, affichant un léger sourire. Lorsqu’il me posa ensuite sa question, je ne savais pas trop quoi lui répondre sur le coup. Je passais une mèche de cheveux derrière mon oreille et le regardais toujours. L’entendant me dire qu’il était jaloux me faisait plaisir intérieurement, mais je n’allais pas le lui montrer et l’extériorisé comme ca, c’était clair. « Tu fais allusion au type du bar c’est ca ? Lui ce n’était qu’une erreur de plus.. Et si tu crois que ca me fait plaisir de voir que tu es avec moi une nuit et que la suivante tu es avec une autre.. » Je restais silencieuse quelques secondes puis repris. « Ecoute, je n’ai pas envie non plus que ca s’arrête. Liam et moi je pense que c’est vraiment terminé et que je ne retournerais pas dans ses bras comme tu dis. » J’haussais un sourcil. « Mais si ce n’est pas un jeu entre nous alors c’est quoi ? Je veux dire, ca n’a jamais était autre chose que ca pour nous depuis le début, et si aucun de nous deux ne veux que ca s’arrête il se passe quoi ? Est-ce que ca va devenir du sérieux ou qu’on continue comme on sait si bien le faire, et laisser tout nos sentiments de côtés ? » Voilà que toutes ces questions me trottait dans la tête et que j’attendais qu’il me réponde.

Mais avant même qu’il n’en eût le temps, j’entendis frapper à ma porte. J’en sursautais sur le coup assez surprise. « Oct’ tu vas bien ? » Me demanda mon frère. Je regardais Gabriel ne sachant pas trop quoi faire. « Oui, oui c’est bon t’en fais pas ! » « T’es sûre ? » « Oui je te dis ! » « Okay.. Je sors, donc je te ferme à clef en bas, et tu m’appelles si y a un souci d’accord ? » « Okay, t’inquiète merci. » J’entendis des bruits de pas et en conclu après avoir entendu la porte claquée qu’il était partie. Je soupirais et regardais Gabriel. « J’ai vraiment cru qu’il allait entrer.. »

Une multitude de question se bousculait dans ma tête, rendant le tout complètement insaisissable et je n'arrivais plus à répondre à rien. Oui je l'aimais et je venais d'avouer que je l'avais aimé bien avant d'arriver à l'avouer. Un amour secret, l'amour d'un adolescent qui pourtant passe son temps à aller de filles en filles. N'importe qui en ce temps là et certainement encore aujourd'hui aurait juré que jamais personne ne m'attacherait, ne me retiendrait, qu'aucune fille ne pouvait m'avoir et me garder. Et pourtant je l'avais aimé comme un gamin peut aimer, sans issu, sans limite. J'avais disparu, blessé par la vie, soumis à la décision de mon père, j'avais fuit et pourtant c'était comme si elle ne m'avait jamais quitté. J'avais continué de l'aimer, elle avait hanté mes plus belles nuits et mes réveils les plus douloureux lorsque par réflexe on tend son bras sur l'autre côté et que là où dans notre rêve elle dormait paisiblement, il n'y a plus qu'un immense vide. Vide qui se créait jusque dans le cœur, un creux qui s'approfondit de plus en plus avec les années, jusqu'à ce qu'un jour il faille qu'on revienne pour savoir s'il n'est pas trop tard pour réparer l'erreur du gosse qu'on était. Retrouver la seule qui puisse combler ce vide douloureux. Ca n'avait jamais été un jeu et ce soir je l'avais avoué après qu'elle me l'ait demandé. Je lui devais bien la vérité, 6 ans plus tard.

J'attendais sagement sa réaction, incapable de la brusquer, j'avais aussi ajouté que si elle souhaitait revenir en arrière et revenir vers Liam, il fallait qu'elle parte vite. Avant que je change d'avis et que je ne la laisse plus jamais s'envoler. J'avais besoin d 'elle dans ma vie, mais pas comme une amie, je ne l'aurait supporté. Mais je n'avais pas le droit de la brusquer, c'était son choix ici.
Elle abandonna ma main et je crus que mon cœur allait exploser de douleur, lui avais-je fais peur en évoquant tout cela ? Je changeais d'avis lorsque je sentis ses petits bras entourer mon cou et ses lèvres se poser sur les miennes. Je lui rendis le baiser, j'avais envi de l'embrasser comme si c'était le dernier. Je n'avais pu le faire 6 ans auparavant, lui dire adieux en un baiser déchiré, c'était le genre de moment désespéré et pourtant si doux... Elle s'écarta avec un léger sourire avant de remettre une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille en un geste habile et au combien charmant. Je lui demandais ce qu'elle voulait elle, ce qu'elle comptait faire, avouant ma jalousie maladive. Je n'eus pas vraiment de réponse, ce fut au contraire des tas d'autres questions qu'elle amena. Elle me rappela le fameux type du bar... Mathy m'avait raconté qu'elle était rentré avec alors qu'il savait pour nous. J'avais vraiment eu mal ce jour là, mon cœur me rappelant qu'elle comptait plus qu'une autre à mes yeux. Je baissais la tête et la laissa continuer.

« Je sais, c'est arrivé qu'une seule fois depuis qu'on se revoit tous les deux et c'était une énorme connerie de ma part, ça n'arrivera plus... » Commençais pour répondre à sa première remarque avant de réfléchir à la suite. Elle voulait savoir ce qu'on était censé devenir l'un pour l'autre si on continuait. J'étais heureux d'entendre, dieu m'en blâme qu'elle ne voulait plus être avec Liam. J'allais reprendre lorsque je fus coupé par une main tambourinant à la porte de la chambre. Je me tus alors pour Laisser October gérer la situation. Son frère m'avait toujours détesté et aurait donné n'importe quoi pour qu'elle ne tombe jamais amoureuse de moi. Après tout c'était un réflexe logique, moi-même si j'avais une fille ou si Jude tombait amoureuse d'un type comme moi, je ne serais pas rassuré. Le fait est que nos rapports n'avaient alors jamais été très cordiaux. Elle réussi à fait en sorte qu'il n'entre pas et je soufflais un bon coup. Non pas de soulagement, s'il était entré on se serait expliqué comme d'habitude et j'aurais promis que je n'était pas là pour faire du mal à sa sœur. Je reprenais mon souffle face à ces questions auxquelles j'avais un mal fou à trouver une réponse. Je me levais et fit quelques pas.

« Oui moi aussi j'ai cru qu'il allait entrer... » Lui fis-je avant de venir m'accroupir devant elle toujours assise sur le lit. Je posais mes bras sur ses genoux et repris.
« Si on continu, je suppose qu'on doit devenir un peu moins réservés sur nos sentiments... je veux dire, je ne crois pas qu'on doive devenir sérieux, le sérieux c'est ennuyeux et ce qu'on aime entre nous c'est justement l'absence de disputes, le fait qu'on soit juste là l'un pour l'autre, sans contrainte... Mais je ne veux plus nier mes sentiments, je veux que tu sache que tu comptes pour moi, que je t'aime... Je veux être le seul pour toi et que tu sois la seule pour moi. Tu crois qu'on réussirait à être ensemble sans devenir comme tous ces couples trop sérieux ? » finis-je conscient que je demandais à être en couple avec elle, chose que je n'avais jamais fait.

Il y a six ans après qu’il soit partie, je n’aurais jamais pu penser que je le reverrais, lui parlerais, goûterais à nouveau à ses lèvres, le toucherais.. Tout simplement parce que je mettais fait une raison, que s’il était partie comme ca je me doutais bien qu’il ne reviendrait pas de si tôt même si j’avais beau avoir eût espérer le contraire. Malgré le fait que j’ai toujours eût du mal en se qui concerne à avouer mes sentiments, montrer ce que je ressens vraiment je m’étais raisonner à prendre mon courage à deux mains et lui avouer ce que je ressentais vraiment pour lui, que ce n’était simplement plus du tout un jeu en ce qui me concernais. Je me rappelle encore mettre entrainé devant un miroir comme une idiote, et après avoir soupirer un bon coup, je m’étais rendu chez lui. Mais on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait, et s’en était bien le cas. J’avais sonné à la porte et personne ne répondait. Je l’avais ensuite appelé, mais rien non plus. J’avais appris quelques jours plus tard par Mathias qu’il était partie, et que plus personne n’avait eût de ses nouvelles. C’est à ce moment précis que j’avais bien cru que mon monde venait de s’écrouler, et que quoi que je puisse dire ou faire, ça ne changerait pas. Je crois bien lui avoir laissé des tas de messages sur sa boite vocale comme il ne me répondait pas lorsque je l’appelais, et puis un jour j’ai finit par arrêter. J’ai fait du mieux que j’ai pu pour arrêter de penser à lui, me disant qu’il valait mieux que je passe à autre chose.

Mais malgré toutes ces années ou j’ai fait comme s’il n’avait jamais existé pour moi, le voilà qui débarque à nouveau dans ma vie, et c’est comme si toutes les résolutions que je m’étais faites c’étaient envolées. J’ai toujours était faible sur le sujet ‘Gabriel’, et ca bien que j’ai toujours essayé de le cacher. Maintenant c’était finit avec Liam, et je ne savais pas vraiment quoi envisager pour la suite sauf une chose, que je n’avais pas envie de laisser repartir Gabriel. Et s’embrassé comme on venait de le faire ne faisait tout simplement que de me le rappeler. Je l’avais déjà perdu une fois, et je ne pouvais me résoudre à le perdre une seconde fois, c’était plus fort que moi. Mais si j’avais envie que ca continue, qu’est ce que ca représenté au final ? C’est pour ca qu’avant que mon frère n’arrive et était presque à deux doigts de nous surprendre, je lui avais posé un tas de questions nous concernant. Je redoutais qu’il me réponde directement à tout ce soir parce que moi-même je ne savais pas trop quoi y répondre. Je le regardais alors ce lever, faisant quelques pas. Il devait sûrement y réfléchir je n’en savais rien, jusqu’à ce qu’il s’agenouille devant moi et qu’il me donne enfin sa réponse. J’entremêlais l’une de mes mains dans l’une des siennes, le regardant totalement surprise au fait qu’il venait carrément de m’avouer qu’il m’aimait et qu’il voulait qu’on forme un couple. Je me sentais gênée ne sachant pas quoi lui répondre que le coup. C’est vrai quoi, je venais de rompre avec mon petit-ami et à présent dans la même soirée mon ex venait me dire qu’il voulait qu’on soit ensemble et de manière officielle cette fois-ci.

Après quelques instants je finis par sortir difficilement « Je..wouha.. hum.. tu veux bien m’excuser ?.. ». Je passais ma main dans mes cheveux mal à l’aise puis me leva d’un seul coup et sortie de la chambre fermant la porte derrière moi. Je soufflais un bon coup laissant se glisser un léger sourire sur mes lèvres repensant à ses mots, puis redevint neutre, ouvrant la porte et m’avançant vers lui. « Tu.. tu m’aimes et tu veux qu’on soit vraiment ensemble j’ai pas rêvé te l’entendre dire n’est-ce-pas ?.. ». Je le regardais puis repris « Non, non, non. ». Je me retournais et ferma une nouvelle fois la porte, et la rouvrit quelques secondes plus tard. « Non, mais je veux dire t’es sûr de tout ca, par rapport à nous ? Ca va faire six ans que je me résous à ne plus ressentir ce que je ressentais pour toi à l’époque et maintenant tu es là et tu me dis tout ca.. tout ce que j’avais envie de te dire et entendre en retour il y a des années, et maintenant tout est confus e.. et.. et tu m’énerves ! ». Je claquais cette fois-ci la porte. Un léger et court silence ce fit avant que je n’ouvre la porte une troisième fois et que je ne me jette dans ses bras, entourant sa taille par mes jambes et accrochant mes bras autour de son cou avant de l’embrasser passionnément. Je n’avais pas envie que ce baiser s’arrête, pas du tout même. Je profitais de ce moment qui était devenu si précieux au fil du temps. Mais je me résolus à détacher mes lèvres des siennes et posa mon front contre le sien, le regardant à présent dans les yeux. « Elle ne dit pas ‘je t’aime’ comme une personne normale. A la place, elle commence à rire, secoue la tête, te fais un petit sourire et dit ‘tu n’es qu’un idiot’. Si un jour elle te dit que tu es un idiot, tu seras un homme chanceux. ». Je l’embrassais une nouvelle fois mais avec plus de tendresse avant de lui glisser « Tu n’es qu’un idiot. ». Je le regardais avec un léger sourire, puis ré captura les ses lèvres.

J'étais perdu entre deux sentiments à ce moment là. D'un côté la joie d'avoir enfin pu libérer mon cœur d'un si lourd secret, celui que je l'aimais, que je l'avais toujours aimé et que j'étais prêt à essayer d'être en couple. Je m'étais enfin défait de ce poids étouffant sur ma conscience. J'allais pouvoir dire un jour qu'au moins j'aurais été honnête, que j'aurais tout essayé pour qu'elle m'aime en retour et que si elle me fuyait à présent, c'était qu'elle ne voulait pas de moi ou du moins pas comme ça. Je me sentais terriblement léger en conséquence mais aussi affreusement en danger. J'avais l'estomac noué au moins aussi fort que ma gorge à présent par l'idée qu'elle ne m'aime pas, qu'elle e repousse, qu'elle ne veuille pas d'un « nous », que ce soit trop tôt ou que ça ne puisse jamais être même. Je savais ce qui arriverait si elle m'abandonnait à son tour. Je serais totalement effondré, j'aurais de nouveau envi de filer aussi loin que possible, même si au fond de moi j'essayerais de me convaincre de rester tout de même.

Elle était là assise sur le lit, nos mains enlacées et je venais de dire tout ce qui pesait depuis bien trop longtemps sur mon cœur. J'attendais impatiemment sa réponse, conscient que ce serait surement soit tout noir soit tout blanc. Les nuances de gris n'existe pas en amour. Je crus que mon cœur allait exploser, sortir foudroyé de ma poitrine lorsqu'elle passa sa main dans ses cheveux, choquée, incapable de parler vraiment et qu'elle me demanda de l'excuser avant de disparaître par la porte de sa chambre. J'étais toujours accroupi et je jetais un regard vers la porte avant de revenir poser mon regard sur le lit à la place où elle étais quelques secondes avant, baissant la tête. J'avais mal, terriblement mal. Ça voulait certainement dire qu'elle n'était pas prête et que peut-être elle ne le serait jamais.
Je me relevais brusquement lorsqu'elle revint dans la chambre et lui fit face, ne sachant que répondre à sa question. Je ne comprenais plus rien, c'était le flou total, j'étais perdu. Je n'eus pas le temps de lui répondre qu'elle était repartie, disparu.
Je fronçais les yeux incrédule, que ce passait-il dans sa tête pour qu'elle parte ainsi à répétition.
Sa petite frimousse réapparut par la porte sans qu'elle ne vienne vers mois cette fois et elle sortit toute une tirade sur ce que je venais de dire et sur son ressentit. Ce que j'en compris ? De la confusion. Elle ne savait pas alors.. C'était mauvais signe.
Elle claqua la porte sur ses derniers mots « tu m'énerves ! » et je me tournais vers la fenêtre derrière pensant que peut-être je devrais partir et la laisser tranquille un moment, le temps qu'elle réfléchisse, qu'elle soit sur d'elle ou pire qu'elle se reprenne et se décide à m'envoyer balader. Après tout, j'étais parti comme un voleur et n'était jamais revenu pendant 6 ans malgré tous ses messages vocaux.
Je me retournais alors vraiment et commençais à me résigner mais ce fut avant que la porte ne se réouvre et là en me retournant, je vis October me sauter dans les bras. Je la rattrapais et la serrais contre moi. Je lui rendu son baiser passionné souriant à moitié contre ses lèvres. Cela voulait-il dire qu'elle voulait aussi être avec moi et faire un bout de chemin ensemble, le plus long possible ?

Elle posa son front contre le mien rompant le baiser et pris la parole. Ces quelques mots eurent le don de m'apporter la réponse que j'attendais depuis tout à l'heure désespérément, ne sachant sur quel pieds danser avec elle. Un large sourire éclaira mon visage lorsqu'elle me dit que j'étais un idiot. Cela put semblait tordu hors de contexte, n'importe qui détesterait entendre ces mots, mais pas nous. On savait ce qu'il se cachait derrière ces quelques mots.
Je lui rendit son baiser avant de lui en donner un autre, j'avais envi de l'embrasser à chaque seconde. C'était comme un aimant. Puis je réfléchis à ce qu'elle venait de faire, elle m'avait dis qu'elle m'aimait en quelque sorte mais elle m'avait surtout fait super peur avant ça.

« Toi tu es une idiote ! J'ai cru que j'allais mourir là pendant que tu partais et réapparaissais ! T'es complètement dingue ! J'ai eu si peur ! » Fis-je à peine énervé. J'étais bien trop heureux pour m'énerver. « Je t'aime Oct' … On est pas obligé de le dire officiellement tout de suite si tu ne veux pas faire plus de mal à Liam encore, je comprendrais.. Mais je te veux à mes côtés et je veux que l'on soit le et la seule l'un pour l'autre... Plus de secret, rien que de l'amour. »

Un trop pleins d’émotions qui arrivent comme ca, sans prévenir en une seule journée, ca vous ait déjà arrivez ? « Tu veux dire comme quand cet imbécile qui me sert de frère a coupé les têtes de mes poupées, laissé échapper mon lapin et échangé nos dessins pour faire croire que le sien était le meilleur et ca sans même que toi et papa ne vous en étiez aperçus ?! » « Oh tais-toi, ca remonte à quoi dix ans ! Passes à autre chose un peu ! » « La ferme je te parlais pas à toi ! » « Et oh ca suffit vous deux, laissez moi continuer au lieu de vous chamaillez comme ca ! ». Donc bref je reprends. A ce moment, et à l’instant précis où il m’annonça qu’il m’aimait, je sentais mon cœur se resserrait, étant vraiment confuse sur tout ce qu’il s’était passé au cours de cette journée, et bon aussi les semaines précédentes depuis son retour. C’est en partie pour ca que je préférais m’éclipser un instant, comme si sortir de la chambre allée me faire reprendre le contrôle de la situation. Et pour être franche ca n’en fut pas vraiment le cas. Je fis des vas et viens, en lui demandant une première fois si j’avais bien compris ce qu’il venait de me dire. Une fois encore sortie de la chambre et du coup sans avoir attendu une réponse de sa part, je me rendais compte que ce qu’il venait de se produire était vrai. Voilà pourquoi je fis une seconde apparition dans ma chambre et lui répondis ce que je pensais de tout ca. Enfin entre autre, car j’étais surtout entrain de lui révéler que c’était ce que j’aurais voulu entendre il y a déjà six ans de ca, et que d’un côté ca me faisait mal au fond de moi de ne les entendre que maintenant. Combien de fois j’avais eût envie qu’il me dise tout ca.. Des tas et des tas, et ca même lorsqu’il était partie..

Après un « tu m’énerves ! » je claquais la porte une énième fois. Je restais quelques secondes de plus à l’extérieur de la chambre pour me décidais à enfin rouvrir la porte, et lui sautais dessus afin d’arriver à sa hauteur et l’embrassais comme jamais. Comme si cela signifiait ‘on efface tout et on recommence’. Etant impulsive de nature, j’agissais toujours sans prendre conscience des conséquences que ca allée engendrer par la suite. La preuve avec ce que j’avais pu faire à Liam. Mais là c’était comme différent. Je savais parfaitement ce qu’il m’attendait en revenant vers Gabriel au lieu de prendre la fuite comme j’ai toujours si bien su le faire en sortant par exemple de la maison cette fois-ci. Mais non, j’avais décidé de rester. Je n’avais pas envie que les erreurs du passé reprenne place, et je m’étais dit intérieurement que si je venais une nouvelle fois à le perdre, je ne le supporterais pas une seconde fois. S’il avait fait une nouvelle fois son apparition, je me disais qu’il s’agissait d’une sorte de seconde chance et qu’il ne fallait pas la gâcher pour la regretter ensuite. C’est pour ca qu’après avoir réussit à me détacher de ses lèvres, je lui citais cette célèbre phrase de ‘How i met your mother’ qui je trouvais me représentait si bien. On va dire que je n’ai jamais trop réussit à exprimer mes sentiments comme une personne normal, et c’est pour ca qu’à la place de dire les vrais mots qui comptent tant, je les remplaçais par d’autres que Gabriel avait toujours eût l’habitude d’entendre.

Ses mots qui valaient dire tant de choses le fit sourire, et je ne pu m’empêcher de sourire à mon tour. Mais après qu’il m’ait répondu en me disant que je lui avais fait peur en ne faisant que jouer avec la porte, que je lui avais fait peur. Je ne pu m’empêcher de rire en l’entendant me dire ceci. « J’avoue que ce n’était pas très malin et que tu n’as dû rien comprendre à tout mes vas et viens, mais bon je suis un peu bizarre comme fille au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. » Je ris un instant avant que mes lèvres ne reviennent se poser sur les siennes. « Je suis désolé. » Je souris contre ses lèvres et l’écoutais ensuite reprendre la parole. « Je t'aime Oct' … On est pas obligé de le dire officiellement tout de suite si tu ne veux pas faire plus de mal à Liam encore, je comprendrais.. Mais je te veux à mes côtés et je veux que l'on soit le et la seule l'un pour l'autre... Plus de secret, rien que de l'amour. » Ce qu’il venait de me dire là me touchait assez. Il me montrait son côté compréhensif et honnête, et il faut dire que j’avais oublié cette partie là de chez lui qui m’avait toujours plu et que j’avais vu disparaître avec le temps, montrant à la place un côté plus sombre et arrogant. « Okay.. J’ai pas trop envie que ca se sache pour l’instant.. Non pas que j’ai honte qu’on nous voit ensemble ou autres, mais simplement pour Liam. Je pense que c’est peut-être trop tôt pour qu’on s’affiche, et surtout devant lui. » J’effleurais l’une des ses joue avec mon pouce, le regardant toujours, affichant un petit sourire taquin en rapport à ce que j’allais lui dire. « Humm.. Que tu sois juste le seul pour moi ? Ca je sais pas trop.. Va falloir que j’en parle à mon amant, plus à mes admirateurs, mais bon, pas sûr qu’ils soient d’accord pour ca. » J’échappais un léger rire en voyant les yeux qu’il me faisait. « Mais bon, ne perd pas espoir. » Je ris une nouvelle fois puis déposa mes lèvres une nouvelle fois contre les siennes tendrement, resserrant un peu plus mes jambes contre sa taille pour ne pas glisser.

Pendant qu'elle faisait ses va et vient entre la chambre et le couloir, avec à chaque entrées fracassantes, quelques mots à mon attention, très peu rassurant, moi j'avais déjà imaginé trois fois, sauter par la fenêtre, repartir de là où j'étais venu, pour oublier ce moment affreux où je lui aurait avoué mes sentiments et où elle m'aurait en retour complètement refroidit. Ce ne fut que lorsqu'à sa dernière entrée, lorsque je la vis me sauter dans les bras et capturer mes lèvres que je compris pourquoi je n'étais pas reparti. Je ne savais pas encore ce que cela signifiait vraiment mais je pouvais déjà être sûr que c'était plutôt positif, elle ne m'avait pas giflé et elle était revenue donc c'était forcément qu'elle n'allait pas me planter là avec mon cœur plein de sentiments pour elle, le mettre au sol et le piétiner de toutes ses forces.

Je lui fit remarquer qu'elle m'avait complètement terrifier en réagissant de la sorte et elle m'avoua être une fille bizarre. C'est vrai j'avais remarqué qu'elle n'était pas comme les autres. Et c'était d'ailleurs ce qui me plaisait en elle. Les filles de nos jours se ressemblent toutes plus ou moins. October m'avait toujours parut différente, plus intéressante, avec son grain de folie au combien séduisant. Ce qui suivit ne put que renforcer ce sentiment. Elle m'avoua ses sentiments à sa façon. Je savais depuis très longtemps que dire ces fameux mots représentait pour elle comme pour moi, un réel défi. Et ce soir on avait tous les deux passé ce cap à notre façon. C'était ce qu'il fallait comprendre lorsqu'elle me traita d'idiot. Cela voulait dire qu'elle m'aimait.

J'avais peur que la machine s'emballe trop vite et je me doutais qu'elle en sois au même point. C'est pourquoi je lui avoua qu'on était pas obligé de l'afficher maintenant et devant les yeux de tous le monde. J'avais blessé mon meilleur ami en retrouvant l'adolescente que j'avais laissé 6 ans plus tôt. Elle était une femme à présent, un petit bout de femme et à peine l'avais-je revu que tous mes sentiments si précieusement enfouis étaient remontés à la surface. J'avais alors su que quoi qu'il arrive, il me serait difficile d'accepter qu'elle soit avec mon meilleur ami à présent.
Liam n'était surement pas prêt à nous voir ensemble et Oct m'affirma être du même avis. C'était trop tôt pour lui. Il ne fallait pas lui faire plus de mal qu'on ne lui en avait déjà fait.

Ma dernière requête portait sur l'exclusivité de notre relation. L'idée qu'elle puisse voir d'autres hommes avait tendance à me rendre fou. Si c'était ce qu'elle imaginait alors je n'étais pas du tout son homme et il faudrait pensé à séparer nos routes. Le petit sourire sadique qu'elle afficha et ce qu'elle me répondit à ce sujet me prouva d'une qu'elle pouvait se montrer cruelle et taquine, ce que je savais déjà. Je la fixais choqué tout en me dirigeant vers le lit où je m'allongeais les deux bras croisés sous ma tête.

« Oui c'est vrai tout réfléchis tu as raison, je ne peux pas abandonner mon fan club féminin comme ça non plus... Mais bon tu sais, ton amant et tes admirateurs, moi je pourrais leur parler, je suis sûr que j'ai de très bons arguments pour qu'ils cessent de te vouloir, qu'il n'ose même plus ta regarder... » Fis-je en souriant et en montrant mes poings sur ce que j'avais dis à la fin. Je voulais bien entendu dire que si l'un d'eux avait besoin que je lui fasse comprendre autrement que par les mots, qu'Oct' était avec moi à présent, cela pouvait très bien se faire, que ce serait même un plaisir sans limite.