Le moment que je redoutais le plus était proche. Je ne pouvais plus y échapper, j'avais revu October ce matin, Liam cette après-midi et j'avais repoussé comme je le pouvais le moment où je devrais faire face à ma petite sœur. C'était elle la plus impliquée dans l'histoire, elle qui m'avait le plus manquée. Je revoyais toujours l'accident dans mes pires cauchemar, jamais je n'avais pu faire le deuil de cet événement, malgré mon éloignement. Je revoyais tout très distinctement, j'avais même l'impression de tout sentir. J'étais ivre lorsque la voiture s'était retourné, c'était certainement grâce au taux d'alcool dans mon sang que je n'avais pas tant souffert lorsque j'avais dû extraire la longue barre de fer qui m'avais transpercé l'épaule. J'avais ensuite sorti ma petite sœur de la voiture et l'avais emmené le plus loin possible, aussi loin que me le permettait mon épaule blessée, avant que la voiture n'explose littéralement. Aussi ivre que j'étais j'avais au moins eu les bons réflexe, me couchant sur Jude pour lui éviter d'être brûlée ou atteinte par les projectiles. Les urgences étaient arrivées rapidement et j'avais accompagné Jude. Elle fut prise en charge immédiatement et je refusais d'être soigné avant de savoir pour elle. Lorsque le verdict tomba ce fut en même temps que le poing de mon père. Il me tabassa et je m'enfuis.
Mon épaule avait fini par me faire souffrir, vraiment. J'avais dû mal à tenir mes deux sacs de sport et je volais une voiture. Je roulais toute la nuit puis m'arrêter pour dormir, j'avais perdu beaucoup de sang. Une pharmacie dans les parages me permit de me faire un bandage digne de ce nom et je dus voler sur un étalage de quoi manger.

C'est ainsi qu'avait commencé mon exil. Mon voyage fut long et empli de coups durs. Les premiers je dormais à la rue. Je dus me battre régulièrement, et dormir tranquille et sur les deux oreilles n'était pas envisageable. Puis de petits job en petits job je pus vivre dans une chambre d'hôtel, je m'étais arrêté à Sydney et je finis par prendre un petit appartement. Les six années furent très longues, et hantées par mon passé. J'avais galéré, ça m'avait endurci, c'était certain. Certain espérait surement que je sois plus responsable et plus calme, espérant que la ru change un homme. Oui elle change un homme mais pas forcément en bien.

Je n'avais donné aucune nouvelle à ma famille et j'avais chargé Liam de prendre soin de ma petite sœur à son réveil. J'allais maintenant la revoir, il était assez tard et je pouvais être sûr qu'elle serait dans sa chambre à la maison. Je prévoyais d'entrer par la fenêtre pour ne pas rencontrer mes parents et j'espérais qu'elle y soit seule. J'arrivais devant la maison et me dirigeais sous sa fenêtre. J'escaladais le mur jusqu'à me trouver sur la petite portion de toit donnant juste à hauteur sur sa fenêtre. Je frappais à sa fenêtre alors et attendit qu'elle daigne m'ouvrir. Je me doutais que j'étais surement le premier à lui faire ce coup et elle avait peut-être même peur à l'instant même. Je me reculais pour ne pas l'effrayer quand elle se déciderais à ouvrir. Il pleuvait et j'étais trempé, j'espérais qu'elle ne mette pas trop de temps à m'ouvrir et qu'elle ne me foute pas dehors.
Mon cœur s'était mis à battre comme jamais. J'avais peur d'elle, de sa réaction. M'avait-elle pardonné, oublié ou détesté, je n'en savais strictement rien et c'était plutôt imprévisible. J'avais envi de la serrer dans mes bras et de m'excuser pour tout, même si je me doutais que rien ne pourrais jamais excuser a disparition pendant 6 ans.

Depuis près de 6 ans je n’avais eu aucune nouvelles de mon frère. Je ne sais pas ceux qu’il est devenu depuis l’accident qu’il a forcé à fuir, me laissant seule... Je l’avais souvent recherché pendant plusieurs mois, puis un jour je baissa enfin les bras, à la plus grande satisfaction de Matthias. Le sujet Gabriel étais devenu tabou, j’avais souvent essayé de parler de Gabriel avec mes parents mais, à chaque fois, mon père me disait souvent de changer de sujet ou il s’énervé. J’ai souvent pleurée après son départ et sa m’arrive encore. Heureusement que Matthias fut la pour moi pendant tout ce temps, même si je sais très bien qu’il commence à en avoir marre de me voir dans un tel état pour Gabriel.

Après une longue et dure journée de cours, je rentra enfin à la maison, je retira mes chaussures à l’entrée et laissa tombé mon sac de cours à l’entrée. Contente que cette journée soit terminé, je parti dans le salon et mis la télévision en route, je me mis allongée sur le canapé. Papa, maman et Matthias, n’étaient toujours pas entré, ce qui était étonnant car normalement ils sont toujours là avant que je rentre. Enfin, ce n’est pas plus mal au moins je peux faire ce que je veux, je monta dans ma chambre pour prendre mon ordinateur portable. Je redescendis et me réinstalla devant la télévision avec mon ordinateur, je me connecta sur facebook pour regardais l’actualité de mes amis. Je peux avouer que je m’ennuyer un peu, la maison été trop calme pour un soir de semaine, pourtant il été déjà 20 heures. Je téléphona donc à maman, qui me répondis.

▬ Maman, vous étes ou là ? demandai-je tranquillement.
▬ On sera là bientôt ma chérie. Mange sans nous. A tout à l’heure.

Je raccrocha et posa le téléphone, je ne savais pas vraiment quoi manger ce soir. J’aurais bien appelé Liam pour lui proposer de passé, j’aurais commandé une pizza mais, il devait être avec October comme toujours. Enfin je pris les céréales et un bol de lait, je mangea tranquille dans le salon, je regardais en même temps MTV pour me passer un peu le temps. Lorsque j’eu fini de manger, je mis le bol dans le lave-vaisselle et parti prendre une douche chaude. Après plusieurs minutes sous l’eau chaude, je sorti enfin de la salle de bain, à ce moment j’entendis, la porte d’entrée ce fermé, je descendis, bien sûre après avoir enfilé mon pyjamas. C’était mes parents, Matthias n’était pas avec eux, Papa me dis qu’il était resté dormir chez des amis de la famille. Je parla un bon moment avec mes parents, puis mon père décida d’aller se coucher et ma mère suivis.

Une fois dans ma chambre je ferma la porte de ma chambre à clés, seul moyen pour être tranquille, même si mes parents devait déjà dormir. J’alluma la télévision et éteignis la lumière de ma chambre, il passé Jurassic Park ce soir, j’avais toujours aimer ce film depuis toute petite. Je m’allongea sur mon lit, je pouvais entendre la pluie tomber sur ma fenêtre ce qui commençais petit à petit à me bercer. Mais tout d’un cou j’entendis quand frapper à ma porte, je sursauta car bien sûr sa me sorti de mon sommeil léger. Je regarda la fenêtre, qui pouvais frapper à celle-ci à une heure pareil ? Franchement ? Je m’avança doucement de la fenêtre pensant d’abord à un de mes anciens amis puis plus précisément à Romain ça lui avais déjà arriver de frapper à ma fenêtre la nuit, mais sa fessait plusieurs mois que je ne l’avais pas revue.... J’ouvris la fenêtre prudemment et dis :

▬ Qui est là ? C’est toi Romain ?

J’attendais une réponse, j’avais le cœur qui battait si vite, pour me rassurer j’attrapa un objet. J’espérais que ce soit Romain ou un de mes amis qui se trouver sur le rebord de ma fenêtre. Je regretta déjà d’avoir ouvert cette fichu fenêtre.

Mon cœur battait à tout rompre, j'avais affronté des gros types baraqués, les flics, je m'étais retrouvé avec tout une bande autour de moi ou encore poursuivis par des gangs rivaux, mais je n'avais jamais eu aussi peur qu'à ce moment. J'ai eu plus peur de me retrouver face à ce petit bout de femme que je n'en avait jamais eu de toutes autres choses. J'étais terrifié vraiment. Quand je l'avais quitté elle n'étais qu'une enfant, aujourd'hui c'était une jeune femme, un petit bout de femme, à qui j'étais lié par les plus beaux liens qui puissent exister, ceux du sang et de l'amour. Mais je l'avais abandonné, niant ce lien en bloc, fuyant la vérité, cherchant à me reconstruire seul, là où je ne ferais de mal à personne.
J'étais devant cette fenêtre et je m'y repris à deux fis avant d'oser frapper aux carreaux. Ma main hésita puis je pris mon courage à bras le corps et je frappais. La fenêtre ne mis pas longtemps à s'ouvrir, je m'étais écarté pour ne pas l'effrayer, elle aurait pu prendre peur de me voir si frontalement. J'entendis alors sa voix, appeler le nom d'un garçon, que je ne connaissait pas. C'était aussi ça que j'avais manqué. Son adolescence, ses fréquentations, ses amis, son premier petit copain, son premier chagrin d'amour aussi surement... Quel frère indigne étais-je... Qui était ce Romain....

Ma voix eu un mal fou à sortir mais je me dis qu'elle la reconnaitrait peut-être. Je ne mettais pas encore montré. « C'est moi... » fis-je puis n'étant pas sûr qu'elle se souvienne, j'ajoutais « Gabriel.. »
Je daignais alors sortir de l'obscurité et vint devant la fenêtre à présent ouverte. J'avais les cheveux trempés collés contre mon visage qui portait déjà les traces du temps. Les gens comme moi ne garde pas longtemps un visage jeune et doux. La rue et l'exil avaient déjà endurci mes traits, les avaient vieillis et de nombreuses petites cicatrices constituaient l'héritage des nombreuses luttes que j'avais du mener pour survivre, loin de tout repère dans l'hostilité complète. Je la fixais comme un gosse devant une vitrine de boulangerie, elle était magnifique, la plus belle de jeune filles... Ses longs cheveux bruns, ses yeux si expressif et d'une si jolie couleurs, son visage fins et son teint parfait... Je n'osais pas faire un pas en avant, elle devait m'inviter à l'intérieur si elle le souhaitait, sinon je resterais dehors.
Elle avait changée, beaucoup changé et elle avait ce truc sur le visage, ce truc qu'on les femmes de caractères, mais aussi ce truc qu'on les femmes qui ont souffert. Je me sentais déjà mal de ne pas avoir était là pour tous ses coups durs, c'était une torture continuelle, tortures qui ne m'avait jamais quittée pendant 6 ans.

« Tu es magnifique Jude... » Fis-je subjugué par le bonheur intense de la revoir, de la savoir en vie, en bonne santé. Je n'en demandais pas plus, je savais pertinemment que le chemin du pardon serait long si ce n'est infranchissable, mais j'étais déjà heureux de la savoir ici. Lorsque je l'avais laissée, elle semblait endormie sur son lit d'hôpital mais un bandage en sang entourait son crâne. Elle était dans le coma, pas endormi.

La personne qui avait frappé à la fenêtre mis tu temps à répondre, je me recula légèrement de la fenêtre prête à frapper avec l’objet que j’avais attrapé. Je commencer sérieusement à angoissé, si ça aurais était Romain ou un de mes amis, ils seraient déjà entré dans ma chambre. Pourtant je ne suis pas le style de fille à avoir peur facilement mais, là il était très tard, j’étais fatigué et aussi à moitié endormis. Je commença à vouloir aller fermer la fenêtre pensant que je venais de rêver. Mais c’est à ce moment précis que j’entendis une voix.. Une voix que je n’avais pas entendu depuis des années me dire « C’est moi… » Puis quelques secondes après pour me confirmer ce que je penser à ce moment « Gabriel.. ». Je senti mon cœur ce serrai, je me rapprocha de la fenêtre en gardant l’objet dans mes mains. Puis il fit son apparitions devant ma petite fenêtre.. Je le regarda sans rien dire..

Je le regarda un long moment, le dévisageant, me demandons si c’était bien lui.. Et lui fessait de même avec moi, jusqu’à me mettre mal à l’aise. Je fixa son visage avais des trait durci surement à cause de la rue.. La pluie avais laisser des traces sur son visage qui avais bien changer depuis 6 ans.. Je m’avança encore un petit peu, je n’étais pas vraiment rassuré.. Je ne savais plus vraiment si je rêvé ou pas.. Puis au bout d’un moment il me reparla enfin pour me dire « Tu es magnifique Jude.. ». Je n’étais donc pas dans un rêve tout était bien réel, j’avais tant espère le revoir un jours mais pourquoi maintenant ? Après six longues années ? Il m’avait tellement manqué pendant tout ce temps. Il avait préféré m' abandonnée que rester à mes côtés pour affronter la vérité car la fuite est la meilleure solution pour éviter ce que pouvait être la vérité.

J’avais les larmes aux yeux, j’avais tant que questions qui avaient resté sans réponse pendant six ans. J’aurais eu tellement besoin de l’avoir avec moi pour certaine chose, que j’ai gardé pour moi, ne sachant pas comment aurais réagis mes amis, mes parents ou même Matthias. J’aurais aimé partager tellement de chose avec mon grand frère, me confier à lui comme je l’avais toujours fait mais il n’a jamais était présent dans les moments où j’aurais eu vraiment besoin de lui. Je quitta ma fenêtre pour le laisser entrer dans ma chambre. J’alluma une petite lampe et pris une cigarette, là j’en avais vraiment besoin. Je le regarda entrer dans la chambre, il été tromper de la tête au pied. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Mais lorsque je le regarda de nouveau, c’est ainsi que les questions sortir toute seule, même si j’avais peur de la réponse qu’il aller me donner.

▬ Tu reviens seulement après 6 ans ? Et tu n’as rien d’autre à me dire que je suis magnifique ? Après tout ce temps, où tu ne m’as même pas donné de tes nouvelles ? Et d’ailleurs pourquoi tu viens me voir ? lui dis-je sèchement.

C’est vrai, si j’avais toujours était si importante pour lui il ne m’aurais jamais laisser tomber.. Enfin c’est ce que je pense après..

J'avais enfin ma petite sœur devant moi et hormis l'admiration qui devait se lire dans mes yeux, inutile de préciser que j'étais bouleversé. Elle était là, radieuse devant moi et j'avais envi de la serrer dans mes bras. C'était la chose qui m'avait le plus manqué, ses câlins, lui dire bonne nuit le soir, l'écouter me raconter ses histoires, la conseiller, la faire rire lorsqu'elle pleurait... Elle m'avait manqué plus que tout au monde. Je la fixais et elle me fixait. Le silence était total et je l'appréciais. C'était parfait, elle était parfaite, ce moment, son regard, sa façon d'être elle aussi bouleversé... Mon cœur semblait vouloir sortir de ma poitrine, ma respiration s'était faite haletante et je sentais mon corps trembler. On aurait pu croire que c'était la pluie mais ça n'avait rien à voir... J'étais heureux de la revoir, de la savoir en vie et en bonne santé, peut-être même heureuse.

L'eau goutait de mes cheveux sur mon visage et je pus ainsi presque dissimuler mes larmes, sauf celles au bords de mes yeux. Je vis les yeux de Jude s'emplirent de larmes eux-aussi et j'eus envi de m'approcher et de la serrer contre moi. Je me retins de peur qu'elle me repousse. Liam m'avait dit plus tôt qu'elle avait beaucoup souffert de mon absence même s'il avait été très présent pour elle comme je le lui avait demandé. Elle s'écarta, reculant, sous le choc et je pus entrer dans la chambre. Mon regard n'avait quitté le sien, je voulais profiter de ce moment à fond, sachant que bientôt il ferait place aux explications.

Elle s'était installé sur le lit et venait de s'allumer une cigarette. Je faisais ça aussi généralement lorsque j'étais tendu, mais pas cette fois, j'en avait pas envie. Je ne pouvais détacher mon regard d'elle et j'attendis en silence, qu'elle prit la parole. J'étais là planté au milieu de la pièce, trempé, mal à l'aise et pourtant je n'aurais voulu être ailleurs pour rien au monde. Elle me demanda sèchement ce que je foutais là, pourquoi j'étais venu la voir et comment j'osais n'avoir rien d'autre à dire que « tu es magnifique » après 6 années d'absence sans donner de nouvelles.

« Je suis désolé... » Commençais-je en baissant la tête. « J'ai déconné, comme d'habitude, c'est ce que je sais faire le mieux... » Continuais-je conscient que ça n'arrangerait rien mais je lui devait au moins des excuses. Je n'osais pas m'assoir ou faire quoi que ce soit, je ne voulait pas salir sa chambre. Je restais planté là et repris. Je tremblais toujours, terrifié par ce petit bout de femme, moi qui n'avait jamais eu peur de rien.

« Je donnerais tout pour revenir en arrière et ne pas faire ce que j'ai fait...Si tu savais comme je m'en veux, pour … l'accident … ma fuite … mon absence … Il m'a fallu du temps pour oser revenir, et je comprendrais que tu veuilles que je m'en aille. Tu n'as qu'un mot à dire Jude et je disparais. Je ne veux plus être un fardeau.. » Fis-je en relevant la tête vers elle.

Je n'aimais pas la voir fumer, mais qui étais-je pour l'en empêcher ? J'avais moi-même fumer et pris tout ce qu'on pouvait prendre comme drogue, et c'était pas terminé. J'avais toujours été de la mauvaise graine, mon père l'avait si bien dit toute ma jeunesse. J'espérais simplement que Jude ne suive pas mes pas.

Installé sur mon lit, je le regarda planté là au milieu de ma chambre, l’air mal à l’aise, il m’avait pas beaucoup changé après toute ces années. Il rester le même, le frère que j’avais préféré détesté lors de son départ et qui me donné pas de c’est nouvelle car biensure c’est plus facile de détesté une personne que de l’aimer.. Même si cette personne est son propre frère... Il me dit qu’il été désolé et qu’il avais déconné comme d’habitude.. Je le regarda sans vraiment savoir comment réagir, j’avais tellement passer de sale moment après son départ. Son absence à toujours était présente malgré les années passées sans lui. Il m’avait tellement manqué mais je n’étais pas prête à lui pardonner.

▬ Tu es désolé ? dis je en riant, enfin un rire nerveux. Tu plaisante j’espère ? Tu étais ou pendant toute ces années, hein ? J’avais eu besoin de mon frère, de mon grand frère !! Bien sûr fuir était la meilleure solution que tu as trouvée comme d’habitude. Laissant tes responsabilités derrière toi.

Je me leva et alla vers lui mais je garda mes distances avec lui. Il m’avait pas pensé à moi quand il été parti, préfèrent fuir la réalité et je n’étais pas prête à lui pardonner. Je frotta mon visage avec ma main essayant de retenir mes larmes. Je n’avais pas le droit de craquer maintenant, devant lui.. Puis il me dit qu’il aurait aimé remonter le temps pour éviter tout ce qu’il c’était passé.. Qu’il lui avais fallu du temps pour pouvoir revenir ici.. C’est long tout de même six ans.. Il avait la tête baissé, comme pour fuir mon regard. Puis lorsqu’il eu le courage de relever la tête ce fut pour me dis que j’avais qu’un seul mot à lui dire pour qui repart. Là, ce fut radical pour moi, je commencer à trembler d’énervement, j’alla écrasé ma cigarette puis reviens vers lui. Je le regarda et lui lança énervé.

▬ C’est bien beau de me dire sa après six ans d’absence !! Mais bordel, me donner de tes nouvelles t’aurais tué ? Je tes chercher pendant plusieurs mois. Je n’arrêter pas de pleurer ton absence !! Tu aurais du rester au lieu de fuir.. Tu va me dire que tu as demandé à Liam d’être présent sur moi. C’est bien.. Mais tu crois vraiment que c’était la meilleure solution ? Quand j’ai eu pleins de problèmes avec les parents ou même le police qui était là ? Matthias mais pas toi. Au moins Liam et Matthias ne mon jamais lâché. Et pourtant je n’est pas été un ange..

Je pus m’empêcher de le bouscula, les nerfs parler à ce moment précis, les larmes coulèrent, je le détesté pour tout ce que j’avais dû en durée seule. Je n’avais surement pas envie de le voir repartir maintenant qu’il été là mais c’été trop dure de le voir là devant moi, c’était très compliquer a savoir vraiment ce que je voulais.. Il m’avait tant manqué. J’avais si souvent été malheureuse sans lui as mes côtés.. Je lui tourna le dos, pour essayer de me calmer, pour essayer ces lèvres plein de tristesse et d’énervement.. Je lui dis d’une petite voix..

▬ Je ne te dirai jamais te repartir, Gabriel.. Donc il toi tu veut repartir.. Je te laisserai partir..

Ce que je lui disais, me fit plus de mal quand peut le penser mais pouvais je lui dire que je ne voulais surement pas qu’il me laisse de nouveau seule ? C’était mon frère après tout…

Comme je m'y attendais mes excuses ne firent qu'amplifier sa colère et ma honte. Oui je n'avais pas d'excuses, j'avais préféré fuir mon père, mes responsabilités et aller me reconstruire ailleurs. J'avais grandit en 6 ans, j'avais appris à vivre seul, à subvenir à mes besoins, c'était une belle leçon de la vie. Mais j'en avais jamais oublié le mal que j'avais fait ici. Je devrais surement vivre avec toute ma vie, le temps n'y ferait rien, j'avais beau vieillir, partir, rien n'avait effacé les images de l'accident et la colère de mon père. Elles revenaient chaque nuit, en flash, m'empêchant de me reposer. Je n'avais pas fait une nuit normale et reposante depuis 6 ans.

Elle me répondit excédé qu'elle avait eu besoin de moi, pendant que j'étais elle ne sait où. Elle me claqua que j'avais était lâche, elle ne l'avait pas dit ainsi mais c'était ce que ça voulait dire, clairement. Je l'écoutait et à mesure qu'elle me parlait, j'avais mal dans la poitrine, le cœur se serrant comme jamais auparavant. Mon regard dans mes pompes, je ne savais plus où me foutre. J'espérais aussi que mes parents ne soient pas là, je n'était pas prêt à revoir mon père,pas maintenant, et j'avais peur qu'il rapplique ici s'il entendait ma sœur hurler ainsi. Elle s'était levée, en colère et s'était approchée mais s'était arrêtée à un mètre, mettant des distances entre nous. Je ne pouvait pas lui en vouloir, j'avais mis des kilomètres entre nous pendant 6 ans, ne laissant rien derrière moi qui lui permette de me retrouver. J'avais été égoïste, je le savais mais c'était trop tard.

Je relevais la tête et j'eus envi de me faire tout petit. Je venais de dire une connerie encore. Décidément j'étais la pire chose qui puisse lui arriver dans la vie. Je ne trouvais rie de mieux à dire que si elle voulait que je m'en aille, je partirais sans discuter. Stupide me direz-vous ? Oui ça l'était mais je n'avais rien trouvé d'autre. J'avais eu beau préparé pendant 6 ans devant ma glace ce que je pourrais bien lui dire, tout s'était envolé à l'instant où je l'avais vu, j'avais perdu mes moyens et les mots étaient restaient là bloqués dans ma gorge, bien profondément.

Elle me lança au visage tout sa souffrance, tout ce qu'elle avait du garder au fond d'elle durant toues ses années, me blâmant de n'avoir jamais appelé ou même écrit. Elle partit sur un sujet que je ne maitrisais pas, m'apprenant qu'elle n'avait pas été un anges ces dernières années, qu'elle avait même eut affaire à la police et qu'avec les parents ça n'avait pas été la joie non plus. Je ne savais quoi répondre à ça. J'étais parti pour qu'elle ne suive pas ma voie et j'apprenais maintenant que mon absence n'y avait rien changé, elle avait fait des conneries comme moi avant. Bien moins grave surement mais conneries quand même. Et je n'avais pas été là pour elle, encore une fois, j'avais manqué à mon devoir de grand frère, laissant ce rôle à mon petit frère et mon meilleur ami, parce que j'étais déjà bien incapable de me gérer moi-même, comment aurais-je géré ma petite sœur ?

Elle venait de mettre son visage dans ses mains, d'écraser sa cigarette et pendant sa colère elle avait craqué, laissant sortir ses larmes et sa tristesse, me frappant de nervosité. Je la laissais faire, elle avait le droit de me frapper autant qu'elle m'en voulait. Ses poings heurtèrent ma poitrine, ajoutant à ma douleur psychologique. Elle se retourna, fuyant mon regard à son tour et cherchant à se reprendre surement. Elle me répondit qu'elle me demanderait jamais de partir. J'aurais aimé qu'elle me demande de rester, mais je n'étais pas en droit de demander quoi que ce soit.
Mes yeux déjà emplis de larmes ne purent les retenir, elles roulèrent sur mes joues et je m'approchait doucement de ma petite sœur. Je lui pris la main et l'intimais à se retourner sans la bousculer.
Je la pris alors dans mes bras, la serrant aussi fort que j'avais voulu le faire pendant tout ce temps loin d'elle. Je posais ma main derrière sa tête pour qu'elle se blottisse contre moi. Ma gorge était serré et j'avais du mal à déglutir. Je déposais un baiser sur son front.

« Rien de ce que je pourrais dire ne t'aidera à me pardonner, et je sais que tu ne me pardonnera peut-être jamais. Mais je suis là maintenant, je pars plus. » murmurais-je. Ma gorge ne voulant laisser sortir aucun son.

Après ce que je lui avais dit, Gabriel ne dis toujours rien.. Les parents n’étaient pas encore venus dans la chambre, donc il devait dormis profondément. J’essayer de me calmer mais ce n’était pas facile. Je l’entendis ce déplacer peut être qui été entrain de partir mais, non.. Cette fois il décida de rester, en me prenons la main dans la sienne pour m’inviter à venir dans ces bras. Je me tourna vers lui, en le regardant je vis ses larmes, je n’avais pas était douce avec lui ce soir.. Il me prit dans ces bras, je le serra contre moi aussi fort que je le pouvais et lui fis de même. Il passa sa main derrière ma tête pour que je blottisse contre lui, il déposa un baiser sur mon front puis je fini par poser ma tête contre son épaule. J’avais tant imaginé ce moment, que tout me semblé irréel, souhaitant que personne arrive dans la chambre.. Heureusement que Matthias n’était pas à la maison ce soir, car il serait venu directement dans ma chambre en entendant mes cris.

J’étais tellement bien dans l’étreinte de ces bras que mes larmes finirent par cessez de couler sur mes joues. Gabriel me murmura que peut être je ne lui pardonnerai jamais, mais que maintenant il était là et qu’il ne partira plus. Je ferma les yeux rassuré, de ne pas avoir affronter de nouveau le tristesse de ne plus le voir. Je ne disais plus rien à présent me calmant dans ces bras, ou je trouver enfin la sécurité qui m’avait manqué. Pendant plusieurs années j’avais rêvé de lui, le voyant soit SDF ou même entrain de vivre une belle vie loin de moi. Je me voyer encore faire des recherches pour le retrouver, mon père toujours entrain de me dire de le laisser ou il était.. Quand serra mieux sans lui dans notre vie.

Je me rappela par la suite le jour où je me suis réveiller dans cette chambre d’hôpital, avec seulement Liam à mon chevet.. Mes parents été partis se reposer avec mon petit frère. Liam m’avais dit que je n’étais pas prête de revoir mon grand frère et que Gabriel lui avais demandé de veiller sur moi, vu qu’il ne sera plus présent pour faire son rôle de grand frère. Je n’avais pas très bien compris sur le coup. Ce n’est qu’avec les jours et les semaines que j’avais compris que Liam ne m’avais pas mentis. Maman, Papa et Matthias ne m’avais jamais dit ce qu’il c’était passer avant le départ de Gabriel. Et je n’avais pas chercher à en savoir plus.. Je regarda de nouveau mon frère et passa une main sur son visage qui été marquée par la rue dont il lui rester quelques cicatrises. Pour ce qui est du pardon, je n’étais pas sure qu’un jour je puisse lui pardonner totalement.

▬ Seul le temps pourra nous le dire.. Mais déjà fais-moi la promesse de ne plus partir comme un voleur..

Lui dis-je doucement, je déposa un baiser sur sa joue et le serra dans mes bras, referma encore une fois les yeux dans ces bras. J’avais envie de lui proposer de reste cette nuit ici vu que je ne savais pas où il pouvait passer toute ces nuit, de toute façon les parents ne rentre pas dans ma chambre sans bonne raison. Puis je n’avais vraiment pas envie de le laisser partir pour le moment, de peur de ne plus jamais le revoir. Enfin je n’osa pas lui proposé pour le moment, je verrai bien tout à l’heure..

Ce moment que j'avais tant espérait depuis 6 ans était enfin arrivé. Jamais je ne l'avait même imaginé aussi parfait. Oui nous venions de passer par un mauvais moment, elle m'avait balancé au visage tout ce qu'elle avait eu à retenir depuis si longtemps mais toutes les remarques du monde ne valait pas ce moment. C'était si bon de le retrouver, de la sentir de nouveau contre moi, dans mes bras, de la serrer et de savoir que maintenant je la protégerais, que plus rien ne pourrait l'atteindre tant que je serais là.

Je la serrais contre moi et elle posa sa tête sur mon épaule, blottit tout contre moi. Je ne voulait être ailleurs pour rien au monde, c'était magique, le plus beau moment depuis bien trop longtemps.
Je me souvenais du jour où tout était arrivé. C'était le pire jour de toute ma vie, un véritable cauchemar. L'accident fut affreux et je crus bien mourir cent fois mais j'étais loin de me douter que le pire était à venir. J'avais alors vu ma sœur inconsciente et gravement blessée à mes côtés dans la voiture retournée. J'avais immédiatement essayé de bouger, hurlant son nom pour qu'elle se réveil mais une barre de fer plantée dans mon épaule m'empêcher de quitter ma place. J'avais alors préféré souffrir le martyr et retirer cette foutu barre plutôt que de laisser ma sœur dans un tel état. J'étais alors sorti de la voiture et était passé de l'autre côté pour en sortir Jude lorsque la voiture commença à prendre feu. J'étais partis avec Jude dans mes bras aussi loin que possible avant que la voiture n'explose. Je crus à cette instant que tout allait s'arranger mais à l'hôpital ce fut pire, les médecins m'annoncèrent un coma profond pour ma sœur et la possibilité qu'elle ne se réveil jamais. C'est ce moment que mon monde s'était écroulé, emportant avec lui tous mes rires d'enfants.
Le reste ne fut que mirage, j'étais pétrifié, tétaniser, on aurait pu m'écraser avec un semi-remorque que je n'aurais rien sentis. C'est d'ailleurs ce qui arriva avec mon père. Ses poings me frapper à n'en plus pouvoir et je me contentais d'encaisser, complètement amorphe, inerte, insensible, comme si mon cœur était resté dans cette voiture sur le bord de la route.

Je ne pus dire au revoir à ma sœur, elle ne se réveillerait peut-être jamais et j'avais tellement honte de moi, la culpabilité était tellement lourde à porter que je n'avais pas trouvé meilleure solution que la fuite. Je sais j'ai été lâche et je le regrette profondément. Elle me demanda de ne plus partir comme un voleur et me dit que pour le pardon, seul le temps pourrait nous dire s'il était possible un jour. Je n'avais pas envi de la lâcher mais je ne voulais pas l'étouffer non plus, c'est pourquoi je la laissa s'écarter. Sa main vint effleurer mon visage, comme pour le redécouvrir, se le remémorer, il avait changé cependant. Je lui souris et pris sa main dans la mienne, j'étais un peu gêné, je n'étais plus habitué à une telle complicité, j'avais vécu seul longtemps, appréciant le silence, l'apprivoisant même et devenant un peu solitaire.
Elle déposa un baiser sur ma joue. Elle était si douce. Je m'écartais et enlevais ma veste trempé pour la poser sur le siège de son bureau avant d'aller m'assoir sur le bord de son lit et de l'attirer elle aussi sur le lit. J'avais besoin de passer cette soirée avec elle, qu'on puisse discuter, de tout et de rien. En commençant par elle.

« Comment tu vas ? Parle moi de toi... » Lui demandais simplement.

Ça me fessait drôle d’être de nouveau à ces côtés, qu’il soir ici dans ma chambre qui n’avais pas vraiment changé depuis son départ. Enfin des livres, des vinyles et des CD des groupes que j’écouter toute la journée avait pris la place de mes poupées et de mes peluches sur mes étagères. Par contre mon papier peint de courage sable n’avais toujours pas changé, tout était à la même place depuis plusieurs années et sa me déranger surement pas. Enfin, il faut bien évoluer sur certaine chose, n’est pas ? Il alla poser sa veste qui était trompé sur ma chaise de bureau. Il veut rester ici avec moi, cela me fis sourire, j’étais contente qu’il soit enfin là. J’avais tellement de choses à lui raconter, et je pense que lui aussi. Il s’intalla sur mon lit et me fis venir à ces côtés… Je me mis assise lorsqu’il me demanda comment j’allais et de lui parler de moi. Je me mordilla légèrement le puce, je le fessais toujours, c’était un tic que j’avais depuis toute petite. Je ne savais plus vraiment pas ou commencer.

- Je vais bien.. Chaque jour et un autre jours pour moi.

Je continua à mordillé mon pouce, chercher ce que je pouvais bien lui dire, sur moi. Je ne pouvais pas lui parler d’une certaine période de ma vie, après qu’il soit parti.. Normale en même temps c’était un secret, un secret que je trainerai et partagerai jusqu’à la fin de ma vie avec mon ancienne bande d’ami… Puis lui parler des conneries que je pouvais bien faire, ne me tenté pas vraiment.. Il aurait bien de temps de le voir par lui-même que je ne suis pas la petite Jude gentille t sage que j’étais à mes 13 ans. J’avais bien changé entre temps, en même temps certains événements font évoluer les gens même si nous ne le souhaitons pas vraiment. Je le regarda puis je décida de lui parler de mon présent, ce que je vivais en ce moment en évitant les sujet qui pourrai ne pas lui plaire.

- Ben.. En ce moment je suis à l’université en Droit. Je suis célibataire. Comme tu as plus le remarquer j’ai bien changé depuis tout le temps qui est passé. Puis dis-moi ce que tu veux savoir sa sera plus facile.

Je me mis en tailleur sur mon lit attrapant un oreiller et le posa sur mes jambes. C’est vrai il c’était passé tellement de chose depuis son départ que je ne savais pas par où commencer. Je ne voulais pas lui parler pour le moment de certaines choses qui fessait ma vie, une vie sans repos. Je vis comme je dis au jour le jour, ce qui me permettait de pousser à bout toute mes limites sans problème. Enfin sans problèmes, je me comprends mais je me sors souvent de mes soucis sans aides. Je préfère de débrouiller seule, que devoir toujours compter sur une personne car sinon je crois que je mon sortirai jamais. Quand je dis ça je pense à mon ancien cercle d’amis, qui s’est séparé il y a quelques années maintenant. Car je sais que je pouvais compter sur Liam et même sur Matthias, même si je n’aimais pas vraiment leurs demandai de me sortir d’un gros souci. Enfin bref, c’est sûr que le temps n’a fait qu’endurcir mon caractère et ma force moral. Je regarda Gabriel et lui demanda doucement.

- Et toi comment va tu ?

Ne cherchant pas à en savoir plus, car il m’a encore pas répondu à mes précédente questions. Je ne savais pas si il me répondrai un jour à toute mes questions, mais bon.. Je vais pas inciter..

Je venais de me débarrasser de ma veste avec la fervente envie de rattraper un peu de temps, d'apprendre à connaître ma petite sœur devenue une jeune femme maintenant alors qu'elle n'était qu'une enfant lorsque j'avais disparu. Conscient qu'on ne peut pas rattraper 6 ans de sa vie, j'avais manqué tant de chose, mais au moins apprendre à la connaître. Je m'étais assis sur le bord de son lit et l'avait invité à s'assoir à côté de moi. J'essayais d'être moins mal à l'aise dans sa chambre mais ce n'était pas évident. Je lui demandais alors de me parler un peu d'elle et ces réponses furent évasives. J'appris qu'elle allait en fac de droit, j'en fus étonné d'ailleurs, qu'elle était célibataire, j'en fus encore plus étonné mais cette fois agréablement surpris, et puis qu'elle avait bien changée, mais ça je l'avais remarqué seul. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir ça.

« Oh en droit, alors un jour c'est toi qui me mettra derrière les barreaux... » Fis-je la taquinant. « Pis tu m'explique comment une fille aussi canon que toi est célibataires ? C'est quoi cette ville, les mecs sont tous aveugles ? Ou gays ? » Continuais-je souriant.
« Dis moi ce que tu aimes ? Ce que tu fais quand tu ne vas pas en cours ? Comment sont tes amis ? Ce qui s'est passé dans ta vie en 6 ans, qui ait eu le don de te marquer... Tout ce qui te passe par la tête. » Lui demandais-je voyant qu'elle ne savait pas trop par où commencer. C'est vrai que c'était toujours compliquer de répondre à une telle question. Parle moi de toi... c'était très vague et très vaste aussi. La plupart du temps on se présente, notre profession, notre âge, si on est en couple ou pas et là on finit par plus savoir quoi dire, par plus pouvoir se définir clairement nous-même.

Elle mangeais son pouce comme je l'avais souvent vu faire étant petite, j'avais toujours trouvé ça très mignon même si j'avais l'impression que c'était quand elle était un peu tendue. Après tout moi aussi je l'étais. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle me demanda de parler de moi aussi.

« Je vais comme je peux, je sais que ce n'était pas la meilleure solution et crois moi j'en ai souffert. J'ai galéré, pas mal... Mais bon je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. J'ai beaucoup voyagé, vivant de petit boulot. Jusqu'à m'arrêter les dernières années à Sydney. La-bas je suis devenu l'un des videurs les plus reconnus. Bah oui j'avais la baston dans le sang, c'était le job idéal. J'ai rencontré quelques femmes, j'ai pas mal erré et puis j'ai enfin eut le courage de revenir. Je me suis réinscrit à la fac, en philosophie, ce matin.. Je reste c'est promis. Tu m'as beaucoup manqué.. »

J'avais expliqué rapidement parce que 6 ans c'est bien trop dur à résumer de toute façon. Il nous faudrait des mois pour redevenir autre chose que des étrangers, j'en étais conscient et je ne voulais pas précipiter les choses.

C’est sûr que ce n’est jamais facile de savoir par où commencer pour parler de sa vie, surtout quand on doit remonter six ans en arrière… Je souris légèrement ce qu’il me dit, j’avoue que la fac de droit peut surprendre mais si on me connaît pas vraiment, mais bon je n’y suis pas souvent, je ne savais pas vraiment ce que je souhaitée faire de ma vie plus tard. Le métier d’avocat me plait beaucoup mais, je ne suis pas vraiment sûre de ce choix. Et pour ce qui est de mon célibat.. Enfin voilà, je ne souhaiter pas me remettre avec Romain et Liam lui sortais avec October, donc bon j’avais pas vraiment le choix de vivre dans le célibat et spécialement je ne sais pas si je suis prête à m’engager sérieusement.. Enfin ca dépend avec qui… Je pris de nouveau mon paquet de cigarettes est joua tranquillement avec.

▬ Je pense que sa pourrais ce faire, si j’ai mon diplôme bien sûre, dis je en riant doucement puis je le regarda en levant les yeux au ciel. C’est simple ici les hommes sont soit déjà en couple ou soient ils veulent seulement une chose. Donc bon je préfère rester dans mon coin et attendre une certaine personne..

Je n’allais pas non plus lui parler de mon faible pour Liam.. Son meilleur ami.. Qui lui sort avec October. Enfin je me décida à m’allumer une cigarette et je lui tendit le paquet à Gabriel, je me rappeler plus si il fumer ou pas.. Il y avait des petits détails que j’avais finis par oublier avec le temps. Puis il me demanda de me parler de ce que j’aime, de mes amis et de pleins d’autres choses. Je passa ma main dans mes cheveux, réfléchissent un peu. Il y avait tellement de truc à raconter et d’autre à cacher, je le regarda avec léger sourire. J’étais de me détendre mais ce n’était pas vraiment facile, mais bon je savais prendre sur moi. Je me sortais souvent de certaines choses compliqués mais bon là je n’avais pas m’importe

qui en face de moi. C’était mon frère, celui qui m’avait manqué pendant plusieurs années.

▬ J’aime beaucoup de choses.. Question musique j’écoute beaucoup les Stones, AC DC, Muse, enfin beaucoup de groupe sauf les Beatles je les déteste. Dis-je en souriant. J’adore me rendre au cinéma, dans le bar et aussi dans les soirées avec mes amis, enfin sa m’arrive d’y aller seule. Lorsque je ne suis pas en cours, je suis soit ici ou avec Iliana, Alex ou même Matthias, on ce passe le temps comme on peut. Enfin Matthias est beaucoup en cours comparais à moi. Et enfaite je ne sais pas si le Droit est vraiment fait pour moi..

Je savais pas comment il aller réagir lorsque j’avais parlé de Matthias, en même temps je parler souvent de mon petit frère.. Vus que j’avais souvent était avec lui pendant c’est dernières années..

▬ Niveau amis je ne suis pas malheureuse, j’ai des meilleurs amis vraiment géniaux, des amis tout aussi fous que moi. Et surtout j’ai Liam… Il m’a souvent été de bon conseils sur certaines choses et personnes.. Je le regarda. Il a su veiller sur moi, même si il savais que j’aime pas du tout sa petite amie..

Je savais que mon frère était sorti discrètement avec elle, les yeux d’enfant voient beaucoup de choses. Je l’écouta son bref résumé de ses dernière années, je le regarda dans les yeux.

▬ Ça n’a pas dû être facile.. Je lui dis étonné. Tu es vraiment de retour alors ? Tu ne repars plus ? Toi aussi, tu m’a manqué.. Sa na pas vraiment était facile sans toi ici.. Lui dis-je en blessant les yeux.

Puis je me leva pour aller prendre une photo de Matthias et moi, je voulais lui monterait à quoi ressembler notre frère maintenant.

▬ Toi en Philo ? Tiens c’est une photo qui date de quelques jours.. Lui dis-je en lui donnant la photo.

Jude commençais à me parler, ça faisait un bien fou de sentir qu'on pouvait essayer de rattraper ce temps perdu, je dis bien essayer car ce n'est pas dit qu'on y arrive, il s'est passé vraiment beaucoup de choses et je ne me fais pas d'idées là-dessus.
Elle sourit lorsque je lui lâchais qu'un jour elle me mettrais en prison et elle me répondit que ca pouvait se faire, ce qui me fit sourire également. La suite me surpris, elle me sortit que les types biens de cette villes étaient déjà tous en couple et qu'elle préférait attendre quelqu'un. J'hésitais à lui demander qui, la question me brûlait les lèvres.
Elle s'alluma une cigarette, m'en proposant une. J'en pris une et me l'allumais aussi. « Merci... Tu fumes dans ta chambre toi maintenant.. » fis-je en souriant et en tirant sur ma cigarette. Elle passa sa main dans ses cheveux, je sais c'est bête de préciser ça mais j'étais en admiration devant ce petit bout de femme qu'elle était devenue, je l'aimais plus que tout au monde et je ne ratais rien de ses gestes comme si je savais que je pouvais de nouveau tout perdre du jour au lendemain. Je m'imprégnais de chacune de ses manies.

« Tu détestes les Beatles ?!! Comment tu fais ?!! Leur musique était extra ! Enfin chacun ses goût tu me diras mais bon... sur tout le restes je te rejoins. Les amis et les sorties... J'ai hâte de les connaitre. » Fis-je avant qu'elle ne parle de Mathias. Je ne l'avais pas encore revu et je redoutais ce moment. Je savais qu'il serait encore plus difficile d'obtenir le pardon avec lui. Il avait dû prendre ma place, grandir trop vite, je lui avais volé sa jeunesse. Mathias avait souffert je le savais. Ma gorge se serra. Je l'avais vu pour la dernière fois, pleurant dans les bras de maman, effrayé par mon père me tapant dessus comme si j'étais un homme. Il n'avait que 11 ans. Je n'avais que 16 ans mais je n'ai pu oublier son expression.
C'était si dur, plus dur que les coups de mon père.
Comment verrait-il mon retour ? Je ne savais pas répondre à cette question.
J'avais baissé la tête inconsciemment, sous le poids de la culpabilité.
Je la relevais lorsqu'elle enchaina en parlant de ses amis.
Elle termina en parlant de Liam et me sortit qu'elle n'aimait pas beaucoup sa petite amie mais qu'il avait toujours été là pour elle. A ce moment un déclic eut lieu dans ma tête. J'étais du genre très perspicace et là je venais de comprendre un truc.

« Oh... Je lui ai demandé de s'occuper de toi avant de partir, il l'aurait fait même sans que je lui demande je crois, c'est certainement le meilleur type qu'ait porté cette foutu terre. J'ai rarement connu quelqu'un d'aussi bien. Et sa petite amie était la mienne avant que je ne parte... J'ai appris cette après-midi qu'elle sortais avec Liam. Mais dis tu ne serais pas... amoureuse de Liam ? » Répondis-je. « Je dois dire que ça m'a fais du mal mais bon je ne pouvais pas espéré qu'elle m'attende, et Liam a l'air vraiment heureux et amoureux. » Continuais-je.

Elle venait de me retourner la question et j'expliquais donc ce que j'avais fait pendant tout ce temps. Elle me demanda encore une fois si je restait vraiment et je lui répondis d'un sourire. Elle m'avoua que ça n'avait pas été facile, que je lui manquais. Cela me réchauffa le cœur, c'était d'un côté affreux de se réjouir d'avoir manqué à quelqu'un mais bon... Je suis humain aussi, humain trop humain même.

« Tu m'as manqué aussi Jude, toi et Mathias surtout, ca a laissé un vide énorme dans ma vie, un trou béant dans mon cœur. Comment ça s'est passé... Papa maman ? » Fis-je hésitant. Elle venait de se lever et m'apporta une photo où je pouvais voir Mathias. Il était beau gosse, et l'air d'un type très bien, tout l'inverse de moi.

« J'espère qu'il me pardonnera, j'aimerais être là pour mon petit frère s'il n'est pas trop tard... »